Victor Hugo, qui a un pantalon trop court et des cheveux trop longs. […] Corbière n’habite pas Paris, qu’il voyage au long cours ; et que M. […] Thoré porte une longue barbe et les cheveux ras. […] Mérimée qui avait écrit une longue nouvelle sur ce personnage. Dans une longue association de travail contractée entre M.
Ils montrent qu’il n’y avait pas un long chemin à faire pour passer de la fin du règne de Louis XIV à la régence du duc d’Orléans. […] Un assez long espace de temps s’est écoulé, pour qu’on puisse regarder le jugement de la postérité comme prononcé. […] Il sembla ne s’inquiéter que de terminer doucement, et sans contrariétés, sa longue carrière. […] Ainsi, ce fut au milieu du mépris et de la haine que Louis XV termina sa trop longue carrière. […] L’armée et ses chefs ont-ils le même esprit et la même discipline, après un long repos, qu’après de sanglantes guerres ?
Le travail se compose de deux parties : l’une historique, de beaucoup la plus longue, l’autre critique. […] Nul n’a poussé la minutie plus loin que lui quand il énumère des costumes, quand il produit en long ordre des « montres » et des cortèges. […] J’ai trouvé dans les auteurs que j’ai consultés des choses généralement inconnues et dont j’ai fait mon profit. » Il cite des autorités : la liste en est très longue. […] Voici le Napoléon : « Prêt à monter à cheval, en uniforme gros bleu, ouvert sur un long gilet blanc qui dessinait la rotondité de son ventre, en bottes à l’écuyère et en culotte de peau de daim tendue sur les gros mollets de ses jambes courtes, il avait les cheveux ras et une longue et unique mèche s’en détachait pour aller retomber jusqu’au milieu de son large front. […] Des gens reviennent de la foire, l’un en culotte et en habit long, portant le tricorne et le parapluie du campagnard d’autrefois, la pipe à la bouche, poussant devant lui le « gouril » qu’il engraissera.
En latin, les voyelles se différencient nettement suivant leur qualité de longues ou de brèves ; cette distinction n’existe pas en français. […] Les unes ne sont-elles pas plus longues que les autres ? […] La route est longue, la saison mauvaise, mais il se plaît aux ciels changeants, aux parfums de la terre, aux émotions, aux jouissances de la vie bohémienne. […] Les longs couplets d’alexandrins y sont fréquents, ainsi que dans les Sylves. […] La longue pluie aux fils sans fin tisse pour la plaine frissonnante un manteau de tristesse et de dénuement, — la vieille pluie « aux cheveux d’eau ».
Quelques livres heureux, qui commencent à s’user, ont eu le doux honneur d’une longue popularité dans la famille : Télémaque, Robinson, Paul et Virginie. […] Mais, au milieu de notre propre discussion mêlée à nos conjectures et à nos désirs sur la destinée du poëme, nous oublions Jocelyn en personne, qui est entré au petit séminaire, et qui a dû, il est vrai, y rester six longues années. […] Comme petit détail exact, j’aimerais mieux que Jocelyn sortît du séminaire avant 93, avant la mort du roi, et dès 92, ce qui abrégerait d’autant l’année 94, trop longue dans le poëme (car par mégarde elle est double). […] Jocelyn guéri a vécu de longues années encore, et il s’est tu, ou du moins il n’a plus repassé ses douleurs. […] Si, dans le Jocelyn que nous possédons, on aperçoit jusqu’à la fin quelque trait d’amour trop tendre, ce reste de faiblesse a dû être corrigé, durant les longues années suivantes, par cette vie toute pratique, de laquelle le Botaniste nous a dit : La douleur qu’elle roule était tombée au fond ; Je ne soupçonnais pas même un lit si profond ; Nul signe de fatigue ou d’une âme blessée Ne trahissait en lui la mort de la pensée ; Son front, quoiqu’un peu grave, était toujours serein ; On n’y pouvait rêver la trace d’un chagrin Qu’au pli que la douleur laisse dans le sourire, À la compassion plus tendre qu’il respire.
Son père nous l’avait amené un jour à Paris : bien que nous fussions resté plusieurs années sans le revoir, sa figure nous était demeurée gravée dans la mémoire de l’œil, comme un de ces songes qui passent devant notre esprit dans la nuit, et qu’on ne peut chasser de ses yeux après de longs jours écoulés. […] Je dévorais déjà de l’œil les longues années qui me séparaient encore de la tribune et des hautes affaires d’État, ma vraie et entière vocation, quoi que mes amis en pensent et que mes ennemis en disent. […] Mais la nature en sait plus long que la fortune et la France : l’une est aveugle, l’autre est jalouse. […] Quoi qu’il en soit, ses grands yeux, d’un bleu sombre où l’azur et la nuit luttaient, sous de très longs cils, comme l’ombre du bord et le bleu du large sur la mer pour en nuancer l’éclat et la profondeur ; ses grands yeux, dis-je, ne pouvaient plus rien acquérir de plus achevé par les années (que des larmes peut-être) ; ils luisaient comme deux étoiles de première eau sous l’arc d’un front proéminent ; leur seule impression, c’était le génie. […] J’appris, dans une longue conversation, que cette jeune fille était une Irlandaise, d’une famille aristocratique et opulente dans l’île d’Émeraude ; qu’elle était fille unique d’une mère veuve qui la faisait voyager pour que l’univers fût son livre d’éducation, et qu’elle épelât le monde vivant et en relief sous ses yeux, au lieu d’épeler les alphabets morts des bibliothèques ; qu’elle cherchait à connaître dans toutes les nations les hommes dont le nom, prononcé par hasard à ses oreilles, avait retenti un peu plus profond que les autres noms dans son âme d’enfant ; que le mien, à tort ou à raison, était du nombre ; que j’avais parlé, à mon insu, à son imagination naissante ; qu’enfant, elle avait balbutié mes poèmes ; que, plus tard, elle avait confondu mon nom avec les belles causes perdues des nations ; que, debout sur les brèches de la société, elle avait adressé à Dieu des prières inconnues et inexaucées pour moi ; que, renversé et foulé aux pieds, elle m’avait voué des larmes.… les larmes, seule justice du cœur qu’il soit donné à une femme de rendre à ce qu’elle ne peut venger ; qu’elle était poète malgré elle ; que ses émotions coulaient de ses lèvres en rythmes mélodieux et en images colorées.
Les cuivres lancent une phrase saccadée, dont chaque secousse rythme son pas et s’achève par une longue tenue d’une sonorité croissante, subitement interrompue, il semble que l’on entende les battements de ces grands cœurs. Je ne sais rien de plus saisissant que cette longue entrée muette. […] Cette scène abonde en mélodies suaves ou plutôt elle n’est, d’un bout à l’autre, qu’une longue mélodie adorablement brisée. […] Aux mortelles étreintes, aux aveux débordants succèdent les lassitudes pâmées et les longs silences enivrés de nouveaux désirs. […] Plusieurs voudraient moins longues les lamentations du roi Marke.
Mais pourtant il sied d’émettre les sanctions les plus immédiates, auxquelles nous arrivons, — tandis qu’en passant nous remarquerons inutile la trop longue querelle occidentale, entre les Matérialismes et les Spiritualismes. […] De telle identique manière que nous pouvons ainsi les répartir instrumentalement ; F, L, N, S P, R, S H, R, S, V L, N, R, S, Z les Flûtes longues, primitives la série grave des Sax les séries hautes des Sax les Cors, Bassons et Hautbois F, L, R, S, Z D, GH, L, P, Q, R, T, X LL, R, S, V, Z les Trompettes, Clarinettes et petites Flûtes les Violons par les pizzicati, Guitares et Harpe. Instruments percutants les Basses, Alto-viole et Violons D’où, en réunissant les partielles propositions, se noue une entière démonstration d’identité, ainsi que suit : où, ou, iou, ouï (ll), oui ô, o, io, oi â, a, ai (ll), ai eû, eu, ieu, euï (ll), eui F, L, N, S P, R, S H, R, S, V L, N, R, S, Z les Flûtes longues, primitives la série grave des Sax les séries hautes des Sax les Cors, Bassons et Hautbois ù, u ; iu, uï (ll), ui e, è, é, ei, eï (ll) ie, iè, ié, î, i (ll), i, ii F, L, R, S, Z D, GH, L, P, Q, R, T, X LL, R, S, V, Z les Trompettes, Clarinettes et petites Flûtes les Violons par les pizzicati, Guitares et Harpe. […] Et mon dire autant que compris, doit être senti… Donc, les Mots d’expression idéographique d’idées dépendantes d’une des séries idéogéniques que nous avons généralement déterminées, devront en même temps être en valeurs de timbres-vocaux de la série phonétique correspondante, — ainsi que suit : les diverses voix instrumentales assourdies par m, n, gn (e) l’Orgue nuits mouvantes et pleines des sensations, sentiments et idées oû, ou, oui (ll), iou, oui ô, o, io, oi a, a, ai (ll), ai eû, en, ien eui (ll), eui Bruns, noirs à roux Rouges Vermillons Orangés à ors, verts F, L, M, S P, R, S H, R, S, V L, N, R, S, Z les Flûtes longues, primitives la série grave des Sax les séries hautes des Sax les Cors, Bassons et Hautbois Monotonie, doute, simplesse. […] Mais, on ne prit pas garde que deux de ses éléments s’opposent à d’égales divisions, à intervalles équidistants que sont les césures : d’une part, de la pensée qui le crée en dehors de tout empirisme et pré-conception, le propre Rythme, — et, d’autre part, la propriété de hauteur, d’intensité et de longueur des sons ou timbres-vocaux, qui, devant être adéquats à l’Idée, sont partie intégrante de sa mesure, et, par partielles et inégales durées déterminent eux-mêmes la place des temps marqués, au long de l’expiration totale.
» Trousseau souriait, leur faisait signe de s’asseoir, et leur dictait de longues recommandations. […] Un jour il laissait échapper : « J’espérais une perforation ou une hémorragie, mais non ce sera plus long » — et il épuisait dans cette maladie les souffrances de la mort à long terme. […] Charles Edmond arrive, mis en retard par le long discours de Clemenceau. […] Nittis a eu, dès l’enfance, une sorte de passion pour les ciels, il me parlait un autre jour, des longs temps qu’il passait à regarder les gros nuages blancs de son pays, qui ne sont pas informes, comme ceux de chez nous, mais qui se modèlent dans le ciel, sous d’innombrables facettes. […] De ce long corps qui se laisse tomber sur les divans, avec des affaissements de pantin cassé, sort une voix doucement dolente, se plaignant d’une fatigue qui ne lui permet pas même de soulever les bras.
J’aurai occasion dans la suite de parler plus au long de Pindare et d’Horace. […] Pour moi, je n’imagine qu’une raison de la différence dont il s’agit ; c’est que le poëme étant un ouvrage de longue haleine, il est dangereux de commencer d’un ton difficile à soutenir ; au lieu que l’ode étant resserrée dans d’étroites bornes, on ne court aucun risque à échauffer d’abord le lecteur, qui n’aura pas le tems de se refroidir par la longueur de l’ouvrage. Ainsi un homme qui auroit à faire une longue course, devroit se ménager d’abord, pour ne pas épuiser trop tôt ses forces ; et au contraire celui qui n’auroit à fournir qu’une petite carriére, pourroit par un premier effort augmenter sa légéreté naturelle, et en achever plus rapidement sa course. […] La paresse est une suite naturelle de ce principe ; ainsi Anacréon qui vivoit conséquemment, ne se fatiguoit pas à méditer ni à arranger de longs ouvrages ; il se contentoit de mettre en oeuvre quelques idées qui s’offroient d’elles-mêmes, et qui s’arrangeoient peut-être encore par sentiment plus que par réflexion. […] Ces longues digressions qu’on lui a tant reprochées, étoient, comme je l’ai déja fait voir, l’inconvénient inévitable de ses sujets ; et d’ailleurs les fables qu’il y racontoit des dieux, intéressoient alors les peuples autant qu’elles nous sont aujourd’hui indifférentes.
Toutes les heures qu’il peut dérober, il les emploie ; et puis vieux, retiré dans sa terre, il coordonne cette masse de matériaux, il la met en corps de récit, en un corps unique et continu, se bornant à la distribuer par paragraphes distincts, avec des titres en marge91 ; et ce long texte immense, il le recopie tout de sa main avec une netteté, une exactitude minutieuse, qualités authentiques qu’on n’a pas assez remarquées, sans quoi on eût plus religieusement respecté son ordre et sa marche, son style et sa phrase, qui peut bien être négligée et redondante, mais où rien (je parle des Mémoires et des notes) n’est jeté au hasard. […] S’il lui avait fallu jeter au feu ses Mémoires, croyant avoir fait un long péché, quel dommage, quel arrachement de cœur ! […] Mais je ne parle que de portraits et il y a bien autre chose chez lui, il y a le drame et la scène, les groupes et les entrelacements sans fin des personnages, il y a l’action ; et c’est ainsi qu’il est arrivé à ces grandes fresques historiques parmi lesquelles il est impossible de ne pas signaler les deux plus capitales, celle de la mort de Monseigneur et du bouleversement d’intérêts et d’espérances qui s’opère à vue d’œil cette nuit-là dans tout ce peuple de princes et de courtisans, et cette autre scène non moins merveilleuse du lit de justice au Parlement sous la Régence pour la dégradation des bâtards, le plus beau jour de la vie de Saint-Simon et où il savoure à longs traits sa vengeance. […] Il n’avait que vingt ans alors, était duc et pair de France, gouverneur de Blaye, gouverneur et grand bailli de Senlis, et commandait un régiment de cavalerie : « Il sait, — disait le Mercure galant dans une longue notice, sur ce mariage et sur ses pompes, envoyée probablement par lui-même —, il sait tout ce qu’un homme des qualité doit savoir, et Mme sa mère, dont le mérite est connu, l’a fait particulièrement instruire des devoirs d’un bon chrétien », — J’oubliois à vous dire, ajoutait le même gazetier en finissant, que la mariée est blonde et d’une taille des plus belles ; qu’elle a le teint d’une finesse extraordinaire et d’une blancheur à éblouir ; les yeux doux, assez grands et bien fendus, le nez un peu long et qui relève sa physionomie, une bouche gracieuse, les joues pleines, le visage ovale, et une gorge qui ne peut être ni mieux taillée ni plus belle. […] [NdA] Moins au long toutefois qu’il n’a semblé jusqu’ici, d’après les éditions précédentes : car, dans la première qui a servi aux réimpressions, on a jugé à propos de transposer, du tome IIIe au XIXe , plus de 100 pages relatives aux grandesses d’Espagne, et on en a bourré le récit de l’ambassade de Saint-Simon.
Chaque année, à la belle saison, se mettant à la tête de la jeune bande, il employait les vacances à les guider, le sac sur le dos, dans de longues et vigoureuses excursions pédestres à travers les divers cantons, par les hautes montagnes et jusque sur le revers italien des Alpes. […] Non-seulement nous aimons l’instrument que nous manions avec plaisir, avec facilité ; mais bientôt, le comparant à d’autres, nous lui vouons quelque chose de plus, si surtout, à sa supériorité, il joint de longs services. […] « Durant ces vingt années d’usage régulier, ce bâton ne s’est pas raccourci de trois lignes : preuve de la finesse de sa substance, gage de la longue vie qui l’attend. […] Ratin, lequel a sur le nez une certaine verrue très-singulière ; cette verrue nous est racontée au long et décrite avec ses poils follets, ainsi que la lutte fréquente du bon pédant avec la mouche mauvaise qui s’obstine à s’y poser. […] En s’approchant du mur qui soutient la terrasse de la cure, à quelques pas de la mare, sous un creux de buisson, il aperçoit le chantre en personne, faisant la sieste et tout au long étendu.
Est-ce que la vie est si longue qu’il faille en dépenser tant sur les grandes routes ? […] Tu écoutais tout cela pendant que la longue cuiller de buis tournait dans les mains de l’heureuse femme de ménage pour te verser le maïs bouilli dans l’assiette creuse sur laquelle un lait écumant surnageait, comme une flaque d’huile, sur l’écorce de la marmite. […] À ces époques, l’esprit humain, s’éveillant d’un long sommeil, comme Adam dans l’Éden, contemple avec un naïf étonnement les merveilles au milieu desquelles il habitait sans les voir, et, à l’aspect de tant de beautés nouvelles, sent en lui des émotions et des facultés inconnues. […] Il consistait en un carré long, entouré d’un péristyle de quarante-six colonnes d’ordre dorique. […] La dimension totale de l’édifice était de deux cent vingt-huit pieds de long sur cent deux pieds de large ; sa hauteur était de soixante-six pieds.
Et quant à la brièveté de la vie, c’est une vérité qui se plie à plus d’une conclusion « Une longue fiction en prose » vous paraît « une faute littéraire » ? […] Et, du reste, le roman tel que l’ont compris MM. de Goncourt n’est presque pas une fiction, ou du moins n’est pas une « longue fiction ». […] Et, ce qui n’est pas moins singulier, cette longue folie se dissipe d’un coup comme elle était venue, sous la colère affectueuse d’un officier retour d’Afrique. […] Leurs tableaux font quelquefois songer à l’envers d’une tapisserie, plus éclatant et moins net que l’endroit, et où les bouts de laine sont trop longs et un peu emmêlés. […] Elle est longue et se prolonge dans une ombre où elle s’enfonce sans finir. » Ils écrivent tranquillement : « En peinture, il ne voyait qu’une peinture…48 » — Beaucoup de leurs périodes, si on les juge d’après les règles les moins contestables de la rhétorique classique, sont assez mal faites, n’ont ni harmonie ni dessin.
Des chevaliers entrent deux à deux en longue file, casque en tête, habillés d’une chemise blanche et d’un manteau rouge. […] Parsifal attendri se prête innocemment à ce long baiser ; mais son feu inattendu le pénètre d’une douleur terrible. […] Tandis que Gurnémanz oint la tête de l’initié du Christ, Kundry en nouvelle Madeleine, s’agenouille, lui lave les pieds, les arrose d’une huile précieuse et les essuie de ses longs cheveux. […] Comment vit-elle dans les longs intervalles qui séparent sa vie de péché de sa vie de repentir ? […] Le livre enferme, d’abord, une longue esquisse, en deux parties, d’un ouvrage projeté sur l’Exercice de l’art dans l’avenir.