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1579. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Victor Hugo. Les Contemplations. — La Légende des siècles. »

Hugo à l’origine et ne sait mieux ce qu’il ne vaut plus.

1580. (1900) Le rire. Essai sur la signification du comique « Chapitre II. Le comique de situation et le comique de mots »

Tous ces objets sont très différents, mais ils nous suggèrent, pourrait-on dire, la même vision abstraite, celle d’un effet qui se propage en s’ajoutant à lui-même, de sorte que la cause, insignifiante à l’origine, aboutit par un progrès nécessaire à un résultat aussi important qu’inattendu.

1581. (1864) Le roman contemporain

C’est l’origine de la fortune des Laroche, grossie par l’armateur, qui, pour expier son crime, a fait depuis une guerre acharnée aux Anglais.

1582. (1887) Essais sur l’école romantique

Ils sont restés depuis lors dans la collection de ce journal, dirais-je plutôt négligés qu’oubliés ; car où aurait-on trouvé, sinon dans ces articles, l’origine du grief qu’on m’a fait d’avoir commencé par « adorer ce qu’ensuite j’aurais brûlé » ? […] L’origine de la poésie est toute populaire ; sa destinée a été d’épurer son origine, non de la désavouer. […] Il pouvait être de quelque intérêt d’examiner l’origine de ce genre, sa résurrection et presque sa réhabilitation de notre temps, ses chances de popularité et d’avenir. […] Mais ce naïf, retrouvé par eux, porte un peu la faute de son origine toute réactionnaire. […] Et, à la longue, des colonies entières ont quitté le vieux Paris, et l’ont entouré de faubourgs longs, étroits, symétriquement placés à l’origine de toutes les routes, et tournoyant autour de la vieille ville, comme les rayons autour d’une roue.

1583. (1891) Enquête sur l’évolution littéraire

Opinion si notoire déjà que des chercheurs risquèrent, dans notre siècle d’origine, qu’il pouvait y avoir autre chose. […] Les poètes magnifiques ne dispenseront pas la brute Vérité, mais exprimeront son origine ou son but ; ils en diront le meilleur et le progrès, ses illusions perdues, ses deuils, ses chutes, son espérance. […] D’origine bretonne, il a surtout un talent d’estompeur ; il excelle, dans le descriptif, à peindre les brumes des vagues paysages et cette atténuation des teintes se retrouve un peu dans ses critiques. […] Vous remarquez que le p et l’l de « polaires pâleurs » se trouvent pour ainsi dire annoncés à l’origine du vers, dans plane.

1584. (1889) Impressions de théâtre. Troisième série

A l’origine, ce qui intéresse et émeut le plus les hommes, ce sont les combinaisons extraordinaires d’événements, les bizarreries de certaines destinées humaines ; ce sont des aventures comme celles d’Œdipe, comme celles d’Oreste, comme celles d’Iphigénie. […] Chez Plaute et Térence, le préjugé public empêchant presque de mettre sur la scène des femmes de condition libre, les amoureuses sont bonnement des prostituées, que leurs amants enlèvent ou achètent aux marchands de femmes : mais il se trouve que ces prostituées sont régulièrement de délicieuses jeunes filles, adorables de grâce, de tendresse et de pureté… ) Par contre, si les « filles » ne sont entrées que sur le tard dans notre comédie classique, les entremetteuses et les jolis jeunes gens qui vivent de l’amour y ont pris leurs ébats dès l’origine et sans offenser personne. […] Sur le drame bourgeois, sur les origines de la comédie contemporaine, sur les questions d’art dramatique qu’on peut agiter à ce propos, vous n’y trouverez rien que vous ne sachiez déjà. […] A l’origine, au temps d’Homère si vous voulez, cette croyance était fort grossière.

1585. (1874) Histoire du romantisme pp. -399

Il se divise en trois sections bien définies : Les origines du Romantisme ; Des notices sur la vie des principaux romantiques ; Les conséquences du mouvement romantique et son influence sur la poésie française jusqu’à nos jours. […] On nous demandera sans doute si d’origine l’exécution de la pièce était supérieure à celle d’aujourd’hui ; à l’exception du vieux Joanny, les acteurs qui créèrent les rôles étaient peu sympathiques au nouveau genre, et jouaient loyalement à coup sûr, mais sans grande conviction ; Firmin donnait à Hernani cette trépidation fiévreuse qui chez lui simulait la chaleur ; Michelot était un don Carlos assez médiocre, dont les coupes du vers moderne embarrassaient la diction ; mademoiselle Mars ne pouvait prêter à la fièvre et passionnée doña Sol qu’un talent sobre et fin, préoccupé des convenances, plus fait d’ailleurs pour la comédie que pour le drame. […] Mais avec quelque courage qu’on s’enfonce dans le mystérieux avenir, on ne peut se défendre d’un mélancolique retour sur soi-même, à chacune de ces morts qui diminuent le nombre des témoins et des compagnons de notre passé ; on songe avec effroi qu’on va bientôt être comme un étranger, dont personne ne sait l’origine et les antécédents, parmi la génération actuelle ; un douloureux sentiment de solitude s’empare de votre âme, et l’on se dit que peut-être on eût bien fait de s’en aller avec les autres. […] Si nous avons négligé les poètes intermédiaires, tels, que Soumet, Guiraud, Lebrun, Émile Deschamps, c’est que nous n’avons pas à écrire l’histoire du romantisme et qu’il nous suffit d’indiquer sommairement les origines et les antériorités de l’école poétique actuelle.

1586. (1905) Pour qu’on lise Platon pp. 1-398

Le seul moyen de sauver la moralité divine c’est, d’une façon ou d’une autre, de ne pas lui attribuer l’origine du mal. […] Sur l’origine des sociétés, Platon a cette idée de bon sens que les hommes ont dû être de tout temps en société parce qu’ils ont toujours eu besoin les uns des autres pour subsister. […] Telle est toute l’origine et telle est toute l’essence de la justice. Ou elle a une essence mystique et une origine religieuse, ce qui serait difficile peut-être à prouver, ou elle n’est pas autre chose que ce que nous venons de dire. […] Ces gardiens des lois seront également élus ; ils le seront d’une façon assez compliquée : les citoyens portant les armes ou qui les auront portées autrefois dresseront une liste de trois cents noms ; sur ces trois cents noms, par une série d’éliminations successives, le peuple tout entier finira par en réserver trente-sept, et ces trente-sept seront les gardiens des lois et constitueront la cour suprême, qui aura ainsi une origine demi-aristocratique, demi-démocratique.

1587. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre IV. L’âge moderne. — Chapitre I. Les idées et les œuvres. » pp. 234-333

III Alors parut1197 l’école romantique anglaise, toute semblable à la nôtre par ses doctrines, ses origines et ses alliances, par les vérités qu’elle découvrit, les exagérations qu’elle commit et le scandale qu’elle excita. […] Il n’est rien qui ne lui rappelle son devoir et ne l’avertisse de ses origines.

1588. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre sixième »

S’ils ne les y ont pas vues, c’est que l’amour-propre leur a caché l’origine et la tradition de leurs pensées, et qu’ils ont cru inventer des principes, quand ils ne faisaient que tirer des conséquences. Et nous aussi, pour peu que nous fassions attention aux motifs de nos jugements sur les productions de l’art, nous découvrons toujours à l’origine, et comme premier germe, quelque aphorisme proverbial de l’Art poétique, exprimant une loi éternelle de l’esprit humain.

1589. (1868) Curiosités esthétiques « V. Salon de 1859 » pp. 245-358

Elle décompose toute la création, et, avec les matériaux amassés et disposés suivant des règles dont on ne peut trouver l’origine que dans le plus profond de l’âme, elle crée un monde nouveau, elle produit la sensation du neuf. […] Cependant, pour revenir à ce que je disais tout à l’heure relativement à cette permission de suppléer que doit l’imagination à son origine divine, je veux vous citer un exemple, un tout petit exemple, dont vous ne ferez pas mépris, je l’espère.

1590. (1908) Jean Racine pp. 1-325

Pendant qu’un même sein nous renfermait tous deux, Dans les flancs de ma mère une guerre intestine De nos divisions lui marqua l’origine. […]   En somme, antique et même préhistorique par ses origines, dont le poète conserve soigneusement les traces ; grecque par la simplicité, la netteté, l’eurythmie ; moderne par la connaissance et l’expression totale des « passions de l’amour », Andromaque est la première de nos tragédies « où nous nous retrouvions tout entiers » (Brunetière), et avec notre âme d’aujourd’hui, et avec nos âmes héritées, celles des ancêtres de notre race. […] Et sans doute je me contente d’exprimer ici des prédilections personnelles, et l’on peut me dire que ce n’est plus de la critique ; comme s’il n’y avait pas toujours, au fond et à l’origine de la critique, l’émotion involontaire de notre sensibilité en présence d’une œuvre, et cette simple et irréductible déclaration : « j’aime » ou « je n’aime pas ». […] Quand Phèdre nomme son aïeul le Soleil, quand Aricie nomme son aïeule la Terre, nous nous rappelons soudain nos lointaines origines, et que la Terre et le Soleil sont en effet, nos aïeux, que nous tenons à Cybèle par le fond, mystérieux de notre être, et que nos passions ne sont en somme que la transformation dernière de forces naturelles et fatales et comme leur affleurement d’une minute à la surface de ce monde de phénomènes… Les tragédies classiques sont charmantes parce qu’elles sont infiniment suggestives de souvenirs et de rêves… Neuvième conférence.

1591. (1890) La bataille littéraire. Deuxième série (1879-1882) (3e éd.) pp. 1-303

Une personne que l’on pressait vivement de quitter une place qui ne lui était pas destinée, répondit en criant très fort : « Cela m’est égal, monsieur ; si cela ne vous convient pas, je suis colonel au régiment de Champagne. » À quelques pas de là, une dame qui voulait aussi garder sa place, ayant entendu cette réponse, dit à ceux qui le poussaient : « Vous ferez ce que vous voudrez, je suis du régiment de Champagne. » Le mot eut du succès, et telle est l’origine d’une expression qu’on trouve quelquefois dans les mémoires du temps, pour désigner quelqu’un dont la résolution est bien arrêtée. […] Et cette histoire, pour le dire en passant, sera mal connue tant qu’une plume savante et sincère ne l’aura pas étudiée dans les luttes souvent latentes, mais continuelles, des lettres sacrées et des lettres profanes ; combattons l’esprit de l’homme contre l’esprit de Dieu, origine et fond de toutes les choses de ce monde. […] La première est consacrée au théâtre grec — Eschyle, Sophocle, Euripide et Aristophane. — J’y ai joint une étude sur Calidasa, le plus célèbre poète du théâtre indien. — La seconde série sera remplie par Shakespeare. — Dans la troisième, j’étudierai le théâtre français, depuis ses origines jusqu’à Beaumarchais. […] Pour expliquer les premières origines du théâtre grec, M. 

1592. (1894) La bataille littéraire. Cinquième série (1889-1890) pp. 1-349

« Le 14 Juillet fut l’origine de la Terreur, c’est-à-dire de la guillotine permanente, des mitraillades de Lyon, des noyades de Nantes. […] Il fallait donc un livre qui, tout en résumant les origines de Paris, nous montrât aussi les nouvelles beautés, les améliorations qui en font présentement la ville la plus attrayante du monde. […] Auguste Vitu a procédé comme un cicerone expérimenté qui conduit des voyageurs pressés de voir bien et vite ; il a légèrement passé sur les origines antiques de Lutèce, tout en indiquant suffisamment l’histoire de Paris depuis le siège de Labienus jusqu’à la création de ses premières enceintes, jusqu’à celles qui l’enferment aujourd’hui. […] C’est donc bien à Nicolas Ier que revient l’honneur de cette salutaire et légitime réaction qui, accentuée par Alexandre III, a abouti à la nomination de vrais Russes, de nom et de cœur, aux principales fonctions dans l’ordre civil et militaire, jusque-là presque uniquement réservées à des personnages d’origine allemande.

1593. (1782) Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur la vie et les écrits de Sénèque pour servir d’introduction à la lecture de ce philosophe (1778-1782) « Essai, sur les règnes, de Claude et de Néron. Livre second » pp. 200-409

Les rayons du soleil qui se répandent sur la terre tiennent au globe lumineux d’où ils sont élancés ; ainsi l’âme du grand homme, de l’homme vertueux, envoyée d’en haut pour nous montrer la divinité de plus près, séjourne à nos côtés sans oublier le lieu de son origine. […] Le souverain commande à tous ; le philosophe apprend au souverain quelle est l’origine et la limite de son autorité. […] C’est là qu’il dit de la gloire, qu’elle est à la vertu ce que l’ombre est au corps, Lettre LXXIX ; que l’amour de la vertu est un élan continuel de l’âme vers son origine céleste ; que c’est être né pour bien peu de monde que de n’avoir vécu que pour son siècle, et que, pour un œil perçant, le mensonge est diaphane. […] Quelle est l’origine de nos idées du bon et de l’honnête ?

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