Il allait finir, et se rappelle « qu’il doit y avoir au château d’Eu un portrait de Mme de Longueville, haut de vingt-deux pouces et large de dix-huit, provenant de la vieille collection de Mademoiselle. » Et il couronne le tout par le témoignage d’un gentilhomme qui vit Mme de Longueville après sa conversion. […] Vous croyiez rencontrer un peintre ; vous subissez les élucubrations d’un antiquaire, révélateur de vieux manuscrits.
. — Mais ce que tout le monde ne sait pas, c’est que cette riche toison est le résultat d’un libre échange contracté entre elle et une de ses amies, qui s’est condamnée à la Titus, à la condition que mademoiselle X… lui abandonnerait ses robes tachées, ses chapeaux bossués, ses vieux souliers et ses vieux Arthurs. […] P… allait quitter son affût quand il aperçut un vieux chapeau déposé sur un des bancs circulaires qu’une édilité prévoyante a fait disposer pour la commodité des oasytés nocturnes. […] Ce solo de médisance, varié avec une verve qui sentait l’étude des vieux maîtres Gaulois, obtint un grand succès. […] le vieux domino, avec onction. — Ma petite, les moustaches ne font pas le bonheur. […] Les hommes, vois-tu, c’est le contraire des étoffes : plus ils sont vieux plus ils durent.
Bien vieux, dans sa retraite de Mâçon, séparé à regret de ses confrères de l’Académie, il aimait à correspondre avec eux par lettres ; il suivait leurs travaux, il s’intéressait à tout.
Il publia vers le même temps le Vieux Cévenol ou la Vie d’Ambroise Borély, personnage fictif, sur la tête duquel sont accumulées toutes les persécutions exercées contre les protestants depuis la révocation de l’édit de Nantes.
Pendant que son vieux ministère se démenait jour et nuit, inépuisable à lui inventer des surprises et des fêtes, son jeune aide de camp Momonoff ne la quittait pas ; le roi Stanislas implorait d’elle une entrevue qu’elle lui accordait en courant, et l’empereur Joseph II venait en personne lui apporter des complaisances et des hommages.
Le vieux roman, le roman d’observation meurt d’épuisement.
Cependant tant de niaiserie flotte dans l’air au temps où nous sommes ; l’idée et le respect de cette vieille « couleur locale » chère aux romantiques ont pénétré dans tant de cervelles, même bourgeoises, que beaucoup de badauds s’extasient sur le pittoresque de ces monstres, et particulièrement sur la richesse de leurs costumes.
La Nature en eux, lassée d'incommodités & de peines, s'abandonne aux premiers plaisirs qu'elle rencontre ; alors ce qui avoit paru vertueux, se présente avec un air rude & difficile, & l'ame, qui croit s'être détrompée d'une vieille erreur, se complaît en elle-même de son nouveau goût pour les choses agréables.
Aussi faut-il suivre dans le récit, ses ripailles perpétuelles, ses incessantes invitations à la coupe, « ha buvons », ses festins de gros mangeur quand il a conquis à la guerre un château et des biens : « Il se ruinait en mille petits banquets joyeux et festoyements, ouverts à tous venants, mêmement à tous bons compagnons, jeunes fillettes et mignonnes galloises, abattant bois, prenant argent d’avance, mangeant son bled en herbe. » Ces belles bombances ne ressemblent ni au fastes de Timon d’Athènes, ni aux réceptions du vieux Capulet.
Car les sociétés vieilles n’aiment pas l’énergie, même celle qui pourrait les régénérer !
Tous entonnent avec lui le Noël chrétien, et puis son allocution ranime les vieux souvenirs.
C’est toujours là une vieille et bonne parole. […] Que de fois je suis revenu goûter cette joie céleste et terrestre d’embrasser dans leurs œuvres l’esprit gigantesque de nos vieux frères ! […] Toutes ces masses étaient nécessaires ; ne les vois-tu pas dans toutes les vieilles églises de ma ville ? […] Il ne l’était pas même en ce temps-là, où la vieille Allemagne ne l’attirait que par son éclat pittoresque, où son « nationalisme » était un sentiment essentiellement littéraire. […] C’est une grande jouissance, dans la jeunesse et les vieux jours, d’embrasser hardiment l’un par l’autre ; et, si l’on peut les dire ensemble, on exprime un délicieux contentement.
Elle se composait, en immense majorité, de ces vieux soldats qui, sous les ordres de Pichegru, Kléber, Hoche et Moreau, avaient conquis la Hollande, les rives du Rhin, franchi plusieurs fois ce fleuve et paru même sur le Danube. […] « Une vieille rivalité divisait alors et divisa longtemps encore les officiers sortis des armées du Rhin et d’Italie. […] « La vieille fortune de M. […] Mais sa fortune était vieille, et celle du général Bonaparte était jeune au contraire ; elle naissait à peine. […] Lorsqu’on annonça sa mort, l’un des membres de la vieille majorité ministérielle proposa de payer ses dettes.
Vieille histoire du sonnet de Job et du sonnet d’Uranie : ce sont nos combats de taureaux.
Ces derniers volumes éclairent enfin notre jugement ; nous étions, ce nous semble, et trop incrédules et trop sévères ; nous imputions obstinément à madame de Genlis un vieux péché de philosophie, et même quelques mauvaises pensées de patriotisme dont elle ne se souilla jamais ; jamais idées pareilles ne furent faites pour elle, et n’égarèrent son intelligence : cela nous est démontré, et le sera, nous l’espérons pour elle, & quiconque lira ses récits, d’une si inaltérable et si innocente frivolité.