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543. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Avertissement sur la seconde édition. » pp. 23-54

Nous n’ignorions pas combien les illusions accréditées sont promptes à se révolter contre la voix qui les combat ; nous connoissions trop de quoi l’esprit de parti est capable, lorsqu’il se voit contredit & humilié ; nous savions parfaitement ce qu’il sait dire, ce qu’il sait faire, ce qu’il sait inventer ; nous entendions d’avance ses clameurs, ses murmures, ses mensonges ; nous voyions ses mouvemens, ses intrigues, son acharnement. […] Animés par ce succès, voyant que nos Adversaires nous critiquoient d’une si étrange maniere, nous avons pris le parti de nous critiquer nous-mêmes.

544. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Cours de littérature dramatique, par M. Saint-Marc Girardin. (2 vol.) Essais de littérature et de morale, par le même. (2 vol.) » pp. 7-19

L’habileté, la prudence, le bon goût, tout conseillait ce dernier parti ; en le suivant, M.  […] Saint-Marc Girardin n’a jamais fait ainsi ; il a été frappé à première vue des défauts, des travers, des ridicules du temps, et il les a raillés, il en a badiné avec un côté de raison sérieuse et piquante ; il a tiré parti de tout ce qu’il voyait, de tout ce qu’il lisait, pour se livrer au jeu auquel son esprit se complaît surtout et excelle, pour moraliser.

545. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces diverses — Préface du « Rhin » (1842) »

Des esprits, excellents et nobles d’ailleurs, l’ont controversée en France assez vivement à cette époque, et ont pris tout d’abord, comme il arrive presque toujours, deux partis opposés, deux partis extrêmes.

546. (1860) Ceci n’est pas un livre « Décentralisation et décentralisateurs » pp. 77-106

Ou bien, ils se décident à fuir l’ingrate ville — lui lancent les imprécations de Camille — font leur malle — secouent, à la barrière, la boue du macadam… Les voilà partis. […] Regardez : ils ramassent leurs manuscrits dédaignés, — les voilà partis pour aller se faire délivrer un certificat de génie par l’Académie prochaine.

547. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XXII. La comtesse Guiccioli »

Je me disais que quand il s’agit de Byron et qu’on eut l’honneur d’en être aimée, il fallait quelque chose de plus… Je m’étais persuadé qu’une femme, au moins d’esprit, qui s’aviserait d’avoir du courage, après avoir si longtemps pensé au danger d’en avoir et qui prenait, au dernier moment de sa vie, le parti de dire le mot de la fin sur Byron, ne voudrait pas, uniquement, nous précipiter dans d’anciennes lectures déjà faites, et nous faire reprendre un bain déjà pris dans la même baignoire et dans la même eau. […] Prenons-en notre parti, si nous pouvons.

548. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « IX. L’abbé Mitraud »

Pousser un esprit de bonne foi et de bonne volonté, mais sans connaissance de la profondeur des partis et de leurs desseins, sur la voie dangereuse où il s’est imprudemment avancé, lui retourner un jour ses idées contre ses intentions, compromettre un prêtre, compromettre Dieu, dans cette question du socialisme contre laquelle un gouvernement d’énergie ferait plus que tous les écrivains réunis, voilà ce que M. l’abbé Mitraud, dans les illusions de sa charité, ne voit pas au fond des éloges donnés à son livre par tous ceux-là qui devraient le plus le repousser. […] La Circé des partis lui verse le philtre de l’Éloge pour faire de lui un compagnon d’Ulysse… ce qui n’irait pas mal à ce jurisconsulte des besoins de la Nature !

549. (1914) Note conjointe sur M. Descartes et la philosophie cartésienne pp. 59-331

Je ne dis pas seulement des partis politiques les plus contraires. Je dis aussi des partis intellectuels les plus contraires, des partis spirituels les plus contraires. […] Parce qu’ils n’ont pas le courage d’être d’un des partis de l’homme ils croient qu’ils sont du parti de Dieu. […] Par les partis politiques. Par les partis populaires.

550. (1863) Causeries parisiennes. Première série pp. -419

Ce n’est pas, croyez-le bien, que j’aie pris mon parti de la défaite de Vercingétorix : loin de là ! […] Triste plaidoyer en faveur d’un prince et d’un chef de parti ! […] C’est le parti que devrait prendre l’auteur de Valvèdre. […] Il a bien fait de rester de son temps et de prendre son parti de l’anachronisme. […] C’est un autre qui l’a exploitée et qui s’est ruiné : tu en aurais tiré un excellent parti.

551. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LIX » pp. 227-230

 — Il paraît un petit recueil périodique intitulé : Les Actes des Apôtres, dirigé contre le parti prêtre, et rédigé anonymement par M.

552. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « a propos de casanova de seingalt  » pp. 510-511

Or, l’homme habile, à expédients, le génie à métamorphoses, le Mercure politique, financier ou galant, l’aventurier en un mot, ne dit jamais non aux choses ; il s’y accommode, il les prend de biais, il a l’air parfois de les dominer, et elles le portent parce qu’il s’y livre et qu’il les suit ; elles le mènent où elles peuvent ; pourvu qu’il s’en tire et qu’il en tire parti, que lui importe le but ?

553. (1875) Premiers lundis. Tome III « Senac de Meilhan »

Michel Lévy avaient autorisé la réimpression dans la collection de l’Académie des Bibliophiles, font partis des Nouveaux Lundis, t. 

554. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — H — Haraucourt, Edmond (1857-1941) »

Haraucourt, n’ayant pas pris de parti entre les différents Don Juan qui ont précédé le sien, la construction du drame s’en trouve un peu incohérente et le caractère du héros sans assez de netteté.

555. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — H — article » pp. 507-511

Les Ecrivains qui ont attaqué la Religion, se sont attachés à des faits particuliers qu’ils ont ajustés à leur maniere, pour en tirer parti en faveur de l’incrédulité.

556. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 5-9

& le bon sens ne pas être révolté par l’enthousiasme que l’esprit de parti y affiche dans toutes les occasions ?

557. (1767) Salon de 1767 « Dessin. Gravure — Cochin » p. 332

Je ne m’y ferai jamais, jamais je ne cesserai de regarder l’allégorie comme la ressource d’une tête stérile, faible, incapable de tirer parti de la réalité, et appellant l’hiéroglyphe à son secours ; d’où il résulte un galimatias de personnes vraies et d’êtres imaginaires qui me choque, compositions dignes des temps gothiques et non des nôtres.

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