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1171. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXI. »

La saison avancée, les pertes des alliés, et surtout la politique secrète de Philippe II, docilement respectée du jeune vainqueur quand la vue de l’ennemi n’entraînait plus son courage, ne laissèrent pas les chrétiens user de leur succès comme ils auraient dû, assaillir à coups pressés l’empire ottoman, et lui reprendre du moins sa récente conquête. […] ô prés embellis d’une immortelle fraîcheur, secrètes vallées de mille biens remplies ! 

1172. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Charles Nodier après les funérailles »

Bien que dans ses Souvenirs de Jeunesse, et dans cette foule d’anecdotes et de nouvelles publiées, il n’ait cessé de puiser à la source secrète et d’y introduire le lecteur, on peut assurer que, si on ne l’a pas entendu causer, on ne le connaît, on ne l’apprécie comme conteur qu’à demi.

1173. (1874) Premiers lundis. Tome II « Alexis de Tocqueville. De la démocratie en Amérique. »

L’élément fondamental et naturel des institutions démocratiques paraît être à M. de Tocqueville la Commune, et il en expose la formation et l’existence en Amérique, et particulièrement à la Nouvelle-Angleterre, de manière à nous transporter tout d’abord dans le secret même de cette société qui se gouverne elle seule.

1174. (1823) Racine et Shakspeare « Chapitre II. Le Rire » pp. 28-42

Tel est le secret de Voltaire dans sa diatribe du docteur Akakia, et dans ses autres pamphlets.

1175. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre II. Les formes d’art — Chapitre II. La tragédie »

Voltaire a subi, lui aussi, dès sa jeunesse, sous la Régence, la fascination de l’Opéra, qui flattait ses secrets appétits de vie heureuse et sensuelle.

1176. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XVIII. Gentils conteurs » pp. 218-231

L’écrivain de telle phrase : « Chacune des femmes étendues avait déjà un compagnon secret dont elle créait le charme à l’image réelle de son désir enfantin » est un écrivain qui, de sa langue, n’a plus rien à apprendre.

1177. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XVI. Miracles. »

Il n’est pas douteux que Jésus n’ait eu de son vivant la réputation de posséder les derniers secrets de cet art 753.

1178. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XXII. Machinations des ennemis de Jésus. »

On comprend, en effet, que sous ce régime de pontificat annuel et transmis à tour de rôle selon le caprice des procurateurs, un vieux pontife, ayant gardé le secret des traditions, vu se succéder beaucoup de fortunes plus jeunes que la sienne, et conservé assez de crédit pour faire déléguer le pouvoir à des personnes qui, selon la famille, lui étaient subordonnées, devait être un très important personnage.

1179. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIII » pp. 237-250

Si on trouvait leurs lettres, on en tirerait de grands avantages… On apprendrait toute la politesse du style et la plus délicate manière de parler sur toute chose Elles ont su les affaires de tous les états du monde, toutes les intrigues des particuliers, soit de galanterie ou d’autres choses où leurs avis ont été nécessaires… C’étaient des personnes par les mains desquelles le secret de tout le monde avait à passer.

1180. (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — La synthèse »

Il faut donc ici la montrer non plus en la pénétrant et essayant de dégager le secret des causes de ce qui en émane, mais la considérer de front et du dehors comme une force dont le choc est à mesurer.

1181. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre VIII. Suite du chapitre précédent. De la parole traditionnelle. De la parole écrite. De la lettre. Magistrature de la pensée dans ces trois âges de l’esprit humain » pp. 179-193

Telle est l’origine des doctrines secrètes et des langues sacrées.

1182. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre II. Mme Le Normand »

C’est le secret de la comédie.

1183. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « La diplomatie au xviie  siècle »

Valfrey, qui sent à plein nez l’air du bureau ministériel, a l’importance dans le ton qui doit le faire accepter sur le pied d’un privilégié, possédant une érudition spéciale, — l’érudition des choses d’État, — érudition mystérieuse, presque hiératique, car, si enragé d’érudition qu’on veuille être, tout le monde n’a pas la clé du bureau où tous ces renseignements se puisent… Il n’y a que des favorisés qui pénètrent, par grâce, dans les arcanes des correspondances secrètes ; et quoique Valfrey n’ait presque rien rapporté de ces cartons, dans lesquels on l’a autorisé à pratiquer ses petites fouilles, il a l’avantage d’en revenir, et il en revient, pour y retourner !

1184. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Prévost-Paradol » pp. 155-167

Victor Hugo lui-même, que Théophile Gautier, que tous ceux-là enfin de notre époque qui, arrivés à la grande renommée, ont rencontré les résistances des commencements, — Prévost-Paradol n’était pas cependant ce qu’on appelle un homme heureux, et ces Essais de littérature et de politique que je tiens là, m’ont appris à mon grand étonnement son secret, et m’ont dit sa mélancolie.

1185. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Madame de Maintenon » pp. 27-40

« La France — a dit Sterne — n’a de salique que sa monarchie. » En ce pays, qui tient les femmes tient le fond même de la société, le secret de la civilisation.

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