Il est vrai que nous réclamons l’occasion d’offrir à notre énergie un emploi plus naturel, où nous pourrions la dépenser magnifiquement.
La Renaissance peut être considérée comme l’une des époques où l’énergie d’une société s’est transformée de la façon la plus violente sous l’influence d’un modèle offert par une civilisation antérieure.
Reconnaissant donc qu’il ne saurait trouver dans son talent ni dans sa science, par ses ailes ou par son bec, comme dit l’ingénieuse poésie des arabes, une préface intéressante pour les lecteurs, l’auteur de ceci s’est déterminé à ne leur offrir qu’un récit grave et naïf3 des améliorations apportées à cette seconde édition.
Nieuwentit nous offre son excellent livre de l’existence de Dieu, démontrée par les merveilles de la nature, in-4°., qui est à la fois la meilleure Physique & le meilleur commencement d’une bonne Théologie.
Comme il l’offre !
Ce sentiment, universel et indestructible, qui est comme la conscience des peuples, se manifeste surtout aux grandes époques de crise ; il peut donner lieu à bien des erreurs, à bien des superstitions ; il peut même, et l’histoire nous en offre plus d’un exemple, il peut encourager des imposteurs, les investir d’un grand crédit sur la multitude, les élever à une mission usurpée ; mais il vient d’une confiance sans laquelle les nations seraient, durant ces époques de crise, semblables à un vaisseau battu de la tempête qui aurait perdu de vue l’étoile polaire.
Critique sagace et parole comptée quand il s’agit de l’appréciation des livres et des hommes, Rapetti, qui réunit la capacité étendue et diverse de l’historien au sens incessamment aiguisé du jurisconsulte, a été plus frappé que personne du caractère qu’offrent ces mémoires de Raguse où l’inconsistance essaie d’être retorse et réussit à se montrer telle, et où les machiavélismes et les sophismes de la défense brouillent la faute pour la couvrir.
Louandre10 La littérature nous a offert dans ces derniers temps quelques livres supérieurs à ce qui se publie d’ordinaire, et nous les avons examinés avec le soin et la conscience que tout homme qui a le respect du travail et de l’effort ne manquera jamais d’avoir, même quand il s’agirait d’œuvres surfaites.
Il s’est improvisé le Michaud de leur biographie universelle, et il leur offre à tous, les uns après les autres, deux lignes de son style pectoral.
Si nous parcourons l’Italie, ces éloges nous offrent un très grand nombre d’hommes qui, dans le cours du quinzième ou seizième siècle, s’y distinguèrent par le gouvernement, ou par les armes.
On l’y voit s’égayer et rire ; quand il montre Arès surpris auprès d’Aphrodite, Apollon plaisante et demande à Hermès s’il voudrait être à la place d’Arès : « Plût aux dieux, ô royal archer Apollon, que cela arrivât, et que je fusse enveloppe de liens trois fois plus inextricables et que tous les dieux et les déesses le vissent, pourvu que je fusse auprès de la blonde Aphrodite. » Lisez l’hymne où Aphrodite vient s’offrir à Anchise et surtout l’hymne à Hermès qui, le jour de sa naissance, se trouve inventeur, voleur, menteur comme un Grec, mais avec tant de grâce, que le récit du poëte semble un badinage de sculpteur. […] Les Egestœens avaient élevé un petit temple sur le tombeau d’un Crotoniate réfugié chez eux, Philippe, vainqueur aux jeux Olympiques, le plus beau des Grecs de son temps, et, du vivant d’Hérodote, ils lui offraient encore des sacrifices. […] Ainsi pendant deux siècles nous avons vu les deux institutions qui forment le corps humain, l’orchestrique et la gymnastique, naître, se développer, se propager autour de leurs points de départ, se répandre dans tout le monde grec, fournir l’instrument de la guerre, la décoration du culte, l’ère de la chronologie, offrir la perfection corporelle comme principal but à la vie humaine, et pousser jusqu’au vice56 l’admiration de la forme accomplie. […] Pour l’apaiser, deux hommes de la ville, riches et nobles, vont en Asie s’offrir à Xerxès. — Quand arrivent les Perses, toutes les cités consultent l’oracle ; il ordonne aux Athéniens d’appeler leur gendre à leur secours ; ils se souviennent que Borée enleva Orythie, fille d’Erechthée, leur premier ancêtre, et ils lui bâtissent une chapelle près de l’Ilissus. […] Après la bataille, on offre en prémices aux dieux trois navires captifs ; l’un des trois est pour Ajax, et sur le butin on prélève l’argent qu’il faut pour offrir à Delphes une statue de douze coudées. — Je ne finirais pas si j’énumérais les marques de la piété publique ; elle était fervente encore cinquante ans après dans le peuple.
Loti n’offre aucun intérêt. […] Aucun genre de production n’offre une plus riche perspective de développements faciles. […] L’exotisme offre d’inépuisables ressources. […] On ne sait pas toutes les ressources que peut offrir l’observation de la vie villageoise. […] Aucune littérature n’offre un tel exemple d’assimilation.
Je ne t’offre pas un miroir, mais seulement quelques morceaux d’un miroir brisé. […] Et je me souviens de Tolstoï à qui on offrait de connaître Cesare Lombroso… « Jamais de la vie ! […] On lui offrit un banquet à Saint-Sulpice ; on cria, de grand cœur : La paix ! […] Lorsque apparut son talent, on lui offrit ceci ou cela : il refusait obstinément. […] Ils acceptent la corvée et ne t’offrent que le plaisir.
Sous la rigueur du climat et de la concurrence, parmi les chômages de l’industrie, les faibles, les imprévoyants périssent ou s’avilissent ; le gin arrive alors, et fait son office ; de là ces longues files de misérables femmes qui s’offrent le soir dans le Strand pour payer leur terme ; de là ces quartiers honteux de Londres, de Liverpool, et de toutes les grandes villes, ces spectres déguenillés, mornes ou ivres, qui encombrent les échoppes d’eau-de-vie, qui emplissent les rues de leur triste linge et de leurs haillons pendus aux cordes, qui couchent sur un tas de suie, parmi des troupeaux d’enfants pâles ; horrible bas-fonds où descendent tous ceux que leurs bras blessés, paresseux ou débiles n’ont pu soutenir à la surface du grand courant. […] J’en ai vu un, riche de trente millions, qui le dimanche, dans son école, enseignait à chanter aux petites filles ; lord Palmerston offre son parc pour les archery meetings ; le duc de Marlborough ouvre le sien journellement au public « en priant (le mot y est) les visiteurs de ne pas gâter les gazons. » Un ferme et fier sentiment du devoir, un véritable esprit public, une grande idée de ce qu’un gentleman se doit à lui-même, leur donne la supériorité morale qui autorise le commandement ; probablement, depuis les anciennes cités grecques, on n’a point vu d’éducation ni de condition où la noblesse native de l’homme ait reçu un développement plus sain et plus complet. […] Vous verrez des paysages passés au sang de bœuf, des arbres qui crèvent la toile, des gazons qui semblent un pot de vert-perroquet répandu à terre, des Christs qui ont l’air d’être cuits et conservés dans l’huile, des cerfs expressifs, des chiens sentimentaux, des femmes nues auxquelles on souhaite aussitôt d’offrir une robe.
La montagne, qui s’élève presque inopinément d’un groupe montueux du haut Bugey, nous offrit peu de spectacles et d’incidents jusqu’au sommet. […] Je me croirais heureux si je pouvais vous offrir quelque consolation. […] Je craindrais de les souiller, et je n’oserais plus les offrir.
La Chute d’un ange offre bien des longueurs ; Jocelyn aussi, mais elles y sont rachetées par de grandes beautés. […] La seconde partie du recueil, plus intime, nous offre un peu de pittoresque avec beaucoup d’amour ou d’amicale affection : aucun sentiment bien profond ni original, une virtuosité souvent exquise d’expression. […] Les Rayons et ombres (1840) nous offrent un pareil mélange.
Quant aux exploits du capitaine, outre sa part dans tous les combats qui précédèrent ou suivirent l’occupation de Constantinople, quoi de plus héroïque que sa belle retraite devant les Bulgares, et ce combat offert par quatre cents chevaliers français à quarante mille cavaliers ; soutenus par des troupes de pied ! […] Il dit à ceux qui estaient là que comme il ne voulait pas emporter un denier à tort, si quelqu’un avait à se plaindre de quelque dommage, il était prêt à lui en offrir réparation. […] Il y a aussi un rosier, une rose offerte à la demoiselle, qui n’en veut pas.
Aucune littérature n’offre de pages comparables, pour le pathétique du raisonnement, aux prières de Pascal, et particulièrement à celles où il demande à Dieu le bon usage de la maladie. […] Comment donc s’étonner qu’après avoir demandé l’explication de ce mystère à deux ordres de vérités, dont l’un est à peine aussi sûr que l’instinct populaire, et dont l’autre offre de répondre à tout, il se soit attaché au dernier ? […] Le premier aura cent amis contre un que se fera le second ; car pour un qui peut s’appliquer ce régime de santé et de longévité, il y en a cent qui ne peuvent qu’offrir à Dieu, en compensation de leurs offenses, le mérite de souffrances irréparables.
Il lui fit offrir de se changer en une académie, et de préparer la forme et les lois qu’il serait bon qu’elle reçût à l’avenir52. » Ils y résistèrent d’abord, par l’esprit d’indépendance propre aux gens de lettres, et par crainte de se mettre en servitude en s’agrandissant. […] Les académies de l’Espagne et de l’Italie leur offraient de mauvais exemples. […] Nous lisons les ouvrages avec une disposition d’esprit particulière, et le mérite de l’auteur est de se rencontrer si bien avec cette disposition que, pour parler comme Nicole, « il ne manque jamais de nous proposer sur chaque sujet les parties dont nous pouvons être touchés72. » Notre disposition en ouvrant un livre de pensées détachées, c’est une certaine curiosité qui, n’ayant aucun objet distinct, n’est contentée que par la rareté et la diversité de ceux qu’on lui offre.
L’instinct individuel approuve et tâche d’obtenir au plus juste prix les avantages offerts et de s’assurer les joies d’en haut en renonçant le moins possible à celles d’ici-bas. […] Tout cela n’offre aucune difficulté. […] Si la casuistique a gardé un mauvais renom, ce n’est sans doute pas seulement parce que les casuistes ont offert, pour certains cas de conscience, des solutions peu recommandables, mais c’est peut-être surtout parce qu’ils en ont examiné.
Dès le commencement, l’alternative du bien et du mal, de la puissance et de la vertu, sera offerte à tout ce qui existe. […] Un tilleul énorme s’offre pour les dissimuler. […] On a dit aussi, — non sans justesse, — que Walter, trait d’union de la poésie noble et de l’invention populaire, offre un parfait symbole de l’idéal wagnérien.
« La plupart des hommes, écrivait en 1800 Mme de Staël, épouvantés des vicissitudes effroyables dont les événements politiques nous ont offert l’exemple, ont perdu maintenant tout intérêt au perfectionnement d’eux-mêmes et sont trop frappés de la puissance du hasard pour croire à l’ascendant des facultés intellectuelles6. » Les Renés avaient tremblé pour leur tête ; ils avaient été obligés de simuler les allures des sans-culottes, de « se dégrader, pour n’être pas poursuivis ». […] « La terre n’offre rien de digne de René », dit Amélie. […] Le catholicisme offrait avant la révolution l’asile de ses couvents aux filles sans dot de l’aristocratie : Amélie put encore user de cette ressource.
Les mammifères offrent un autre cas semblable. […] Résumé de ce chapitre et du précédent. — Dans ces deux chapitres, j’ai essayé de montrer que, si nous tenons compte de notre ignorance quant aux effets si divers que peuvent avoir produits les changements de climat ou les oscillations de niveau du sol qui ont certainement eu lieu depuis une période récente, et de tous les autres changements qui peuvent s’être opérés pendant le même temps ; si nous nous souvenons encore combien nous savons peu de chose des nombreux moyens de transports occasionnels, parfois si extraordinaires, qui existent, et qui offrent un sujet inépuisable d’investigations et d’expériences qui n’ont pas encore été convenablement tentées ; si nous songeons combien il peut être arrivé souvent qu’une espèce se soit étendue sur de vastes régions continues, et qu’elle se soit ensuite éteinte dans quelques stations intermédiaires ; il ne reste plus de difficulté insurmontable qui empêche d’admettre que tous les individus de la même espèce, en quelque lieu qu’ils vivent actuellement, ne soient descendus des mêmes parents. […] Les variations étaient donc probablement très fréquentes et devaient offrir, presque au hasard, toutes les combinaisons de formes possibles à des êtres rudimentaires, dont toute l’organisation consistait sans doute en une simple agrégation de cellules.
Tout moment de notre vie offre donc deux aspects : il est actuel et virtuel, perception d’un côté et souvenir de l’autre. […] Il ferait l’effet d’un souvenir, puisque le souvenir offre une marque distinctive, autre que celle de la perception ; mais il ne pourrait pas être rapporté à une expérience passée, parce que chacun de nous sait bien qu’on ne vit pas deux fois le même moment de son histoire. […] Dans ces conditions, n’est-il pas permis de chercher la cause initiale de la fausse reconnaissance dans un arrêt momentané de notre élan de conscience, arrêt qui ne change rien, sans doute, à la matérialité de notre présent, mais le détache de l’avenir avec lequel il fait corps et de l’action qui en serait la conclusion normale, lui donnant ainsi l’aspect d’un simple tableau, d’un spectacle qu’on s’offre à soi-même, d’une réalité transposée en rêve ?
Il est certain que tout tient à tout dans l’univers : il existe par conséquent entre toutes les sciences humaines certains rapports qui ne permettent à aucune de refuser les lumières que peuvent lui offrir celles qui s’en éloignent le plus dans l’ordre de parenté. […] On a constaté par des exemples nombreux des états physiologiques entièrement différents et même contraires chez les individus dont le crâne offrait les mêmes apparences à la surface. […] Socrate et Pascal pouvaient offrir à une observation superficielle les apparences de l’hallucination par leurs façons de parler et d’agir ; mais il suffit d’entrer dans l’analyse intime de ces deux natures pour voir que la raison de l’un, pas plus que l’intelligence de l’autre, n’avait rien à craindre, soit d’une simple illusion d’optique psychologique, telle que le démon de Socrate, soit d’une superstition mystique, telle que l’amulette de Pascal.
Cette entreprise offrait beaucoup de difficultés ; une traduction ou même une imitation exacte était impossible. […] Que nous ont-ils offert jusqu’à présent ? […] Si vous lui offrez un spectacle ou une lecture, n’allez pas lui donner du réalisme ! […] Le drame de Ruy-Blas nous offre une autre variété de l’idée qui a présidé à la création de Triboulet. […] Antony en offrit le premier exemple.
« La déesse Calypso ne m’a pas offert d’éternelles amours sous ses grottes tapissées de fleurs ; l’adroite Circé n’a pas voulu faire de moi son époux immortel ; mais j’ai traversé de bien douces et de bien belles patries ; j’ai compris que Sturler s’oubliât à Florence depuis seize ans, et que Le-Duc quittât Rome les larmes aux yeux ; j’ai senti qu’on pouvait rêver la paix de l’âme au bruit harmonieux des flots de Sorrente et de Baïa, oublier le monde à l’ombre de quelques vieux arbres, dans une petite maison isolée sur les rivages d’Éleusis. […] J’aime à me les représenter en ce moment, puisque nous sommes en Grèce, par un de ces bustes doubles où se complaisait souvent la fantaisie des artistes grecs : ils aimaient, on le sait, ces sortes de Janus à physionomies assortissantes ou le plus souvent contrastantes ; les vases sculptés nous offrent volontiers deux figures opposées dos à dos, nuque a nuque, et qui se complètent, Sophocle et Aristophane, Bacchus et Ariane, et sur un rhyton je vois Alphée et Aréthuse. […] « Je voudrais pouvoir dire, m’écrit un confident de ses pensées, tout ce qu’il apportait de savoir et d’élévation morale dans cette étude pleine de vie, qui eût offert au public de nos jours une lecture attachante et d’un intérêt actuel sans nulle flatterie. […] Un jour qu’il avait convié un de ses amis, professeur distingué de littérature, à venir l’entendre, il lui dit, la leçon faite, en descendant de sa chaire et en se frottant les mains : « Et voilà, mon cher ami, comment je m’en tire sans me fouler la rate et en allant mon petit bonhomme de chemin. » Cette méthode peut être bonne, appliquée à l’archéologie ; mais celui-là ne sera jamais éloquent dans une chaire littéraire qui n’aura pas connu ce que vient de nous offrir Gandar, l’agonie des premières leçons, la fièvre et l’émotion de toutes.
… » Alors, celui avec lequel il s’entretenait reprit en ces mots : « Ô Crésus, si c’est avec raison qu’une juste espérance du succès vous fait désirer vivement que les habitants des îles viennent réellement attaquer le continent avec de la cavalerie, que pensez-vous que ces mêmes insulaires doivent de leur côté souhaiter plus ardemment, lorsqu’ils ont appris que vous étiez occupé à faire construire des vaisseaux, que de rencontrer vos Lydiens en mer, et de vous voir ainsi leur offrir vous-même l’occasion de venger les malheurs des Grecs du continent, que vous venez de réduire en servitude ? […] Cette prière faite, les jeunes gens offrirent leur sacrifice, et, après le festin qui le suivit, s’endormirent dans le temple même. […] Mais, puisque le hasard a tout réparé, envoyez votre fils près de l’enfant qui vient de nous être rendu, et revenez à mon souper pour prendre part au sacrifice d’actions de grâces que je veux offrir aux dieux sauveurs. » « Harpagus, ayant entendu ces paroles, se prosterna pour adorer le roi ; et, se félicitant que sa faute non-seulement n’eût pas de suites fâcheuses, mais que, par une faveur de la fortune, elle lui procurât encore l’honneur d’être appelé au souper du roi, il retourna chez lui le plus vite qu’il put. […] Tous lui répondirent qu’il y avait une grande différence, que le premier avait été un jour de fatigues et de peines, et que le second n’avait offert que des plaisirs et des jouissances.
Il tint un instant, à la hauteur de sa poitrine, la patène contenant l’hostie, qu’il offrit à Dieu, pour lui, pour les assistants, pour tous les fidèles vivants on morts. […] Alors, il se rabattit sur la flûte : par malheur, les flûtistes abondaient ; il ne restait plus de vacant que la grosse caisse ou la clarinette, et malgré le peu d’intérêt qu’offre l’instrument classique des aveugles, M. […] C’est lui qui a eu l’idée magnifique d’ouvrir au milieu son immense pain, et d’y enfermer son petit morceau de fromage ; c’est encore lui qui a imaginé la charmante scène muette de Gervaise, embrassant la rose que Goujet lui a offerte pour sa fête. […] Une cinquantaine de têtus restèrent maîtres du champ de bataille : ils étaient seuls à regarder les portes fermées pour eux ; après le premier tableau, les marchands de billets offraient, pour vingt francs, des sorties des jours précédents.
Comme dans la plupart des groupes d’animaux des organes très importants, tels que ceux qui servent à la circulation du sang et à son oxygénation, ou ceux qui ont pour fonction de reproduire la race, se montrent presque uniformes, on les considère comme de grand usage en classification ; mais en quelques groupes, au contraire, chacun de ces organes vitaux, quelle que soit son importance, se trouve offrir parfois des caractères d’une valeur très subordonnée. […] Les Cirripèdes en offrent un frappant exemple : l’illustre Cuvier lui-même ne s’est pas aperçu qu’une Balane était en réalité un crustacé, bien qu’un seul coup d’œil jeté sur la larve ne puisse laisser aucun doute à ce sujet. […] D’après ce même principe, si l’on se souvient que, lorsque des organes s’atrophient, soit par défaut d’exercice, soit par sélection naturelle, ce ne peut être en général qu’à une période de la vie où l’être organisé doit pourvoir à ses besoins ; et si l’on songe d’autre part quelle est la force du principe d’hérédité, l’existence d’organes rudimentaires, de même que leur avortement complet, résultant de leur lente résorption, ne nous offre plus aucune difficulté particulière, et leur présence aurait même pu être prévue. […] Ce fait de l’existence de dents rudimentaires chez les Baleines serait d’autant plus frappant que les Pinnipèdes, c’est-à-dire les Phoques, les Otaries, etc., qui sont beaucoup moins essentiellement aquatiques que les Cétacés, offrent la particularité de présenter un changement de dents fœtal.
Les pièces originales intégralement reproduites sont réunies ensemble par des pages de texte assez peu nombreuses, mais pourtant suffisantes pour supporter l’ensemble, pour le faire valoir, et offrir aussi le cachet brillant de l’écrivain.
Il est si beau d’offrir à ses ennemis une victime sans tache, et de rendre au Dieu qui nous juge une vie encore pleine d’illusions59 !
Merlet : Extraits des Classiques français 9, et qui vient tout naturellement en aide à l’entreprise que nous recommandons ici, est un progrès marqué et offre comme un modèle en fait de choix ; mais l’enseignement même, le cours d’études lié et continu, ce qui constitue, à proprement parler, le corps de l’histoire littéraire ; ce corps vivant, animé, brillant, il faut nécessairement le chercher ailleurs, autre part que dans des extraits et des notices succinctes, même les plus exactes : or M.
Effacez-vous plutôt du tableau que vous offrez ; jetez-y en votre place des personnages naturels qui parlent et agissent en leur propre et libre allure ; n’intervenez pas entre eux et nous ; faites comme Walter Scott et Cooper ; disparaissez pour mieux peindre.
La seconde moitié du volume nous offre des traductions en vers, comme échantillons de la Pléiade russe : vingt-cinq morceaux tirés de douze poètes contemporains.
Ces temps sont si rapprochés, qu’on pourrait en confondre les dates ; mais l’esprit général de la littérature latine, avant et depuis la perte de la liberté, offre à l’observation des différences remarquables.
Prises comme enseignement d’art, ces études sont étonnantes par la justesse des indications qu’elles donnent sur les formes que l’univers offre pour matière à l’artiste.
Welcker traite avec beaucoup de mépris, et les œuvres de second ordre des littératures classiques, si elles servent moins à former le goût, offrent quelquefois plus d’intérêt philosophique et nous en apprennent plus sur l’histoire de l’esprit humain que les monuments accomplis des époques de perfection.
Boileau, Bossuet, l’Académie, l’entourage de Louis XIV m’offrent dans des domaines divers le spectacle d’un pareil respect de l’autorité.
On doit bien se garder de confondre l’imitation avec ces honteux plagiats, qui n’offrent que des lambeaux arrachés de toutes parts, dont la bizarre réunion présente l’image du Monstre dont parle Horace.
La discussion qui s’éleva entre Napoléon et Volney, lorsque l’empereur résolut de rétablir en France le culte catholique, offre un exemple parfait d’une attitude de connaissance opposée à une attitude de fanatisme vital.
Je ne saurais mieux faire que de lui emprunter sa définition de l’assonance — une des meilleures à mon gré : — « dans le vers, l’assonance sera donc la parité du son de la voyelle qu’offriront les syllabes rhythmiques d’un vers ou d’une suite de vers ».
Cette affaire eut pu réellement en avoir, sans le prince de Condé, fils du grand Condé, qui prit Racine & Despréaux sous sa protection, leur offrit un logement à son hôtel, & fit dire au duc de Nevers, & même en termes assez durs, qu’il regarderoit comme faites à lui-même les insultes qu’on s’aviseroit de leur faire.
L’un amène un chasseur… Cette fable et la suivante semblent être la même et n’offrir qu’une seule moralité.
« Ils étaient tous deux justes devant Dieu… Ils n’avaient point d’enfants, parce que Élisabeth était stérile, et qu’ils étaient tous deux avancés en âge. » Zacharie offre un sacrifice ; un ange lui apparaît debout à côté de l’autel des parfums .
Elle ne nous offre, quand elle n’est pas une hideuse tragédie, que le curieux et lamentable spectacle d’une nation qui se piquait d’être à la tête du monde, et que Dieu livrait aux principes du Contrat social.
L’homme qui la lui donna était Louis Wihl, l’auteur des Hirondelles 34 et du Pays bleu 35, le poète dont nous allons parler ; Louis Wihl, l’homme le mieux fait pour assister Heine à son heure dernière, car il était son parent par l’esprit, le talent, la faculté poétique, et il était son supérieur par la foi en Dieu, les grandes croyances gardées, la droiture morale de la vie, et, tronc solide, il était bien en droit d’offrir à la liane qui allait s’abattre un dernier appui.
En art, il y avait mieux à nous offrir et à nous faire admirer.
En vain leur a-t-on offert un traité à forfait ; nos rusés malingreux, en gens qui connaissent les affaires, présumant que celle-ci était excellente, ont préféré les droits proportionnels.
Non seulement vos yeux doivent être secs, mais vous devez même laisser éclater votre joie24. » Et plus bas : « Votre frère est heureux ; en mourant, il a laissé Claude, son auguste famille, et vous-même sur la terre. » Et ailleurs : « Je ne cesserai de vous offrir l’image de Claude.
Pour achever, Swift leur enseignait un expédient pratique, proportionné à leur intelligence et à leur état. « Le simple soldat, quand il ira au marché ou à la taverne, offrira cette monnaie ; si on la refuse, il sacrera, fera le diable à quatre, menacera de battre le boucher ou la cabaretière, ou prendra les marchandises par force, et leur jettera la pièce fausse. […] Cependant il manqua à cette même promesse, et, je l’avoue, nous trompa tous les deux ; mais ici, je prie qu’on distingue entre une promesse et un marché, car certainement il tiendra le marché avec celui qui lui aura fait la plus belle offre. […] L’homme qui l’emploie se contient au plus fort de la tempête intérieure ; il est trop fier pour offrir sa passion en spectacle ; il ne prend point le public pour confident ; il entend être seul dans son âme ; il aurait honte de se livrer ; il veut et sait garder l’absolue possession de soi. […] Je prie donc humblement le public de considérer que des cent vingt mille enfants on en pourrait réserver vingt mille pour la reproduction de l’espèce, desquels un quart serait des mâles, et que les cent mille autres pourraient, à l’âge d’un an, être offerts en vente aux personnes de qualité et de fortune dans tout le royaume, la mère étant toujours avertie de les faire téter abondamment le dernier mois, de façon à les rendre charnus et gras pour les bonnes tables. […] Tel est ce grand et malheureux génie, le plus grand de l’âge classique, le plus malheureux de l’histoire, Anglais dans toutes ses parties, et que l’excès de ses qualités anglaises a inspiré et dévoré, ayant cette profondeur de désirs qui est le fond de la race, cette énormité d’orgueil que l’habitude de la liberté, du commandement et du succès a imprimée dans la nation, cette solidité d’esprit positif que la pratique des affaires a établie dans le pays ; relégué hors du pouvoir et de l’action par ses passions déchaînées et sa superbe intraitable ; exclu de la poésie et de la philosophie par la clairvoyance et l’étroitesse de son bon sens ; privé des consolations qu’offre la vie contemplative et de l’occupation que fournit la vie pratique ; trop supérieur pour embrasser de cœur une secte religieuse ou un parti politique, trop limité pour se reposer dans les hautes doctrines qui concilient toutes les croyances ou dans les larges sympathies qui enveloppent tous les partis ; condamné par sa nature et ses alentours à combattre sans aimer une cause, à écrire sans s’éprendre de l’art, à penser sans atteindre un dogme, condottiere contre les partis, misanthrope contre l’homme, sceptique contre la beauté et la vérité.
À la fin, les circonstances forçaient Charles de convoquer un nouveau parlement ; une chance nouvelle s’offrait à nos pères : devaient-ils la rejeter comme ils avaient rejeté la première ? […] Il décrit les hautes terres d’Écosse, demi-papistes et demi-païennes, les voyants enveloppés dans une peau de bœuf, attendant le moment de l’inspiration, des hommes baptisés faisant aux démons du lieu des libations de lait ou de bière ; les femmes grosses, les filles de dix-huit ans labourant un misérable champ d’avoine, pendant que leurs maris ou leurs pères, hommes athlétiques, se chauffent au soleil ; les brigandages et les barbaries regardés comme de belles actions ; les gens poignardés par derrière ou brûlés vifs ; les mets rebutants, l’avoine de cheval et les gâteaux de sang de vache vivante offerts aux hôtes par faveur et politesse ; les huttes infectes, où l’on se couchait sur la fange, et où l’on se réveillait à demi étouffé, à demi aveuglé et à demi lépreux. […] On lui offre des guirlandes de tiges de choux en manière de couronnes de lauriers. […] Toute la science et toute l’industrie d’un âge pacifique ne peuvent extraire rien d’utile de ce désert ; mais dans un âge de violence et de rapine, le désert lui-même devenait utile par l’abri qu’il offrait au bandit et à son butin1387. […] Devant une tentation directement offerte à notre cupidité privée ou à notre animosité privée, ce que nous avons de vertu prend l’alarme.
Mais ce qui prédominait surtout en elle, c’était cette sensibilité qui, vers la fin du dix-huitième siècle, et principalement par l’influence de Jean-Jacques, devint régnante sur les jeunes cœurs, et qui offrait un si singulier contraste avec l’analyse excessive et les prétentions incrédules du reste de l’époque. […] Ce petit roman, qui n’offre rien qu’une jeune personne exaltée et innocente n’ait pu imaginer, et dont le fond ne diffère guère de Sophie, de Mirza, de Pauline, et autres productions du premier débat, est d’une inexpérience de style et de composition plus grande encore. […] Et, d’autre part, un des plus harmonieux et grands poëtes que nous ayons ne nous offre-t-il pas la singularité d’être volontiers un des plus négligents écrivains, un des moins laborieux à ses vers comme à sa prose ? […] En 1802, inquiète pour Chénier menacé de proscription, elle courait dès le matin, lui faisant offrir asile, argent, passeport56. […] Mais ces villes de province offraient peu de ressources à un esprit si actif, si jaloux de l’accent et des paroles de la pure Athènes.
Elles sont là, ces Muses, dirai-je, en diluant un vers de Marie Dauguet, avec leur âme ouverte, avec leur chair qui s’offre. […] Qu’il reste au moins cela des grâces ingénues Que j’offre à ton désir, si de chaque côté De l’amphore funèbre où toute ma beauté Doit dormir, poudre éparse et cendre inerte et grise, Au lieu de l’anse, creuse à la main qui l’a prise, Tu renfles la rondeur de ce double contour Presque enfantin et prêt à peine pour l’amour. […] Alors c’est le désir de se perdre dans cette, nature ou plutôt de s’abandonner à son rythme : Ce plaisir formidable m’absorbe De respirer d’accord avec les blés déments, De rester là debout au bord du firmament Avec mon âme ouverte, avec ma chair qui s’offre. […] jamais la grâce du jasmin Si délicate à la muraille qui s’effrite N’offrit mieux son parfum, presque comme le rite D’un malade qui tend la main. […] On a cette joie en lisant les poèmes de Cécile Sauvage, de voir que cette jeune femme ne s’est laissée suggestionner par aucune poésie antérieure ; les images qu’elle nous offre sont toutes fraîchement cueillies et ont encore l’humidité parfumée des fleurs coupées au buisson.
Une certaine lourdeur, poids et mesure, qu’on retrouvera dans mon volume en train, Bonheur, ne vous arrête-t-elle pas, sans trop vous choquer, j’espère, ès les très jeunes « prologue » et « épilogue » du livre qu’on vous offre à nouveau ce jourd’hui ? […] Préface de la première édition des Illuminations (1886) Le livre que nous offrons au public fut écrit de 1873 à 1875, parmi des voyages tant en Belgique qu’en Angleterre et dans toute l’Allemagne. […] Les grands Parnassiens, Coppée, Dierx, Hérédia, Mallarmé, Mendès, n’ont garde d’offrir de pareils scandales. […] Mais au philosophe, à l’artiste comme à l’industriel, il n’est que juste de dire qu’elles offrent un champ nouveau d’observation, et de précieuses occasions, en même temps que d’agrandir leurs connaissances, — et qui n’en a besoin, même ou plutôt surtout, parmi ceux qui ont le plus d’acquis et sont le mieux doués ? […] J’ai même dû, à la fin, et un peu comme les chefs vendéens à qui, par ironie, on offrait un fuseau et une épée, choisir l’épée, naturellement, et combattre pour les Décadents, qui étaient, au moins, pittoresques et soleil couchant, et faire en quelque sorte d’une injure un drapeau : car, tandis que Symboliste se trouvait dans le dictionnaire, où Décadent n’était pas, la première de ces deux épithètes est toute rhétoricienne, et, dans l’espèce, une abstraite tautologie, un pléonasme pur et simple.
L’Après-Midi d’un Faune, la Prose pour des Esseintes, en offriraient bien des exemples. […] que bien seul je m’offrais Pour triomphe la faute idéale de roses ! […] Boileau fit porter en partie son opération de police contre les descriptifs à outrance, ceux qui, comme Scudéry, offraient fièrement au public une table des matières de leurs descriptions. […] Quand Didon, abordant en Afrique, demanda des terres au roi du pays, celui-ci, par dérision, lui en offrit l’étendue d’une peau de bœuf. […] Et l’Après-Midi d’un Faune offre le type le plus frappant de cette mobilité d’images qui sous la même phrase incessamment l’une dans l’autre défaillent, se fondent.
Voilà pourquoi je vous offre aujourd’hui quelques vers de Ronsard, accompagnés de remarques. […] Quoi qu’il en soit, les disciples de la Pléiade, sans trop se soucier, goûtèrent avec délice la nouveauté que le bon Henri Estienne leur offrait. […] Mais comme aux grands périls le salaire enhardit, Le peuple offre le sceptre, et la reine son lit, De cent cruelles morts cette offre est tôt suivie ; J’arrive, je l’apprends, j’y hasarde ma vie. […] Dircé offre généreusement sa vie, et l’amoureux Thésée survient pour empêcher ce sacrifice. […] Je vous offre le tout qui est fort agréable.
Même en faisant aussi large que l’on voudra la part de la spontanéité, peut-on croire que cette intelligence, si richement douée et si féconde, ait marché tout à fait au hasard, dans les voies qui se sont offertes à elle, avec l’indifférence banale d’un talent qui ne vise qu’au succès, ou bien s’est-elle développée selon la règle inaperçue, mais active, d’instincts énergiques et permanents ? […] De ces nouvelles, dont le cadre et le paysage sont empruntés à l’Italie et surtout à Venise, il faut rapprocher les Lettres d’un voyageur, publiées à différentes dates et à d’assez grands intervalles, mais dont les premières, les lettres vénitiennes, offrent un intérêt étrange et passionné que les autres n’ont pas au même degré. […] La première raison qui s’offre est si naïve que j’ose à peine l’exprimer. […] Un instant, comme trop pleine des trésors amassés de ces eaux étrangères, elle passe par-dessus ses rives, elle s’épuise par ce débordement, elle va perdre une partie de ses flots inutiles autour d’îlots de sables dénudés ; puis enfin, se recueillant par un dernier effort, elle se ramène en soi, elle s’offre apaisée à la contemplation des hommes, après avoir porté dans son cristal tant de paysages mobiles, tant de scènes variées des villes et des champs. […] La seconde partie de cette vie, de beaucoup la plus longue d’ailleurs, nous offre cet intérêt particulier, que c’est elle-même, par son propre choix, qui l’organise et la gouverne, « qui la soustrait, autant que possible, au hasard des événements ou au caprice des affections ».
Nous écarterons donc toutes les significations arbitraires pour, nous en tenir aux plus apparentes, à celles qui frappent les yeux et s’offrent d’elles-mêmes à l’imagination la moins subtile. […] Qu’avez-vous à m’offrir ? […] Sa terrible imagination complique encore la douleur de cette situation, en lui présentant sans cesse des choses plus belles que celles que la réalité lui offre. […] D’où était sortie par exemple cette littérature héroïque de la Grèce, si justement classique, si justement offerte à l’admiration de chaque génération nouvelle ? […] Peut-être pourront-ils un jour ou l’autre te rendre quelques services ; je connais les nécessités du sinistre, maussade et avant tout ridicule métier de dupe que tu exerces, car j’imagine que tu n’es pas assez sot pour ignorer que ton concierge présente une surface sociale que tu ne présenteras jamais, et qu’il offre à nos semblables des garanties sérieuses que tu ne peux pas offrir.
À quel arbuste malade devait-elle offrir son jeune sang ? […] Tous deux offraient à leur propriétaire des poules ou des fromages. […] Il n’y a que la guerre pour offrir de telles aubaines. […] — Milord, dit finement Régine, je vais prier monsieur de m’offrir son bras. […] Un de vos amis et presque compatriote s’est offert, mais on n’a pas accepté.
Mais il n’est pas exact de dire que je sois venu lui offrir de mettre le Globe à sa disposition. […] Je ne me suis jamais offert, j’ai attendu qu’on vînt à moi. […] Biturix…..etc. » Inæquali carmina capta pede ; — à l’imitation de l’antique, l’écolier indiquait en quels vers (hexamètre et pentamètre) il avait écrit sa composition. — Il y eut encore, paraît-il, à Charlemagne, un nouveau prix de semestre, offert l’année d’après par la ville de Paris, et cette fois à l’occasion du baptême de M. le duc de Bordeaux, M.
Ce serait ici le lieu, si nous le voulions, d’offrir une exposition générale de la doctrine de M. […] En un mot, l’Orphée n’est pas un poëme qui, avec plus de profondeur, offre l’unité et l’harmonie du ton, comme le Télémaque ou l’Antigone ; l’invraisemblance n’y est pas généralement étendue et adoucie de manière à se faire peu sentir : mais l’anachronisme entre la forme et le fond éclate et crie en maint endroit, le poëte ayant désespéré de jamais rapprocher assez à son gré cette forme du fond. […] Ballanche, cette pensée éternelle d’un hymen à la fois accordé et impossible, cette initiation au vrai et au bien par la chasteté et par la douleur : « La douleur, dit Orphée, sera le second génie qui m’expliquera les destinées humaines. » Chaque page nous offre des pensées de tous les temps, dans la magnificence de leur expression : « Souvenez-vous que les Dieux immortels couvrent de leurs regards l’homme voyageur, comme le ciel inonde la nature de sa bienfaisante lumière. » Et encore : « Toutes les pensées d’avenir se tiennent ; pour croire à la vie qui doit suivre celle-ci, il faut commencer par croire à cette vie elle-même, à cette vie passagère. » Enfin, les approches de la mort d’Orphée, les troubles et l’agonie orageuse de cette grande âme qui, comme toutes les âmes divines au terme, se croit un moment délaissée, ont une sublimité égale aux plus belles scènes des épopées modernes.
Il s’embarrasse du logement de ses personnages, et, quand il veut défaire le berger de son dogue, « il offre au chien une niche chez le seigneur du village. »154 Il est le plus fidèle observateur de l’étiquette. […] Le sort qui de l’honneur leur ouvrit la barrière Offrit à leur constance une illustre matière. […] S’il vient ici quelque pauvre homme vous demander justice, mais si pauvre qu’il n’ait ni argent à donner, ni vin fin à présenter, ni huile à promettre, ni pourpre à offrir, en un mot, qui n’ait ni support, ni faveur, ni revenu (compendieusement, comme dit l’Intimé), après qu’il a rendu sa plainte dans le sénat, d’abord on le contente de paroles », etc.
VI Le treizième livre n’offre rien à l’imagination et à la pensée que ces lieux communs de toutes les annales, ces détails d’administration qui, en temps calmes, servent de transition d’un événement à l’autre. […] Thiers raconte ensuite, avec la verve d’un Molière politique, les rôles divers joués par le premier Consul, par sa femme, par ses frères, par ses sœurs, par le sénat, par le conseil d’État, par Fouché, par Cambacérès, ses confidents, chargés de risquer les indiscrétions et de subir les désaveux pour se faire offrir sous un nom ou sous un autre le titre du pouvoir monarchique dont il avait déjà la réalité. […] Tous ces tyrannicides de la Convention luttaient d’empressement et de complaisance à offrir à un soldat absolu la couronne teinte du sang de Louis XVI.
XXI Le salon compassé de madame Récamier offrait un peu au regard la symétrie et la froideur d’une académie qui tiendrait séance dans un monastère. […] Ce ministre, qui avait fait partie de la coalition, et qui maintenant, revenu de Londres, cherchait à pallier les funestes conséquences de cette ligue, m’offrit, de la part du roi, l’ambassade de Vienne ou l’ambassade de Londres, à mon choix, avec un traitement que je fixerais moi-même, pour ajouter aux honneurs la fortune illimitée que je pouvais désirer. […] Je persistai. — « Mais enfin, me dit-il avec une impatience visible de geste et d’accent, le roi ne peut pas vous offrir plus qu’un ministère et le choix des plus grandes ambassades.
C’était un mince petit volume d’une magnifique impression, édité à cinq ou six cents exemplaires, et qui paraissait plus fait pour être offert par un auteur timide à un petit nombre d’amis d’élite et de femmes de goût, qu’à être lancé à grand nombre dans le rapide courant de la publicité anonyme ; je n’avais pas même permis à M. de Genoude et au duc de Rohan, mes amis, qui s’en occupaient à mon défaut, d’y mettre mon nom. « Si cela réussit, leur disais-je, on saura bien le découvrir, et si cela échoue, l’insaisissable anonyme ne donnera qu’une ombre sans corps à saisir à la critique. » III Le volume ne fut mis en vente que la veille de mon départ de Paris. […] Aucun gouvernement ne pouvait offrir une liberté aussi complète, malgré les vices inhérents à cette nature de gouvernement, composé d’une monarchie sans hérédité, d’une démocratie sans représentation, d’une aristocratie étrangère sans patriotisme, et d’un sacerdoce sans responsabilité. […] À la sombre lueur de cet immense phare, Harold longe les bords où frémit le Ténare ; Où l’Élysée antique, en un désert changé, Étalant les débris de son sol ravagé, Du céleste séjour dont il offrait l’image Semble avoir conservé les astres sans nuage.
Les chansons de geste, avec leurs héroïques aventures d’amour et de bataille, vous offrent par centaines d’admirables sujets. […] Il avait compris que l’œuvre d’art doit être complète et vraie, c’est à dire le drame, mais un drame d’art complet, non de musique seule, et un drame d’action vraie, non de virtuosité conventionnelle ; il avait compris, encore, que cette œuvre d’art, complète et vraie, n’est point une frivole distraction, qu’elle est la création suprême de l’esprit, et que cette création, faite, d’abord, par l’auteur, et devant être, ensuite, refaite, entièrement, par les auditeurs, peut être connue par eux, seulement dans l’oubli des soucis temporels et dans la paix, non troublée, de la contemplation intérieure, aux jours, très rares, de la sérénité ; enfin, il avait compris que l’art, demeurant complet et vrai, doit, aussi, donner à l’homme une révélation religieuse de la Réalité transcendante, — être un culte, offert à l’intelligence du Peuple, — mais de ce Peuple idéal, qui est la Communion universelle des Voyants. […] Le roi de Bavière offrit de le faire élever près de Munich, en dépit de toutes les oppositions : Wagner ne voulut pas.
III Qualité des sensations La réaction de l’organisme conscient sur le contenu qualitatif des impressions sensibles offre elle-même un caractère qualitatif. […] Un bruit sans durée appréciable, une décharge électrique traversant notre corps, une vive lumière éblouissant nos yeux, tout cela offre analogie avec un choc ou un coup, et nous exprimons le phénomène par les mêmes mots : « Je suis frappé. » Enfin le choc, à son tour, se ramène à la conscience de la résistance. […] Même quand nous passons de l’éclair au son, il y a sentiment de différence sous forme de choc intérieur, de surprise, de coup inattendu ; l’absence de continuité empêche seulement la différence d’offrir une quantité immédiatement appréciable, comme cela a lieu quand on passe d’une lettre de cinq grammes à une lettre de trente grammes.
.] — Hypothèse de Raynouard sur la formation d’une « langue romane » intermédiaire entre le bas-latin ou latin vulgaire et les langues novo-latines ; — dans quelle mesure on peut la soutenir ; — et, en tout cas, de la commodité qu’elle offre. — Déformation ou transformation du latin vulgaire par les accents locaux ; — et par le seul effet du temps. — Parlers provinciaux : dialectes et patois. […] C’est la seconde phase de révolution du Roman de Renart. — On s’aperçoit des facilités infinies que ce nouveau cadre offre à la satire [Cf. […] Succès prodigieux du Roman de la Rose ; — et que Jean de Meung, après Crestien de Troyes, est un des rares écrivains du Moyen Âge dont on puisse dire que l’œuvre ait fait époque. — Attaques de Gerson ; — et de Christine de Pisan ; — témoignage de Pétrarque ; — « Puisque vous désirez un ouvrage étranger en langue vulgaire, écrit-il à Guy de Gonzague de Mantoue, je ne puis rien vous offrir de mieux que celui-ci [le Roman de la Rose], à moins que toute la France et Paris en tête ne se trompent sur son mérite. » — Nombreuses copies du poème ; — et, dès la première invention de l’imprimerie, nombreuses éditions du livre.
D’un autre côté, dans les Contes tirés de ces faits magnétiques dont l’époque actuelle est comme ivre, le panthéisme joue un rôle nouveau et offre des aspects qui avaient échappé à l’Allemagne, mais c’est toujours le panthéisme, la vieille monstruosité éventrée et connue jusque dans le fond des entrailles. […] Voilà Poe, en réalité, — et rien n’est plus triste et plus navrant que le spectacle offert aux hommes par ce vigoureux et malheureux esprit. […] L’Edgar Poe de Morella, de Ligeia et du Corbeau, offrit, dans le pays le plus goulu de phénomènes, le spectacle phénoménal du génie mathématique de la déduction la plus voulue et de la combinaison la plus acharnée qui ait peut-être jamais existé dans cette créature divine, parce qu’elle est spontanée, qu’on appelle un poète, et il le poussa, ce génie de la recherche et de la déduction, jusqu’aux recroquevillements du logogriphe et aux énormes charades de quelques-uns de ses Contes.
Roederer, presque chaque jour, en offrit le tableau. […] Il put s’y développer avec plus d’étendue, et y offrir une place à ses amis, à l’abbé Morellet qu’il voulait bien appeler son maître et qui lui répondait : « Discipule supra magistrum » ; surtout au jeune Adrien de Lezay qu’on a vu périr préfet de Strasbourg en 1814, et qui s’exerçait alors avec vivacité et talent sur toutes les questions à l’ordre du jour.
Le fils aîné de l’empereur, le jeune roi des Romains a rejoint l’armée impériale devant Landau ; ce jeune prince, dans son ardeur de se signaler, peut se porter en avant et offrir une occasion : Rien n’est plus important, écrit Louis XIV à Catinat (2 août 1702), que de profiter de la vivacité de ce jeune prince, qui pourra l’entraîner à des mouvements dont un homme sage et d’une expérience consommée comme vous pourrait profiter ; mais, pour cela, il faudrait être à portée de lui… Je vous avoue que rieu ne me saurait tirer de la peine où je suis, que de vous voir déterminé à prendre un parti de vigueur. […] Cette entreprise, dont l’avantage était d’aider ultérieurement à la jonction avec l’électeur et de faire dès à présent une diversion très utile sur le Rhin, offrait d’assez grandes difficultés dans la saison.
Il n’hésita pas à s’en rendre adjudicataire pour une somme de 13,500 francs qu’il n’avait pas, qu’il dut chercher : sur ces entrefaites, un spéculateur lui offre 25,000 francs pour lui racheter le château : fi donc ! […] Elle réunit et ceux d’entre vous, Messieurs, qui, animés d’une certaine flamme, dont se préservent malaisément les esprits qu’a une fois touchés le génie des lettres, ne se contentent pas de vouloir le bien, et qui aspirent au mieux ; qui sans doute auraient tenu à réaliser d’un coup leur idéal de propriété intellectuelle, qui continuent d’y croire et de le contempler dans le lointain, mais qui en même temps ne sont pas assez excessifs pour dire : Tout ou rien, pour renoncer à ce qui est offert, à ce qui est possible, pour ne pas s’en tenir satisfaits d’ici à un assez long temps.
De Bordeaux où elle était alors, elle s’empressa de répondre à Mme Récamier : « Pardonnez si mes mains ne s’ouvrent pas pour accepter un don si bien offert. […] Que peux-tu m’offrir de plus consolant ?
Sur l’offre que leur en fit Alexandre, ils refusèrent de retourner en Grèce, ayant honte, disaient-ils, de s’y montrer en pareil état, et ils aimèrent mieux rester établis suc la terre d’exil. […] L’épisode principal, ne tenant guère moins de quatre-vingts pages, est une vie de la première et grande amie de Saint-Évremond, de cette célèbre Ninon qui offre une sorte de problème.
M. de Balzac certes, en de curieuses parties d’observation chatoyante et fine, offre un échantillon incomparablement exquis du genre (bon ou mauvais) du moment ; mais ce n’a été que par endroits qu’il a paru saisissable, et il échappe vite par des écarts et des subtilités qui ne sont qu’à lui. […] On peut avoir par devers soi bien des observations concentrées et comme à l’état de poison ; délayez et étendez un peu, vous en faites des couleurs ; et ce sont ces couleurs qu’il faut offrir aux autres, en gardant le poison pour soi.
En parcourant dernièrement cette quarantaine de petits volumes où, sous le titre d’Annales poétiques, est enterré, en fait de vers, tout ce qu’on ne lit plus, où La Monnoie tient autant de place que Racine, où Pavillon offre deux fois plus de façade que Despréaux, un petit résultat évident m’est apparu. […] Mme Des Houlières offre trop peu de vers comme ce dernier.
Avant d’offrir un aperçu plus détaillé du plan de cet ouvrage, il est nécessaire de retracer l’importance de la littérature, considérée dans son acception la plus étendue ; c’est-à-dire, renfermant en elle les écrits philosophiques et les ouvrages d’imagination, tout ce qui concerne enfin l’exercice de la pensée dans les écrits, les sciences physiques exceptées. […] La plupart des hommes, épouvantés des vicissitudes effroyables dont les événements politiques nous ont offert l’exemple, ont perdu maintenant tout intérêt au perfectionnement d’eux-mêmes, et sont trop frappés de la puissance du hasard pour croire à l’ascendant des facultés intellectuelles.
En second lieu, à croire qu’on retrouve la nature toujours la même dans les œuvres des anciens et dans l’expérience actuelle, qu’elle s’offre partout et toujours la même à la sensation et à l’imitation, on aboutit aisément au mépris et à la négation de l’histoire. […] Et c’est Virgile et Théocrite qu’il offre pour modèles, ne tenant compte en eux que de ce qu’il y a, en effet, de raffiné et de convenu dans leurs poèmes, ne songeant pas qu’ils ne valaient précisément que par où ils ne pouvaient être imités dans des pastorales doucereuses et spirituelles, par quelques vers immortels, où vit la nature, la vraie nature champêtre, dans sa saine et belle grossièreté.
Son établissement aux Délices (1755) partage nettement sa vie et son œuvre en deux, et chacune des parties offre les caractères généraux des parties correspondantes du siècle. […] Colbert et Louis XIV, les intendants, la « vile bourgeoisie » par laquelle le grand roi gouverne, lui offrent tout cela.
Au contraire, d’après M. de Régnier, l’allégorie objective l’idée qui le traverse : elle n’offre donc ainsi qu’une forme du passé. […] C’est en Belgique, en Flandre et à Bruxelles, qu’elle se développa le plus complètement et je me rappelle y avoir entendu souvent des axiomes tels que ceux-ci : « la douleur est plus artiste que la joie ; la pureté n’offre guère d’intérêt non plus que la franche vie ; il n’y a de beau que le vice, la maladie, la souffrance et la mort. » M.
Nous avons lu trop de volumes à 7 fr. 50 pour aimer comme tout le monde. » « Nous paralysons le cœur à force de lucidité et puis, après tout, pourquoi exiger des femmes ce que nous ne leur offrons pas en échange : la sincérité12 ? […] » C’est à la même image que Théophile Gautier offre son encens : Chimère ardente, effort suprême De l’Art et de la Volupté Monstre charmant, comme je t’aime, Avec ta multiple beauté !
L’Université s’est alors offerte à moi : ici, vous le comprendrez, nouvelles difficultés. […] Je crois même qu’il a commencé, et la dernière génération de l’Allemagne en a offert d’admirables exemples : Kant, Herder, Jacobi, Gœthe même.
M. de Monnier lui offrit de l’argent, qu’il refusa ; et, prenant le prétexte de la rumeur qu’avait excitée son arrivée, il se retira une demi-heure après, annonçant qu’il partirait à la pointe du jour. […] « En un mot, le désœuvrement, l’agitation d’une santé superflue ; si vous me permettez de parler ainsi, m’ont conduit près de Belinde, que le hasard offrit la première à ma vue, que le voisinage recommandait à ma paresse et qui a le mérite de n’avoir que vingt ans.
Le jeune homme lui offre une place dans son cabriolet ; M. […] Puis le lendemain, son bienveillant introducteur et guide lui offre une place pour Paris : M.
4° L’offre généreuse, faite à l’ennemi désarmé, de moyens de continuer le combat. […] Les contes de ce recueil en offriront un certain nombre à ceux qui seraient tentés d’étudier la question plus à fond.
Et si l’on répond que ce qu’on lui sert est précisément ce qu’il demande, je répliquerai qu’on n’en sait rien, puisqu’on ne lui offre rien autre chose, et qu’il n’est pas à même de choisir. […] On peut souhaiter surtout que des hommes nouveaux, sur qui n’aura pas pesé le joug des écoles anciennes, comprennent la mission très belle qui s’offre à eux.
Il n’y eut que la Grèce pour offrir au génie cette éducation de la gloire assaillant les âmes, et ce spectacle du beau qui partout les environne. […] S’agit-il des importuns et des originaux qui viennent visiter sa ville nouvelle bâtie dans l’air, il ne manque pas de mettre dans le nombre un poëte, qui s’annonce par ce lieu commun lyrique137 : « Je suis le chantre aux harmonieuses paroles, le serviteur empressé des Muses, d’après Homère. » Et puis, ce qui nous rappelle encore mieux d’illustres exemples : « J’ai fait un chant sur votre ville de Néphélococcygias, beaucoup d’élégants dithyrambes et des parthénies à la manière de Simonide. » Le poëte, enfin, qui se charge de célébrer les villes nouvelles, et qui compare l’essor de la voix des Muses à la vitesse des plus rapides coursiers, demande un présent pour sa Muse, et offre des vers de Pindare en retour : cela fait, il emporte manteau et tunique venus fort à propos dans cette région froide de l’air.
La Motte qui demeurait rue Guénégaud, près du quai Conti, très froid, comme on sait, et exposé au nord, sentait le besoin de chaleur et de soleil en même temps que de conversation ; le quai d’en face les lui offrait ; il avait à lui sa chaise, c’était alors le luxe des demi-fortunes : « Il se faisait porter, nous dit Voltaire, autre bon témoin, depuis dix heures du matin jusqu’à midi, sur le pavé qui borde la galerie du Louvre, et là il était doucement cuit à un feu de réverbère. » Louvre et café Gradot, cela se touchait.
Dans la république de l’avenir où nous tendons, les raisons secrètes ou avouées, les motifs égoïstes, intéressés, philosophiques ou mystiques, pour lesquels les institutions vraiment libres seront acceptées et pratiquées d’un chacun, offriront sans doute, surtout au début, beaucoup de variété et de bigarrure ; mais il suffira qu’on se rallie en fait à trois ou quatre grands points jugés indispensables.
J’en suis là : j’ai obtenu beaucoup plus que ma destinée ne m’offrait d’abord, et je sens en même temps que ce beaucoup est très-peu.
Il s’offrait ici une question grave.
Bonaparte rendit, au reste, justice à Georges, et l’admira ; il lui offrit un régiment de sa garde, dit-on, et de le faire un de ses aides de camp ; mais, au point où il en était venu, le poste d’honneur pour Georges ne pouvait être qu’en Grève, et la tête haute, il y marcha.
Loève-Veimars, dans son Népenthès, s’offre aussi à nous avec des qualités et des mérites variés qui conviennent surtout à cette classe d’esprits.
L’association pacifique des peuples, telle que le Globe la poursuivait, n’offrait pas un sens bien précis, bien arrêté.
Il fallut qu’un de mes amis s’offrît pour m’accompagner ; sans cela, je ne serais pas parti, et pourtant, à cause de mon hyperesthésie de l’ouïe, je prévoyais l’état affreux où me mettrait le bruit du siège à Paris.
Il offre très peu de prise au bavardage de la critique.
La joie des sens n’est pas à dédaigner, puisque des vins, des femmes, des paysages et des musiques nous offrent des bonheurs fragiles mais renouvelables.
La ville, comme à cette époque toutes les bourgades juives, était un amas de cases bâties sans style, et devait présenter cet aspect sec et pauvre qu’offrent les villages dans les pays sémitiques.
On peut dire même que ce n’en est pas un, puisqu’un apologue doit offrir une action passée entre des animaux, qui rappelle aux hommes l’idée d’une vérité morale, revêtue du voile de l’allégorie.
Vous vous habituerez — transportons-nous à une autre époque pour ne blesser personne — vous vous habituerez à lire Delille qui assurément n’offre aucune difficulté ; vous en viendrez peu à peu, fuyant l’effort et le redoutant, à ne lire que les romans de Mme Cottin, et vous ne pourrez jamais aborder le Second Faust, ce qui vraiment sera dommage.
Eh bien, pour commencer par les revues, qui restent plus longtemps que les autres journaux sous l’œil du public et dont la gravité et les développements touchent au livre, la Revue des Deux Mondes et la Revue Contemporaine, ces deux solitaires, nous offrent-elles le modèle et l’exemple de la critique que nous cherchons ?
Si, pour une raison ou pour une autre, involontairement ou à dessein, il se trompe sur la portée du livre qu’il offre au public, il n’en a pas moins, dès qu’il le traduit, le sentiment profond et juste.
C’était Shakespeare qu’il fallait pressentir et offrir en exemple au génie des races germaniques comme le générateur suprême, qui donnerait à l’Allemagne un théâtre à elle, et même à l’univers civilisé !
Au lieu du Scarron qu’il s’est nommé lui-même, sous l’analogie de quelques-unes des mêmes douleurs, — un Scarron à imagination de plus haute origine que celle de ce bouffon qui ne fut pas sublime, ce qu’il s’agissait d’être pour un poète comme Roger de Beauvoir, — le livre que voici ne nous offre que ce visage jumeau d’Alfred de Musset, qui n’est pas un masque, mais le visage vrai de Beauvoir ; car il n’imite pas Alfred de Musset, mais naturellement il lui ressemble, comme un frère brun ressemble à son frère blond, — plus idéal et plus lumineux !
Les spectacles quotidiens que ces sociétés leur offrent, les contacts et les frottements auxquels elles les exposent, les combinaisons diverses où elles les font entrer mettent incessamment en jeu ces mécanismes plus ou moins conscients grâce auxquels les idées sociales se modifient, se précisent, s’élargissent.
On ose dire que nul éloge, ni ancien ni moderne, n’offre un tableau si grand.
On voit combien ce nom et le souvenir d’une ancienne grandeur en imposaient encore : « L’orateur, dit-il, craint de faire entendre devant les héritiers de l’éloquence romaine, ce langage inculte et sauvage d’au-delà des Alpes, et son œil effrayé croit voir dans le sénat les Cicéron, les Hortensius et les Caton assis auprès de leur postérité pour l’entendre. » Il y a trop d’occasions où il faut prendre la modestie au mot, et convenir de bonne foi avec elle qu’elle a raison ; mais ici il y aurait de l’injustice : l’orateur vaut mieux qu’il ne dit ; s’il n’a point cet agrément que donnent le goût et la pureté du style, il a souvent de l’imagination et de la force, espèce de mérite qui, ce semble, aurait dû être moins rare dans un temps où le choc des peuples, les intérêts de l’empire et le mouvement de l’univers, qui s’agitait pour prendre une face nouvelle, offraient un grand spectacle et paraissaient devoir donner du ressort à l’éloquence : la sienne, en général, ne manque ni de précision, ni de rapidité.
Dans l’obscurité jusqu’ici impénétrable qui couvre l’origine des nations, dans la variété infinie de leurs mœurs et de leurs coutumes, dans l’immensité d’un sujet qui embrasse toutes les choses humaines, peut-on désirer des preuves plus sublimes que celles que nous offriront la facilité des moyens employés par la Providence, l’ordre qu’elle établit, la fin qu’elle se propose, laquelle fin n’est autre que la conservation du genre humain ?
En dépit de tous ces déguisements étranges, le matérialisme, il faut le dire, ne s’offrait guère sous un aspect plus aimable. […] Comment offrir aux passions de plus commodes excuses, que dis-je ? […] Il est donc tout naturel que ce soit le développement de cette passion qui ait offert à la littérature le plus d’occasions de mettre en pratique ses théories morales. […] Et n’est-ce pas railler que de prétendre, avec de subtils syllogismes déduits dans une préface, contrebalancer l’effet des tableaux désespérants qu’offre le roman ? […] Ce siècle-ci en a offert un curieux exemple.
On ne lui offrait pas des punchs d’indignation ou de remerciement. […] Considérant que « sa position de repris de justice » pourrait compromettre la dignité de la bureaucratie française, il écrivit au ministre pour lui offrir sa démission. […] Sa Majesté, pour marquer son approbation, fit faire son portrait en miniature et l’offrit à l’heureux auteur. […] Port-Cros-des-Îles-d’Or offrit un exil propice à sa mélancolie. […] Toutes ces prouesses, tous ces exploits qui rendent jaloux les autres jeunes gens, il les lui offre en secret.
Aujourd’hui que l’œuvre de mes collaborateurs est terminée et que je suis assez heureux pour vous l’offrir, avec le juste espoir d’un accueil favorable, vous avouerai-je, monsieur le Ministre, que nous avons été plus d’une fois sur le point d’abandonner l’entreprise, à l’aspect des difficultés qu’elle nous offrait ; Juger tant d’auteurs vivants ! […] La politique offrait un terrain trop brûlant encore pour qu’on osât y poser le pied. […] Trop de noms distingués s’offriraient à ma mémoire, sans compter ceux que j’oublierais ou que je ne connais pas. […] Les violettes s’enhardissent et s’offrent à vos doigts. […] La Révolution passe au-dessus ou au-dessous de cet humble nid sans l’atteindre ; la jeune mère offre à Charlotte de l’y recueillir.
Et c’est cette poésie scrofuleuse, écœurante, que la Revue des Deux-Mondes nous offre comme l’expression de certaines défaillances, de certaines douleurs morales, particulières à notre temps ! […] C’est ainsi que le comprenait Jean Journet, — un modèle que j’offre à M. […] — Quel admirable cours d’anatomie et de philosophie morales offert, sous couleur de nouvelle ou de roman, à la société moderne ! […] Quand elles s’aperçurent que cette union, où elles s’offraient tout entières, menaçait de devenir une union purement abstraite et métaphysique ; quand elles eurent constaté l’insuffisance et la nullité croissante du romantisme, elles lui tirèrent leur révérence et le mirent à la porte, Il leur fâchait d’être femmes de moins en moins, et de tourner à l’ange d’une façon par trop complète. […] Le quatrième jour, l’auteur était décidé à retirer sa pièce, quand madame Toscan offrit de s’évanouir sur la scène, lorsque l’orage gronderait le plus fort la proposition fut acceptée avec enthousiasme, et l’on fit même une répétition extraordinaire pour que la généreuse victime s’exerçât à s’affaisser avec grâce entre les bras du jeune Larray, qui eut bien quelque peine à soutenir le fardeau.
J’offris la balle, j’offris la corde à sauter. […] J’offris la poupée. […] La balle ne se rattache à rien : j’offris (donc) la corde à sauter. […] Elle désigna une poupée d’un air tendre, elle souriait, elle ne demandait rien : j’offris la poupée. […] De l’un et de l’autre côté du détroit les deux mondes littéraires nous offrent là deux points de repère intéressants.
Scarron lui offrit alors sa main, — sa main noueuse et décharnée d’impotent. […] Le grand homme, très généreux, offre de l’argent au mari. […] Car elle offre tous les caractères des légendes populaires. […] Une fois, il lui offre une poupée. […] Sur quoi, le chevalier de Bonneville s’offre comme champion du vilain.
Elles offrent aux déductions des bases solides et larges. […] Il offrit soixante fois sa vie à la France, fut admiré de Bonaparte et mourut pauvre. […] Les libéraux offraient à Frédéric-Guillaume IV la couronne impériale. […] Enfin, après y avoir suffisamment réfléchi, ils acceptèrent l’offre de M. […] Ses derniers moments, dignes de sa vie entière, offrent un spectacle d’une grandeur antique.
car, au seizième ou au quinzième, la langue, en train de se former, offre des variations plus nombreuses, qui sont des indications de plus. […] Horace nous offre aussi quatre plaidoyers : de Valère et de Sabine d’une part, du jeune et du vieil Horace de l’autre, devant le roi Tulle, président. […] Hassad-pacha, vizir de Damas, offrit des sommes considérables pour l’acheter : ce fut en vain, car un Bédouin aime autant son cheval que sa femme. […] Mme de Gesvres arrive, belle, charmante et de bonne grâce ; Mme d’Arpajon était au-dessus de moi ; je pense que la duchesse (de Gesvres) s’attendait que je lui dusse offrir ma place ; ma foi ! […] Un de ses pans s’offrait à l’essuyer.
Rivollet pouvait s’offrir du tableau scénique à souhait. […] Il s’agit de la consolation austère offerte à Armande par Philaminte dans les Femmes savantes. […] Et, ainsi conçue, l’action du Misanthrope n’offre-t-elle pas une curieuse analogie avec celle de Britannicus ? […] Elle offre bien des péripéties intéressantes. […] des circonstances très romanesques, que je vous épargne, — le général Bourgachard offre sa main à la jeune fille avec enthousiasme.
Macaire des législatures, se grise d’air pur, s’offre des ribotes de paysages, vit une vie cordiale parmi les bons mariniers, gens simples qui dirigeaient le chaland : d’infâmes Teutons pourtant, ô Coppée-Déroulède. […] Il offre à la curiosité du psychologue l’ironie d’un jeune diable dont les allures seraient assez celles d’une bacchante car il fut un redoutable spécimen d’androgynat. […] Le vers libre, bien manié, offre des ressources innombrables ; il permet l’imprévu mais n’importe quelle autre forme d’art, fût-elle opposée, reste légitime. […] Quant au peuple, la stupidité des divertissements qu’on lui offre n’a d’égale que l’abrutissement auquel on l’a réduit. […] Aussi évidente que le soleil, elle éclaire tous nos chemins et notre terre nous l’offre intégrale.
Émile Ollivier, offre non seulement l’intérêt d’un roman plein de passion, mais aussi celui d’une sorte d’autobiographie. « Récit de jeunesse », a écrit l’auteur au-dessous de son œuvre ; et, effectivement, le récit de M. […] Il ne s’offrait pas plus qu’il ne se dérobait, niais il exigeait qu’on le cherchât. […] Je ne bois que lorsque l’on m’offre et je ne mange que lorsque l’on m’a invité. […] « Rien n’égale, dit-il, la grandeur du spectacle qu’offrit l’attaque de notre centre. […] À leur départ de Chantilly, le duc d’Enghien, petit-fils du prince de Condé, offrit à la grande-duchesse un beau bouquet.
mon Dieu, je vous offre mon supplice en satisfaction de mes péchés ! […] Enfin, discrédité par son odieux renversement de cœur et d’esprit, il finit par s’adresser à un riche bourgeois de la Cité, qui lui offre une place de valet de chambre dans sa maison avec de bons appointements. L’offre était sincère, Chatterton s’indigne ; son orgueil se révolte contre la servilité apparente d’un emploi qui exige fidélité, attachement et vertu. Il prend cette offre pour une insulte ; il rentre humilié chez lui, et se brûle la cervelle d’un coup de pistolet pour se punir de ses fautes et pour se venger par le suicide d’une société qui ne veut pas le privilégier sur ses semblables, et qui exige non-seulement des services, mais de l’honneur dans tous ceux qu’elle fait vivre.
Il s’offre donc aux regards, seul, pauvre et nu, comme l’infirme de l’évangile, solus, pauper, nudus. […] Aussi nous offre-t-il toujours un ensemble complet, mais restreint comme nous. […] C’est après l’avoir dûment close et terminée, qu’à la sollicitation de quelques amis probablement bien aveuglés, il s’est déterminé à compter avec lui-même dans une préface, à tracer, pour ainsi parler, la carte du voyage poétique qu’il venait de faire, à se rendre raison des acquisitions bonnes ou mauvaises qu’il en rapportait, et des nouveaux aspects sous lesquels le domaine de l’art s’était offert à son esprit. […] Elles offrent un admirable résumé d’une époque avec laquelle les plus hauts génies n’ont pu être en contact sans devenir petits, du moins par un côté, d’un temps où Montesquieu a pu et dû faire le Temple de Guide, Voltaire le Temple du Goût, Jean-Jacques le Devin du Village.
Il a montré depuis, par son noble exil pendant la monarchie universelle de son frère et par son dédain des trônes offerts, qu’il avait réellement un grand cœur et que l’honnête homme dominait en lui l’ambitieux. […] Certes les saccades de gouvernail données par Charles X à sa politique et le coup d’État des ordonnances contre la Charte furent l’occasion trop légitime offerte aux oppositions pour renverser ce trône dans le sang ; mais on a dit avec raison que les chansons de Béranger ont été les cartouches du peuple pendant le combat des trois journées de Juillet. […] J’avais donc résisté inflexiblement, le lendemain de la révolution de Juillet, à toutes les avances du prince nouveau et à son gouvernement, qui m’offraient avec instance un rôle dans le drame. […] vous ne le deviez pas : pour faire respecter une monarchie vous commenciez par abaisser le monarque, car vous ne lui offriez un trône qu’à la condition de répudier son devoir de prince, de proscrire sa famille et d’éloigner les royalistes.
Selon lui, en effet, dans le récit des plus circonstanciés qu’il nous offre des dispositions des puissances à ce congrès et des phases diverses par lesquelles on passa successivement, M. de Talleyrand, qui eut l’art et le mérite, dès le premier jour, de s’y faire une place digne de la France, n’aurait point été également habile à profiter de la situation qu’il s’y était faite ; il aurait dû tenter d’autres alliances que celles qu’il pratiqua, se rapprocher de la Russie et de la Prusse plutôt que de se lier avec l’Angleterre et avec l’Autriche.
quel Napoléon sinistre, incertain, troublé, physiquement et moralement déchu, on nous offrait comme un dernier épouvantail !
Il nous le dit lui-même en de bien jolis vers : voyant qu’on ne voulait pas du vin qu’il offrait et qu’il tirait de sa vigne, il l’a mis et couché bien cacheté au fond du cellier : que si dans trente ans on le découvre, on accordera peut-être à la vieille bouteille ce qu’on a refusé à la neuve : de mon clairet, dit-il, on fera du mâcon.
Il n’est pas de ceux qui estiment que le langage n’est destiné qu’à relever la réalité telle qu’elle s’offre, avec ses inégalités, ses hasards, ses lacunes et parfois ses défaillances.
J’irai même jusqu’à reprocher à ce style ses formes trop savantes, trop arrêtées, qui n’ont jamais de défaillances gracieuses, de négligences irrégulières, comme Jean-Jacques ne se les permettait pas, comme Mme de Sévigné et tant d’écrivains du grand siècle en offrent délicieusement.
Sur neuf cent quatre-vingt-dix-sept vers de Théocrite, il y en a sept cent quatre-vingt-six qui offrent cette circonstance métrique ; et pour quiconque a pénétré la délicatesse habile et même subtile des anciens en telle matière, ce ne saurait être l’effet du hasard.
et si elle s’offrait à moi, cette aimable enfant, l’oserais-je toucher, et ai-je soif de la flétrir ?
« Sortis des malheurs attachés à la caducité des rois par des événements que nous n’avons pas provoqués, on nous a offert les malheurs d’une minorité que l’instinct du peuple ne comprendrait pas ; et c’est sérieusement que des hommes d’honneur, de bon sens, qui se sont montrés capables de combinaisons politiques, trouvent des paroles qu’ils appellent des principes, et des phrases qui ressemblent à du sentiment, pour nous dire que ce terme moyen entre le passé et l’avenir pouvait suffire à toutes les exigences !
Cosima elle-même m’en offre un exemple, et, en assistant au dénouement, je me disais : Non, Cosima dans la vie ne s’empoisonnerait pas encore à ce moment-là ; elle céderait, elle s’enfuirait avec l’homme indigne, avec l’amant exécrable, et ce ne serait que quinze jours après que, repentante, éperdue, ayant épuisé l’illusion jusqu’à la lie, elle se donnerait la mort. — Il est vrai que si Cosima se tue à ce moment dans le drame, c’est parce que la faute en son cœur était consommée.
Plusieurs des causes que je viens d’énoncer devraient s’appliquer également au gouvernement représentatif en France ; mais les premières époques de la révolution ont offert à ses orateurs des sujets d’éloquence antique.
Les sujets historiques, que la tradition offre généralement à traiter dans les compositions de collège, poussent forcément à l’invention romanesque : on ignore trop le détail particulier des événements réels, les ressorts cachés, les causes secrètes, les passions individuelles, les accidents insignifiants, mais gros de conséquences ; et dans la brume vague, dans le recul majestueux, où les hommes de l’histoire apparaissent comme de grands fantômes sans consistance, on n’ose rien soupçonner de médiocre ou d’ordinaire : on ne veut rien que de grand, de surprenant : du sublime et de l’horreur.
Je suis, il est vrai, présentement au service de ce catalogue de la gloire du monde, mais je suis encore plus dévoué aux gentilshommes de mérite et de vaillance comme est votre seigneurie ; aussi je m’offre à elle, à sa maison, à sa table, à son office, à ses fourneaux, si elle daigne m’accepter.
De ce moment, le théâtre italien prend aux yeux de l’histoire un intérêt d’une autre sorte ; mais il perd celui qu’il offrait pour le sujet qui nous occupe principalement ; ou plutôt la thèse se retourne pour ainsi dire : les Italiens nous imitèrent à leur tour.
La fin de l’homme n’est pas de savoir, de sentir, d’imaginer, mais d’être parfait, c’est-à-dire d’être homme dans toute l’acception du mot ; c’est d’offrir dans un type individuel le tableau abrégé de l’humanité complète et de montrer réunies dans une puissante unité toutes les faces de la vie que l’humanité a esquissées dans des temps et des lieux divers.
On note si l’ouvrage est disposé en chapitres ; longs ou courts, à peu près de même longueur ou fort inégaux ; si la pensée offre une continuité visible et avance à pas réguliers, suivant les habitudes classiques, ou si elle marche d’une allure capricieuse et vagabonde, sans autre souci que de laisser une unité d’impression, comme il arrive en plus d’un écrit romantique.
S’étant trouvé quelque temps après en Languedoc, il alla offrir ses services à feu Monsieur le Prince de Conti, Gouverneur de cette Province, et Vice-roi de Catalogne.
Je ne puis me dissimuler qu’un mauvais livre, une estampe malhonnête que le hasard offrirait à ma fille suffirait pour la faire rêver et la perdre.
Le spectacle qu’il offre à l’esprit, c’est le mouvement continu et en avant.
Il faut convenir de bonne foi que tous ces ouvrages en forme d’éloges ou autrement, offrent à ceux qui les lisent, beaucoup plus de recherches que d’intérêt.
peu importe, — qu’offre ce misérable univers. […] Ce beau barbare blond, ce héros mélancolique et fier comme Childe Harold, Métella veut le voir, l’interroge, lui offre la liberté. […] Il offre deux jours, au choix de Marguerite. […] Sa femme lui a offert de payer ses dettes, à condition qu’il reviendra vivre auprès d’elle. […] Antoine songeât à offrir à ses invités cette sinistre amusette d’atelier.
Issue des hommes, aux hommes va s’offrir leur œuvre. […] Mais est-ce à un public lettré, choisi, sensible aux détours subtils de l’âme de Bérénice ou d’Andromaque, de bouder si rare plaisir quand par hasard on le lui offre ? […] Les moyens neufs de cette tragédie, Phocas le Jardinier nous les offre. […] et qu’il est facile à la comédienne Lechy de le fasciner en passant, de s’en offrir la fantaisie ! […] Je prétends que le cadre de la tragédie s’offrait à lui, dès l’origine, trop vaste en proportion de ses dons naturels.
Ceci conduit le poëte vers les légendes de la chevalerie ; voilà le monde fantastique, magnifique aux yeux, noble et pur par excellence, où l’amour, la guerre, les aventures, la générosité, la courtoisie, tous les spectacles et toutes les vertus qui conviennent aux instincts de nos races européennes, se sont assemblés pour leur offrir l’épopée qu’elles aiment et le modèle qui leur convient. […] Il leur a fait mettre leurs mains dans les siennes, jurer de respecter leur roi comme s’il était leur conscience, et leur conscience comme si elle était leur roi ; de ne point dire de calomnie et de n’en point écouter ; de passer leur douce vie dans la plus pure chasteté ; de n’aimer qu’une jeune fille, de s’attacher à elle ; de lui offrir pour culte des années de nobles actions. » Il y a une sorte de plaisir raffiné à manier un pareil monde ; car il n’y en a point où puissent naître de plus pures et de plus touchantes fleurs. […] Au sortir du collége, il a trouvé sa voie toute faite ; il n’a point eu à se révolter contre l’Église, qui est à demi raisonnable, ni contre la Constitution, qui est noblement libérale ; la foi et la loi qu’on lui a offertes sont bonnes, utiles, morales, assez larges pour donner abri et emploi à toutes les diversités des esprits sincères.
Il n’affecta point un excès de mépris pour les richesses quand elles lui furent libéralement offertes par plusieurs des rois dont il visita les provinces. […] Comme il fonda tout le système politique sur le sentiment naturel et sur le devoir de la piété filiale, il détermina qu’aussitôt après avoir offert l’hommage au ciel, on offrirait par la bouche du Fils du ciel (le souverain) l’hommage aux ancêtres.
On m’offrit pour la nuit une place dans le fenil, et je partageai le souper de la famille de l’horloger pasteur. […] La figure humaine, dont la Suisse et dont sa propre famille lui offraient les plus beaux types, l’expression des sentiments simples sur les traits, les attitudes, ces gestes de l’âme, furent sa principale étude dans de nombreux portraits. […] Ce compatriote offrait à Léopold Robert son amitié et le subside nécessaire pour aller étudier son art dans la patrie de l’art.
J’ai donc résolu d’aller me réfugier dans votre maison d’Épire, non pas à cause de l’agrément du séjour, bien indifférent au malheureux qui fuit même la lumière du jour, mais pour être, dans ce port que vous m’offrez, plus prompt à repartir pour ma patrie, si jamais elle m’était rouverte, pour y recueillir ma misérable existence dans une solitude qui me la fera supporter plus tolérablement, ou, ce qui vaudrait mieux encore, qui m’aidera à dépouiller plus courageusement la vie. […] Pompée s’enfuit en Égypte, et meurt sur le rivage par la main d’un assassin soudoyé, qui veut offrir sa tête en présent à César. […] XXXV Antoine, qui venait d’entrer à Rome, présidait l’assemblée du peuple pour les élections des nouveaux magistrats au moment où Hérennius fendait la foule pour lui offrir la tête du sauveur du peuple. « C’en est assez !
Mais maintenant que tu as atteint notre territoire et notre pays, tu ne manqueras ni de vêtements, ni de toutes les choses qu’il convient d’offrir à un infortuné qui vient de loin et supplie : je t’enseignerai la cité, et je vais te dire le nom de ses habitants. […] Souvenez-vous de Sterne, débarqué à Calais, et causant avec le pauvre moine qu’il a l’intention de railler un peu sur sa robe, sur son oisiveté, sur sa mendicité volontaire ; le pauvre moine ne l’entend pas, ou fait semblant de ne pas le comprendre par bonhomie et par humilité ; il s’incline, et, ouvrant sa tabatière de buis, il offre à son caustique étranger une prise de son tabac. […] XVI Adolphe Dumas se dressa alors sur son séant et passa son pantalon et ses pantoufles pour aller jusqu’à sa table de travail chercher dans un tiroir d’autres poésies ; je lui offris mon bras. — Non, me dit-il, vous ne m’aideriez qu’à tomber, et je vous entraînerais dans ma chute, vous allez voir ; j’ai calculé et disposé les appuis que ma douloureuse infirmité me rend nécessaires pour aller en sûreté de ce grabat à ma table, et de ma table à mon lit, sans assistance : il n’y a pas si loin du travail à la mort d’un pauvre poète estropié, pour qu’il ne puisse passer, avec l’aide de Dieu, du dernier labeur au dernier sommeil, et encore, en rencontrant son Dieu en chemin, me dit-il en se tenant contre ses meubles devant un christ d’ivoire donné par sa mère.
Celui-ci, reconnaissant et pour rendre au fils le service qu’il avait reçu du père, offrait de prendre Honoré dans son étude et de la lui laisser après quelques années de stage ; la caution de mon père pour une partie de la charge, un beau mariage, des prélèvements successifs sur les brillants revenus de l’étude, auraient acquitté mon frère en peu d’années. […] Son maître a faim, a soif ; il n’a quelquefois ni pain ni eau à lui offrir ; il ne sait pas même le garantir contre le vent qui souffle à travers sa porte et sa fenêtre, comme Tulou dans sa flûte, mais moins agréablement. » « Suivent les réprimandes du maître au serviteur : « — Moi-même ? […] Le duc d’Orléans s’offre à ce régime, il est accepté avec enthousiasme ; dix-huit ans après il est congédié avec plus d’enthousiasme encore ; la république de nécessité sauve la France ; le gouvernement parlementaire se hâte de choisir parmi les candidats celui qui doit le renverser.
Plein de compassion, j’allais m’éloigner, lorsqu’une idée me frappa : c’est que je devais avant tout donner une exacte description du nid, et que pareille occasion ne me serait peut-être plus offerte. Croyez-moi, lecteur, quand je me résolus à sacrifier ce nid, c’était autant pour vous que pour moi. — Extérieurement, il mesurait sept pouces de haut sur quatre et demi de large ; l’épaisseur de ses murailles, composées de mousses et de lichen, était de près de deux pouces, de façon qu’à l’extérieur il offrait l’apparence d’une poche étroite dont la paroi était réduite à quelques lignes, du côté où elle se trouvait en contact avec l’écorce de l’arbre. […] Mon compagnon, qui déjà plusieurs fois avait passé dessus, s’offrit à parier qu’il me conduirait jusqu’au beau milieu, sans même que je me fusse douté de son existence.
C’est à Voltaire, dit-on, que mademoiselle Quinault avait offert d’abord le sujet du Préjugé à la mode. […] Toutes leurs prescriptions ne sont que des tentations ou des dispenses offertes aux esprits médiocres. […] Sur l’autorité de cet exemple, le dernier et non le moins frappant que nous offre l’histoire de la comédie au dix-huitième siècle, j’oserai dire, en finissant, aux auteurs comiques qui se sentent au cœur le désir secret de faire des choses qui durent : Méditez Molière.
Les sujets traités, les caractères généraux, le style offrent chez les uns et les autres de frappantes ressemblances. […] C’est un artiste qui offre à ses yeux une fêté perpétuelle et relègue au second plan idées et sentiments, absorbé qu’il est par le plaisir de créer des images et de ciseler de belles phrases où les mots brillent comme des rubis ou des émeraudes. […] La même époque nous offre un autre exemple d’une admiration littéraire aboutissant à l’adoption d’un costume spécial.
Mais cette conception de Tristan pour les Italiens offre un second aspect encore plus intéressant. […] Dans un passage qu’on ne trouvera que dans le poème, pas dans la partition, sans doute parce que son sens était trop précis pour le vague des phrases environnantes, Isolde dit : « C’est la Mort que je t’avais offerte qui nous a unis ; vouons-nous maintenant à elle, à la douce mort78 ». […] La mère d’Isolde avait offert à sa fille un coffret contenant deux philtres : un philtre d’amour (Liebestranck) et un philtre de mort (Todestranck).
Un membre du Jockey-club peut offrir un louis à une lorette en renom, et le duc de La Rochefoucauld, trois cents francs, par an, à un domestique. […] Il raconte encore que, chargé par des officiers de la garde impériale d’offrir à l’Empereur leurs personnes et leurs hommes, s’il voulait tenter une sortie, s’il voulait se frayer un passage, au moment où il abordait l’Empereur sur la route de Mézières, un obus éclata entre lui et le cheval de l’Empereur, tuant du monde à droite et à gauche, et lui enlevant à lui, Mitchell, un morceau de son soulier : « L’Empereur, dit-il, resta impassible, il était beaucoup moins ému que moi ! […] L’élégante retraite en arrière de ce torse verdâtre, — et comme enduit de décomposition, — en la naissance presque visible, dans son immobilité, du mouvement qui va sonner l’heure ; la tension rigide de cette jambe droite précédant de son pied aux petits osselets décharnés, la marche trop lente du coursier ; l’inclinaison de la tête, semblant un salut ironique de cette tête de mort ; le naturel, la science de cette équitation macabre ; enfin le précieux, le fini, le réalisme même de ce cavalier-cadavre, contrastant avec la grossièreté barbare, l’érupement naïf, le fantastique de ce lion, sculpté d’après un bouquin héraldique, offrent un des échantillons les plus frappants, les plus caractéristiques, les plus réussis de cet art amoureux du néant, de cet art galantin de la mort, qui fut l’art du moyen âge.
Mercredi 15 juillet Je pars pour le lac de Constance, pour Lindau, où de Béhaine m’a offert l’hospitalité, dans la villa Kallenberg. […] Samedi 22 août Ce matin, l’embarcadère de Giessbach s’offrait aux regards, comme le plus charmant tableau de genre, comme un tableau digne de la touche spirituelle de Knaus. […] En raison du pittoresque prévu, que l’Europe peut vous offrir, ça n’en vaut vraiment pas la peine.
Disons-le à ce propos, car il ne faut reculer devant aucune des questions qui s’offrent, ç’a été une bizarre erreur de tous les temps de vouloir donner au cerveau humain des auxiliaires extérieurs. […] Il offre à l’univers ce spectacle sinistre : l’anéantissement du cerveau sous la toute-puissance. […] Quand Agrippine, réduite à sa ressource suprême, voyant sa tombe dans les yeux de son fils, lui offre son lit, quand ses lèvres cherchent celles de Néron, Tacite est là qui la suit des yeux, lasciva oscula et prœnuntias flagitii blanditias, et il dénonce au monde cet effort de la mère monstrueuse et tremblante pour faire avorter le parricide en inceste.