Sa piété est douce, gaie, point fastueuse ; mais il veut une vie chrétienne et active ; c’est un homme admirable ; je vous l’enverrai, si vous souhaitez, à vous et à Guébriant, Il commence pars emparer des passions, il s’en rend maître, et il y substitue des mouvements contraires, il m’a ordonné de me rendre ennuyeuse en compagnie, pour modifier la passion qu’il a aperçue en moi, de plaire par mon esprit.
La maniere de concevoir & de sentir, le mouvement & l’ordre des idées, la tournure de l’expression, une certaine forme d’exister & de vivre dans ses Ouvrages, qui lui est particuliere.
Il commence ce magnifique épithalame, sans préparation et par un mouvement inspiré, à la manière antique : Hail, wedded love, mysterious law, true source Of human offspring… « Salut, amour conjugal, loi mystérieuse, source de la postérité !
Le premier de ces trois styles, avec un charme plus grand qu’on ne peut dire, tantôt imite la narration de l’épopée, comme dans l’aventure de Joseph, tantôt emprunte des mouvements de l’ode, comme après le passage de la mer Rouge ; ici soupire les élégies du saint Arabe ; là chante avec Ruth d’attendrissantes bucoliques.
Il traitera des parties du corps humain, de leur structure, de leur connexion, de leurs fonctions, de leurs mouvements et du mécanisme par lequel ils s’exécutent.
La maison Dumas, cette manufacture dramatique à mouvement continu, ressemble un peu à cette fameuse guérite de Boulogne dans laquelle tout le monde se tuait.
Extrême en toutes ses passions, il la tua dans un mouvement de colère, la pleura, se détesta lui-même, la fit embaumer avec les plus riches parfums de l’Europe et de l’Asie, et prononça en grand deuil son oraison funèbre sur la tribune romaine.
Si nous examinons maintenant son caractère et ses qualités personnelles, nous lui trouverons cette ambition sans laquelle un homme n’a jamais donné un grand mouvement à ce qui l’entourait ; cette activité nécessaire à tous les genres de succès, à la guerre surtout, et dans un empire qui embrassait cent provinces ; cette férocité qui était le vice général du temps, et qui lui fit commettre des crimes, tantôt d’une barbarie calme, comme le meurtre de son beau-frère, celui de son neveu, et celui des rois prisonniers qu’il fit donner en spectacle et déchirer par les bêtes, tantôt des crimes d’emportement et de passion, comme les meurtres de sa femme et de son fils ; cet amour du despotisme presque inséparable d’une grande puissance militaire et de l’esprit de conquête, et surtout de l’esprit qui porte à fonder un nouvel empire ; un amour du faste, que les peuples prennent aisément pour de la grandeur, surtout lorsqu’il est soutenu par quelques grandes actions et de grands succès ; des vues politiques, sages, et souvent bienfaisantes, sur la réforme des lois et des abus, mais en même temps une bonté cruelle qui ne savait pas punir, quand les peuples étaient malheureux et opprimés.
Pour revenir à ses travaux de la Convention en cette année 93, il dira, par exemple, en parlant du vaste bouillonnement de passions qui ne doit pas déconcerter le législateur : « qu’il faut que celui-ci fasse, en quelque sorte, un tours expérimental de l’immoralité publique ; que, dans un temps calme, les éléments divers de la société ne donnent à la philosophie elle-même que des sensations trop obscures, et l’on a besoin, ajoute-t-il, d’en recevoir de vives pour acquérir sur ces éléments, sur leur nature, sur leurs mouvements, sur leurs propensions, la connaissance qui est strictement nécessaire à celui qui veut les combiner. […] » Les sensations se retrouvent là pour fixer la date et signer la théorie, mais le mouvement est juste et beau. […] Il ne portait point la main aux choses de lui-même, de son propre mouvement, mais seulement parce qu’il était en demeure et en devoir de le faire. […] Le fait est que Daunou inspirait à Chénier le goût de l’étude et des bons modèles, le culte de la diction sévère, et que l’autre lui rendait du mouvement et du monde, exhalait devant lui en toute liberté son amère connaissance et inévitablement son mépris des hommes. […] Il découragea sans doute alors plus d’un admirateur distingué dont le contact l’eût heureusement excité, et dont le mouvement l’eût rajeuni.
Paul Mounet a eu de très beaux mouvements de désespoir paternel dans le rôle de Créon. […] Au seizième siècle, le mouvement dramatique fut des plus vifs dans toute la Bretagne. […] « Cette action du Misanthrope, pour n’être pas tragique, puisqu’elle ne devait pas l’être, n’est pas cependant sans mouvement. […] « Cette action est avivée par le mouvement très marqué de chacune des scènes, de chacune des batailles livrées durant cette guerre. « Cette action de la comédie, ce mouvement des scènes suffiraient largement à intéresser des spectateurs intelligents.
Ses personnages sont constamment en mouvement et chez eux la vie surabonde. […] Le mouvement extraordinaire qu’il se donnait était chez lui exubérance de forces. […] Il se mit en mouvement, mais, avant de partir, hésita. […] Mais il termine par ce mouvement auquel nous avouons ne rien comprendre : « Ah ! […] L’église dormait ; la corde seule, près du confessionnal, se balançait encore, de la voûte au pavé, d’un mouvement long et flexible.
Daudet a choisie pour cadre à son dernier roman, et dont il a mêlé le mouvement de fabrication et d’affaires au développement de son intrigue. […] Quand le mouvement en soi n’aurait qu’une forme et qu’une loi, notre oreille et notre œil n’en seraient pas moins faits pour être l’un et l’autre diversement impressionnés ou actionnés, si je l’ose dire, par une cause métaphysiquement identique. […] Là est le secret de la force, et là, — ne craignons pas de le dire, — la justification, la légitimité du mouvement qui ramène tous nos écrivains, depuis quelques années, des sommets nuageux du romantisme d’autrefois au plat pays de la réalité. […] Tout est là : dans le sens et dans la direction du mouvement. […] Rien n’est véritablement interrompu par rien, et vous ne pouvez pas dire que rien y succède à rien, mais tout y marche ensemble, du même pas, entraîné dans le même mouvement.
Les unes me faisaient observer combien il est intéressant de connaître, sur un mouvement tout français par ses origines, les appréciations des étrangers ; d’autres pensaient trouver dans ce livre une lumière qui éclairerait d’un jour nouveau leurs théories les plus chères. […] Il est temps de nous attacher au roman, puisque c’est là que se produit le mouvement réaliste et naturaliste avec une rapidité extraordinaire. […] A l’état très rudimentaire, les livres de chevalerie et le roman historique étaient là, tout comme les chroniques des saints et les légendes, dorées renfermaient le germe du roman psychologique, avec moins d’action et de mouvement, mais plus délicat, plus ému. […] Tout simplement parce qu’elle était hors du mouvement littéraire actuel ; qu’elle cultivait la littérature d’imagination, qui eut son temps et aujourd’hui n’est plus possible. […] Leurs premiers mouvements instinctifs étaient identiquement les mêmes…..
Heureusement, le général a du sang-froid et ne commande pas un mouvement qu’il n’ait tout étudié, depuis l’équipement du soldat jusqu’aux plus petits détails du terrain sur lequel il va le faire évoluer. […] Paul Bourget est pour ainsi dire le chef d’école moderne, leur tort d’immobiliser la nature pour la mieux observer, de mettre l’hirondelle en cage pour l’étudier de plus près ; plus de mouvement, partant plus de vie. […] Elle me regardait avec ces admirables yeux, toujours pleins de jeune passion ; elle me tendit ses bras, d’un mouvement gracieux comme autrefois. […] — Sire, c’est une fièvre pernicieuse, mortelle par sa nature. » Il manifesta un mouvement de peine et de surprise et partit au même instant. […] Sortira-t-il quelque chose du mouvement socialiste proprement dit ?
C’est le même mouvement, presque le même nombre de vers, et en partie les mêmes rimes. […] Disons donc que les objections peuvent être fort sensées et les critiques parfaitement fondées ; à la bonne heure, mais il y a quelque chose qui passe par-dessus toutes les objections de sang-froid et toutes les critiques les plus raisonnables, il y a quelque chose qui les roule et les réduit en poudre ; c’est le mouvement, c’est la vie, c’est la passion, c’est l’héroïsme, avec le charme irrésistible de la jeunesse et de l’amour. […] Toutefois je conviendrai volontiers que dans notre théâtre du xviie siècle en général, sous l’influence d’une noble philosophie, il y a peut-être excès dans le sens spiritualiste ; on sacrifie d’une manière un peu trop absolue le mouvement extérieur aux mouvements de l’âme. […] Tout cela, sans doute, est plus animé qu’un simple récit, il y a plus de mouvement, du moins pour les yeux ; comment le nier ? Reste à savoir si ce mouvement matériel est d’un aussi grand effet et élève autant les âmes que le récit suivant : Nous partîmes cinq cents ; mais, par un prompt renfort, Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port ; Etc.