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1394. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Corneille. Le Cid, (suite.) »

Rodrigue avait appelé et vaincu un chevalier navarrais en combat singulier : de là ce titre de Campéador ou Campi-doctor, comme on disait dans les chansons latines ; car c’est une chanson latine qui, la première, nous apprend cet exploit. […] Le Cid était parvenu à ses fins ; il était roi, sauf le titre et la suzeraineté dont il fit hommage à son seigneur le roi Alphonse.

1395. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Œuvres de Virgile »

Ainsi, dès le titre, sur le nom de Virgile. […] Grande nation qui avez renversé la Bastille, allons, il en est temps, décidez-vous, dans le titre d’un livre classique scolaire, à permuter i en e.

1396. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. EUGÈNE SUE (Jean Cavalier). » pp. 87-117

Ces titres bizarres sont de rigueur, on le sait, dans le roman moderne. […] Le roman suit, comme il peut, le titre, et s’y conforme bon gré mal gré.

1397. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. NISARD. » pp. 328-357

Nisard, a constitué la prose, a été surfait de cette sorte, puis mis presque à l’oubli ; et le premier qui ait rappelé et fait de nouveau valoir ses vrais titres à cette constitution de la prose française, c’est… qui ? […] Il oublie que les Mémoires d’Outre-Tombe, ce monument d’ordre composite, où tous les styles se fondent (quand ils ne se heurtent pas), où il y a innovation et rénovation de langage en même temps sans doute que tradition, et dont le titre seul est déjà une audace, donneront un complet démenti à cette théorie qui tend à nous renfermer dans une charte de style légitime, et à échafauder, à partir de M. de Chateaubriand, une barrière infranchissable, comme, avant lui, on en posait après Jean-Jacques et Bernardin.

1398. (1875) Premiers lundis. Tome III «  À propos, des. Bibliothèques populaires  »

Et pourtant, à voir ce qui se passe habituellement dans les hautes sphères, dans la haute société, dans les salons, — et il me semble que nous sommes ici, à bien des titres, dans le plus grave et le plus respecté des salons, — on croirait véritablement qu’il n’y a en politique qu’un centre droit, qu’un côté droit, et que tout ce qui était autrefois la gauche, — la gauche constitutionnelle, — est supprimée. […] C’est à ce titre que nous la recueillons ici, pour la première fois, à sa vraie place et à sa vraie date, sans attendre la publication de la Correspondance.

1399. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre troisième. L’esprit et la doctrine. — Chapitre IV. Construction de la société future »

Ainsi, lui prescrire les conditions sous lesquelles il peut disposer, c’est au fond moins altérer son droit en apparence que l’étendre en effet. » En tout cas, comme mon titre est un effet du contrat social, il est précaire comme ce contrat lui-même ; une stipulation nouvelle suffira pour le restreindre ou le détruire. « Le souverain444 peut légitimement s’emparer des biens de tous, comme cela se fit à Sparte au temps de Lycurgue. » Dans notre couvent laïque, tout ce que chaque moine possède est un don révocable du couvent. […] Au nom de la raison que l’État seul représente et interprète, on entreprendra de défaire et de refaire, conformément à la raison et à la seule raison, tous les usages, les fêtes, les cérémonies, les costumes, l’ère, le calendrier, les poids, les mesures, les noms des saisons, des mois, des semaines, des jours, des lieux et des monuments, les noms de famille et de baptême, les titres de politesse, le ton des discours, la manière de saluer, de s’aborder, de parler et d’écrire, de telle façon que le Français, comme jadis le puritain ou le quaker, refondu jusque dans sa substance intime, manifeste par les moindres détails de son action et de ses dehors la domination du tout-puissant principe qui le renouvelle et de la logique inflexible qui le régit.

1400. (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVIIe entretien. De la monarchie littéraire & artistique ou les Médicis »

Ces inquiétudes étaient justifiées, à quelques égards, par les infirmités qui affligèrent Pierre pendant le petit nombre d’années qu’il fut à la tête du gouvernement de la république ; mais les talents de Laurent dissipèrent bientôt ces nuages d’un moment, et élevèrent sa famille à un degré d’illustration et d’éclat dont il est probable que Côme lui-même avait eu peine à se former l’idée. » VIII Bien qu’il fût âgé de soixante et quinze ans, sa taille élevée, la majesté de ses traits, la grâce de son visage, si conforme au titre de Père de la patrie que les Florentins avaient d’eux-mêmes ajouté à son nom, la bienveillance de son accueil, la cordialité de son amitié le rendaient aussi agréable que dans sa belle jeunesse. […] Landino, un des interlocuteurs, raconte ainsi cette entrevue sous le titre de Conversations aux Camaldules : Dans l’introduction de cet ouvrage, Landino nous apprend qu’étant parti de sa maison de Cosentina, avec son frère Pierre, pour aller à un monastère dans le bois de Camaldoli, il y trouva Laurent et Julien de Médicis, qui venaient d’arriver, avec Alamanni Rinuccini, et Pierre et Donato Acciajuoli, tous hommes d’un savoir et d’une éloquence distingués, et qui s’étaient singulièrement appliqués à l’étude de la philosophie.

1401. (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre I. Littérature héroïque et chevaleresque — Chapitre II. Les romans bretons »

Cantonnés les uns dans un coin de la grande île, les autres réfugiés dans la presqu’île armoricaine, ils s’attachaient à leurs traditions comme au plus saint titre de leur imprescriptible droit, comme au plus sûr gage de leur inévitable triomphe. […] L’Arioste, comme le titre même de son Roland furieux l’indique, n’a fait qu’une étincelante parodie, où l’involontaire extravagance de nos trouvères se transforme en bouffonnerie consciente ; et Cervantès écrit son Don Quichotte pour combattre les ravages que faisait dans de chaudes cervelles d’hidalgos la contagieuse chevalerie des Amadis, légitimes fils des Yvain et des Lancelot, plus fous que leurs pères, ainsi que le voulait la loi d’hérédité.

1402. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre IV. Guerres civiles conflits d’idées et de passions (1562-1594) — Chapitre III. Montaigne »

pourquoi des titres aux chapitres ? Le titre se rapporte souvent à ce qu’il y a de plus insignifiant dans un chapitre : parfois, à rien du tout.

1403. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre III. Les tempéraments et les idées — Chapitre II. La jeunesse de Voltaire, (1694-1755) »

Zadig parut en 1747 sous le titre de Memnon l’année suivante sous son titre définitif.

1404. (1921) Enquête sur la critique (Les Marges)

1º Un journal qui n’a pas un critique honnête et qu’il laisse libre est un imbécile qui mange son blé en herbe ou un coquin qui vole la France au même titre que tant de ministres. […] On les « regarde » et ils gagneraient à être faits comme un poème dada, avec beaucoup de blancs mettant en valeur des titres renseignant sur les faits du jour : c’est l’idéal vers lequel tendent les feuilles à gros tirage, avec plus ou moins de franchise.

1405. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « L’expression de l’amour chez les poètes symbolistes » pp. 57-90

c’est le titre que Jean de Tinan donne au récit de son aventure sentimentale, publiée en 1894, à Paris (11, rue de la Chaussée-d’Antin). […] Lassitudes, c’est le titre que Louis Dumur donne à son premier recueil de vers.

1406. (1890) L’avenir de la science « XXII » pp. 441-461

De là l’extrême rabais où est tombé le titre de bon esprit. Ce titre, qui devrait être le plus beau des éloges, est devenu presque synonyme d’esprit faible et est accordé avec une étrange libéralité ; on accorde, en effet, volontiers aux autres les qualités auxquelles on ne tient pas pour soi-même, et on pense qu’en accordant aux autres le bon esprit on fera entendre qu’on est soi-même un grand ou brillant esprit.

1407. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XIII. La littérature et la morale » pp. 314-335

Louis XIII, qu’on a surnommé le Juste, mériterait à meilleur titre le surnom de Chaste. […] Ecoutez Rousseau parler de La nouvelle Héloïse A l’entendre, la jeune fille « qui, malgré ce titre, en osera lire une seule page, est une fille perdue ; mais qu’elle n’impute pas sa perte à ce livre ; le mal était fait d’avance116. » Il paraît ainsi accepter, provoquer même la sévérité des magistrats de Genève qui défendirent aux cabinets de lecture de faire circuler un ouvrage pernicieux pour la jeunesse.

1408. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. John Stuart Mill — Chapitre II : La Psychologie. »

Nous rassemblons, sous les titres suivants : conscience, perception, association, idée de cause, vérités nécessaires, raisonnement, volonté, les principales études psychologiques de M.  […] Herbert Spencer, dans une lettre à Stuart Mill où il répudie le titre d’anti-utilitaire que celui-ci lui avait appliqué, formule ainsi sa critique en se fondant sur la doctrine des conditions d’existence : « Je diffère des Utilitaires non sur le but à atteindre, mais sur les moyens à suivre.

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