Ses ministres lui seraient encore très-utiles dans l’exécution de ses projets ; qui pourrait mieux qu’eux approprier à la Russie les lumières et la sagesse des contrées qu’ils habitent et qu’ils étudient par devoir ?
On remarquera que je ne parle ici que des personnes qui étudient ; car celles qui lisent principalement pour s’amuser, et en second lieu pour s’instruire (c’est l’usage cependant que les trois quarts du monde font de la lecture) aiment encore mieux les livres d’histoire dont le stile est interessant, que les livres d’histoire mal écrits, mais pleins d’exactitude et d’érudition.
de chaque groupe humain qu’il étudie. […] Celui-ci prend le train et arrive à Bollène étudier le mal. […] Afin d’apprendre encore, cet homme courageux étudiait toujours, à quarante et cinquante ans. […] On n’étudie pas une marée en analysant chacune des vagues. […] À étudier les gravures qui l’illustrent, cet amateur s’initie aux costumes, aux mobiliers, aux architectures d’aujourd’hui et d’autrefois.
Jamais les moyens n’ont été si étudiés qu’aujourd’hui ; le but est devenu indifférent. […] Étudions donc l’avenir dans le présent, le présent dans le passé, — les formules nouvelles dans les formules accomplies. […] Qu’ont-ils trouvé, ces Poëtes qui ont choisi les passions pour champ de leur rêve, ces Moralistes qui ont étudié les ressorts du Vice et de la Vertu ? […] La psychologie revient en goût, — Mérimée l’étudié, maussadement, mais sûrement. […] Étudions plutôt Flaubert ; Madame Bovary est incontestablement une œuvre naturaliste.
A-t-il eu pour causes immédiates l’amour des contrastes et le goût du tour de force, que nous étudierons plus loin, ou doit-on lui attribuer des origines beaucoup plus complexes ? […] Il adorait Hoffmann ; il a traduit et étudié Edgar Poë avec le respect et la dévotion qu’un moine mystique du moyen âge pouvait apporter à transcrire les livres saints. […] La théorie semble bizarre : elle reparaît pourtant sans cesse dans l’œuvre que nous étudions. […] Là encore, sans savoir, sans raisonner, sans étudier, ils voient juste et loin. […] Ils diffèrent aussi profondément entre eux que les drames ou comédies de Shakespeare se distinguent des puissants traités géométriques où Spinoza étudiait et commentait les passions.
Le second, d’environ trente-deux ans, a une belle physionomie, l’air fin, le son de la voix plus beau et plus soutenu, l’action plus agréable, une prononciation charmante, a puisé le christianisme dans les mêmes sources, car ils ont les mêmes principes et ont même étudié ensemble et de concert.
Le Tite-Live a remplacé les chroniques du moyen âge ; il est vrai que les dramaturges romantiques en France avaient si mal lu et étudié ces chroniques qu’ils n’en avaient tiré que le grossier et le repoussant.
La langue française a le mérite de distinguer les synonymes avec une lumineuse précision : elle le doit en grande partie à ces précieux et à ces premiers académiciens, dont se moquait un peu légèrement Saint-Ëvremond, et aussi à ce goût d’analyse morale qui a poussé tant d’écrivains, tant de gens du monde même, à étudier le cœur humain dans ses plus délicats mouvements et ses plus imperceptibles ressorts.
De tous les livres qui circulent entre les mains des hommes, deux seuls doivent être étudiés par lui, Homère et la Bible.
Ce n’est donc point hasard, si, pour étudier cette forme particulière du naturalisme dans le roman, nous choisissons et rapprochons ici les noms de M. […] Elle prouve, en effet, à notre avis, deux choses, et deux choses également vraies : la justesse de l’effet ; et aussi que Flaubert avait beaucoup étudié Chateaubriand. […] C’est précisément ce que l’on ne saurait nulle part peut-être rechercher plus utilement que dans l’œuvre de George Eliot, et c’est précisément ce que je me propose ici d’étudier. […] M. de Goncourt n’a jamais étudié que des exceptions. […] Il pouvait étudier, et c’eût été psychologiquement curieux, la réaction du métier sur les habitudes de la vie réelle.
Il y fut surtout frappé de la médiocrité intellectuelle des hommes les plus fameux de la période révolutionnaire et se dit qu’il y avait là un problème historique intéressant à étudier. […] L’histoire étudiera les faits, la philosophie les lois, l’histoire l’homme collectif, la philosophie l’homme individuel. […] On commença, au contraire, à le connaître d’une manière plus sérieuse et plus scientifique ; on publia de vieux textes, on étudia l’ancienne langue, l’ancien droit, on se mit à fouiller et à classer les archives. […] Enfin il étudiait régulièrement la Bible. […] Il avait aussi attentivement étudié les archives de Nantes pour la guerre de Vendée.
Il a étudié dans des gymnases où les méthodes d’enseignement ne sont pas absolument les mêmes que dans nos collèges classiques. […] Il a étudié surtout Ruysbrœck l’Admirable, qu’a traduit Hello et que Mæterlinck a obscurci. […] Les pages où il étudie la correspondance de tous les arts au moyen âge sont des plus remarquables. […] En nous étudiant nous-mêmes, nous étudions tous les autres. […] D’Annunzio y étudie un de ces caractères faibles destinés à subir toujours la domination d’autrui.
Bon nombre de faits ne peuvent être étudiés qu’après coup, dans le rappel plus ou moins fidèle de nos impressions antérieures. […] Nous n’aurons plus à étudier seulement la poésie des vers, mais aussi celle de la prose. […] Nous ne les scrutons pas du regard, nous ne les étudions pas, nous ne nous posons à leur sujet aucune question. […] Essayons de l’étudier du dedans, au cours de son élaboration, dans l’esprit du poète qui la compose. […] C’est dans ces moments qu’il est le plus intéressant de l’étudier.
On ne pense pas seulement tout haut, on étudie tout haut ; la manière s’y aiguise en clarté, en rapidité, en intérêt ; elle marque moins en originalité et en profondeur. […] Cette lecture fait passer sous les yeux un long roman par lettres, développé, sensé, régulier, d’un intérêt lent et croissant, avec des caractères étudiés et suivis, avec des situations prolongées et compliquées, parfaitement définies et menées à fin. […] La nature n’a pas cette unité, et parce que la vie de la cour et la pratique de ses intrigues auront émoussé les facultés sensibles de tel personnage, il ne faut pas conclure pourtant qu’elles soient entièrement détruites. » — Un jour, après un dîné d’apparat chez ce ministre, la conversation se soutient avec un remarquable intérêt : « Chose assez étrange (dit l’un des personnages du roman), grâce à la liberté d’esprit dont le ministre donnait l’exemple à tous, ses conviés diplomatiques n’avaient point l’air de s’étudier à ne prononcer que des paroles qui n’eussent aucun sens.
C’est dans ces salles funèbres que Michel-Ange, enfermé pendant les nuits, étudiait, à la lueur de la lampe des morts, cette anatomie du corps humain dans tous les âges qui devint comme la charpente cachée de ses statues. […] Michel-Ange, pour étudier sur l’impression de la multitude les beautés ou les imperfections de son œuvre, se confondait quelquefois, inconnu, au milieu de la foule. […] « Et certes, poursuit le commentateur florentin, on peut les croire, car, quand le carton eut été terminé et exposé comme modèle à Rome, dans la salle du pape, tous ceux qui étudièrent ce chef-d’œuvre et qui s’efforcèrent d’y copier la nature, excellèrent dans leur art, tels que Sangallo, Ghirlandaïo, Bandinelli, André del Sarto, et enfin Raphaël d’Urbin.
Je ne sais s’il étudia directement l’œuvre du philosophe allemand : du moins lui doit-il sa méthode. […] Guizot, toujours froid, maître de lui-même, le même dans sa chaire et dans ses livres, se représentera bientôt à nous quand nous étudierons le mouvement historique. […] En ceci encore il s’inspirait de Mme de Staël, lorsque, se détournant des œuvres classiques de goût antique et païen, il étudiait les œuvres romantiques du moyen âge chrétien.