A vrai dire, quand les empiristes font valoir le principe de causalité contre la liberté humaine, ils prennent le mot cause dans une acception nouvelle, qui est d’ailleurs celle du sens commun.
Le romancier pourra multiplier les traits de caractère, faire parler et agir son héros autant qu’il lui plaira : tout cela ne vaudra pas le sentiment simple et indivisible que j’éprouverais si je coïncidais un instant avec le personnage lui-même.
Cela veut dire que quand on se met à lire un poème, il faut se dire qu’il est l’ouvrage d’un menteur, qui nous veut entretenir de chimères, ou au moins de vérités si gâtées qu’on a bien de la peine à distinguer le vrai du faux 33… » On trouverait aisément chez Fontenelle, sous une forme plus aimable et plus fine, bien des déclarations qui valent celle de Jean Le Clerc, puisqu’ayant commencé par donner de l’églogue la plus étrange idée, il ne s’est pas arrêté en chemin, et a donné de la poésie en général une idée non moins étrange ; du moins elle nous paraît telle, avec le recul du temps, et quoiqu’en vérité elle semblât toute juste aux Cartésiens, ses amis et ses admirateurs. […] Je vois le Soleil se lever, se coucher, se relever plus d’une fois, avant que j’aie pu vous réconcilier avec une pensée qui valait à peine quelques moments.
Il vaut mieux suivre la traduction du roi Alfred que le latin de Bède.
Le sujet en valait la peine.
Ceux même qui avaient trouvé un moment leur compte à l’effacement du roi, sous le règne d’un premier ministre, s’étaient enfin convaincus qu’il vaut mieux qu’un seul possède ce qui ne peut se partager sans dommage entre plusieurs.
Nous étudions sur ce brave garçon, le sournois empoisonnement de la victoire au théâtre, et devant ce souper entre gens fourbus, cassés, brisés, sans verve, avouant qu’un succès ne vaut pas l’effort dépensé, et qu’il y a trop d’alliage dans la récompense, toutes sortes de mélancolies me viennent sur les revanches qui peuvent nous arriver.
Mercredi 10 avril Ce que mon banquet m’a coûté, ce qu’il m’a rapporté d’aumônes à faire, ce qu’il m’a valu de carottes de la part de mendiants de toute sorte, de mendiants d’une ingéniosité, comme celui d’hier.
Béranger avait la patience de les lire ou de les écouter, mais il avait la conscience de les décourager rudement. « Allez, allez, cela ne vaut rien ; faites des souliers, faites des chapeaux, faites des habits, et ne faites jamais de vers.
Autant vaudrait dire que le Chat, prêt à s’élancer sur la Souris qu’il guette, remue la queue pour l’avertir qu’il va la manger, si elle ne se sauve.
Il n’y a pas de succès, pas d’applaudissement, pas de couronne qui vaillent le bonheur d’avoir dit franchement et pleinement tout ce qu’on a pensé. […] Car ce n’est pas à celui qui cherche tout savoir dans l’expérience que l’expérience profite le plus ; elle ne vaut que selon l’esprit qui l’acquiert. […] Tout ce qui n’est qu’incomplètement vrai dans les arts est un mensonge et conduit à de pires faussetés ; or le silence vaut mieux que le mensonge.
. — Cela suffit ; car, grâce à l’association indiquée, les quantités signifiées restent à portée, et leur proximité vaut leur présence.
C’est pourquoi nous conseillons de ne pas s’attacher de si bonne heure aux Modernes, de crainte qu’on ne les imite, avant que de bien connoître ce qu’ils valent »(*) A Paris, ce 10 Juin 1771.
Puis il se met à immoler Lamartine au profit d’Hugo, parlant de son enfermement dans ses idées, du rigorisme de ses principes, de sa maladroite conduite, qui lui a fait une vieillesse maussade, solitaire, tandis que la conduite d’Hugo lui a valu les funérailles, que nous avons vues.
» Quant à Dumas père, il a jeté le livre par terre, en disant : « Si c’est bon cela, tout ce que nous écrivons depuis 1830, ça ne vaut rien !