. — Le Livre des mystères, de Jamblique, trad. (1895). — Lettres rustiques de Claudius Ælianus, trad. (1895). — Philoktétès de Sophocle (1896). — La Lyre héroïque et dolente, poème (1897). — L’Assassinat du Père Salvatore (1897). — Monument Henry (1899). — Les Mimes d’Hérondas, trad. (1900). […] [Le Livre des masques, 1re série (1896).] […] Tout le livre de M. […] Pierre Quillard est fortement nourri des belles-lettres antiques, aussi a-t-il droit plus que tout autre d’intituler ainsi son livre ; mais il aime et connaît l’antiquité assez pour ne pas la réduire à des pastiches, à la façon littérale de cette bonne École Romane. […] Ce sont les vers d’un poète très conscient et très réfléchi, et oui forment, si l’on peut dire, les colonnes du livre de M.
Aussi, parmi la marée de livres qui encombrent mon cabinet de travail, je fais toujours aux livres de vers une place à part. […] Ils ont, ces livres fortunés, on ne sait quoi qui les distingue ! […] Aussi, se peut-on demander, en fermant le livre où M. […] Et c’est pourquoi le livre où M. Lucien Corpechot étudie son histoire et sa technique n’est pas tant un livre de pittoresque et de renseignement qu’un livre de philosophie.
« Le grand tort qu’ont les journalistes, c’est qu’ils ne parlent que des livres nouveaux, comme si la vérité était jamais nouvelle. […] Les Lettres persanes parurent sans nom d’auteur en 1721, et elles eurent à l’instant un succès qui marquait une date et qui en fit le livre de l’époque. […] Le livre sur les Romains est celui où l’auteur se contient le plus ; il est maître de lui d’un bout à l’autre ; il a le ton ferme, élevé, simple, et tout à la hauteur de la majesté du peuple-roi. […] Les Lettres persanes, avec tous leurs défauts, sont un des livres de génie qu’a produits notre littérature. […] [NdA] Voir la noble lettre de Pline le Jeune, la 24e du livre VIII.
Livre I. […] Une grande dame était levée à six heures et couchée à neuf ; Lady Geraldine Kildare, chantée par lord Surrey, déjeunait d’une livre de lard et d’un pot de bière. […] Lagrange décrit ainsi le théâtre où la troupe de Molière jouait par ordre du sieur de Rataban, surintendant des bâtiments du roi : « … trois poutres, des charpentes pourries et étayées, et la moitié de la salle découverte et en ruine. » Ailleurs, en date du dimanche 15 mars 1671, il dit : « La troupe a résolu de faire un grand plafond qui règne par toute la salle, qui, jusqu’au dit jour 15, n’avait été couverte que d’une grande toile bleue suspendue avec des cordages. » Quant à l’éclairage et au chauffage de cette salle, particulièrement à l’occasion des frais extraordinaires qu’entraîna la Psyché, qui était de Molière et de Corneille, on lit ceci : « chandelles, trente livres ; concierge, à cause du feu, trois livres. » C’étaient là les salles que « le grand règne » mettait à la disposition de Molière. Ces encouragements aux lettres n’appauvrissaient pas Louis XIV au point de le priver du plaisir de donner, par exemple, en une seule fois, deux cent mille livres à Lavardin et deux cent mille livres à d’Épernon ; deux cent mille livres, plus le régiment de France, au comte de Médavid ; quatre cent mille livres à l’évêque de Noyon, parce que cet évêque était Clermont-Tonnerre, qui est une maison qui a deux brevets de comte et pair de France, un pour Clermont et un pour Tonnerre ; cinq cent mille livres au duc de Vivonne et sept cent mille livres au duc de Quintin-Lorges, plus huit cent mille livres à monseigneur Clément de Bavière, prince-evêque de Liège. Ajoutons qu’il donna mille livres de pension à Molière.
Gustave Flaubert m’a adressée à l’occasion de mes articles sur son livre. […] L’objet de mon livre, tout ce monde barbare oriental molochiste vous déplaît en soi ! […] « Quant au style, j’ai moins sacrifié dans ce livre-là que dans l’autre à la rondeur de la phrase et à la période. […] — Êtes-vous curieux de connaître la faute énorme (énorme est ici à sa place) que je trouve dans mon livre. […] « Tel est, cher maître, ce qu’il y a, selon moi, de pire dans mon livre.
» Mme d’Albany, au contraire, lisait sans cesse, et de toutes sortes de livres, et ne s’ennuyait jamais. […] Les livres, se disait-elle, ont toujours plus d’esprit que les hommes qu’on rencontre. […] Il écrit pour lui seul dans son Journal : « … Quant à mes livres, ils n’en ont pas lu une ligne. […] Fauriel ne fit jamais son livre ; mais on eut des pages de son livre découpées en leçons, quand il eut à faire un Cours à la Faculté des lettres ; ce fut la seule manière dont on put les lui arracher, et, tels quels, ces précieux cahiers ont été publiés après sa mort (1846). […] Pour son Histoire des Français, que j’ai appelée précédemment une compilation, il protesterait contre un pareil terme, son livre étant réellement fait d’original et d’après les sources.
Tout le rayon du siècle est tombé juste sur chaque page du livre, et le visage de l’homme qui le tenait ouvert à la main s’est dérobé. […] La mode s’était mêlée dans la gloire du livre, et les modes passent. […] Il eut de la petite Michallet, en se mariant, plus de cent mille livres argent comptant. Ce livre, d’une expérience amère et presque misanthropique, devenu la dot d’une jeune fille : singulier contraste ! […] L’ouvrage de M. de La Bruyère ne peut être appelé livre que parce qu’il a une couverture et qu’il est relié comme les autres livres.
Ce livre est bien loin d’avoir autant de réputation qu’il en mérite. […] Il pensait à un autre livre, la Politique de la Restauration, publié deux ans après. — Ce livre est une répétition des anecdotes littéraires analysées par nous au commencement de cette étude. […] Ce livre a des pages admirables comme style, et déplorables comme caractère. […] Eh bien, ce livre, mauvais de forme, même de fond, a servi de texte à un excellent livre. […] C’est là que les deux premiers livres du poème d’Apollonius de Rhodes les ont conduits ; voici le troisième.
Damas-Hinard dit à l’Impératrice : « Lisez ce livre, un livre nouveau qui vous intéressera. » L’Impératrice prend le livre, se met à le lire, et tout à coup part d’un grand éclat de rire. […] L’Empereur regarde, relit, s’assure de l’épithète, — et ferme sévèrement le livre. […] Un beau livre ! […] En ce livre déshabillé, plus de couronnes de lauriers, plus de manteaux fleurdelisés plus de chemises même. […] Ficelez vos livres.
Il n’est pas un des chapitres de ce livre qui n’atteste un des meilleurs et des plus fermes esprits, un des plus propres à l’observation politique, dans cette carrière où l’on compte si peu de pas éclatants et solides depuis l’incomparable monument de Montesquieu. […] Le livre de M. de Tocqueville, si on le parcourait complètement, fournirait sujet à l’examen de toutes les questions capitales de la politique moderne ; nous n’avons voulu que le caractériser dans sa tendance et dans l’esprit qui l’a dicté. En louant ce livre si récemment publié, on ne fait au reste qu’enregistrer le jugement, déjà établi, qu’en ont porté toutes les personnes compétentes et graves. […] Il faudrait remonter fort loin pour trouver parmi nous un livre de science et d’observation politique, qui ait à ce point éveillé et satisfait l’attention des penseurs. […] Lorsque son livre de la Démocratie parut, j’en écrivis quelques mots d’éloge que je fis insérer dans le journal le Temps, dirigé alors par M.
Cet honnête savant, c’est aujourd’hui Quitard, qui est spirituel aussi et même aimable dans son livre, — ce naïf et vieux sujet des proverbes le lui permettant. […] Il charmerait Rabelais, — il charmerait Shakespeare, Walter Scott, Richardson, Cervantes, La Fontaine, qui ne reviendront pas (malheureusement) pour lire ses livres, mais qui les liraient en se pourléchant, s’ils étaient revenus. […] Je ne connais pas Quitard, mais son livre me donne, intellectuellement du moins, sa silhouette. […] … Ce serait là un livre délicieux, à nous défrayer tous, nous qui aimons la langue et les vieilles coutumes du passé, si parfumées de naïveté, si enfumées de bonhomie. Ce serait un livre dans lequel il y aurait autant pour la poésie que pour l’histoire.
Campaux, qui s’est rappelé Astyanax et qui a fait de ce mot de Villon l’épigraphe de son livre : Je ris en pleurs ! […] Et il a cité dans son livre, qui est presque une édition de Villon, tant les citations sont nombreuses, maint passage dont il faut nous priver, faute d’espace, où ce charme poignant de la simultanéité du rire et des pleurs est adorablement démontré par les citations qu’il a faites. […] — tel est le livre de M. […] Campaux a divisé son livre en trois parties, correspondant aux trois parties de l’œuvre de Villon, et il en a signalé les qualités avec un sentiment très vif. […] Je l’ai dit déjà : trop de sensibilité dans l’admiration, voilà le faible du livre très délicat de M.
C’est à la réflexion seulement que nous avons compris qu’un livre de cette importance et de cette portée ne pouvait être passé sous silence. […] Le livre dont nous parlons en fait foi. […] À prédire cela, croyez-le bien, il n’y a ni exagération ni imprudence, et la preuve en est dans le livre que M. […] Encore une fois, nous ne pouvons entrer dans cette robuste et longue discussion qu’il faut prendre où elle est, c’est-à-dire dans le livre de M. […] Provoquer par des livres supérieurs, comme l’est celui de M.
Le Génie, qui fut un livre initiateur dans l’ordre de l’art, est, dans la suite de la religion, un livre successeur, un livre d’épigone. […] Le livre paraissait au moment de la plus grande transgression impérialiste. […] Malheureusement rien ne manque plus que la poésie au livre de Mme de Staël. […] Ce livre qui aujourd’hui nous paraît mort a été l’un des plus glorieux de son temps. […] J’ai vu des choses dont les livres parlent à tort et à travers.
Les livres de Dostoïewski remuent tout l’inquiétant des choses et de l’Âme. […] Ses livres sont la répétition, le creusement et la reprise d’une même situation, le prolongement d’une même terreur et la dissimulation d’un même mystère. […] Tout le livre est ainsi le récit des déterminations nécessaires d’un assassin singulier, en présence de ses amis, d’un juge d’instruction, de sa famille, d’une sorte d’amante. […] Et ce manque de simplicité, qui est peut-être le signe distinctif le plus sûr entre la psychologie réaliste et l’imaginaire, existe encore dans tous les personnages et toutes les scènes des livres de Dostoïewski. […] Dans ses livres se trouvent les paroles les plus riches en pardon pour tous ceux en qui la vie imprime ses stigmates et fait sourdre les lents sanglots.