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968. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « VI. M. Roselly de Lorgues. Histoire de Christophe Colomb » pp. 140-156

C’est donc, dans les détails profonds et fouillés, un sujet neuf… Grand en bloc, grand d’effet et dans la perspective, Christophe Colomb nous apparaissait bien, avec cette Amérique qu’il a tirée de sa tête, comme quelque chose d’assez puissant et d’assez considérable, mais toute cette grandeur avait ses nuages, comme le génie Adamastor dans le poète, et l’indistinct, pouvait-on croire, augmentait encore cette grandeur. […] Roselly de Lorgues ne s’est pas contenté de tirer de pareilles données tout ce qu’elles contenaient, mais, prenant de plus les faits d’une vie dont voilà l’effort et la pensée, il a montré qu’ils étaient providentiellement en harmonie avec la sainteté de Colomb, et nous avons eu une histoire dans laquelle le merveilleux et le romanesque, diront nos ennemis, mais la vérité catholique, dirons-nous, dominent les chétives clairvoyances et les clignotantes explications !

969. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Goethe »

La voilà rétablie contre cette correspondance de Kestner, dont quelques esprits ardents ont tiré des conclusions si étranges. […] C’est l’extraction même de son génie, tiré des entrailles ouvertes de ses œuvres.

970. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « IX. L’abbé Mitraud »

Certainement, nous ne croyons pas que M. l’abbé Mitraud puisse méconnaître l’unité de la tradition sociale, plus ou moins violée chez tous les peuples, moins un, qui ont précédé le christianisme, et qu’il ne sache pas tirer la conclusion forcée, inévitable, de ce fait immense, qu’avant J. […] Seulement, s’il la tire, comme nous, cette conclusion ; si, pour lui comme pour nous, la vérité sociale a été révélée à Moïse pour être complétée par Jésus-Christ, nous demanderons à M. 

971. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Vie de la Révérende Mère Térèse de St-Augustin, Madame Louise de France »

« Madame Louise part — dit-il — quand madame Dubarry arrive… » C’est cette portière de la Révolution qui met à la porte de Versailles la fille de Louis XV, laquelle tire son voile de nonne sur ses yeux comme devant le soleil, pour ne plus voir cette éblouissante coquine. […] C’est des Mémoires du duc de Luynes, qui disent la princesse petite à treize ans, mais vive et gaie, la tête un peu grosse pour sa taille, qu’il ne craint pas de tirer la conséquence du rachitisme !

972. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — L’architecture nouvelle »

Contrairement aux décorateurs qui empruntent leurs motifs à la nature, surtout au règne végétal, il tire son inspiration uniquement de lui-même. […] Les jalousies et les pastiches que cette œuvre suscite, l’incompréhension et la routine auxquelles l’artiste se heurte le plus souvent, les difficultés énormes qu’il rencontre auprès des ouvriers toujours rebelles aux formes nouvelles, ne nous étonnent pas, puisqu’il est impossible que le novateur, l’artiste original et révolutionnaire, celui qui ne tire son inspiration que de lui-même, ne soit pas l’ennemi, pour tous ceux qu’inquiète et qu’humilie intérieurement sa supériorité.

973. (1901) L’imagination de l’artiste pp. 1-286

Pour en tirer la formule, j’avais déjà un mot sur les lèvres. […] Ce qu’il s’efforce de voir dans ce visage, c’est le dessin qu’il va en tirer. […] Non, ils mettront leur amour-propre à inventer de nouveaux procédés, pour en tirer des effets esthétiques nouveaux. […] Une fois tout ce monde tiré du néant, entrevu, et les places indiquées, j’ai dû rentrer à Paris, pour demander à la nature son autorisation et marcher sûrement. […] Serait-il possible enfin de tirer de ces remarques quelque conclusion pratique, quelque règle applicable à la culture de l’imagination ?

974. (1895) Les mercredis d’un critique, 1894 pp. 3-382

Les cartilages du nez sont presque mangés, la bouche s’est rétractée, tirée par l’enflure de la lèvre supérieure. […] Il tire de sa poche un long foulard de soie et se le passe autour du cou. […] Hugues Le Roux a tiré la matière d’un volume qu’il publie sous ce titre : Notes sur la Norvège. […] Louarn sentit peut-être qu’il en en avait un peu plus lourd à tirer, mais il ne se retourna pas. […] C’était pour tirer sur les colonnes d’assaut si elles étaient tentées de reculer.

975. (1896) La vie et les livres. Troisième série pp. 1-336

Il ne tirait point vanité de ses vices. […] Saint-Hubertin tiretire… des veines dans le cou, gonflées à claquer. […] Comme il voulait se cramponner à un pont, deux riflemen tirèrent sur lui. […] Soudain, un coup d’éventail le tire de sa rêverie. […] Le vingt-quatrième coup fut tiré dans la bouche, et défonça le crâne de l’homme.

976. (1782) Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur la vie et les écrits de Sénèque pour servir d’introduction à la lecture de ce philosophe (1778-1782) « Essai, sur les règnes, de Claude et de Néron. Livre second » pp. 200-409

Malgré l’imposante réclamation de ses ennemis, pour cette fois, sans tirer à conséquence, je serai de l’avis de la multitude. […] Vous allez vous précipiter datas un chaos d’affaires d’où ni votre zèle, ni vos talents supérieurs ne vous tireront pas. […] J’ai tiré les lois de l’obscurité, et je m’observe comme si je leur devais compte de mes actions. […] C’est peut-être la seule où l’on ait tiré les corollaires les plus vrais, les plus éloignés et les plus hardis, avant que d’avoir posé des principes. […] Les langues ne doivent-elles pas continuer de s’enrichir par la même voie qui les a tirées de leur première indigence ?

977. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LIX » pp. 227-230

Ainsi la guerre dure et se régularise, et on se tire des coups de fusil journellement, même quand il n’y a pas de grande bataille rangée.

978. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — A — Ackermann, Louise (1813-1890) »

Les sujets qu’elle excelle à traiter, tirés du problème de la condition de l’homme, sont d’un intérêt supérieur et permanent.

979. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » pp. 2-5

D’un abîme sans fond & plein d’obscurité, Le Temps, pere des Dieux, tire la Vérité.

980. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » pp. 7-11

Mais s’il n’est pas possible de tirer ces deux Pieces, d’ailleurs excellentes, d’une classe proscrite, il est du moins très facile d’adoucir la rigueur de leur condamnation.

981. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — H — article » pp. 507-511

Les Ecrivains qui ont attaqué la Religion, se sont attachés à des faits particuliers qu’ils ont ajustés à leur maniere, pour en tirer parti en faveur de l’incrédulité.

982. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 451-455

On peut juger de sa maniere, par ces morceaux tirés d’une de ses Comédies, intitulé l’Impromptu des Acteurs.

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