Rien donc ne saurait valoir ni devancer pour l’instruction de la postérité les lumières de ce dépouillement posthume, et telle n’a jamais été notre prétention, relativement aux contemporains dont nous anticipons l’histoire. […] Dupin aîné, valut à Béranger trois mois de prison ; celui de 1828 (sous le ministère Martignac), incriminé par M. de Champanhet et défendu par M.
Cette pièce valut à Racine la protection de Chapelain et une gratification de Colbert. […] Cependant son noviciat ne s’acheva pas : il s’ennuya d’attendre un bénéfice qu’on lui promettait toujours ; et, laissant là les chanoines et la province, il revint à Paris, où son ode de la Renommée aux Muses lui valut une nouvelle gratification, son entrée à la cour, et d’être connu de Despréaux et de Molière.
Cette disgrâce inattendue fut de courte durée et ne lui valut que de nouveaux protecteurs. […] Il ne vaut pas grand’chose ; cependant on en lit 190 pages en fondant en larmes. » Ce n’est que de la première partie des Mémoires d’un Homme de qualité que peut parler mademoiselle Aïssé ; 190 pages qu’on lit en fondant en larmes, n’est-ce donc rien ?
Chimère de savant, soit ; mais, chimère pour chimère, celle-là en vaut bien d’autres. […] L’intention vaut le fait et me donne les mêmes droits.
. — Plusieurs ouvrages de très bons auteurs renferment des raisons en faveur de l’hérédité modifiée, ou comme en Angleterre, c’est-à-dire, composant deux branches du gouvernement, dont le troisième pouvoir est purement représentatif ; ou comme à Rome, lorsque la puissance politique était divisée entre la démocratie et l’aristocratie, le peuple et le sénat ; il faudrait donc déduire tous les motifs qui ont fait croire que la balance de ces intérêts opposés, pouvait seule donner de la stabilité aux gouvernements ; que l’homme qui se croit des talents, ou se voit de l’autorité, tendant naturellement, d’abord aux distinctions personnelles, et ensuite aux distinctions héréditaires, il vaut mieux créer légalement ce qu’il conquerra de force. […] Les gouvernants dans un petit pays sont beaucoup plus multipliés par rapport aux gouvernés, et la part de chacun, à une action quelconque, est plus grande et plus facile : enfin, si l’on répétait d’une manière vague, qu’on n’a jamais vu une constitution fondée sur de telles bases, qu’il vaut mieux adopter celles qui ont existé pendant des siècles ; on pourrait demander de s’arrêter à une réflexion qui mérite, je crois, une attention particulière.
Il a le sens de la scène, l’instinct des combinaisons qui font effet : cet art très particulier du théâtre, qui n’a rien de commun avec la littérature, qui n’a besoin ni de la poésie ni du style pour valoir, aucun romantique ne l’a possédé comme Dumas. […] Et je ne sais si, dans le répertoire de Scribe, il y a rien qui vaille, littérairement, l’Ours et le Pacha 814, cette pure folie.
Ce que Diderot avait cru jeter aux vents est venu, dans ces dernières années, par un retour des choses, témoigner en faveur de l’homme contre ses écrits publics, et montrer, ce qui n’est pas le seul exemple au dix-huitième siècle, un auteur qui vaut mieux que ses ouvrages. […] L’homme a besoin de souffrir de son imperfection pour valoir tout son prix, et de se souvenir de sa misère pour être heureux.
Elle préside des débats sur des questions graves comme celles-ci : — Vaut-il mieux perdre sa dame par son mariage avec un autre ou par la mort ? […] Du reste, il est juste d’ajouter que, parmi les princesses et les bourgeoises d’alors, on rencontre à côté des viragos de vraies héroïnes ; que les Ninon de Lenclos et les Marion Delorme ont pour pendant les sœurs de Saint-Vincent-de-Paul ; qu’en matière de diplomatie, de courage, de dévouement, d’esprit, il ne manque pas en ce temps-là, comme dit quelque part, Fontenelle, « de femmes qui valent des hommes ».
Bourget, dans ses Essais de psychologie, essaie de démêler quelles ont été les idées dirigeantes suggérées à un homme de sa génération par les écrivains de la génération précédente ; il aboutit de la sorte à des constatations précieuses ; car elles sont incontestables pour lui-même et valent encore pour bon nombre de contemporains qui se sont reconnus en lui. […] D’abord, par cela seul qu’elles déroulent une suite logique d’événements, un engrenage serré de causes et d’effets, elles donnent souvent de lumineuses leçons de choses ; elles montrent comment telle conduite engendre telle conséquence, et cela vaut un prêche.
Imbécile est bientôt dit, une explication vaudrait mieux. […] Pour ma part, je mets la Princesse de Bagdad fort au-dessus de l’Étrangère, qui met en scène des situations et des personnages tout au moins aussi chimériques, et qui ne la vaut certes point, ni par la conduite de l’action, ni par la vigueur de l’exécution.
Une idée se dessine déjà : M. de Chateaubriand, en poète qu’il est, regrette la jeunesse, et il la veut remplacer du moins par quelque chose de grand, de sérieux, d’occupé, et qui en vaille la peine ; il veut de l’éclat et de la gloire pour se rajeunir. […] Et il continue modestement : « Je contribuai à lui donner une seconde fois la couronne par l’heureuse issue de la guerre d’Espagne. » S’il était de bon goût à Louis XVIII de dire de cette brochure qu’elle lui avait valu une armée, il l’est bien peu à l’auteur de n’être pas satisfait de cet éloge hyperbolique et de vouloir surenchérir encore.
S’ils triomphent, ce sont gens par qui il vaut mieux être pendu que regardé comme ami. […] La vie ne vaut pas tant d’opprobre.
Le goût, la naïveté, l’art de narrer, celui de bien entremêler les aventures, celui de ne rien prodiguer valent bien mieux que l’esprit. […] L’imagination chinoise ressemble beaucoup à celle des orientaux & n’en vaut pas mieux.
Le passage vaut que je vous le lise tout entier, et du reste il n’est pas long, et il a son importance. […] Mais le chevreau, qui était très intelligent, s’est avisé que deux sûretés valent mieux qu’une, et il a demandé au loup patte blanche.
M. de Voltaire, dont l’autorité, quoiqu’il soit vivant, vaut pour le moins celle de Boileau en matière de goût, pense absolument de même. […] Mais, dit-on, nous connaissons, en latin même, la différence des styles ; nous sentons, par exemple, que la manière d’écrire de Cicéron vaut mieux que celle de Sénèque, que le style de Tite-Live n’est pas celui de Tacite, et ainsi du reste ; donc nous sommes très au fait de la langue latine, et par conséquent très en état de la parler et de l’écrire.