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179. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Parodi, D.-Alexandre (1842-1902) »

. — Rome vaincue, tragédie en cinq actes et en vers (1873). — Séphora, poème biblique en deux actes (1877). — Le Triomphe de la paix, ode symphonique (1878). — Cris de la chair et de l’âme, poésies (1883). — La Jeunesse de François Ier , drame en cinq actes et en vers (1884). — L’Inflexible, drame en cinq actes, en prose (1884). — Le Théâtre en France : la tragédie, la comédie, le drame, les lacunes (1885) […] Philippe Gille L’auteur de Rome vaincue , M. 

180. (1864) Cours familier de littérature. XVII « XCVIIIe entretien. Alfieri. Sa vie et ses œuvres (3e partie) » pp. 81-152

L’air de Florence et surtout celui de Rome lui étaient tout à fait contraires. […] Aujourd’hui je m’éloigne d’elle de nouveau, et pour une année entière ; mais j’espère voir bientôt ici un autre de nos amis communs, M. de Bonstetten, qui doit avoir eu, il y a peu de mois, l’avantage de vous voir, et qui m’annonce par sa dernière lettre son retour prochain de Rome. […] Il l’enlève à son mari et fuit avec elle à Rome. […] Il est forcé enfin de sortir de Rome pour éviter le scandale de cette inconvenante fréquentation du palais de son ami. […] Chateaubriand, secrétaire de légation auprès de la cour pontificale, attendait son amie à Florence ; il la conduisit à Rome et ne la quitta plus.

181. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « La princesse des Ursins. Lettres de Mme de Maintenon et de la princesse des Ursins — I. » pp. 401-420

Un duel l’ayant forcé de quitter le royaume, elle le suivit en Espagne, puis s’en alla à Rome, où elle devint veuve. […] D’ailleurs, la personne du monde la plus propre à l’intrigue, et qui y avait passé sa vie à Rome par son goût ; beaucoup d’ambition, mais de ces ambitions vastes, fort au-dessus de son sexe et de l’ambition ordinaire des hommes, et un désir pareil d’être et de gouverner. […] Telle était la princesse des Ursins à Rome lorsqu’elle y eut épousé en secondes noces le prince de ce nom (Orsini), duc de Bracciano. […] Mais sa résidence habituelle était l’Italie et Rome. […] Le cardinal de Portocarrero, qui y était le personnage influent, avait été autrefois très amoureux d’elle à Rome, aussi bien que beaucoup d’autres.

182. (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Deuxième partie — Chapitre IV. L’unification des sociétés »

Tandis que l’Inde, patrie des castes, était aussi caractérisée par l’absence d’une constitution politique générale190, Rome, patrie du droit naturel, donnait le premier modèle d’un grand État centralisé, — si bien que de l’idée de l’État, comme de l’idée de l’égalité, les historiens s’accordent à dire qu’elle est une idée romaine. […] La fonction de Rome était à leurs yeux de concentrer l’univers : « Fiebat orbis urbs », dit Varron. […] Et s’il ne faut pas dire, avec Jhering 192 que Rome fut l’ange exterminateur des nationalités, — puisqu’à vrai dire les nationalités n’existaient pas encore — du moins elle écrasait toutes les espèces de groupements qui auraient pu constituer des nations. […] C’est ainsi que l’Empire de Rome, en effaçant leurs distinctions collectives, assimilait les uns aux autres, dans une certaine mesure, Gaulois et Égyptiens, Grecs et Espagnols : l’unification augmente l’homogénéité sociale. — D’autre part enfin, par l’opération qui unifie, un groupement plus large vient s’appliquer sur les différents groupements antérieurs. […] Elle existait en germe à Rome, s’il est vrai que le client est déjà au patron ce que le vassal est au seigneur220.

183. (1767) Salon de 1767 « Les deux académies » pp. 340-345

Quand on a fini son triennat, on passe à Rome où nous avons une autre école. […] Il sort tous les ans de l’école de Paris trois élèves qui vont à l’école de Rome et qui font place ici à trois nouveaux entrans. […] Il faut présenter à l’académie l’occasion de réparer son injustice, aller à Rome, ou mourir. " et voilà, mon ami, comme on décourage, comme on désole le mérite, comme on se déshonore soi-même et son corps ; comme on fait le malheur d’un élève et le malheur d’un autre à qui ses camarades jetteront au nez, sept ans de suite, la honte de sa réception ; et comme il y a quelquefois du sang répandu.

184. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 293-297

Solignac, [Pierre-Joseph de la Pimpie, Chevalier de] Secrétaire perpétuel de l'Académie de Nancy, Correspondant de celle des Inscriptions & Belles-Lettres de Paris, Membre de celles de la Rochelle, de Montpellier, de Rome, de Berlin, de Lyon, &c. né à Montpellier en 1687, mort à Nancy en 1773. […] La Grece leur dressoit des Autels, Rome leur élevoit des Statues ; dans nos Gouvernemens modernes, l'Eloquence leur paye un tribut dont ils ne s'enorgueilliroient pas moins, s'il n'étoit réservé qu'au vrai talent, & si le grand nombre d'hommes obscurs qui le partagent, ne l'avoient, pour ainsi dire, avili.

185. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Horace, et les mauvais écrivains du siècle d’Auguste. » pp. 63-68

Il se fit connoître à Rome, dans cet âge heureux des plaisirs, de l’audace & de la fortune. […] La France lui doit autant que Rome.

186. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 39, en quel sens on peut dire que la nature se soit enrichie depuis Raphaël » pp. 387-392

Les pellerins anglois alloient bien à Rome en grand nombre gagner les pardons ; mais les uns et les autres n’étoient pas peintres, et ce qu’ils pouvoient raconter des animaux de ce païs-là n’en étoit pas un dessein. […] Mais il falloit néanmoins que les anciens les estimassent beaucoup, puisque Constantin les fit venir d’Alexandrie à Rome comme un monument précieux dont il vouloit orner ses thermes.

187. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1867 » pp. 99-182

Arrivée à Rome. […] Il me dit qu’il a l’habitude de sortir à quatre heures, et me donne rendez-vous pour une de ces promenades péripatéticiennes à la Poussin, à travers la vieille Rome. […] Et il arrive presque aussitôt, accompagné de l’ami chez lequel il demeure, un vieux Français, échoué à Rome depuis 1826, marié à une grosse femme qui nous a ouvert, et qui me semble avoir eu sa carrière d’artiste, sa patrie, sa langue, enfin tout, dévoré par cette femme. […] Mais cette intelligence n’est-elle pas semblable au soleil purement artiste de Rome, qui ne fait que des fleurs et pas de légumes ? […] Il nous parle d’un de ses élèves de Rome, un jeune sculpteur, le frère de Barrias le peintre, lequel était tourmenté depuis longtemps de la toquade d’aller en Grèce, pour mettre au bas d’un buste ou d’une figure : Αθηνη, suivi de Εποιει.

188. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Abailard, et saint Bernard. » pp. 79-94

Abailard ne fit ni l’un ni l’autre : il sortit brusquement du concile, en s’écriant qu’il en appelloit à Rome. […] Il écrivit au pape, aux cardinaux, aux évêques les plus accrédités à la cour de Rome. […] Pour se réhabiliter surement dans l’estime publique, il crut devoir poursuivre son appel au saint siège, & faire le voyage de Rome.

189. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 12, des siecles illustres et de la part que les causes morales ont au progrès des arts » pp. 128-144

Si l’on considere quelle étoit la situation de Rome quand Virgile, Pollion, Varius, Horace, Tibulle et leurs contemporains firent tant d’honneur à la poësie, on verra que de leur temps cette ville étoit la capitale florissante du plus grand et du plus heureux empire qui fut jamais. Rome tranquille goûtoit, après plusieurs années de troubles et de guerres civiles, les douceurs d’un repos inconnu depuis long-temps, et cela sous le gouvernement d’un prince qui aimoit véritablement le mérite, parce que lui-même il en avoit beaucoup. […] Comme une cour étoit à Rome une chose nouvelle et odieuse, Auguste vouloit du moins qu’on ne pût pas reprocher à la sienne rien de plus, que d’être une cour.

190. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « De l’état de la France sous Louis XV (1757-1758). » pp. 23-43

Je demande ici à faire un court chapitre épisodique, à remettre à la prochaine fois ce que je devais dire aujourd’hui de Bernis comme cardinal et ambassadeur à Rome, et à profiter d’un document imprévu dont je dois la communication à la bienveillance de M. le duc Pasquier, ancien chancelier de France. […] On a quelque peine à se faire au style de Bernis dans cette correspondance toute politique ; plus tard, en écrivant de Rome, il aura bien des familiarités encore ; mais la politesse du langage sera continuelle chez lui, et la décence de la pourpre romaine s’étendra graduellement sur les sujets qu’il aura à traiter. […] Les affaires de Rome seront encore très bien entre vos mains. […] Cette cour-là et celle de Rome sont les seules aujourd’hui où nous ayons des affaires épineuses. […] Je vous remercie des nouvelles marques d’amitié et d’intérêt que vous voulez bien me donner… Dans les lettres suivantes adressées à Choiseul, Bernis le remercie de certaines formes qu’il a apportées en annonçant sa disgrâce à la cour de Rome ; il lui parle ensuite de quelques affaires particulières qu’il a à cœur, et pour lesquelles M. de Choiseul se montre empressé à l’obliger.

191. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Essai sur Talleyrand (suite.) »

Il part pour Rome avec 300 mille francs d’appointements, et Villemain et Bertin de Vaux restent là. […] Cette affaire de Rome ne serait pas encore en suspens, s’il avait vécu. — Un grand mot d’un grand homme est celui-ci : Je crains plus une armée de cent moutons commandée par un lion, qu’une armée de cent lions commandée par un mouton. — Faites et surtout ne faites pas l’application de cela. — Hier j’ai parlé de Sainte-Aulaire ou de Rigny, disant que, pour le dehors, il n’y avait que ces deux noms-là qui pussent convenir. […] Je n’en sais rien, et je suis plutôt porté à croire que ce que j’ai dit serait inutile : j’ai parlé, dans cette lettre que vous avez remise, de Durant comme le seul qui me convenait et qui conviendrait à la Hollande, à la Belgique et à l’Angleterre : j’ai insisté fortement sur cela. — Ce que j’ai écrit hier doit être ignoré par vous : mais vous voilà prévenue si l’on vous en parle. — Je suis fortement occupé de ces ratifications russes qui (ne le dites pas) sont fort mauvaises : mais je crois que nous les arrangerons. — Je n’en parle pas à Paris, parce que l’on me donnerait des instructions, et que je veux agir sans en avoir : voilà encore qui est pour vous seule. — Si l’on me répond, ce sera par vous. — Figurez-vous que l’on m’écrit ici que l’affaire de Rome est arrangée, et qu’on a accepté et à Rome et à Paris une convention simultanée de l’Autriche et de la France. […] Il semble que M. de Chateaubriand ait voulu répondre à ce reproche, qu’il se faisait tout bas à lui-même, dans sa lettre écrite de Rome à M. 

192. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamennais — Note »

Le tribun breton fut très-sensible à l’abandon du critique normand, dont les premières hostilités éclatèrent, je crois, contre les Affaires de Rome. « Je l’ai rencontré depuis, disait-il, dans le quartier de l’Odéon, il a d’abord balbutié je ne sais quoi, puis, tout interloqué, il a baissé la tête. […] Je crois me rappeler qu’en effet, après l’article sur les Affaires de Rome, je rencontrai un jour sur la place de l’Odéon, au bras de je ne sais plus qui, M. de La Mennais que depuis quelque temps j’avais cessé de voir ; je ne me souviens pas de la mine que je pus faire, car on ne se voit point soi-même.

193. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIIe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (1re partie). Littérature scientifique » pp. 221-288

Guillaume, promu de grade en grade à de hauts postes diplomatiques, avait laissé sa femme enceinte à Paris, et il vivait à Rome attaché à la légation de Prusse. Alexandre, après avoir préparé la rédaction de son grand voyage avec Arago, Cuvier, Vauquelin, Gay-Lussac, et autres savants avec lesquels il s’était lié, partit pour aller voir son frère à Rome. […] Mais Guillaume, nommé ambassadeur de Prusse auprès de la cour de Rome, retiré à Albano et plongé dans des travaux poétiques, lui écrivait alors des vers fraternels dignes de Cicéron à Atticus : « Hélas ! […] Je me trouvais logé en 1811, avec le duc de Riario, mon compagnon de voyage, dans un hôtel, à Rome, où logeaient aussi Guillaume de Humboldt et plusieurs Allemands de distinction, voyageant comme nous, et mangeant à la même table d’hôte. […] Sa maison était devenue, à Rome, à Vienne, à Paris et à Berlin, le centre de la société la plus agréable et la plus spirituelle.

194. (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre V. Le Bovarysme des collectivités : sa forme idéologique »

Considérant la Grèce et Rome au début de l’époque historique, Fustel de Coulanges a fait voir en effet, et c’est là l’argument même de son livre, que ces cités sont gouvernées par des institutions et par des lois que rien n’explique si l’on n’en recherche l’origine dans une croyance disparue. […] Privés de descendants les ancêtres étaient privés du culte, ils étaient voués à la souffrance et voici pourquoi le célibat, dont l’idée dut être à l’origine repoussée avec horreur partout homme raisonnable, devint par la suite l’objet d’une interdiction religieuse, puis légale, qui longtemps fut maintenue en Grèce et à Rome. […] À Rome de même : la loi des Douze tables, en permettant au citoyen de vendre le champ, lui interdit d’aliéner le tombeau qui s’y trouve inclus. […] À Rome comme en Grèce, en raison de la même considération religieuse, le droit de tester n’existe pas dans la législation primitive et le changement de cette prohibition en un régime nouveau ne se fait pas brusquement. […] À Rome, lorsque la loi apporte quelque tolérance à sa première rigueur, elle exige du moins que le testateur rende sa décision publique.

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