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555. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » p. 469

Il semble qu’on préfere l’éclat pétillant & passager d’un feu d’artifice, à cette chaleur vive, mâle & soutenue, qui doit être l’ame des Ecrits, & dont la privation les fait mourir presque en naissant.

556. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » p. 474

Ses Péroraisons sur-tout sont vives, fortes & pathétiques, selon les différentes matieres qu’il traite.

557. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « À Monsieur Siméon Luce, Membre de l’Institut »

Ce n’est, pour l’heure, qu’une poignée de main normande dans une main normande, et l’hommage de l’admiration la plus sincère et de la plus vive amitié.

558. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE LONGUEVILLE » pp. 322-357

Elle accompagnait souvent Mme la Princesse aux Carmélites du faubourg Saint-Jacques ; elle y passait de longues heures, qui se peignirent d’un cercle idéal en son imagination d’azur, et qui se retrouvèrent tout au vif dans la suite après que le tourbillon fut dissipé. […] » Et là-dessus elle tomba sur son lit, et tout ce que la plus vive douleur peut faire, et par des convulsions, et par des évanouissements, et par un silence mortel, et par des cris étouffés, et par des larmes amères, et par des élans vers le Ciel, et par des plaintes tendres et pitoyables, elle a tout éprouvé. […] Mme de Sévigné (lettre du 12 avril 1680) loue d’étrange sorte, et non sans de vives pointes d’ironie, cette oraison funèbre qu’on ne permit pas même d’imprimer. […] « Il y avoit plus de choses vives et rares dans ce que disoit M. de Tréville ; mais il y avoit plus de délicatesse, et autant d’esprit et de bon sens, dans la manière dont Mme de Longueville s’exprimcit. […] Supplément au Nécrologe de Port-Royal, in-4°, pag. 137 et suiv. — On peut remarquer dans cet Examen de la duchesse de Longueville, et en général dans toutes ses lettres manuscrites dont j’ai vu une quantité, un style suranné, et bien moins élégant qu’on ne l’attendrait ; beaucoup moins vif et précis, par exemple, que celui des divines lettres et réflexions de Mme de La Vallière, publiées en un volume par Mme de Genlis.

559. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Bernardin de Saint-Pierre »

Il y a des doctrines philosophiques et religieuses qui favorisent ce sentiment vif qu’on a de la nature ; il y en a qui le compriment et l’étouffent. […] Parmi les esquisses déjà neuves et vives, qui plus tard se développeront en tableau, je recommande un coucher de soleil58, dont on retrouve exactement dans les Études, au chapitre des Couleurs, les effets et les intentions, mais plus étendues, plus diversifiées : c’est la différence d’un léger pastel improvisé, et d’une peinture fine et attentive. […] Que de promptes amertumes de toutes sortes suivirent et corrigèrent ce vif élan de retour, cet embrassement de la patrie ! […] Si elles avaient paru dix ans plus tard, en 95 ou 96, les Études eussent trouvé la nouvelle science déjà constatée et régnante, l’analyse victorieuse de l’hypothèse ; en 84 elles purent obtenir, même par leur côté le plus faux, un succès de surprise et les honneurs d’une vive controverse. […] Quelqu’un l’a dit d’une manière assez vive et assez plaisante : « Chateaubriand est le père du romantisme, Jean-Jacques le grand-père, Bernardin l’oncle, et un oncle arrivé de l’Inde exprès pour cela. » 60.

560. (1864) Cours familier de littérature. XVII « XCVIIIe entretien. Alfieri. Sa vie et ses œuvres (3e partie) » pp. 81-152

Qu’était-ce que Fabre, en effet, pour lui inspirer une passion si vive et si impatiente ? […] Mme d’Albany a dû répondre immédiatement à la lettre que nous venons de citer, et sans doute elle regrettait de ne pas avoir encore reçu la Corinne de Mme de Staël, dont la publication toute récente avait causé une émotion si vive. […] Une amitié si vive est bien au-dessus de l’amour, car il m’est arrivé plus d’une fois d’en ressentir pour d’autres femmes…, sans que les deux sentiments méritassent seulement d’être comparés l’un à l’autre. […] C’est par là qu’il avait dû plaire à cette jeune et vive Allemande rencontrée au bord de l’Arno et intimidée par un vieux mari. […] On sait que cette noble personne, dont l’influence fut si vive et si douce dans le monde des Joubert, des Ballanche, des Chateaubriand, se sentant frappée d’un mal sans remède, était allée demander au ciel de l’Italie l’apaisement de ses souffrances.

561. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « IV »

Le chœur suivant — qui n’est pas fugué du tout, n’en déplaise à un critique fort érudit — le solo, la quintette et l’ensemble de la prière, puis le combat et le finale, toutes ces beautés produisent une vive impression sur le public ; l’acte se termine au milieu des applaudissements. […] Le cri de « Vive la France » sert de ralliement à des escarpes : le ridicule et la honte en rejaillissent sur la patrie entière… Car on a parlé d’incidents diplomatiques, de conflit européen, à propos de qui et de quoi ? […] Ma vive admiration pour Wagner date du premier concert que le maître vint diriger au Théâtre-Italien, en 1860. […] Une discussion assez vive s’éleva entre nous, à la suite de laquelle je sortis brusquement de la classe pour n’y plus revenir. […] Benoît, vont s’étonner d’apprendre que Wagner professait la plus vive admiration pour Bach, Gluck, Mozart, Haydn, Weber, Schubert, et qu’il a parlé de Beethoven en des termes inégalés !

562. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Deuxième partie. L’évolution des genres — Chapitre II. La poésie lyrique » pp. 81-134

Ses qualités de critique très vives ne sont pas sans nuire à son enthousiasme. […] Le culte de la nature mène à la sensualité la plus vive. […] Elle dira à la nature : « Voyez de quel désir, de quel amour charnel, De quel besoin jaloux et vif, de quelle force, Je respire le goût des champs et des écorces ! […] Le rude et lourd baiser dont parlent les chansons, Ne guérit pas le mal dont vous étiez atteinte… Mon sein est puéril, mais mon cœur est farouche Damétas le sait bien à l’heure de l’accord Car la flûte est moins vive et chaude sous sa bouche Que ne l’est mon baiser qui s’appuie et qui mord… Mme Henri de Régnier jusqu’ici n’a pas signé ses beaux vers, graves et profonds. […]   Mlle Renée Vivien, avec une culture classique aussi profonde que celle de Mme de Noailles, mais avec un luxe moindre d’épithète, et un vocabulaire plus restreint marque un talent très vif dans ses Évocations, Cendres et Poussières, la Vénus des Aveugles.

563. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XL » p. 166

Il n’y a de critique vive et vraie qu’à ce prix.

564. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » p. 115

Quoique son style commence à paroître un peu suranné, ses Traductions sont si bien écrites, les tours en sont si élégans, les expressions si vives & si hardies, qu’on pense lire l’Original.

565. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » p. 185

On voit qu’il a tâché de rendre aussi sa maniere ; mais son pinceau n’a pu saisir ce ton simple, mais énergique ; ces couleurs vives, mais naturelles, qui caractérisent Démosthene.

566. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » p. 149

Avec une imagination vive, une ame sensible, un esprit nourri de la bonne Littérature, le talent de rendre avec intérêt ses idées, comme on en peut juger par l’Ouvrage que nous venons de citer, il eût été en état d’enrichir notre Littérature de plusieurs excellentes Productions.

567. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. DAUNOU (Cours d’Études historiques.) » pp. 273-362

… Je n’achève pas ce tableau déchirant des périls qui vous menacent, les angoisses d’un long exil, la honte du retour, et l’horreur du pardon. » J’ai voulu noter ce dernier trait : ainsi, même au plus fort de l’attaque et dans son plus vif entrain de persiflage, M. […] La funeste puissance de ces expressions magiques est un vieux secret d’oppression… » L’éditeur de Boileau trouvera plus tard des flétrissures presque aussi vives pour caractériser les conséquences désastreuses qu’il attribuait à une littérature vague et indéfinissable : toujours le même pli. […] Fauriel, à qui on ne refusera pas d’être sorti également de l’école du xviiie  siècle et du cœur même de la société d’Auteuil, esprit exact et scrupuleux s’il en fut, ne croyant aussi qu’à ce qu’il avait recherché et constaté, mais ayant en lui un goût vif de curiosité et d’investigation, l’étincelle de la nouveauté en tout, M. […] Un de ses gestes familiers trahissait en quelque sorte sa disposition habituelle : Le petit homme, aurait dit un physionomiste, a l’œil vif, le sourcil épais et fin, du nez et du menton, mais le haut du front un peu bas ; — et encore il ramenait sans cesse, il aplatissait tant qu’il pouvait sa perruque pour le dérober. […] Ici, au contraire, c’est plutôt pour ôter à ce que la vie a de trop vif que le savant, privé de sommeil, vaque au travail dès avant l’aurore.

568. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » p. 229

Elle n’est ni servile, ni trop libre ; le style en est vif, clair, & correct.

569. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » p. 285

On est en droit d'espérer que le goût plus exercé de l'Auteur resserrera davantage son élocution quelquefois diffuse, & en écartera certaines métaphores outrées & captieuses, si l'on peut se servir de ce terme, qui, sans rendre la pensée plus vive, n'y jettent qu'un éclat plus éblouissant que lumineux.

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