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259. (1716) Réflexions sur la critique pp. 1-296

Des saillies extravagantes d’ambition et de vengeance, des transports ridicules d’un courage aveugle. […] On croit de plus, qu’il n’a composé son histoire véritable, que dans le dessein de tourner en ridicule toutes les absurditez d’Homere. […] On choisit un passage de son adversaire, qui raisonnable avec ce qui le précede, ou ce qui le suit, devient ridicule quand il est isolé. […] Pour exemple des discours des combattans, je n’avois pas choisi à beaucoup près le plus ridicule ; et le journal de Hollande a si bien rendu justice à ma bonne foi, qu’il en a cité un autre et plus ridicule et plus long. […] Qu’on me pardonne ce badinage, ou même cette bassesse, je le donne pour ce qu’il est ; mais l’effet en est sérieux, et c’est la meilleure maniere d’exposer le ridicule dont il s’agit.

260. (1896) Les époques du théâtre français (1636-1850) (2e éd.)

Sans cela nous n’aurions fait que nous jouer à la surface des choses, nous n’aurions saisi du ridicule que ce qu’il a de plus passager, — d’annuel ou d’éphémère. […] L’impression qu’elles nous laissent est quelquefois d’horreur ; elle est généralement de crainte ou au moins de défiance ; elle est rarement de ridicule, — et elle ne l’est jamais longtemps. […] Ce qu’ils ont de « plaisant » ou de « comique » ne frappe point la vue, n’apparaît pas même à la réflexion, et au contraire, plus on les connaît, moins on les trouve « ridicules » et surtout « risibles ». […] Harpin, dont il serait assez piquant de mêler les ridicules avec ceux de M.  […] et l’argent corrompant les consciences, désagrégeant les caractères, suscitant autour de lui, non pas plus, si vous le voulez, mais autant de hontes que de ridicules, et de crimes que de vices !

261. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » p. 172

Un de ces Hommes devenus célebres à force de ridicule.

262. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » p. 478

Boileau le tourna en ridicule dans ses Satires, & mit dans celle du Festin, ce Vers dans la bouche d’un Campagnard : Le Pays, sans mentir, est un Bouffon plaisant.

263. (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Boizot  »

et cette pêche présentée et le bonnet carré de St Vincent de Paule ne sont-ce pas deux idées bien ridicules [?]

264. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre I. La préparations des chefs-d’œuvre — Chapitre II. Attardés et égarés »

Mais voici la ruelle mondaine et pédante à la fois, et les précieuses ridicules : les mardis de la vicomtesse d’Auchy, qui lit un jour une paraphrase de saint Paul ; elle a pour amies Mme de Mosny qui apporte une fois un roman, Mme de Saintot, une ancienne actrice de la Foire, maintenant bas-bleu et fort écrivailleuse. […] Mais ce ne sont pas les originaux extravagants ni les imitateurs ridicules que nous avons à regarder. […] Elle n’est pas moins éloignée de la nature que l’autre, même quand elle s’y oppose : elle outre la grossièreté, le ridicule ; elle étale la bouffonnerie ou cynique ou brutale. […] Son Francion (1622) est le premier de nos romans réalistes, où sont peints, en couleurs peu flatteuses, les bas-fonds de la société, et le monde vaniteux ou servile des gens de lettres ; et son Berger extravagant (1627) a été pour la mode des pastorales ce que les Précieuses ridicules ont été pour le romanesque et les pointes. […] Il y a un tempérament d’écrivain plus vigoureux dans le Roman comique de Scarron287, qui, avec une verve allant parfois jusqu’à la plus dégoûtante bouffonnerie, nous représente les mœurs des comédiens nomades du temps, et les originaux ridicules de la province.

265. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre premier »

L’esprit de réhabilitation, qui est une des justices et peut-être une des faiblesses de ce temps-ci, a essayé de relever les adversaires d’Homère du ridicule qui s’attache à leurs noms. […] Aussi, tandis que les provocations du vieux Desmarets obtiennent pour toute réponse quelques vers dédaigneux où Boileau tourne en ridicule ses poèmes et omet son nom, Perrault, soutenu de Fontenelle, a l’honneur d’avoir pour contradicteurs La Fontaine et Boileau. […] Mais plus de mesure dans l’attaque, l’art de s’y faire des auxiliaires, plus de vérités de détail parmi les mêmes erreurs, des idées justes sur les arts écrites dans une prose aisée, l’honneur d’avoir travaillé sous Colbert aux merveilles de Versailles, des contes où le précieux même n’est pas sans grâce, tout cela, sans rendre la cause meilleure, diminue le ridicule de l’avocat. […] Par là seulement il n’a pas péri tout entier sous le ridicule d’avoir traduit et abrégé en barbare l’Iliade d’Homère, traité de futilité la poésie tout en faisant des volumes de vers, mis en prose les vers de Mithridate, essayé de l’ode sans vers. […] Contredire en tout le témoignage des hommes, jeter du ridicule sur toutes les passions dont il n’était pas capable, goguenarder la morale qui gênait son projet de vivre entre les vertus et les vices, ne rien admirer pour ne pas s’engager, se mettre au-dessus de tout le monde et de toutes choses par le doute qui n’est que de la vanité déguisée : tel est l’esprit du Fontenelle d’alors.

266. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « III »

.), et que tous ceux qui veulent comprendre Parsifal devraient lire et relire, il fait une critique très profonde des ridicules du théâtre moderne, surtout au point de vue de la mimique. […] Il suffit de voir le spectacle infâme que présente l’Opéra de Paris, ces acteurs en bois, aux gestes ridicules, pour se rendre compte de la justesse de la théorie de Wagner. […] « Par suite la marche fut abandonnée, et les mouvements des bras employés jusqu’à l’exagération la plus ridicule. […] Pour mettre de la variété dans ces poses, les deux chanteurs, pendant une ritournelle de l’orchestre, vont l’un après l’autre sur le devant de la scène et changent réciproquement de place. » Qui n’a vu, dans les deux opéras-comiques de Paris, les scènes ridicules qui ont lieu lors des duos ? […] Nous ne traiterons que ces quelques points, car nous devons nous arrêter ici : il faudrait un volume pour noter, simplement, les ridicules de notre monstrueux art dramatique moderne.

267. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » p. 509

Dans son Philosophe Cathéchiste, il ne démontre pas moins solidement le ridicule & l’absurdité des systêmes anti-chrétiens.

268. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » p. 167

.*** si long, si lent, si lourd, Qui ne parle pas, mais qui beugle, Juge de peinture en aveugle, Et de musique comme un sourd ; Ce pédant à fâcheuse mine, De ridicules si bardé, Dit qu’il a le secret des vers du grand Racine : Jamais secret ne fut si bien gardé.

269. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » p. 139

Ses Tragédies, au dessous du médiocre, prêterent au ridicule ; son injustice contre Racine fit tort à son jugement, & prouva que les femmes sont encore plus extrêmes que les hommes, quand l’esprit de cabale les conduit.

270. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » p. 352

Amilec ou la Graine des Hommes, renferme une critique très-ingénieuse des ridicules des Artistes, des Savans, principalement des Physiciens, des Naturalistes, & de tous les faiseurs de systêmes.

271. (1730) Discours sur la tragédie pp. 1-458

L’habitude ne lui fera-t-elle pas discerner d’un coup d’oeil mille convenances, que le premier n’apercevra qu’àprès avoir essuié plus d’une fois le ridicule de s’y méprendre ? […] Voilà un jeu de mots ridicule, et qui ne peut pas tomber dans l’esprit d’un amant véritablement touché. […] Les idées ridicules renaîtront à l’occasion des sérieuses. […] Si les critiques outrées des ouvrages qui réussissent, ne paroissent pas aussi ridicules, ce n’est pas leur faute. […] Nous voyons des auditeurs ; et dès-là, le parleur ne nous paroît pas ridicule ; ce n’est pas à eux qu’il s’adresse, mais c’est pour eux qu’il s’explique.

272. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » p. 217

Augier de] Abbé, mort en 1762, Auteur d’une Histoire des Arabes, en quatre volumes, où l’on rapporte des conversations ridicules, des anecdotes puériles, des combats bizarres, des contes, des fables, des visions, & toutes les rêveries des Peuples Orientaux.

273. (1875) Premiers lundis. Tome III « De la loi sur la presse »

Mais je veux espérer encore qu’on n’y réussira pas, et que la nation française de tout temps si ingénieuseà donner des ridicules à qui en mérite, ne déchoira pas trop ; que les mœurs réagiront dès le premier jour contre l’abus de la loi. Il serait trop singulier que le vers de Boileau cessât d’être vrai en France : On sera ridicule, et je n’oserai rire ! Il est des travers et des vices qui ne relèvent que du ridicule : c’est un principe du goût, et la loi le méconnaît par cet article 11. Les lois précédentes concernant la diffamation suffisaient amplement ; ce luxe de législation en telle matière, s’il est permis de parler ainsi d’une disposition non encore promulguée, prête lui-même et à bon droit au ridicule.

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