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1918. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1867 » pp. 99-182

Viollet-le-Duc parlait de gestes d’enfant qui dénoncent le père, le nomment presque, et il soutenait qu’un cocu philosophe, qui étudierait la question, pourrait, sans se tromper, reconnaître dans le cercle de ses amis et de ses connaissances, le père de son enfant.

1919. (1895) La science et la religion. Réponse à quelques objections

Voilà, si je ne me trompe, du galimatias double, et n’était la menace des dernières lignes, on ne trouverait pas où se prendre, ni soi-même à quoi répondre dans cette accumulation de métaphores aussi creuses que prétentieuses.

1920. (1921) Esquisses critiques. Première série

Abel Hermant Le succès est souvent ce qui trompe le plus. […] Sacha Guitry ne se trompait pas sur lui-même, et c’est bien un tempérament d’homme de lettres qui se dévoile dans ses productions.

1921. (1932) Les idées politiques de la France

Les concentrationnistes se trompent d’adresse en essayant de persuader les chefs radicaux. […] Or il s’agit bien, et Lamennais ne s’y était pas trompé, non seulement d’une révolution dans l’Église, non seulement d’un accord entre l’Église et la Révolution (parfaitement normal puisque ce fut le cas du Concordat), mais d’une alliance entre l’Église et la Révolution, d’une fusion entre la justice selon la Révolution et la justice selon l’Église.

1922. (1882) Hommes et dieux. Études d’histoire et de littérature

Il les exploite, il les bafoue, il les trompe, il les flatte, il les effraye, il les fatigue d’ambassades et de négociations dérisoires ; il leur demande l’impossible, l’épée sur la gorge, et l’impossible lui est accordé. […] Ayant à se venger d’une jeune fille qui lui servait de modèle, et qui l’avait trompé avec un de ses apprentis, il la forçait de poser, durant des heures, dans les attitudes les plus fatigantes.

1923. (1856) Leçons de physiologie expérimentale appliquée à la médecine. Tome I

Mais ces expériences sont défectueuses, non pas au point de vue de l’observation, car les observateurs ne se sont pas trompés sur ce qu’ils ont vu, seulement ils sont tombés souvent dans l’inconvénient de ne pas se placer dans des conditions vraiment physiologiques. […] Il règne, dans toute cette nouvelle forme que prend l’argumentation, une insinuation perpétuelle pour essayer d’établir que nous aurions bien pu nous tromper sur la valeur des réactifs dont nous nous sommes servi. […] Mais il ne faut pas s’y tromper, la viande n’est sucrée que parce que le suc gastrique lui-même est sucré. […] On se tromperait évidemment, car il y en a encore dans le sang une certaine quantité trop faible pour passer dans l’urine, mais pouvant cependant se manifester dans la sécrétion des glandes salivaires où on la constate toujours.

1924. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre deuxième. La connaissance des corps — Chapitre II. La perception extérieure et l’éducation des sens » pp. 123-196

Mécanisme admirable qui nous trompe pour nous instruire et nous conduit par l’erreur à la vérité.

1925. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre quatrième. La connaissance des choses générales — Chapitre III. Le lien des caractères généraux ou la raison explicative des choses » pp. 387-464

En cela consiste le talent du géomètre ; il faut que, par un instinct prompt ou par des tâtonnements nombreux, il ouvre coup sur coup, sans se tromper, la série des coffrets utiles, et qu’il invente le tour de clef approprié.

1926. (1895) Journal des Goncourt. Tome VIII (1889-1891) « Année 1891 » pp. 197-291

Vous voyez la stupéfaction du malheureux devant la grosse pièce d’argent trouvée dans le papier, et son interrogation de la maison noire et silencieuse, et les coups de casquette saluant au hasard les fenêtres, et son décampement, sa subite disparition dans le premier chemin venu, de peur qu’on ne se soit trompé et qu’on ne le rappelle.

1927. (1896) Journal des Goncourt. Tome IX (1892-1895 et index général) « Année 1892 » pp. 3-94

Non, on se trompe, et il n’y en a plus sur le marché, au bout de très peu de temps.

1928. (1906) La rêverie esthétique. Essai sur la psychologie du poète

Je vois seulement quelques poètes, quelques écrivains qui ont affecté l’impassibilité, d’ordinaire avec une exagération voulue, comme s’ils craignaient qu’on ne s’y trompât. […] Il y a des vers absolument sincères ; nous ne nous y trompons pas, et ce sont ceux-là qui nous vont au cœur. — Mais le fait d’émettre ses sentiments en vers n’en fait-il pas une sorte d’objet idéal ?

1929. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre III. La critique et l’histoire. Macaulay. »

Les caresses des prostituées et les plaisanteries des bouffons réglèrent la politique de l’État ; le gouvernement eut juste assez d’habileté pour tromper, et juste assez de religion pour persécuter ; les principes de la liberté furent la dérision de tout arlequin de cour et l’anathème de tout valet d’église.

1930. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre V. La philosophie. Stuart Mill. »

Ainsi les logiciens se trompent, et par-delà la théorie toute scolastique du syllogisme qui réduit le raisonnement à des substitutions de mots, il faut chercher une théorie de la preuve, toute positive, qui démêle dans le raisonnement des découvertes de faits.

1931. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLe entretien. L’homme de lettres »

Ne pas tromper, c’eût été manquer à l’usage.

1932. (1928) Les droits de l’écrivain dans la société contemporaine

Or, ce qui leur apparaît confidentiel, ce sont les petites brouilles des ménages, les histoires de maris trompés ou de femmes adultères, les secrets relatifs à la concurrence commerciale ou encore des questions d’ordre diplomatique.

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