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813. (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre septième. »

Car emplois ne rime même plus aux yeux, depuis qu’on a adopté l’orthographe de Voltaire pour le mot Français.

814. (1824) Notice sur la vie et les écrits de Chamfort pp. -

On s’afflige en songeant que Pope et Swift, en Angleterre, Voltaire et Rousseau, en France, jugés, non par la haine, non par la jalousie, mais par l’équité, par la bienveillance, sur la foi des faits attestés ou avoués par leurs amis et par leurs admirateurs, seraient atteints et convaincus d’actions très condamnables, de sentiments quelquefois pervers1. » Les événements de la vie de Chamfort prouvent que la trempe de son âme était naturellement forte, et qu’habitué de bonne heure à lutter contre l’adversité, il ne s’en laissa jamais abattre.

815. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XV. Mme la Mise de Blocqueville »

Telle est la délicieuse théologie au jasmin, plus parfumée et plus sentimentale qu’orthodoxe, d’une femme qui ne s’est pas faite dévote de peur de n’être rien, comme dit Voltaire, car elle était quelque chose, et qui aurait pu rester charmante, sans se compromettre, en n’écrivant pas « que la femme pense plus loin que l’homme », par la plaisante raison « qu’elle aime davantage » !

816. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Guizot » pp. 201-215

Shakespeare, seul biographe de Shakespeare, équivaut à la phrase de Voltaire : « La vie des hommes de lettres est seulement dans leurs écrits », et de pareilles phrases sont de ces mots ( des mots, des mots, des mots !

817. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Les Césars »

Ce n’est ni dans Montesquieu, ni dans Vertot, ni dans les fausses tragédies de Voltaire, que nous trouverons le mot de la civilisation romaine, pas plus, du reste, que nous n’avons découvert, dans l’abbé Barthélemy ou la législation du draconien Saint-Just, le secret de la civilisation grecque.

818. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Histoire des Pyrénées »

Pas de missionnaires (avec tout son esprit, Voltaire s’en étonnait un jour !)

819. (1880) Goethe et Diderot « Note : entretiens de Goethe et d’Eckermann Traduits par M. J.-N. Charles »

Prenez les jugements de celui qu’il appelle le plus grand des critiques sur lord Byron, Molière, Voltaire, Shakespeare, Diderot, etc., tous ces esprits éclairés de tant de côtés à la fois par leur propre gloire, et sur lesquels on est tenu, pour être un grand elle plus grand critique, de dire un mot qui n’a pas été dit, démontrer une qualité ou un défaut qu’on n’avait pas vu jusque-là, et demandez-vous si toutes ces gloses de Gœthe au bon Eckermann ne sont pas faites avec des idées qui sont dans la circulation, ou qui, si elles n’y étaient pas, pourraient y être mises par la première plume moyenne venue, la première plume honnête et modérée.

820. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Le comte de Gobineau » pp. 67-82

Un livre que j’ai signalé quand il parut et qui a manqué à ses promesses en s’interrompant, le livre du Père Olivier, le dominicain, avait été entrepris pour la purification historique d’un homme que Voltaire lui-même : Notre ami Drolichon, qui n’est pas une bête !

821. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Michelet » pp. 259-274

Mais le xviiie  siècle, malgré le matérialisme de Diderot et la raillerie de Voltaire, malgré ce marteau et cette hache, n’avait pu venir tout à fait à bout de l’âme humaine ; et l’enthousiasme qu’il voulait éteindre reflamba dans l’amour de la patrie, qui remplaça l’amour de Dieu.

822. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Lamennais »

Il se rencontre que le rêveur breton, que le théologien de La Chesnaie, tenait, par un côté de ses facultés, à la famille de Rivarol et de Voltaire.

823. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Horace Walpole »

Il sera compté dans la littérature épistolaire et mis très haut, j’ai dit pourquoi… Mais si haut qu’il soit mis parmi les épistoliers de son siècle, il en est trois — Voltaire d’abord, puis le prince de Ligne, et enfin Madame Du Deffand elle-même, — qui doivent passer bien avant lui.

824. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Madame de Sabran et le chevalier de Boufflers »

Même l’histoire littéraire du xviiie  siècle prit cette forme de la lettre, le moule forcené du temps ; car cette histoire, c’est la Correspondance de Voltaire et la Correspondance de Grimm.

825. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Nicolas Gogol »

Gogol a beau vouloir n’être que Russe, il a beau regimber contre l’influence française et l’influence allemande, il les porte toutes les deux sur sa pensée : il a appris le latin dans Richter et dans Voltaire.

826. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXX. Saint Anselme de Cantorbéry »

M. de Rémusat a trop d’esprit pour insulter à cette surhumaine humilité, que Voltaire aurait traitée… nous savons comment ; mais sous le sérieux indulgent qu’il garde, M. de Rémusat ne cache pas autre chose que la vue mesquine et erronée d’un philosophe qui comprend tous les préjugés d’un siècle et d’un grand homme et qui ne les leur reproche pas.

827. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXXI. Sainte Térèse »

Même Voltaire, qui a déshonoré Jeanne d’Arc, ne se serait pas moqué de Sainte Térèse !

828. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Th. Ribot. La Philosophie de Schopenhauer » pp. 281-296

On a vu Jean-Paul et Henri Heine, Henri Heine surtout, qui eût peloté avec Voltaire, et qui vaut, à lui seul, toute une génération de gens d’esprit !

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