il était né sous une mauvaise étoile ! […] Elle était faite pour deux chœurs, — un chœur de gens heureux et un chœur d’infortunés ; — vers la fin, les deux chœurs se réconciliaient et chantaient ensemble : « Dieu miséricordieux, aie pitié de nous, pauvres pécheurs, et éloigne de nous les mauvaises pensées et les espérances mondaines. » Sur la première feuille étaient écrites avec soin ces lignes : « Les justes seuls seront sauvés. — Cantate spirituelle, composée et dédiée à mademoiselle Lise Kalitine, ma chère élève, par son professeur C. […] Après avoir examiné la maison, Lavretzky descendit au jardin et en fut satisfait, quoiqu’il fût tout rempli de mauvaises herbes, de buissons de groseilliers et de framboisiers. […] — Laissons, si vous le voulez bien, la Russie de côté, mais que trouvez-vous de mauvais dans ce mariage ? — Tout est mauvais, tout.
Van Bück prend son rôle d’oncle à la manière des oncles du Gymnase, et acquitte les lettres de change de son mauvais sujet de neveu dont les fredaines le ragaillardissent. […] Elle tient à l’écart et loin de notre vue ses malades, car elle sait que de toute sorte de manières le spectacle de la maladie est mauvais et dangereux. […] De même, attentif aux conditions par lesquelles ils sont déterminés, il aperçoit leur caractère de nécessité, mais il ne les juge ni bons, ni mauvais. […] Ils conspirent avec la paresse, avec les mauvais exemples, avec d’autres excitations pour mettre le voleur sur le chemin du meurtre. […] C’était d’abord d’être un « mauvais garçon » qu’on félicitait Verlaine, et de jeter si hardiment le défi à tous les scrupules de nos sociétés policées ; et M.
Et comme je regardais ce bel endroit, Soudainement je crus respirer une si douce odeur D’églantier, que certainement Il n’y a point, je crois, de cœur au désespoir, Ni si surchargé de pensées chagrines et mauvaises, Qui n’eût eu bientôt consolation S’il eût une fois senti cette douce odeur. […] Que Dieu leur donne mauvaise chance, et protége tous les amants ! […] D’autres traits sont encore plus gais : voici venir la vraie littérature gauloise, les fabliaux salés, les mauvais tours joués au voisin, non pas enveloppés dans la phrase cicéronienne de Boccace, mais contés lestement et par un homme en belle humeur200. […] Le cuisinier s’endort sur sa bête, et on lui joue de mauvais tours.
Chaque nom d’homme politique ou littéraire de ce demi-siècle, en passant sur leurs lèvres, en sortait aminci et aplati comme une médaille mal dorée de mauvais aloi, qui sonne le cuivre en tombant à terre. […] — « Je ne le sais pas bien », reprit-il ; « nous autres, nous ne savons jamais comment se nomment les étrangers qui viennent dépenser leur temps et leur argent à Genève ; nous savons seulement s’ils sont de bon cœur ou de mauvais cœur pour les pauvres ; les bons ont toujours la main ouverte ; les mauvais, toujours la main fermée. […] … Ce sont de mauvais citoyens !
Béranger eut la mauvaise fortune d’y être applaudi. […] Comment le peuple, mauvais historien, pouvait-il faire ce triage et séparer la République de l’Empire dans ses vœux contre la Restauration ? […] Il y eut un frémissement de mauvais augure dans la multitude qui remplissait les cours. […] Quelle force vouliez-vous qu’il eût contre les républicains qu’il avait écartés, contre les royalistes qu’il avait offensés, et contre vous-même de qui il avait reçu la couronne par une mauvaise complaisance ?
Dans le monde, le visage de ces hommes se compose et sourit invariablement par habitude, par artifice : dans la solitude, dans les moments de réflexion, en robe de chambre et en pantoufles, surprenez-les, ils sont sourcilleux, sombres ; ils se font, à la longue, un visage dur, mécontent et mauvais. — J’aurais autant aimé, de plus, qu’en accordant à Raymon de Ramière de grands talents et un rôle politique remarquable, on insistât moins sur son génie et sur l’influence de ses brochures : car, en vérité, comme les hommes de génie ou de talent qui écrivent des brochures en France, qui en écrivaient vers le temps du ministère Martignac ou peu auparavant, dans le cercle sacré de la monarchie selon la Charte, ne sont pas innombrables, je n’en puis voir qu’un seul à qui cette partie du signalement de Raymon convienne à merveille ; le nom de l’honorable écrivain connu vient donc inévitablement à l’esprit, et cette confrontation passagère, qui lui fait injure, ne fait pas moins tort à Raymon : il ne faut jamais supposer aux simples personnages de roman une part d’existence trop publique qui prête flanc à la notoriété et qu’il soit aisé de contrôler au grand jour et de démentir.
Le rôle de mademoiselle de Belle-Isle a du touchant ; il en aurait davantage sans cette réticence invraisemblable dont on lui sait mauvais gré.
. — Et d’abord, comme dans les infortunes et les misères des gens de lettres l’amour-propre et la mauvaise honte jouent un grand rôle, comme ce sont les plus honteux et les plus fiers de tous les pauvres honteux, on voit combien un intérêt direct, un bien-fait direct, régulier, dont l’origine remonterait à l’empereur et ne remonterait qu’à lui, dont le mode de distribution aurait été réglé ou approuvé par lui, honorerait et relèverait ceux qui en seraient les objets, en même temps que tous les autres membres en ressentiraient une vraie reconnaissance.
Ils ne blâment ni n’approuvent ; ils transmettent les vérités morales comme les faits physiques, les beaux discours comme les mauvaises actions, les bonnes lois comme les volontés tyranniques, sans analyser ni les caractères, ni les principes.
Or, je vois bien ce qu’il y a de bon, ce qu’il y a de mauvais dans les dogmes seuls, dans le sentiment seul, dans l’histoire seule ; mais quand j’ai rassemblé tout ce que je vois de bon, j’ai peut-être les matériaux de l’édifice, je n’en conçois pas encore le plan.
Aux libertins il dit : l’homme est mauvais ; il faut réprimer la nature, et non s’y abandonner.
« Pourquoi créer, pourquoi donner au monde mauvais la plus vierge part de notre âme ?
Dans mon temps, on y aurait à peine découvert, et non sans fatigue, une ou deux mauvaises femmes.
Ce qu’il y a de mauvais en elle est transitoire et de peu de conséquence et n’affecte que le particulier, tandis que ce qu’elle a de bon, elle le tient de la fixité et permanence de l’institution de justice et, par là, elle satisfait le général.
J’ai la faiblesse de regarder comme de mauvais ton et très facile à imiter cette prétendue délicatesse, qui ne peut se résoudre à prendre la vie comme chose sérieuse et sainte ; et, s’il n’y avait pas d’autre choix à faire, je préférerais, au moins en morale, les formules du plus étroit dogmatisme à cette légèreté, à laquelle on fait beaucoup d’honneur en lui donnant le nom de scepticisme, et qu’il faudrait appeler niaiserie et nullité.