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738. (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Lettre-préface à Henri Morf et Joseph Bédier » pp. -

Un long séjour à Rome acheva ma conversion ; c’est peu à peu, par l’étude des faits, par la logique des choses et surtout par l’action vivante des hommes, que j’en suis arrivé aux conclusions philosophiques de mon livre ; elles ne sont pas un point de départ, elles sont une conviction lentement conquise sur d’anciens préjugés. — Cette foi nouvelle hésitait encore, étonnée de sa propre hardiesse, lorsque je vous connus, cher ami Bédier ; notre longue promenade d’avril 1904, dans le jardin du Palais-Royal, et de là au Panthéon, m’est inoubliable ; votre confiance, votre amitié me révélaient enfin le Paris entrevu dans les livres, ce Paris dont je dis ailleurs, en des mots d’amour, qu’il est la ville du livre lumineux et du pavé sanglant, d’où l’idée prend son essor vers l’humanité.

739. (1915) Les idées et les hommes. Deuxième série pp. -341

Ainsi, le dualisme était vivant et agissant. […] Magistral souci des bons vivants ! […] Ce sont les mots vivants ; ce sont les mots qui, ayant vécu, vivent encore. […] Mais, l’œuvre d’un Musset, toujours vivante, M.  […] Il fait froid : le gel gagne sur l’eau vivante.

740. (1913) Les livres du Temps. Première série pp. -406

Moins dense, moins limée, elle aurait été plus aérée, plus savoureuse, plus vivante. […] Parmi nos contemporains vivants, Loti et Barrès sont ses descendants directs. […] Le programme était fait pour n’importe qui, vivant n’importe où. […] Il aime la nature comme une personne vivante, d’une affection profonde, voire un peu jalouse. […] Il faut sans doute que l’art soit vivant : mais comment la vie s’y exprime-t-elle ?

741. (1895) Nouveaux essais sur la littérature contemporaine

Moins aimable, et moins « sympathique » ou moins douceâtre, on le trouvera plus ressemblant et plus vrai, mais surtout plus vivant. […] Spuller, ce qu’il a sans doute le mieux vu, l’un des premiers, c’est que jamais les idées de Lamennais n’ont été plus « vivantes », que depuis qu’il est mort. […] Pour les raisons que je viens de dire, la mort inattendue de Leconte de Lisle ne m’a rien révélé dans son œuvre que je n’y eusse vu du vivant du poète. […] Paul Bourget d’avoir trop idéalisé la personne de son Henriette que si par hasard on ne la trouvait pas assez vivante, assez réelle, assez vraie. […] Il n’est d’histoire que des choses vivantes, et tout le reste n’est qu’érudition.

742. (1924) Critiques et romanciers

la sienne, Puis une éthique ; et c’est-à-dire qu’un livre lui était une chose vivante. […] La littérature est « une psychologie vivante » ; et, n’est-ce pas ? […] Ce dernier mot donne à imaginer la forme de cette machine et rend cette machine vivante. […] Mais bien vivants. […] Il aime « le passé vivant » : c’est le titre d’un de ses romans.

743. (1896) Écrivains étrangers. Première série

Parmi les auteurs américains vivants qui font des vers et qui écrivent en anglais, ni M.  […] Et, le lendemain, il vit marcher le long des rues de la ville, en compagnie de son fils adoptif Lucius Vérus, un dieu vivant, l’empereur Marc-Aurèle. […] C’est la seule qui m’ait paru donner de Pater un portrait vivant, la seule encore où j’aie trouvé une juste appréciation de son talent. […] Ojetti de nous tracer d’eux des portraits aussi vivants et aussi distincts. […] Mais il manquait, par malheur, à la plupart d’entre eux, l’éducation littéraire qui seule leur eût permis de produire des œuvres vivantes.

744. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Louis XIV et le duc de Bourgogne, par M. Michelet. (suite et fin.) »

Les portraits de Villars et de Vendôme sont fort vivants et des plus gais, sans trop de charge.

745. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Note. »

Il produisit de l’émotion dans le cercle charmant et distingué de l’Abbaye-aux-Bois, et Mme Récamier, qui avait été fort rigoureuse à Benjamin Constant vivant, crut devoir à sa mémoire de le justifier contre des vérités sévères.

746. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Deroulède, Paul (1846-1914) »

Dans cette casemate, au milieu de ce paysage de la Turbie, où Banville lui-même chanta jadis son amour du laurier, parmi ces braves gens qui fumaient, dormaient ou jouaient aux cartes autour de moi, et que j’avais lentement appris à connaître depuis trois ou quatre mois, les mots, même les plus simples, avaient pris un nouveau sens, plus vivant, plus humain, s’étaient gonflés pour moi d’une sève nouvelle, d’une substance plus française, plus noble et plus populaire à la fois.

747. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Sainte-Beuve, Charles-Augustin (1804-1869) »

[Galerie des poètes vivants (1847).]

748. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — J. — article » pp. 519-526

Voici quelques Strophes de l’Ode : « Du Roi des Rois la voix puissante S’est fait entendre dans ces lieux : L’or brille, la toile est vivante, Le marbre s’anime à mes yeux.

749. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 532-537

Ce qui acheve de prouver qu’il est un de nos meilleurs Littérateurs, est l’érudition qu’il joint au mérite du style & de la Poésie ; érudition qui n’est point fantastique & mendiée, comme celle de tant d’Ecrivains dont le fond consiste dans quelques Extraits lus sans réflexion, & insétés uniquement pour faire étalage, mais une érudition solide, étendue, choisie, dirigée par le goût, appuyée sur la connoissance de l’Hébreu, du Grec, du Latin, & de plusieurs Langues vivantes.

750. (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « De la comédie chez les Anciens. » pp. 25-29

Telle fut la comédie dite ancienne, dont le trop fameux Aristophane, poète grec, vivant vers l’an du monde 3680, est regardé comme le fondateur, ne respectant ni les mœurs, ni les lois, ni les vertus, ni la société.

751. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre troisième. Histoire. — Chapitre IV. Pourquoi les Français n’ont que des mémoires. »

Le repos de l’âme est nécessaire à quiconque veut écrire sagement sur les hommes ; or, nos gens de lettres, vivant la plupart sans famille, ou hors de leur famille, portant dans le monde des passions inquiètes et des jours misérablement consacrés à des succès d’amour-propre, sont, par leurs habitudes, en contradiction directe avec le sérieux de l’histoire.

752. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 39, en quel sens on peut dire que la nature se soit enrichie depuis Raphaël » pp. 387-392

avances donc : ne sçais-tu pas que tu es vivant ?

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