Il faut revenir de province, il faut en revenir assez vite, mais cependant il faut y être allé. […] J’aurai à revenir plus tard sur la théorie qui fait de Molière l’émancipateur de la bourgeoisie. […] C’est sur quoi nous reviendrons dans un prochain entretien. […] L’orgueil du sang n’est pas tout à fait éteint, le pédantisme non plus, mais beaucoup plus cependant que le premier ; l’honneur en revient à Molière. […] Orgoluroule possède quarante mille livres de revenu ; ce n’est pas un impertinent.
Mais j’aurai bientôt à revenir sur ce sujet. […] — Mais revenons à notre sujet principal, la période glaciaire. […] Il en faut donc toujours revenir à chercher hors du globe terrestre, dans les mouvements périodiques des astres, les causes des variations climatériques à la surface de la terre. […] Il aura atteint cette île elle-même, puis la terre de Van-Diémen, et sera revenu au pôle actuel en s’approchant des îles de Kerguelen. […] Si les phénomènes glaciaires sont constants à la surface du globe et reviennent périodiquement aux mêmes lieux, il n’y a pas eu, à proprement parler, d’époque ou de période glaciaire.
Pour en revenir à Gœthe, — la tête de colonne des écrivains allemands que madame de Staël fait brillamment défiler dans son Allemagne et que je demande à la critique d’un homme doué d’un esprit plus mâle de passer en revue à son tour, — pour en revenir à Gœthe et pour être sûr de qui nous parlons, disons d’abord que le génie, la première qualité du génie, c’est là spontanéité, c’est le jaillissement, c’est la nature, plus forte que tout dans un homme et qui l’engendre presque violemment à la vocation, irrésistible comme l’instinct, qui l’y pousse. […] Excepté Claire, sur laquelle on va tout à l’heure revenir, aucun personnage n’est de Gœthe, à proprement parler, dans cette tragédie en prose qui n’est qu’une défilade de personnages et d’événements connus, rien de plus qu’une tapisserie historique. […] Il avait, quand il s’agissait de revenir sur ses œuvres, la patience de l’insecte qui traîne son fétu et perce son lambris. […] Car, il faut revenir sans cesse à cela, quand on a carré et cubé à un homme une telle gloire, il faut que la Critique ne craigne pas de se répéter et de traîner derrière son char neuf fois autour des murs de Troie le cadavre de ce faux Hector. […] Et revoilà Gœthe tout entier revenu, le vrai Gœthe, l’habile homme, le metteur éternel en œuvre et en scène, pour qui la vie a toujours été de se tirer d’affaire, et qui, parbleu !
Mais ou l’on se borne à traduire ainsi le fait psychologiquement constaté en un langage physiologique qui nous paraît encore moins clair, ou c’est toujours à une métaphore qu’on revient. […] La vérité est que cette analyse se fait par une série d’essai de synthèse, ou, ce qui revient au même, par autant d’hypothèses : notre mémoire choisit tour à tour diverses images analogues qu’elle lance dans la direction de la perception nouvelle. […] Il y aurait donc là une marche en ligne droite, par laquelle l’esprit s’éloignerait de plus en plus de l’objet pour n’y plus revenir. […] Il ne contient que l’objet O lui-même avec l’image consécutive qui revient le couvrir. […] Cela ne revient-il pas à dire que la perception distincte est provoquée par deux courants de sens contraires, dont l’un, centripète, vient de l’objet extérieur, et dont l’autre, centrifuge, a pour point de départ ce que nous appelons le « souvenir pur » ?
Les légendes douloureuses ont pullulé ; tout cimetière a son revenant ; partout où un homme a été tué revient un esprit. […] si je pouvais voir l’enfer et revenir, comme je serais heureux ! […] Un carré de murs avec des files de colonnes toutes semblables ; un groupe symétrique de corps nus ou drapés dans un linge ; un jeune homme debout qui lève un bras ; un guerrier blessé qui ne veut pas revenir au camp et qu’on supplie : voilà, dans leur plus beau temps, leur architecture, leur peinture, leur sculpture et leur théâtre. […] Les rois y reviennent, du haut de leurs grandeurs fardées, comme des brouillards qui tombent. […] Il y a dix jours qu’elle ne dort plus et ne veut plus manger, et toujours la même fatale pensée lui serre la poitrine, parmi de vagues rêves de tendresse et de bonheur maternel frustré, qui reviennent en son esprit comme des fantômes98. « Nulle fausseté n’égale une promesse rompue.
Après le collège, il revient vivre à Milly, lisant au hasard, se promenant, chassant, rêvant. […] Puis Alphonse revient à Milly, faute d’argent. […] Émile Deschanel d’avoir daigné revenir, en deux ou trois chapitres, à quelques-uns des meilleurs usages de l’ancienne critique scolaire. […] Mais Isnel qu’en réalité on a laissé s’évader et qui est allé déposer l’enfant dans un asile qu’il croit sûr revient, par la corde à noeuds, pour sauver la mère. […] » En d’autres termes, il renonce à comprendre ; il se récuse avec un geste sublime… Revenons au Livre primitif.
Il passe le temps de Pâques à Rome ; il en revient beaucoup plus protestant qu’il ne l’était en y allant. […] Sachez qu’Amiel n’arrive pas à dépenser en voyageant son revenu annuel de trois mille francs ! […] S’il y revenait, ce n’était pas comme à un mariage d’amour, mais comme à une résolution de la raison. […] Le 11, Philine revient le voir. […] Après ce sursis d’un demi-siècle, revinrent ceux qu’il appelle ses étrangleurs, ses Thug.
Comme ils avaient l’âme chevillée au corps, le lieutenant de vaisseau Dauriac et le marquis de Sassenay revinrent en France. […] Il n’a pas cessé de revenir à une conception sérieuse et tendre de la vie. […] Gustave Schlumberger, dans les dessous de l’empire byzantin ; qu’il revienne, avec M. […] Ils reviendront… Le seuil ouvert A l’air d’attendre, et l’âtre fume. […] C’était le commandant qui revenait de sa promenade.
On sent, à mesure que s’achève la lecture du volume, que la conscience s’en va, s’en va, et quand elle lui est revenue, quelques mois avant de mourir, il rédige les Poésies, où, parmi de très curieux passages, se révèle l’état d’esprit d’un moribond, qui répète, en les défigurant dans la fièvre, ses plus lointains souvenirs, c’est-à-dire, pour cet enfant, les enseignements de ses professeurs !
Charles Maurras À force de considérer la structure profonde de sa terre, le poète des Regards intimes a senti ses propres regards se détacher de lui et lui revenir aussitôt comme des regards étrangers.
Mon assujettissement aux dates des faits, aux âges des personnes, à la nomenclature des ouvrages ; ma division en périodes, qui fait revenir souvent les mêmes noms sans autre motif que d’en présenter une revue à différentes époques, tout cela est très fastidieux ; et cependant comme mon but était de prouver que les notions généralement reçues confondaient des personnes, des choses sans relation, uniquement parce qu’on n’avait pas démêlé les temps de leur existence, j’ai voulu rendre aux amateurs d’histoire le service de remettre les choses en leur temps et les personnes à leur place.
Félicité passée, Qui ne peux revenir, Tourment de ma pensée, Que n’ai-je en te perdant, perdu le souvenir !
Et, pour en revenir au roman si intéressant de M. […] Il promit de revenir. […] n’y revenez pas, monsieur le comte ; qui vous prie d’y revenir ? […] C’est fini, elle ne reviendra plus. […] » Elle ne reviendra plus… Elle revient, elle a pardonné.
Mézeray, en favorisant cette demi-réforme, ne croit pas innover ; en religion comme en politique, il paraît croire qu’il suffit de revenir à une époque antérieure où régnait une sorte de constitution religieuse, monarchique et suffisamment populaire ; on l’eût embarrassé sans doute en le pressant de définir cette période idéale de notre histoire ou les abus avaient cessé moyennant la Pragmatique et la tenue régulière des États généraux. […] Nous reviendrons sur ce dernier point qui lui est propre. […] On raconte que l’aimable fils de Colbert, M. de Seignelay, pour lors âgé de seize ans, et qui étudiait en philosophie au collège de Clermont, ayant lu le livre, en parla à son père, et lui parut singulièrement instruit, d’après cette lecture, de l’origine des impôts et revenus du roi, de la taille, gabelle, paulette, etc., et même de leurs abus et inconvénients, que Mézeray était plus porté à exagérer qu’à diminuer.
Il assista au combat de Saint-Gotthard, fut blessé à Vienne comme second dans un duel, et revint à la Cour en avril 1665 en veine de succès et même de faveur : le roi, formant une compagnie de gendarmes pour le Dauphin son fils, choisit La Fare parmi toute la jeunesse de sa cour pour lui en donner le guidon. […] C’est une rude gageure que de se dire : « Je passerai une grande partie de ma vie dans une époque sans en être, sans la servir comme elle veut être servie, et j’attendrai que l’heure propice et plus d’accord avec mon humeur soit revenue. » La Fare fît peut-être à certain moment cette gageure, mais il la perdit. […] Si vous l’aimez, vous reviendrez incessamment voir s’il n’y a pas moyen d’y mettre quelque ordre : entre vous et moi, je le crois totalement perdu.