Rien de mieux exposé, de plus méthodique, de plus instructif, que tout ce qu’on y trouve sur les Loix, le Commerce, le Gouvernement de la Russie & de l’Angleterre : les observations & les recherches de l’Auteur sur ces deux Etats, sont d’autant plus curieuses, d’autant plus intéressantes, qu’il les a faites sur les lieux, & qu’il ne s’est jamais permis de trahir la vérité, au risque de déplaire à ceux qu’elle auroit pu blesser.
Jamais le génie ne réunit dans un plus court espace tant de connoissances, de vûes politiques, d’observations lumineuses, tant de traits d’une raison également étendue & supérieure.
Au reste, il y aurait d’autres observations intéressantes à faire sur Héloïse, par rapport à la maison solitaire où la scène se trouve placée.
Se distingue de ses compagnons par une observation de détails, alors que les visées de ceux-ci semblent toutes synthétiques — et fait présager plutôt un curieux prosateur analyste qu’un poète symbolique.
Observations sur l’histoire des domaines. — § IV.
Je trouve qu’Anghiera, se fondant sur les observations de navigateurs portugais, avait déjà fait mention de ces nuages, huit ans avant l’achèvement du voyage de circumnavigation accompli par Magellan. […] Il est vraisemblable au reste que le Grand Nuage (Nubecula major) n’avait pas échappé à l’observation pénétrante des Arabes ; c’est très probablement le Bœuf blanc, el Bakar, visible dans la partie méridionale de leur ciel, c’est-à-dire la Tache blanche dont l’astronome Abdourrahman Sofi dit qu’on ne peut l’apercevoir à Bagdad ni dans le nord de l’Arabie, mais bien à Tehama et dans le parallèle du détroit de Bal-el-Mandeb. […] Le résultat des observations faites, avec des instruments imparfaits, par les navigateurs hollandais Petrus Theodori de Emden et Frédéric Houtmann, qui vécut de 1596 à 1599, à Java et à Sumatra, prisonnier du roi de Bantam et d’Atschin, a été consigné dans les cartes célestes de Hondius Bleaw (Jansonius Cæsius) et de Bayer.
À défaut de protecteurs, notre poète de vingt-trois ans trouva vite des alliés, et à défaut de frère, des amis : Furetière d’abord, esprit mordant et sensé, puis Racine, attiré vers l’homme par la pénétrante justesse de quelques observations critiques qu’on lui rapporta ; puis La Fontaine et Molière, enfin Chapelle, un homme d’esprit à qui son extrême paresse donnait le goût du naturel. […] D’abord, ils avaient la joie, la joie des esprits sains et florissants : le plus mélancolique était encore le comédien, assombri par une observation trop pénétrante du monde. […] Pour Mme de Montespan, son estime pour l’auteur des Satires et de l’Art poétique nous mène à faire une observation intéressante.
Ch. de Tourtoulon, qui est l’auteur d’une savante étude sur la limite géographique de la langue d’oc et de la langue d’oïl, conclut ainsi une série d’observation faites sur les lieux mêmes où les patois du nord confinent aux patois du midi, où la terre d’oïl finit et la terre d’oc commence. […] Voilà, je crois, qui répond encore à l’observation de M. […] Même observation pour M.
Émile Augier a fait de meilleures pièces que Maître Guérin, il n’a jamais montré plus de force comique et d’observation savante que dans quelques parties de cette comédie d’une conception défectueuse. […] Tout le caractère de maître Guérin est dans cette observation exacte et serrée. […] Ici encore l’observation est parfaite et d’une justesse pénétrante.
tout va grandir et se surnaturaliser, même pour l’observation et l’art. […] Il est une règle dans l’observation du cœur humain et de l’art qui l’exprime ; il est une règle qu’il ne faut jamais perdre de vue. […] Il avait tout décrit avec cette minutie d’observation qui détache tout et qui ne fond rien, et qui finit par nous faire entrer l’objet dans l’œil avec tous ses ongles, pour nous le faire voir.
C’est une œuvre très forte, très puissante, d’une observation attentive, curieuse, passionnée, observation qui ne se borne pas au corps, aux gestes, aux attitudes, mais fouille jusqu’au fond des âmes. […] Les symptômes et les phénomènes qu’on analysera longuement tout à l’heure confirmeront l’observation première sans y rien ajouter. […] Et ne vous effrayez pas de ce que la vérité saisie sur le vif par une observation implacable est quelque peu répulsive. […] Eh bien, il se trouve que le milieu où il a été placé lui a offert de curieux sujets d’observation. […] Il nous transporte des régions de l’observation psychologique dans le domaine du mélodrame.
Partant, les trois dimensions, c’est-à-dire le volume ou la grandeur totale d’un objet solide, sont perçues de la même manière… On voit sans difficulté qu’il en est de même pour ce qu’on appellesituation ou emplacement, puisque la situation est déterminée par la distance jointe à la direction, la direction étant elle-même déterminée par la distance aussi bien dans l’observation commune que dans les sciences mathématiques. — Pareillement, la forme est désignée et reconnue grâce aux mêmes sensations d’étendue ou de parcours27. — Ainsi, grâce aux sensations musculaires considérées au point de vue de leur prolongation plus ou moins grande, nous pouvons comparer les différents modes de l’étendue, en d’autres termes des différences de longueur, de surface, de situation et de forme. […] La conception que je me forme du monde à un moment de son existence comprend, outre les sensations que j’éprouve actuellement, une variété innombrable de possibilités de sensations, comprenant d’abord toutes les sensations que l’observation antérieure m’atteste comme pouvant en ce moment surgir en moi en des circonstances supposables quelconques, et, en outre, une multitude indéfinie et illimitée d’autres sensations que des circonstances à moi inconnues et hors de mes prévisions pourraient éveiller en moi. […] C’est un ordre de succession, et, une fois établi par l’observation, il donne naissance aux idées de cause et d’effet… De quelle nature est cet ordre fixe de nos sensations ? […] Par ces diverses observations, nous constatons que tel corps est capable, sous telles conditions précises, de provoquer tels changements dans d’autres corps, et nous le définissons, non plus par rapport à nos événements, non plus par rapport à ses événements, mais par rapport aux événements des autres corps.
L’observation de ces devoirs ainsi formulés constitue l’ordre social, le bon gouvernement, la vertu. […] « Cette politique qui, dans les temps les plus reculés, était la foi, la règle et le gouvernement, se réduit à l’observation des trois devoirs fondamentaux exprimant les trois relations. […] L’observation de ces lois, la conformité à ces usages, la pratique de ces cérémonies, font la troisième de ces vertus capitales, celle qui assigne à chacun ses devoirs particuliers, c’est-à-dire l’ordre. […] L’amour qu’il porte à tous les hommes le met en droit de n’en craindre aucun ; l’exactitude scrupuleuse avec laquelle il pratique les cérémonies, obéit aux lois et s’astreint à l’observation des usages reçus, fait sa sûreté, même sous les tyrans.
J’étais conduit, grâce à lui, à une observation plus précise dans les deux voies ; et l’idée de l’unité, ce qu’a d’harmonieux et de complet chaque être individuel considéré en lui-même, le sens enfin des mille apparitions de la nature et de l’art se découvraient à moi chaque jour de plus en plus. […] Le jour suivant, mon maître fit part à la cour de ses observations, et une dame dit à l’oreille de sa voisine : “Goethe extravague” ; mais le duc et les autres messieurs ont cru Goethe, et on apprit bientôt qu’il avait vu juste, car quelques semaines plus tard arriva la nouvelle que, cette même nuit, une partie de Messine avait été détruite par un tremblement de terre. » * * * Lundi, 17 novembre 1823. […] Vous avez fait tout ce que vous pouviez pour rendre acceptable ce silence, mais aucun motif n’était suffisant en face de la nécessité pressante de sauver la vie de son ami. » — Votre observation, dit Goethe, ne manque pas de justesse. […] « “L’Empereur parut satisfait de cette réponse ; il revint au drame, et fit des observations très remarquables, en homme qui a considéré la scène tragique avec la plus grande attention et à la façon d’un juge d’instruction.
Ce dernier, comme Machiavel, autre philosophe profond et plein de réalité, a trop donné à son observation si pénétrante et si durable la marque particulière des temps où il a vécu et qu’il a traversés. […] Il accordait beaucoup plus aux autres ; il insinuait ses observations sans les imposer ; il ne fermait, la bouche à personne ; il n’arrachait point la parole comme on le fait si souvent ; il savait que « l’intérêt est l’âme de l’amour-propre », même en conversation ; que, si chacun ne pense qu’à soi et à ce qu’il va dire, il paralyse les autres ; que la meilleure manière de les ranimer et de les tirer de l’assoupissement ou de l’ennui, c’est de s’intéresser à eux et de toucher à propos les fibres qui leur sont chères.