Cette Mlle d’Ette, qui était la maîtresse du chevalier de Valory, est présentée chez Mme d’Épinay, s’initie dans sa confidence, lui donne des conseils hardis, positifs, intéressés. […] Parison après le décès de celui-ci, et quand on publia le catalogue de sa bibliothèque, des détails nouveaux, et les plus précis, sur la publication et l’édition première des Mémoires de Mme d’Épinay : En 1817, l’auteur de la présente notice, ayant fait l’acquisition du manuscrit qui renfermait les Mémoires de Mme d’Épinay, pria son ami de le revoir et de le mettre en état d’être imprimé.
Plus d’un grand politique se serait bien trouvé, même de nos jours, d’avoir présente cette maxime, qu’elle avait coutume de répéter : « Les gens d’esprit font beaucoup de fautes en conduite, parce qu’ils ne croient jamais le monde aussi bête qu’il est. » Les neuf lettres d’elle qu’on a publiées, et qui sont adressées au duc de Richelieu pendant la campagne de 1743, nous la montrent en plein manège d’ambition, travaillant à se saisir du pouvoir pour elle et pour son frère le cardinal, dans ce court moment où le roi, émancipé par la mort du cardinal de Fleury, n’a pas encore de maîtresse en titre. […] La dernière maladie de Mme Geoffrin présenta des circonstances singulières.
Elle-même, quand on lui présenta plus tard ses lettres dans la prison, elle eut peine dans son sang-froid à les reconnaître ; elle les avait bien dictées pourtant de la sorte. […] Des historiens, dans ces dernières années, l’ont enfin comprise, l’ont présentée sous son vrai jour, et il est impossible de ne pas rappeler ici ce qui est dit d’elle au tome Vme de l’Histoire de France de M.
Saint-Simon ne peut s’empêcher de regarder tout ce qui se présente et de peindre tout ce qu’il voit. […] Tandis que Monseigneur se meurt à Meudon, « Versailles, dit Saint-Simon, présentait une autre scène.
Diderot s’en empara si vivement et la présenta dans un si beau jour, qu’il sut la faire agréer au pieux chancelier d’Aguesseau, et le décider à donner son assentiment, sa protection à l’entreprise : d’Aguesseau en fut le premier patron. […] Un peintre a représenté Télémaque chez Calypso : la scène se passe à table ; le jeune héros fait le récit de ses aventures, et Calypso lui présente une pêche.
Dans toutes ces relations avec la reine, Lauzun avait peut-être des intentions généreuses, mais certainement il avait des poses chevaleresques : il se posait comme un homme prêt sans cesse à se sacrifier, à faire bon marché de son avancement, il se présentait comme n’étant dévoué qu’à elle : « Suis-je à moi ? […] Rivarol, à ce qu’on raconte et à ce qu’il racontait lui-même, parcourut d’un air dédaigneux le canevas qu’on lui présentait.
Louis XIV a lui-même exposé la première idée qu’il se fit des choses, et cette première éducation intérieure qui s’opéra graduellement dans son esprit, ses premiers doutes en vue des difficultés, ses raisons d’attendre et de différer ; car « préférant, comme il faisait, à toutes choses et à la vie même une haute réputation, s’il pouvait l’acquérir », il comprenait en même temps « que ses premières démarches ou en jetteraient les fondements, ou lui en feraient perdre pour jamais jusqu’à l’espérance » ; de sorte que le seul et même désir de la gloire, qui le poussait, le retenait presque également : Je ne laissais pas cependant de m’exercer et de m’éprouver en secret et sans confident, dit-il, raisonnant seul et en moi-même sur tous les événements qui se présentaient ; plein d’espérance et de joie quand je découvrais quelquefois que mes premières pensées étaient les mêmes où s’arrêtaient à la fin les gens habiles et consommés, persuadé au fond que je n’avais point été mis et conservé sur le trône avec une aussi grande passion de bien faire sans en devoir trouver les moyensm. […] Louis XIV, religieux comme il est, croit qu’il est des lumières qui se proportionnent aux situations, et particulièrement à celle de roi : « Dieu qui vous a fait roi vous donnera les lumières qui vous sont nécessaires, tant que vous aurez de bonnes intentions. » Il croit qu’un souverain voit naturellement les objets qui se présentent, d’une manière plus parfaite que le commun des hommes.
C’est le gouverneur en personne, M. de Bachelière, qui se présente chez lui : Il vint pour cela à mon appartement, accompagné de quelques gens ; et, ayant trouvé mon laquais à la porte de ma chambre, il lui demanda si j’étais là, et ce que je faisais. […] Très favorable à ce dernier, et nous le montrant par tous ses beaux et grands côtés, il ajoute ingénument : Il m’a paru qu’il était bien aise de s’entretenir avec un petit nombre de gens sur les affaires présentes ; et je ne me présentais jamais à la porte de son cabinet, soit à Versailles, soit à Paris, qu’il ne me fît entrer ou ne me fît dire d’attendre un peu de temps pour finir l’affaire qui l’occupait.
Mais depuis que j’ai eu à examiner de plus près les récits qui le concernent, et à le suivre lui-même dans les pages qu’il a laissées, il m’a semblé que la méthode pour l’expliquer et le présenter sous le meilleur jour à tous était simple, et qu’il suffisait de raconter et d’exposer. […] Et moi, je crois qu’il faut dire, en embrassant toute la condition humaine : « Il est mieux qu’il ait vécu pour montrer ce que peut le malheur, la force des circonstances, une certaine fatalité s’attachant, s’acharnant à plus d’une reprise à une belle vie, un cœur généreux ressentant l’outrage sans en être abattu, sans en être aigri, et finalement une belle intelligence trouvant en elle des ressources pour s’en nourrir et des résultats avec lesquels elle se présente aujourd’hui, en définitive, devant la postérité. » 1.
Arrivé à l’âge de vingt ou vingt-deux ans, le jeune Arnault, que Madame (femme du comte de Provence) n’avait point perdu de vue, lui fut présenté, obtint sa protection et devint secrétaire de son cabinet ; c’était un dédommagement, mais très insuffisant, puisque les finances de cette bonne princesse étaient elles-mêmes atteintes dans la réforme. […] Facile aux liaisons, camarade de bien des gens de lettres et de beaucoup de militaires, il dut à l’amitié du général Leclerc de faire son premier voyage d’Italie et d’être présenté à Bonaparte, général en chef, à Milan, au printemps de 1797.
Il est très difficile de définir scientifiquement la vie, même en ses manifestations les plus infimes, à plus forte raison la vie mentale et morale que l’artiste s’efforce de nous rendre présente dans ses œuvres. […] Le style, c’est l’homme même, conséquemment l’individu ; ajoutez que c’est en même temps la société présente à cet individu, c’est l’ensemble des imperceptibles modifications qu’apporte au sentiment personnel l’influence de toute une époque, c’est le « siècle », qui nécessairement passe.
Rien n’est plus aisé que d’admettre en théorie la vérité de la concurrence vitale universelle ; mais rien n’est plus difficile, du moins l’ai-je ainsi trouvé à l’expérience, que de garder constamment cette loi présente à l’esprit. Cependant, à moins de l’avoir sans cesse présente à la mémoire, on risque de n’entrevoir qu’obscurément ou même de ne pouvoir en aucune façon comprendre l’économie entière de la nature, avec tous ses phénomènes de distribution, de rareté, d’abondance, d’extinction et de variation.
J’ai dit que les contes de morale théorique présentent le plus souvent un caractère religieux. […] On pourrait ranger les fables dans la 2e classe de la catégorie précédente (morale pratique) si elles ne présentaient ce caractère spécial que leurs principaux acteurs sont des animaux, à l’exclusion presque absolue de l’homme dont le rôle — quand il lui advient d’en jouer un — n’est jamais qu’accessoire.
Lasserre, qui, sous sa garantie personnelle, suffisante et obligatoire, nous présente Ernest Hello comme le plus grand génie qui ait existé depuis les Prophètes de Dieu et de la Bible, qu’il a la bonté de continuer… Mon Dieu, oui ! […] … J’ai dit qu’il avait du talent, et ce n’est pas peut-être du talent qu’il faut dire, car c’est plus et c’est moins qu’il a… Le talent, à le bien prendre dans son essence, est quelque chose de continu, de rythmé, d’intégral, qui a je ne sais quelle largeur fluviale, laquelle peut se précipiter ici pour s’alanguir là, mais qui présente toujours une surface étendue, et, à proprement parler, Ernest Hello n’a pas cela.
Ses phrases, à force de longueurs et d’incidences, ne présentent plus aucun courant.