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800. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Introduction » pp. 2-6

Il suffit qu’il approuve ou blâme pour pousser les gens dans un sens ou dans un autre.

801. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Deuxième partie. Ce qui peut être objet d’étude scientifique dans une œuvre littéraire — Chapitre VI. Recherche des effets produits par une œuvre littéraire » pp. 76-80

Il suffit pour cela de franchir les frontières, de chercher dans les pays voisins jusqu’où s’est propagée une œuvre originale, comment elle y a été suivant les moments appréciée, traduite, adaptée, transformée.

802. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — E. — article » pp. 238-247

Pour juger des progrès qu’elle eût pu faire dans l’érudition, il suffit de lire ses Considérations historiques & politiques sur les impôts des Egyptiens, des Babyloniens, des Perses, des Grecs, des Romains, & sur les différentes situations de la France, par rapport aux finances, depuis l’établissement des Francs dans la Gaule, jusqu’à présent.

803. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 348-356

Un peu de Philosophie, disoit Bacon, suffit pour faire un Incrédule ; mais beaucoup de Philosophie ramene sûrement a la Foi & à la vérité.

804. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — Q. — article » pp. 572-580

Quand il seroit vrai que notreHorace se fût élevé contre ses Poëmes, pourroit-on disconvenir qu’il y a dans l’Opéra, comme le remarque très-bien un Ecrivain de nos jours, « un vice radical qui a suffi pour indisposer contre lui les meilleurs Esprits, tels que Boileau, Racine, Lafontaine, Rousseau, la Bruyere, &c. ?

805. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Préface » pp. -

En ce qui me concerne, je proteste de toutes mes forces contre ce triste reportage… …………………………………………………………………………………………………… … J’ai pour principe que le radotage des sots ne tire pas à conséquence… Et les foudres de cette lettre n’ont pas suffi à l’homme bénin.

806. (1900) Taine et Renan. Pages perdues recueillies et commentées par Victor Giraud « Renan — I »

Mais ni l’art ni la science ne suffit à celui qui va lutter contre l’opinion.

807. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. VILLEMAIN. » pp. 358-396

Ainsi rompu à tous les exercices d’intelligence et se jouant sous des contentions de divers genres, on le voit aujourd’hui à la Chambre des Pairs, au Conseil d’État, au Conseil de l’Université, dans l’administration du personnel qui lui est confié, à l’Academie enfin, être actif et suffire à tout, sans perdre une pointe de son agrément ni la moindre fraîcheur de sa littérature. […] Villemain, dans le domaine infini de sa connaissance littéraire, mena à sa suite et à côté de lui cette rapide jeunesse, ouvrant pour elle dans la belle forêt trois ou quatre longues perspectives, là même où les routes royales des grands siècles manquaient ; mais ces perspectives, si heureusement ouvertes par lui et qui suffisent à marquer son glorieux passage, se refermeraient derrière, si de nouveaux venus ne travaillaient à les tenir libres, à les limiter et à les paver pour ainsi dire : c’est l’heure maintenant de ne plus traverser la forêt, comme Élisabeth à Windsor, comme François Ier en chasse brillante dans celle de Fontainebleau, mais de s’y établir en ingénieurs, hélas ! […] Dix justes sauvaient une ville : un pareil nombre de bons, et, s’il se peut, d’excellents écrivains, ne suffirait-il pas à sauver une époque ?

808. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « George Farcy »

Enfin, vers septembre 1826, voilà Farcy libre, maître de lui-même ; il a de quoi se suffire durant quelques années, il part ; tout froissé encore du contact de la société, c’est la nature qu’il cherche, c’est la terre que tout poëte, que tout savant, que tout chrétien, que tout amant désire : c’est l’Italie. […] Un goût vague ne se suffit pas à lui seul, et c’est pourquoi il est si aisé au premier venu de me faire abandonner ce qui tout a l’heure me semblait ma vie. […] … Je n’ai pour vous ni ressentiment ni pardon, et j’ai déjà oublié vos paroles. » « Ghérard s’approcha vivement d’elle : — « Hélène, lui dit-il en cherchant à s’emparer de sa main : pour un mot dont je me repens… » — « Laissez-moi, lui dit-elle en retirant sa main : faudra-t-il que je m’enfuie, et ne vous suffit-il pas d’une injure ? 

809. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre premier. La structure de la société. — Chapitre IV. Services généraux que doivent les privilégiés. »

Du bas en haut de l’échelle, les pouvoirs légaux ou moraux qui devraient représenter la nation ne représentent qu’eux-mêmes, et chacun d’eux s’emploie pour soi au détriment de la nation  À défaut du droit de s’assembler et de voter, la noblesse a son influence, et, pour savoir comment elle en use, il suffit de lire les édits de l’almanach. […] Le roi. — Son privilège est le plus énorme de tous. — Ayant accaparé tous les pouvoirs, il s’est chargé de toutes les fonctions. — Pesanteur de cette tâche. — Il s’y dérobe, ou n’y suffit pas. — Sécurité de sa conscience. — La France est sa propriété. — Comment il en abuse. — La royauté centre des abus. […] Un Frédéric II levé à quatre heures du matin, un Napoléon qui dicte une partie de la nuit dans son bain et travaille dix-huit heures par jour, y suffiraient à peine.

810. (1860) Cours familier de littérature. IX « LIVe entretien. Littérature politique. Machiavel (3e partie) » pp. 415-477

Elle prendrait, direz-vous, la Savoie et le comté de Nice, et elle ferait bien ; mais l’annexion de ces deux parcelles de peuple suffirait-elle réellement à la sécurité de la France contre une maison de Savoie possédant demain trente millions d’hommes en Italie ? […] Trois mois d’un congrès italien y suffisent, et, à l’exception de l’Angleterre, l’Europe s’y prête, ou par prédilection pour vous, ou par nécessité. […] Un congrès constituant de l’Europe y suffit.

811. (1860) Cours familier de littérature. X « LVIIIe entretien » pp. 223-287

Qu’il vous suffise de savoir que, moi aussi, je serais célèbre si je ne dédaignais pas la célébrité. […] Qu’il vous suffise de savoir que je n’ai pas dormi, et que j’ai lu jusqu’à quatre heures du matin, pour relire encore. » Le reste du billet était une prophétie de succès en termes brefs, mais si exagérés que je ne voudrais pas les transcrire ici. […] Le billet du prince de Talleyrand, ce grand flaireur infaillible de toutes les choses humaines, me suffisait pour augure.

812. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXXIIe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (3e partie) » pp. 369-430

Ce titre lui suffit pour être obéi. […] Lui seul peut suffire à la crise. […] « À de semblables crises la république seule peut suffire.

813. (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIVe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 257-320

» Voilà pourquoi les temps et les événements m’ayant enlevé le loisir d’écrire en vers, comme Jocelyn, cette simple et touchante aventure, je l’écris en prose, et je demande pardon à mes lecteurs de ne pas en avoir fait un poème ; mais, vers ou prose, tout s’oublie et tout s’anéantit en peu d’années ici-bas, il suffit d’avoir noté, à quoi bon écrire ? […] Mais le rocher, le châtaignier, la pelouse, aussi large que ses racines s’étendent et que son ombre porte, et ce verger entre ces pierres grises avec ces vingt pas d’herbe autour de la maison, et les trois figuiers, tout cela est à nous ; et cela nous suffit bien pour nous cinq, tant que le bon Dieu et la Madone ne nous auront pas envoyé d’autres petites bouches de plus pour sucer le rocher qui nous nourrit tous. […] Nous avions perdu notre gagne-pain en hiver, et mes faibles bras et les bras affaiblis du pauvre Antonio ne suffisaient qu’à peine à cultiver un peu de maïs et de millet, assaisonné de lait de chèvre pour les petits.… Qu’aurions-nous fait sans les châtaignes pour vivre, le pauvre infirme et moi ?

814. (1920) Enquête : Pourquoi aucun des grands poètes de langue française n’est-il du Midi ? (Les Marges)

Son bonheur suffit à son bonheur, si je puis dire. […] La vénalité de Barthélemy, qui servit plusieurs partis contraires d’une plume étincelante, ne suffit pas à justifier son oubli. […] Les Chénier sont provençaux, sa mère d’éducation rhodano-levantine et il ne suffit pas d’un trait de plume pour en faire un Français du Nord.

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