ORLÉANS, [Pierre-Joseph d’] Jésuite, né à Bourges en 1641, mort à Paris en 1698 ; un des Ecrivains du Siecle dernier, qui ont montré le plus de talent pour écrire l’Histoire.
Au milieu des applaudissemens qu'elle eut d'abord, tantôt il se levoit & s'élançoit hors de sa loge, pour se montrer à l'assemblée, tantôt il imposoit silence, pour fixer l'attention sur les endroits qu'il jugeoit les plus beaux.
L’Italie en avait déjà montré l’exemple ; on s’empressa de l’imiter.
Nous ne ferons point l’analyse des ouvrages de ces publicistes, dont il nous suffit de rappeler les noms pour prouver que tous les genres de gloire littéraire appartiennent au christianisme ; nous montrerons ailleurs ce que la liberté du genre humain doit à cette même religion, qu’on accuse de prêcher l’esclavage.
Spencer n’a guère d’autre objet que de montrer comment la loi de l’évolution universelle s’applique aux sociétés.
Moi qui ne suis qu’un homme de lettres, croyant à la littérature, j’ai peine à me pardonner d’avoir parlé de deux écrivains que j’admire sans avoir presque rien montré de cette admiration ; et j’éprouve l’impérieux besoin de le reconnaître. […] Après avoir constaté, en le déplorant, le caractère relatif du bien et du mal, elle se plaira à montrer l’homme préférant d’instinct celui-ci à celui-là — oubliant ou feignant d’ignorer que l’idée du bien est, après tout, une fleur de son cerveau. […] S’il était resté critique et poète, il aurait peut-être avancé davantage dans la voie de l’agnosticisme et de l’indifférence où les Essais et les Aveux le montraient engagé. […] Voilà qui suffit à montrer combien les critiques que je viens de présenter sont fondées, et voilà qui est un triste malentendu. […] Tout l’intérêt que les premiers attachent aux questions esthétiques ou littéraires, les seconds le reportent sur les questions morales, ils se plaisent à les mettre au premier plan, à en montrer la grandeur, l’importance et l’utilité, soit que, comme M.
Adoptez ces principes si vous les trouvez bons, ou montrez-moi qu’ils sont mauvais. […] Voici le moment de lui montrer combien je lui suis attaché ; et je ne me manquerai ni à moi-même, ni à lui. […] La voilà dans la nécessité de montrer que la nature n’a fait les obstacles que pour discerner les grandes âmes des âmes communes ; et on le verra. […] Je n’aurais peut-être pas montré au Palais un grand orateur, mais j’y aurais certainement montré un homme véridique. […] Montrez-moi seulement, madame, en quoi je pourrai m’employer pour vous, et vous apprendrez alors de quelle scrupuleuse exactitude je suis capable.
Et le soir, après avoir passé en revue tous ces types de beauté éclatante ou sauvage, que montrent la rue, le Pincio, le Corso, je trouve qu’il n’y a qu’une Anglaise ou une Allemande qui vous donne la sensation aimante, le remuement tendre. […] Ici on sent que rien n’a été fait sur l’antiquité, en dehors de l’archéologie, et qu’il manque un résurrectionniste de cette antiquité, à la façon d’un Michelet, pour l’histoire de France… La belle besogne pour un malade de Paris, pour un jeune blessé de la société moderne, de venir s’enterrer ici, de faire une suite de monographies qui s’appelleraient le Panthéon, le Colisée… ou mieux, s’il en avait la puissance, de reconstituer, dans un grand et gros livre, toute la société antique, et s’aidant des musées, de tout le petit monde de choses et d’objets qui a approché l’homme ancien, le montrerait comme on ne l’a pas encore montré, — et, avec la strigille accrochée dans une vitrine, vous ferait toucher la peau de bronze de la vieille Rome. […] Une beauté, dans la beauté grecque, une beauté que les poètes nous montrent appréciée, c’est la forme et la délicatesse des joues, le masque osseux de la figure devait être singulièrement resserré, amenuisé aux pommettes. […] En cette Babel d’industrie, c’était comme une promenade dans un songe, où un élève de l’École centrale aurait montré à Paris, inondé du rendez-vous des peuples et de la fraternisation de l’Univers, un raccourci en liège de tous les monuments de la terre…. […] Une batterie française, aux portes de Paris, avait devant elle du brouillard ; et des formes à peine visibles se montraient, un instant, dans ce brouillard, tiraient et disparaissaient, en se jetant à plat ventre au milieu de broussailles.
Ainsi tous les Arts se montrent d’abord sous une superficie brillante & parlent à la sensibilité de l’homme bien avant de former sa raison. […] Il y auroit plus de véritable gloire pour eux de se montrer indifférens à de petites attaques, que de déployer une sensibilité qui dégénere en sorties puériles. […] Toute vérité a été combattue, dès qu’elle s’est montrée pour la premiere fois. […] Par une bonne raison ; c’est parce qu’ils ne montrent jamais de passions. […] C’est à la génération qui va naître, & non à celle qui tombe, que tout Ecrivain Philosophe doit se montrer jaloux de parler.
David apprit à la peinture à déserter les traces des Lebrun et des Mignard, et à oser montrer Brutus et les Horaces.
Laurent Pichat vient, parmi eux, de gagner sa place, — mais, il faut en convenir, Baudelaire, la mâle Ackermann, et, plus près de nous, Jean Richepin, l’auteur de la Chanson des gueux , Richepin qui rirait bien de Pichat avec sa religion du progrès, qui n’est que du christianisme déplacé, sont des blasphémateurs d’un autre poing montré au ciel et d’un autre calibre de passion impie que Pichat, l’égorgeur de songes, comme il s’appelle et le pleureur sur les légendes religieuses auxquelles il a cru, et que, du fond de sa stérile et vide raison, il a l’air de regretter encore… Quoique l’auteur des Réveils n’en ait, que je sache, jamais recommencé d’aussi beaux, il y en a pourtant d’autres qu’on lit après ceux-là et qui dénotent une puissance de variété singulière dans l’inspiration et dans l’originalité… C’est dans de tels vers et par de tels vers que Laurent Pichat, l’athée et le démocrate, reconquiert son blason de poète.
Semblable à ces athletes qui s’exercent long-temps avant de paroître sur l’arene, quoique né avec les plus heureuses dispositions, il a eu la sagesse de ne se montrer au Public qu’après avoir mûri sa raison & formé son esprit par l’étude des hommes & celle des bons Auteurs.
Le christianisme, au contraire, en nous instruisant de la vraie constitution des êtres surnaturels, nous a montré l’empire de la vertu, éternellement séparé de celui du vice.
La véritable éloquence ne se montrera qu’au milieu des grands intérêts publics.
Buloz, homme de grand sens et d’une valeur qu’il a montrée depuis, débutait alors fort péniblement ; il essayait de faire une Revue qui l’emportât sur la Revue de Paris. […] Le père était émerveillé de son fils en l’écoutant, mais il ne le montrait pas trop : ce jeune homme qui était déjà si instruit, et qui tremblait devant son redoutable père, devait être un jour le spirituel écrivain et rédacteur du Journal des Débats, M. […] Sainte-Beuve, et se montra constamment d’une reconnaissance à toute épreuve (comme pouvait la ressentir un homme de sa trempe) pour un service que lui avait rendu le marchand de vin de la place Dauphiné : il l’avait gardé une fois quelque temps caché dans sa maison, je ne saurais dire aujourd’hui à quelle époque ni à quelle occasion de terreur (qui n’était plus celle de Robespierre) et où il y allait toujours, pour un conventionnel proscrit, de la tête. […] Mais que des journaux, qui se piquent d’accepter et de vouloir le régime nouveau, combattent ouvertement, par des raisonnements empruntés à l’ordre légal, cette expression publique de pieux souvenirs ; qu’ils viennent nous montrer dans Bories et ses compagnons des hommes pleins de courage sans doute, mais contraires aux lois ; qu’ils nous rappellent avec patelinage que ce fut un jury et non un tribunal révolutionnaire, non une cour prévôtale, qui fit tomber ces têtes ; — comme si ce jury n’avait pas été désigné par le préfet, contrôlé par le président du tribunal et présidé par un agent du pouvoir ; — que, par une induction odieuse, jésuitique et impie, ils ne voient dans Bories et ses compagnons que des ennemis de cette Restauration dont MM. de Polignac, de Peyronnet et autres étaient aussi les ennemis à leur manière, et qu’ils assimilent sans pudeur les victimes de 1822 aux traîtres de 1830, il y a là une révélation profonde sur la manière dont un certain parti juge ce qui s’est passé en juillet, et un précieux éclaircissement sut les arrière-pensées qu’il nourrit. […] Et Louvet, dans sa pointe, se montrait bien toujours le digne auteur de Faublas.