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1354. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Alexis Piron »

Les premières pièces de Piron, espèces de vaudevilles, joués au théâtre de la Foire et qui lui valurent de Voltaire le sobriquet de Gilles Piron, avaient titre opéras-comiques, et c’étaient en effet les opéras-comiques du temps. […] Elle a pour titre la Rose ; cela est en chansons, et l’idée est prise du Roman de la Rose : il y a des choses très-fines, mais d’autres un peu fortes. » Et Mathieu Marais en donne une légère idée. […] Ce M. de l’Empirée, malgré son titre ambitieux, n’est-ce pas Piron lui-même, à table, dans les joyeux festins, chez le comte de Livry, partout où il arrive et où il est le bienvenu ? […] Entre les poésies badines de Piron, je ne vois guère qu’une pièce, une seule, qui soit vraiment agréable, d’un tour libre et aisé, et que les gens de goût puissent, entre soi, s’avouer avoir lue ou même relue avec plaisir : c’est celle qui a pour titre, Leçon à ma Femme : Ma femme, allez au diable ou vivez à ma mode… On serait tenté (le genre admis) de savoir gré à Mme Piron d’avoir fourni matière à cette leçon conjugale assez peu correcte et de s’en être accommodée.

1355. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96

En même temps Le Bourgeois gentilhomme est prosaïque ; prosaïque au même titre que les Caractères de la Bruyère, ou que Le Siècle de Louis XIV de Voltaire. […] Parce que je cite Les Femmes savantes, à titre d’exemple, je ne voudrais pas que personne, parmi mes auditeurs, pût s’imaginer que j’approuve Molière en aucune façon d’avoir écrit cette comédie. […] Je viens, plus de cent ans déjà passés, vérifier les titres de sa paisible royauté. […] En sorte que le Tartuffe est une satire, entremêlée de sermons et terminée comme un drame moral, à laquelle l’auteur a eu soin d’ajouter un personnage superflu, Dorine, pour avoir au moins un rôle gai, et ne pas faire mentir entièrement le titre de comédie qu’il a donné à son œuvre.

1356. (1879) À propos de « l’Assommoir »

Or, le Sublime est un document, ce n’est en aucune façon un ouvrage d’imagination : son titre seul a pu faire illusion. […] Deux ont été retranchés : l’un, qui était un simple changement de décor au dernier acte ; l’autre, qui se passait après la scène de l’échafaudage, avait pour titre : la première bouteille ; c’était le premier pas de Coupeau vers l’ivrognerie  Après la première, comme le drame était trop long, on a dû supprimer encore le tableau de la Forge, qui plaisait peu au public. […] Ses critiques littéraires sur le roman, qui ont paru dans le Messager de l’Europe, et ses articles, du Voltaire réunies sous le titre de : Le Naturalisme au théâtre, paraîtront prochainement, en même temps qu’une nouvelle édition de Mes haines ; l’on pourra voir que ses opinions sont les mêmes depuis longtemps. […] Ulbach n’en a pas moins passé pour un écrivain, dans les journaux et dans un certain public. » Dans le numéro du 28 décembre 1878, de la Revue politique et littéraire, nous trouvons sous le titre de Notes et impressions, un article de M. 

1357. (1896) Journal des Goncourt. Tome IX (1892-1895 et index général) « Année 1893 » pp. 97-181

C’est ainsi que M…, qui a été quinze ans son entreteneur en titre, invariablement, Ozy lui demandait dix, vingt, trente Lyon (actions du chemin de fer), au lieu de tout objet quelconque, qu’il était décidé à lui offrir. […] Mercredi 12 avril Je trouve dans ma boîte, une affiche sur papier rouge, ayant pour titre : Manifeste des Dynamiteurs, et qui prêche une œuvre d’émancipation, fondée sur les chairs pantelantes et les cervelles éparses, en annonçant de nouvelles explosions, et déclare qu’il faut que la société bourgeoise disparaisse, dussent les belles cités — c’est de Paris, que les dynamiteurs parlent — être réduites en cendres. […] Voici ma réponse : « Monsieur, « Vous ignorez sans doute que j’ai publié, en 1882, sous le titre de La Faustin, une étude d’actrice tirée chez Charpentier à 16 000 exemplaires, republiée par Lemerre, et traduite en plusieurs langues, notamment en anglais, un roman enfin, jouissant en Europe, depuis douze ans, d’une certaine notoriété. […] Lundi 17 juillet Nadar, que je trouve, ce matin, dans le cabinet de Daudet, parle de souvenirs, qu’il veut publier sous le titre de : Cahiers de Nadar.

1358. (1880) Goethe et Diderot « Gœthe »

Faust, un de ses plus grands titres de gloire, n’est que cela… Beaucoup plus érudit qu’inventeur, Gœthe ne fut guères toute sa vie qu’un traducteur et un remanieur. […] L’évêque de Rohan fut un chanoine, la reine Marie-Antoinette une princesse quelconque (la princesse sans nom des Allemands, qui ne voient que les titres et qui mettent des abstractions à la scène), et Cagliostro fut le Grand Cophte, un fripon qui pouvait être comique dans les mains de Regnard, qui ne l’est point dans celles de Gœthe. […] Et les Affinités électives, qui ne sont pas lues du tout, malgré madame de Staël, qui les voulut tirer de leurs limbes et de la brume de leur nom allemand ; car le titre français et clair des Affinités électives serait : les Concubinages du sentiment. […] — Gœthe, qui était apte à tout, ce qui équivaut à dire qu’il n’avait la vocation de rien, n’était pas plus pourvu de la scientifique que de la littéraire… Médiocre en science comme en littérature, mais attentif, et, par le fait de l’attention, arrivant jusqu’à un certain degré de sagacité relative, il eut le mérite, en histoire naturelle, d’entrevoir l’unité de composition, mais le bonheur (plus grand que le mérite) d’avoir, pour le dire et l’apprendre au inonde, la grande voix de Geoffroy Saint-Hilaire, qui, lui, la démontra, et qui reconnut, avec la magnanime bonne foi du génie, que Gœthe en avait eu la lueur… La métamorphose des plantes fut, en botanique, un titre pour Gœthe, dans l’ordre de la science, ainsi qu’en anatomie la découverte de l’os intermaxillaire.

1359. (1910) Victor-Marie, comte Hugo pp. 4-265

On ne sait jamais les titres de Victor Hugo. […] Le mouvement est tel que c’est toujours le premier vers, ou les vers conducteurs, qui mangent le titre, qui deviennent le titre. […] Car il n’a pas fait seulement une variante dans le titre et dans le nom d’auteur, dans l’attribution. […] Dans son titre même les Rayons et les Ombres. […] Polyeucte ramasse en lui au même titre les trois premières grandes tragédies, et toutes les trois ensemble et au même titre elles culminent, elles s’achèvent, elles se couronnent en Polyeucte.

1360. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre V. Indices et germes d’un art nouveau — Chapitre I. Bernardin de Saint-Pierre »

Parcourez ces titres : du Merveilleux — Plaisir du mystère, — du Sentiment de la mélancolie — Plaisir de la ruine — Plaisir des tombeaux — Plaisir de la solitude ; vous vous demanderez ce que Chateaubriand a trouvé599.

1361. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Grosclaude. »

Ouvrons au hasard : « Encore un grand nom compromis dans l’affaire des décorations : il s’agit du Panthéon, à l’égard duquel le Temps publie de graves révélations sous ce titre à scandale : « la décoration du Panthéon ».

1362. (1890) L’avenir de la science « XI »

Là sont les racines de la nation, ses titres, la raison de ses mots et par conséquent de ses institutions.

1363. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XI » pp. 89-99

Y être admis, était pour les conditions médiocres un titre qui les relevait.

1364. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Racine, et Pradon. » pp. 334-348

Il a fallu que la pièce, pour être applaudie, ait reparu longtemps après sous un autre titre.

1365. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — M. de Voltaire, et l’abbé Desfontaines. » pp. 59-72

Il ne s’étoit jusques là fait connoître que par une critique du livre de la religion prouvée par les faits, & par une autre de la tragédie d’Inès de Castro, sous ce titre : Paradoxes littéraires.

1366. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XVI. Mme de Saman »

Au milieu de ces hommes aimés à tous les titres, et dont chacun a sa spécialité d’amour, évidemment le plus aimé de la collection, le plus aimé avec le plus de furie, avec le plus de passion vraie, — traversée pourtant (à ses jours) de libertinage, — c’est l’Anglais, cet Anglais que Mme George Sand appelle un délicieux Oswald, avec le petit claquement de langue du connaisseur ; mais le plus enivrant pour l’amour-propre du bas-bleu dépareillé, qui cherche sa moitié de génie, et le plus utile pour sa vieillesse future, c’est à coup sûr Chateaubriand !

1367. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « L’insurrection normande en 1793 »

L’Égalité politique et physiologique de Rousseau, lequel ne comprit jamais rien à l’unité complexe de la famille, pesait les hommes comme mâles et ne les pesait pas comme pères, par conséquent noyait les forces morales de l’ordre et de la société dans la force brute d’un nombre qui n’était pas du tout, malgré son titre, suffrage universel.

1368. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Lettres portugaises » pp. 41-51

Nous nous contenterons de vous parler de ces fameuses lettres d’une religieuse portugaise, publiées, sous le titre de Lettres portugaises 7, conformément à l’édition de 1669 de Barbin.

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