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1870. (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Conclusions »

Bien qu’il soit impossible de savoir de quel tirage sont les édifions de la bibliothèque à 1 fr. de la maison Calmann-Lévy, il paraît douteux qu’elle ait écoulé de nombreux milliers de cet ouvrage et quant aux Nouvelles histoires extraordinaires, au Voyage d’Arthur Gordon Pym, la vente a dû en être moindre encore, puisqu’on trouve parfois leurs éditions originales.

1871. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — III. Le Poëme épique, ou l’Épopée. » pp. 275-353

Cadedis, il n’y a rien de lâche dans la maison de La Calprenède.

1872. (1856) Cours familier de littérature. II « XIIe entretien » pp. 429-507

Puis, en quelques strophes rapides comme l’écroulement d’une maison ou d’une tente qui s’abîme coup sur coup sur Job, ses bergers et ses troupeaux sont enlevés par les ennemis de sa race ; la foudre tombe et brûle ses récoltes ; les Chaldéens tuent ses chamelles ; le Simoun, le vent du désert, renverse sa tente sur ses fils et ses filles et les étouffe sous ses débris pendant un festin.

1873. (1884) Articles. Revue des deux mondes

Quand le titan console ses souffrances par le souvenir attendri de ce qu’il a fait pour les hommes, quand il rappelle la misérable condition de ces pauvres êtres « qui avaient des yeux et ne voyaient pas, des oreilles et n’entendaient pas », — comme il les a trouvés blottis au fond d’obscures cavernes, incapables de marquer le cours des saisons, ignorans de tout métier, de tout raisonnement, jouets de la confusion et du hasard, — comme il leur a révélé l’usage des nombres et de l’écriture, l’art d’observer le lever et le coucher des étoiles, de bâtir des maisons, de dresser les animaux, de guérir les maladies, de naviguer sur la mer, de pratiquer les différens modes de divination, — quand enfin, sous l’angoisse de son supplice, en face de l’odieux ministre de Jupiter, il prédit la chute de son tyran, le triomphe de la justice et sa propre apothéose, — n’est-ce pas l’histoire même du progrès, attesté par les laborieuses conquêtes de l’esprit sur la nature, sanctifié et couronné par le dévoûment des meilleurs à la cause du genre humain ?

1874. (1889) Essai sur les données immédiates de la conscience « Chapitre II. De la multiplicité des états de conscience. L’idée de durée »

Tous les jours j’aperçois les mêmes maisons, et comme je sais que ce sont les mêmes objets, je les désigne constamment par le même nom, et je m’imagine aussi qu’elles m’apparaissent toujours de la même manière.

1875. (1853) Portraits littéraires. Tome II (3e éd.) pp. 59-300

Sans doute, Londres est triste, même dans ses quartiers les plus opulents, même dans ses parcs si vantés ; mais la tristesse de la ville est moins dans les briques de ses maisons, que dans l’attitude et la démarche de ses habitants. […] À coup sûr, si Latréaumont a trouvé moyen d’engager dans une conspiration absurde un prince de la maison de Rohan, s’il a réussi à faire, d’un savant justement vénéré, un instrument docile à toutes ses volontés, il n’a pas dû tenir le langage que lui prête M.  […] Chemin faisant, M. de Chateaubriand multiplie les barbarismes avec une insouciance et une prodigalité qui tiennent du délire ; il traite la langue française comme le conseiller Krespel traitait les murs de sa maison neuve ; au lieu de percer des fenêtres entre les lattes et les moellons, il fait dans la trame de notre idiome de larges trouées, d’énormes déchirures qui n’ont pas comme le caprice du musicien allemand l’excuse de l’utilité.

1876. (1891) Esquisses contemporaines

C’est à Alger, de nuit, trois matelots bretons sont dans la rue, en attendant trois autres qui sont entrés dans une maison voisine : « Ils les attendirent longtemps, et puis ils les oublièrent. […] Il marchait presque machinalement, du côté de sa maison de la rue de Varenne, et il laissait son esprit flotter autour des idées que la conversation, et plus encore la seule existence du prêtre avaient éveillées en lui. […] S’attacher à la réalité historique du Seigneur, le prendre tel qu’il se donne, le recevoir tel qu’il se montre, laisser tous les systèmes pour n’interroger que lui, se méfier des notions préconçues pour se fier à lui seul, oser se placer en sa présence pour recevoir directement l’impression qu’il veut produire, s’abandonner à sa parole, à son individualité, à sa puissance, redevenir comme l’un de ceux qui l’ont suivi dans les bourgades de la Galilée et dans les rues de Jérusalem, le voir, l’entendre et le toucher comme Marie, s’asseoir à ses pieds comme Zachée, l’accueillir dans nos maisons, assister à sa vie et à sa mort, à sa mort et à sa résurrection, fixer le regard sur sa croix, se plonger dans la muette contemplation de ses souffrances et de sa charité, se représenter sans cesse tant de force unie à tant de bénignité, tant d’humilité à tant de grandeur, tant de support à tant de sainteté, pénétrer chaque jour plus avant dans les limpides profondeurs de son enseignement et de son caractère, se baigner dans ces émanations de la vie éternelle qui rayonnent autour de lui, sentir le triomphe qui s’accomplit en lui sur le mal et la mort, laisser, laisser les traits de cet idéal immortel s’imprimer et comme se transcrire sur toute l’habitude de notre être, cette personnalité sublime façonner notre personnalité, oh !

1877. (1884) Propos d’un entrepreneur de démolitions pp. -294

Nous en bâtissons nos maisons et nos palais. […] Les uns font leur métier de séides devenus prophètes, les autres continuent leur confiance à la maison et tout le monde est parfaitement satisfait. […] Les monuments et les simulacres funéraires dont la maison paternelle était remplie, obombrèrent l’enfance de ce poète exubérant et de sceptique humeur qui trouve très simple de s’être allaité aux mamelles verdâtres de la Mort.

1878. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome III pp. 5-336

La longue absence de la patrie ; les foyers des héros insultés ; leurs domaines, leurs femmes en proie à d’insolents séducteurs ; les récompenses ravies aux exploits d’Ajax ; le meurtre accueillant le retour d’Atride en son palais ; les traverses cruelles de la navigation du roi d’Ithaque ; ses remords cuisants, sa pauvreté, sa nudité, ses traits longtemps méconnus par la mère de son fils, et le poids des peines qui courbent son vieux père : que d’objets capables de rattacher l’amour des hommes à la résidence des lieux qui les ont vus naître, aux soins faciles de leurs maisons, aux douceurs de la culture qui les nourrit en paix ! […] L’outrage qu’essuya la maison des Atrides, blessa l’honneur de tous les princes de la Grèce, et dut alarmer toutes les familles. […] Que les Grecs ne se fussent pas vengés, leurs maisons, leurs personnes, leurs troupeaux eussent été la proie de tous les barbares vagabonds qui ne vivaient alors que de la dépouille des agricoles. […] Ils ont cru, parce qu’Hercule était un, que leurs poèmes l’étaient aussi. » Il loue, à cet égard, l’auteur de l’Odyssée de ne s’y être point mépris, et d’avoir écarté de son sujet les circonstances de la folie simulée d’Ulysse, et de sa blessure au Parnasse, événements étrangers au retour du héros dans sa maison. […] Il renverse hommes, maisons, arbres, barrières ; il arrache les rochers, les ponts ; il assomme, il tue tout, et écrase, seul et nu, des troupes entières.

1879. (1858) Du vrai, du beau et du bien (7e éd.) pp. -492

Ainsi, dans la pensée de l’architecte est l’idée primitive d’une maison qu’il aperçoit en lui-même ; cette maison intellectuelle ne se détruit par aucune ruine des maisons bâties sur ce modèle intérieur ; et si l’architecte était éternel, l’idée et la raison de maison le seraient aussi. […] À peine se fit-il connaître, que Richelieu l’attira à Paris et l’y retint, le comblant d’honneurs et lui donnant le brevet de premier peintre ordinaire du roi avec la direction générale de tous les ouvrages de peinture et de tous les ornements des maisons royales. […] Il a péri avec la sainte maison.

1880. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE CHARRIÈRE » pp. 411-457

. — Une rencontre par un temps de pluie, au retour d’une promenade, conduit Meyer et son ami le comte Max à faire compagnie à Mlle de La Prise, qui, arrivée devant sa maison, les invite à entrer.

1881. (1813) Réflexions sur le suicide

Une fille chérie, une fille qui pouvait comprendre le génie de son père, répandait sur l’intérieur de sa maison un charme habituel.

1882. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177

Une pareille maison ouvre pour ainsi dire toutes ses portes et toutes ses fenêtres au comique, qui, de gaieté de cœur, peut venir y prendre ses ébats et en bonne conscience la ruiner, parce qu’elle est déjà une ruine.

1883. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers (3e partie) » pp. 249-336

Ce n’était pas sa coutume de s’arrêter pour un tel motif ; cependant on lui offrit de s’abriter dans une maison située au milieu des bois et appartenant à un officier des chasses de la cour de Saxe.

1884. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CIIIe entretien. Aristote. Traduction complète par M. Barthélemy Saint-Hilaire (1re partie) » pp. 5-96

Hésiode l’a fort bien dit dans ce vers : La maison, puis la femme et le bœuf laboureur ; car le pauvre n’a pas d’autre esclave que le bœuf.

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