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517. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIIIe entretien. Cicéron (2e partie) » pp. 161-256

« Toutefois, entre ce grand homme et moi, il y a cette différence qu’il s’est vengé de ses ennemis par les moyens qui l’ont rendu si puissant, c’est-à-dire par les armes ; moi, j’userai des moyens qui me sont ordinaires : les siens s’emploient dans la guerre et les séditions ; les miens, dans la paix et le repos. […] Notre ami garde un silence plus long qu’à l’ordinaire avec le public, et pourtant je crois qu’il n’a pas cessé d’écrire, mais il nous cache ce qu’il compose. — Point du tout, dit Varron ; ce serait, selon moi, une folie que de faire des livres pour les cacher, mais j’ai un grand ouvrage sur le métier ; il y a déjà longtemps que j’ai mis le nom de cet ami (c’était de moi qu’il parlait) en tête d’un travail assez volumineux et que je tiens à exécuter avec le plus grand soin. […] Nous échangeâmes ensuite les premières questions que l’on se fait d’ordinaire lorsqu’on se revoit. — Qui vous amène ici ? […] Cicéron, mon cousin germain, que j’aime comme s’il eût été mon frère, nous fîmes dessein de nous aller promener ensemble l’après-midi à l’Académie, parce que, dans ce temps-là, il ne s’y trouvait d’ordinaire presque personne. […] « Vous savez que j’allai une fois à Métaponte avec vous, et que je ne mis le pied chez mon hôte qu’après avoir vu le lieu où Pythagore rendit le dernier soupir, et le siège où il s’asseyait d’ordinaire.

518. (1902) La formation du style par l’assimilation des auteurs

Pourtant, ce premier livre n’était peut-être qu’un livre ordinaire, qui vous paraîtrait insignifiant, si vous le relisiez aujourd’hui. […] Des écrivains ordinaires ont réussi d’excellents pastiches. […] Des écrivains très ordinaires, et pour leur compte incapables de style, arrivent à imiter admirablement le style d’autrui. […] Mais on voit le péril qu’une pareille imitation peut offrir à un talent ordinaire. […] On voit le péril qu’il y aurait, pour des écrivains ordinaires, à imiter un procédé inadmissible même chez des écrivains supérieurs.

519. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Académie française — Réception de M. Jules Sandeau » pp. 322-326

Il a commencé, contre l’ordinaire des récipiendaires, sans exorde, sans remerciement plus ou moins exagéré ; il s’est mis, dès la première phrase, à louer son prédécesseur et à tracer de cette figure aimable qu’il avait à deviner, ne l’ayant pas connue, une esquisse ou, comme il a dit, un léger crayon.

520. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre X. De la simplicité du style »

Et de même que l’ignorance de la langue éloigne de la simplicité, de même l’élévation ordinaire des pensées en rapproche, en sorte que l’emploi des grands mots marque souvent un esprit peu accoutumé aux grandes pensées.

521. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Les brimades. » pp. 208-214

Pris à part et considéré en soi, un polytechnicien de force ordinaire n’a rien de surprenant ni de sacré.

522. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Introduction » pp. 2-6

Il est le conseiller ordinaire et des écrivains et du public.

523. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 348-356

M. de Voltaire s’est donc oublié, à son ordinaire, quand il a dit que cet Ouvrage n’étoit qu’un Recueil d’Epigrammes, & qu’il appeloit l’Auteur Arlequin-Grotius *.

524. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Préface » pp. -

Renan, en dehors des raisons apparentes à sortir, aussi complètement et si brusquement, de son ordinaire scepticisme.

525. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Girac, et Costar. » pp. 208-216

Elles faisoient l’entretien ordinaire du monde sçavant & poli.

526. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre troisième. Suite de la Poésie dans ses rapports avec les hommes. Passions. — Chapitre V. Suite des précédents. — Héloïse et Abeilard. »

Julie a été ramenée à la religion par des malheurs ordinaires : elle est restée dans le monde ; et, contrainte de lui cacher sa passion, elle se réfugie en secret auprès de Dieu, sûre qu’elle est de trouver dans ce père indulgent une pitié que lui refuseraient les hommes.

527. (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Deshays  » pp. 134-138

Le St Pierre délivré de la prison est un morceau ordinaire.

528. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 4, du pouvoir que les imitations ont sur nous, et de la facilité avec laquelle le coeur humain est ému » pp. 34-42

Une grande passion allumée par le plus petit objet est un évenement ordinaire.

529. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 44, que les poëmes dramatiques purgent les passions » pp. 435-443

Il est contre les bonnes moeurs de donner l’idée que cette action n’est qu’une faute ordinaire, en la faisant servir de sujet à une piece comique.

530. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « Préface »

Préface Voici le premier volume d’un ouvrage qui doit en avoir beaucoup d’autres si la vie, avec ses ironies et ses trahisons ordinaires, permet à l’auteur de réaliser, au moins en partie, l’idée qu’il a en lui depuis longtemps.

531. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Essai sur Talleyrand (suite et fin.) »

M. de Talleyrand lui répondit aussi cette fois avec plus d’étendue que d’ordinaire, et comme à un ancien ami éloigné, qu’on ne reverra plus et auquel on tient à donner une dernière marque d’attention et de confiance. […] C’est le samedi 3 mars 1838 que, nonobstant un état de santé des plus précaires, et sans tenir compte des observations de son médecin, il vint lire cet Éloge de Reinhard dans une séance dite ordinaire, mais qui fut extraordinaire en effet. […] Ce passage sur Voltaire a piqué au vif les ennemis ordinaires du grand homme, et a provoqué M. 

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