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705. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1853 » pp. 31-55

Cet article, paru le 15 décembre 1852, avait pour titre : Voyage du nº 43 de la rue Saint-Georges au nº 1 de la rue Laffitte 2. […] Nous personnellement, à ce qu’il paraît, nous passions, à cause de nos relations avec les Passy, pour des orléanistes fougueux. […] C’est un petit : Morituri te salutant, dont ces messieurs sont, à ce qu’il paraît, friands. […] Armand Lefebvre : « Je dois vous dire que je suis désolé de la poursuite de ces messieurs… vous savez, les magistrats, c’est si vétilleux, ces gens-là… Au reste, je les crois dans une mauvaise voie littéraire et je crois leur rendre service par cette poursuite. » — La Lorette paraît. […] À ce qu’il paraît, m’apprend un ami, une jeune et jolie fille s’est toquée de mon portrait.

706. (1912) Le vers libre pp. 5-41

Il y avait des Baudelairiens qui paraissaient ne connaître de Baudelaire que la charogne et travaillaient dans le nauséabond. […] » Mais l’historien qui vingt ans après jette un coup d’œil d’ensemble, qui fait rentrer dans ses catégories les uns et les autres, les Hugo et les Nisard, les Flaubert et les Pinard, les Berlioz et les Fétis, les Manet et les Albert Wolff, l’historien constate que les mouvements nouveaux furent moins nouveaux, moins artistes qu’ils ne le parurent, que presque toujours ils restent en route. […] Et remarquez une nuance qui a son prix : Banville, publiant son Traité de poésie française rédigé vers 1878 alors que ses meilleurs recueils de vers ont paru, touche aux règles de son art avec une infinie prudence ; sa religion garde comme éclaireur fidèle son scepticisme. […] Il n’y a aucune raison pour que cette vérité s’infirme en 1888, car notre époque ne paraît nullement la période d’apogée du développement intellectuel. […] Il nous paraît donc plausible de le scander, en le considérant entre les syllabes environnantes comme un simple intervalle, et en cela nous sommes d’accord avec la déclamation instinctive du langage qui est la vraie base de la rythmique, et même la constitue dès qu’elle se met d’accord avec l’accent d’impulsion qui est son élément de variation, et l’intonation poétique, subordonnée à l’accent d’impulsion, accent et intonation qui comptent, puisque le vers et la strophe sont tout ou partie de phrase chantée et sont de la parole avant d’être une ligne écrite.

707. (1923) Paul Valéry

Le poème au premier abord peut paraître un peu obscur. […] Ce qui vient nous paraît venir sans raison qui soit annoncée ou sollicitée par ce qui précède. […] Aujourd’hui rien ne paraît plus artificiel ni plus académique. […] Narcisse paraît en comporter deux : lui et son reflet. […] Seul lui paraît digne du poème l’émoi poétique ou métaphysique.

708. (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Lamartine »

La partie qui concerne le rôle et l’évolution politiques du poète me paraît neuve, ou tout comme  M.  […] Il paraît qu’il en sortait des sons délicieux. […] Oserai-je dire qu’il me paraît un peu sévère pour les deux derniers groupes ? […] J’ai peur que tout ceci ne vous paraisse pas très clair. […] Aucun d’eux ne me paraît, proprement, un raffiné.

709. (1853) Portraits littéraires. Tome I (3e éd.) pp. 1-363

Les Orientales ont paru longtemps aux disciples de M.  […] Ce recueil nous paraît supérieur à toutes les œuvres lyriques de M.  […] J’ai dit que ce roman me paraît le plus achevé de tous les récits composés par M.  […] À quelle heure, en quelle occasion paraît-il sur le théâtre ? […] À quelle heure, en quelle occasion paraît la noblesse de France ?

710. (1894) Critique de combat

Ce précieux tient à être ou à paraître brutal. […] France paraît ne rien voir, ne rien sentir. […] Je vous ai prévenus qu’il nous paraîtrait un peu pressé ! […] Voyez plutôt (pages 307-318) un passage qui me paraît être la clef du livre. […] Vous vous dites alors : Il paraît que M. 

711. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Première série

Seulement il me paraît se méprendre un peu sur sa part d’invention. […] Un poète qui paraîtrait l’ignorer ne serait guère de son temps : et M.  […] Et il ne paraît pas devoir s’en tenir aux chansons. […] Or il me paraît que M.  […] Zola paraissait du moins glorifier l’amour physique et ses œuvres.

712. (1888) Impressions de théâtre. Première série

Il n’a fait que paraître au début, et sous un jour déplaisant. […] Elle paraît sincère : il ne le faut pas, à mon avis. […] Cela se marque dès la première scène où il paraît. […] Mais il me paraît aussi que M.  […] il paraît que nous nous trompons.

713. (1902) Symbolistes et décadents pp. 7-402

Je parus ; deux pages in-8 ; il s’agissait de tirer parti de ce succès. […] Il avait rencontré ces jours-là Goncourt en garde national (ça lui paraissait très drôle). […] Mendès paraît professer le roman romanesque. […] et ce qui eût dû lui paraître tout naturel lui parut comique. […] Le livre a paru difficile.

714. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXIV » pp. 394-401

Dans le mois d’août, c’est madame de Soubise qui, suivant madame de Caylus, paraît occuper le roi. […] Il paraît que ces moyens ne firent aucun effet : le 14 une autre lettre de madame de Sévigné dit que madame de Montespan « commence à se lasser de l’exposition publique dans les grands appartements. […] Elle avait trente-cinq ans en 1676, et, comme disent les Mémoires de Madame, une grosse vilaine taille , qui rappelait ses huit enfants, et elle dansait et se paraît comme une femme de dix-huit.

715. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 31, que le jugement du public ne se retracte point, et qu’il se perfectionne toujours » pp. 422-431

Voilà pourquoi les romains ne quitterent pas la lecture d’Ennius aussi tôt que les églogues et les bucoliques de Virgile eurent paru. […] Quand Ronsard et les poetes ses contemporains, dont il étoit le premier, parurent, nos ancêtres n’avoient presque aucunes poesies qu’ils pussent lire avec plaisir. […] Ils ne mirent point sérieusement la Franciade au-dessus de l’éneïde quand le poeme françois eut paru.

716. (1900) Taine et Renan. Pages perdues recueillies et commentées par Victor Giraud « Renan — II »

Mais pour ceux qui savent combien était haut le sentiment de la responsabilité chez ce parfait honnête homme, il paraîtra que ses dernières préoccupations, — celles où il puisa la paix suprême, — ont été pour un examen de conscience plus intime et où il s’arrêta moins à peser les idées auxquelles il avait lié sa vie qu’à venfier la façon même dont il avait usé de la vie.‌ […] Et de là il résulte, entre autres conséquences fort graves, que la notion du devoir où il nous invite ne nous paraît nullement nécessitée par la conception de l’univers qu’il nous propose d’après les sciences naturelles.‌ […] Renan, qui eut un énorme succès, il nous a paru intéressant d’avoir son opinion sur l’homme qu’il avait si spirituellement raillé.

717. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre VIII : Hybridité »

Mais le degré de cette fécondité est également variable en vertu d’une prédisposition innée ; car elle n’est pas toujours égale chez tous les individus des mêmes espèces, croisés dans les mêmes conditions, et paraît dépendre beaucoup de la constitution particulière des sujets qui ont été choisis pour l’expérience. […] Douer les espèces de la faculté toute spéciale de produire des hybrides et ensuite arrêter la propagation subséquente par différents degrés de stérilité, qui ne sont en aucune façon corrélatifs à la facilité avec laquelle s’accomplit une première alliance entre leurs parents, tout cela me paraît un bien étrange arrangement. […] Même à l’égard des premiers croisements, la difficulté plus ou moins grande d’effectuer l’alliance paraît dépendre de plusieurs causes distinctes. […] Ces diverses règles paraissent être également applicables aux animaux. […] Enfin, même en dépit de l’ignorance profonde où nous sommes, en presque tous les cas, des causes précises de la stérilité chez les êtres vivants, les faits rassemblés et succinctement discutés dans ce chapitre ne me paraissent en aucune façon opposés à l’idée qu’il n’existe aucune distinction essentielle et fondamentale entre les espèces et les variétés.

718. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Le président Jeannin. — II. (Suite.) » pp. 147-161

Villeroi, en ses sages Mémoires, paraît en douter ; il n’attribue ce sentiment qu’à un petit nombre, et se montre disposé à croire que Paris, en cette circonstance, soutint et supporta ce siège désespéré comme on l’a vu depuis supporter bien des choses extrêmes, par timidité, sous l’influence et la domination d’un petit nombre, comme on l’a vu, par exemple, en 1793, supporter la Terreur. […] n’avaient assisté ni pris part à cette secrète prestation de serment : « Mais il était bien difficile, prétend Sully, qu’ils en fussent entièrement ignorants comme ils le voulurent feindre. » Malgré ce soupçon de Sully, il paraît bien que la surprise de Villeroi à Fontainebleau ne fut pas jouée. […] L’ambassadeur d’Espagne (le duc de Feria), dans une dépêche à Philippe II qui fut interceptée, donnant la liste des députés qui assistaient à la conférence de Suresnes, et ajoutant au nom de chacun une note et un signalement distinct, disait de tel et tel : « Celui-ci est neutre. — Celui-là agira dans son intérêt. » Et du président Jeannin il disait : « Il fera tout ce qui lui paraîtra avantageux au duc de Mayenne. » Les auteurs d’éloges et de discours académiques, Saumaise, plus tard Guyton de Morveau, ont couru un peu rapidement sur ce point, et se sont trop attachés à montrer dans le président Jeannin un ligueur qui avait hâte de sortir de la faction où il avait été jeté, et qui, « sans trahir son parti, en défaisait la cause ». […] Aussi, lorsqu’après la victoire de Fontaine-Française (juin 1595), passant en Bourgogne, il vit le président et que celui-ci parut s’étonner de l’accueil qu’un vieux ligueur comme lui recevait du roi : « Monsieur le président, lui dit Henri IV, j’ai toujours couru après les honnêtes gens, et je m’en suis bien trouvé. » C’est ainsi que ce noble roi entendait et appliquait l’espèce de menace qu’il avait faite au siège de Laon. […] D’après son curieux récit, il paraîtrait que le président, en sachant gré au roi de la marque de confiance dont il était l’objet, imputait à la jalousie de Sully, et au désir que celui-ci avait de l’éloigner, le choix qu’on faisait de lui dans des circonstances aussi difficiles.

719. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « LA REVUE EN 1845. » pp. 257-274

A la veille des prochaines divisions, et dans le temps même de cet intervalle, il y eut, nous l’avouons, comme un dernier instant fugitif, que tous ceux qui sont restés fidèles à la Revue ne peuvent s’empêcher de regretter, un peu comme les jeunes filles regrettent leurs quinze ans et leur première illusion évanouie : ce fut l’instant où le groupe des artistes et des poëtes paraissait au complet (M.de Balzac n’en était déjà plus, mais M.Dumas en était encore), et où les critiques vivaient en très-bon ménage avec eux. […] Or ce sens de vérité est précisément ce qui, dans tous les genres, dans l’art, dans la littérature d’imagination et, ce qui nous paraît plus grave, dans les jugements publics qu’on en porte, s’est le plus dépravé aujourd’hui. […] Il ne se possédait pas, et il en résultait toutes sortes d’inconvénients et de mésaventures ; car ce Dorat, qui ne faisait que des vers muse qués, était, à ce qu’il paraît, tant soit peu capitan et mousquetaire. — « Nous aimons beaucoup M.de La Harpe, disait l’abbé de Boismont à l’Académie, mais c’est désagréable de le voir nous revenir toujours avec l’oreille déchirée. » Dans ces luttes personnelles, même lorsqu’on a d’abord la raison pour soi, l’autorité du critique s’abaisse et périt bientôt avec la dignité de l’homme. […] Un nom qui réveille l’idée de toutes les convenances dans la critique, et qui est devenu presque synonyme de celui d’urbanité, le nom de Fontanes, paraîtra certes un peu loin de ce temps-ci ; nous ne résistons pas à l’ironie de le prononcer. […] J’en avais pris sujet d’un article intitulé les Gladiateurs en littérature, que le peu d’importance des attaquants et l’inconvénient de paraître les accoster m’engagèrent ensuite à garder dans le tiroir : « Il est désastreux, leur disais-je, de débuter ainsi en littérature.

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