Son amour pour les Beaux-Arts a toujours été soutenu par des connoissances profondes & par une maniere de présenter ses idées, qui les rend aussi intéressantes, qu’elles sont justes & lumineuses.
Son Traité des Sens, surtout, est plein d’idées neuves, profondes, & propres à faire sentir qu’il eût pu s’illustrer dans les Lettres, s’il s’y fût uniquement dévoué.
Les recherches profondes, les discussions savantes, les observations justes & lumineuses, l’exposition de quantité d’expériences curieuses, les instructions méthodiques, répandues dans ses Ecrits, font juger combien le Recueil en seroit préférable à l’Encyclopédie, si, pour la partie des Sciences & des Arts qu’il n’a point traités, il eût trouvé des Coopérateurs aussi zélés, aussi intelligens, aussi laborieux que lui.
Plein de sagacité, de lumieres, & de jugement, plein de connoissances profondes, de justesse, & de précision, il répandit le plus grand jour sur la Jurisprudence, & son autorité est encore aujourd’hui décisive dans le Barreau.
Une sage Philosophie, une Jurisprudence profonde, l'énergie du style, & la vivacité de l'expression, distinguent principalement la plume de ce Magistrat, capable de traiter avec dignité, intérêt, & nouveauté, les plus importantes matieres.
Son souvenir le plus profond d’Égypte est une nuit passée à Esneh avec une courtisane arabe réputée, Ruchouk-Hanum. […] Son besoin profond est d’avoir quelqu’un, ami ou maîtresse, avec qui courir et parler. […] Il fallait quelque chose de plus profond et de plus pathétique, un coup de génie divin plus inventif. […] Et plus loin il trouve que le mot est « profond ». […] Mais il y a aussi la conscience d’un sujet plein de vérité profonde, à la fois occidentale et hindoue.
« Laissez-moi me féliciter, Général, de la bienveillance que je trouve en vous, et agréez l’expression de mon profond respect, « Sainte-Beuve. »
Capperonnier, [Jean] Professeur de Langue Grecque au Collége Royal, Garde de la Bibliotheque du Roi, de l’Académie des Inscriptions & Belles-Lettres, né à Montdidier en Picardie, mort à Paris en 1774 ; un des Savans de nos jours qui joignent le mérite des connoissances profondes au talent de les faire valoir.
Tel est le titre modeste d’un Ouvrage profond & très-bien discuté, dont le but est de faire connoître le nombre & la qualité des sons, & les diverses articulations qui sont en usage dans notre Langue ; aussi bien que leurs relations avec les signes qu’on emploie pour les représenter sur le papier.
Le prince de Kaunitz ne doutait pas que Beaumarchais ne fût homme à s’être fait lui-même quelques estafilades peu profondes à l’aide de son rasoir. […] « Les sujets les plus profonds par des bouches ravissantes furent traités : les chiffons, les bals, l’âge des absentes, les bonnes, les bonbons. […] Et nous sommes sortis du même flanc profond ! […] Et parce que profondes pensées engendrent mélancolie, il lui fut conseillé par quelques sages hommes qu’il s’étudiât en chansons de vielle et en doux chants délectables. […] Le grand amour, profond et sérieux, fut pour la femme qui inspira le Lac.
Son silence redouté, sa tristesse profonde et morne, ses brusques emportements, et le rond de sa prunelle qui se détache comme une balle enflammée dans la colère, puis sa mise imposante et bizarre, la grandeur de ses manières, sa politesse seigneuriale avec ses hôtes quand il les reçoit tête nue, par la bise ou par la pluie, du haut de son perron, comme tout cela est marqué ! […] Cette impossibilité de durée et de longueur dans les liaisons humaines, cet oubli profond qui nous suit, cet invincible silence qui s’empare de notre tombe et s’étend de là sur notre maison, me ramènent sans cesse à la nécessité de l’isolement. […] Quand j’entendais lire ces obscurs et murmurants passages, il me semblait sentir un parfum profond comme d’un oranger voilé. […] C’est une veine refoulée qui engorge légèrement, pour ainsi dire, un style de plus profonde couleur.
La connaissance des vrais mémoires d’un grand homme, c’est la chute de ce mur de séparation, c’est la vue du héros, de l’orateur, du poëte, non plus dans son unité apparente et glorieuse, mais dans son unité effective, plus diverse et à la fois plus intelligible ; on saisit les passions, les affections premières, les tournures originelles de ces natures qui, plus tard, ont dominé ; en quoi elles touchent au niveau commun, et quelques parties des racines profondes. […] Mais il y eut là une solution de continuité, une altération, une interruption profonde dans la manière de juger les hommes et les choses. […] Sans doute il ne suivit aucun plan général dans ses attaques, et ne les gouverna souvent qu’au gré de ses passions ou même de ses besoins ; et c’est en ce sens surtout qu’il est vrai de dire que sa mémoire publique, sa mémoire de grand citoyen a reçu d’irréparables atteintes ; mais il eut de rares et lumineuses inspirations sur l’état social profond et l’avenir où l’on se précipitait. […] Et cet homme avait mille qualités sensibles, profondes, compatissantes, et par moments l’éloquence sublime du cœur, comme le prouvent ses lettres adressées au conseil des prud’hommes qu’il avait fait élire à ses vassaux ; il avait des accents de morale riante ; il appelait La Fontaine son vrai père de l’Église ; il aimait les champs, la vie agreste et simple, les coups de chapeau des fermiers, la gaieté diligente des faneuses, ou la mélancolie des automnes prolongés ; et chaque soir, en mettant la main au premier bouton de son habit pour se déshabiller, il se disait : « Voilà la démission d’un des jours qui te furent donnés : qu’en as-tu fait ?
Ceci ne veut pas dire au moins que la perle et l’océan d’où elle est sortie un jour ne soient pas liés par beaucoup de rapports profonds et mystérieux, ou, en d’autres termes, que l’art soit du tout indépendant de la philosophie, de la science et des révolutions d’alentour. […] Ces premières années, cette vie de famille et d’enfance, qu’il aimait à se rappeler et qu’il a consacrée en plusieurs endroits de ses écrits, laissèrent dans sa sensibilité de profondes empreintes. […] Pourtant, dans un ouvrage qu’il composa durant sa vieillesse et peu d’années avant de mourir, l’Essai sur la Vie de Sénèque, il s’est plu à traduire le passage suivant d’une lettre à Lucilius, qui le transporte d’admiration : « S’il s’offre à vos regards une vaste forêt, peuplée d’arbres antiques, dont les cimes montent aux nues et dont les rameaux entrelacés vous dérobent l’aspect du ciel, cette hauteur démesurée, ce silence profond, ces masses d’ombre que la distance épaissit et rend continues, tant de signes ne vous intiment-ils pas la présence d’un Dieu ? […] Assez semblable au fleuve dont parle Werther, le courant principal, si profond, si abondant en lui-même, disparut presque au milieu de toutes les saignées et de tous les canaux par lesquels on le détourna.
Cette diversité de pensées accomplies, desquelles on pourrait tirer tour à tour plusieurs manières d’existences charmantes ou profondes, et qu’une seule personne n’a pu directement former de sa seule et propre expérience, s’explique d’un mot : Molière, sans être Alceste, ni Philinte, ni Orgon, ni Argan, est successivement tout cela ; La Bruyère, dans le cercle du moraliste, a ce don assez pareil, d’être successivement chaque cœur ; il est du petit nombre de ces hommes qui ont tout su. […] de l’Homme). » On s’est accordé à reconnaître La Bruyère dans le portrait du philosophe qui, assis dans son cabinet et toujours accessible malgré ses études profondes, vous dit d’entrer, et que vous lui apportez quelque chose de plus précieux que l’or et l’argent, si c’est une occasion de vous obliger. Il était religieux, et d’un spiritualisme fermement raisonné, comme en fait foi son chapitre des Esprits forts ; qui, venu le dernier, répond tout ensemble à une beauté secrète de composition, à une précaution ménagée d’avance contre des attaques qui n’ont pas manqué, et à une conviction profonde. […] La Bruyère, après cela, a bien d’autres applications possibles par cette foule de pensées ingénieusement profondes sur l’homme et sur la vie.
La forme du bassin, les accidents de la température, les diverses qualités de l’eau, parfois même les secousses du sol y contribuent encore, et divers exemples authentiques montrent tantôt des couches profondes ramenées tout d’un coup et tout entières à la surface, tantôt des couches superficielles plongées tout d’un coup et tout entières à fond. […] « Je descendis54 le même jour, dit sir Henry Holland, dans deux mines très profondes des montagnes du Hartz, et je restai plusieurs heures sous terre dans chacune des deux. […] Quelques mois après, elle fut reprise d’un profond sommeil, et, quand elle s’éveilla, elle se retrouva telle qu’elle était avant son premier sommeil, ayant toutes ses connaissances et tous ses souvenirs de jeunesse, par contre, ayant complètement oublié ce qui s’était passé entre ses deux accès. » Pendant quatre années et au-delà, elle a passé périodiquement d’un état à l’autre, toujours à la suite d’un long et profond sommeil… « Sa première manière d’être, elle l’appelle maintenant l’ancien état, et sa seconde, le nouvel état.