. — Les Libres Penseurs (1848). — Vie de la B.
Vielé-Griffin M. de Régnier Invention Talent Instinct, spontanéité Sens de l’équilibre Poète Artiste Naïveté (Artificialité) Fluidité Rigidité Inconsistance Fermeté plastique Variété Homotonie Mouvement Stabilité Manière Impersonnalité (Flaubert) Un style Le style Subjectivité Objectivité (Temps) (Espace) Et encore cette petite table d’analogies : MUSIQUE PLASTIQUE Rythme (mouvement) Harmonie (son) Forme (lignes) Lumière Les rythmes Mesures Timbres L’harmonie Geste (trait) Attitude Coloris Valeurss TEMPS ESPACE On remarque que chaque ordre dans la musique correspond à l’ordre de même rang et de même position dans la plastique ; ainsi Rythme à forme, Harmonie à lumière, valeurs à harmonie, rythmes libres à gestes, etc.
Ici, comme dans un miroir, Nostre ame à soi-mesme connue, Et de nulle erreur prévenue, Se considere & se fait voir Libre, sans fard, & toute nue.
Un travers qu'il eût dû certainement éviter, est un ton de partialité qui le rend téméraire dans ses conjectures, injuste dans ses jugemens, trop libre dans ses réflexions, trop amer dans ses censures, toutes les fois qu'il s'agit des Papes, du Clergé, & de ceux qui gouvernoient de son temps.
comme elle est, libre de la tête, des bras et de tout le haut de son corps, si elle s’avisait de se secouer avec violence, elle renverserait le monarque, et mettrait les dieux, les échevins et le peuple en désordre.
En se gardant de l’abondance brillante de Delille, il négligea la libre fraîcheur des poëtes anglais paysagistes, desquels il semblait tout voisin. […] Si Rome est libre enfin, c’est fait de l’Italie, etc. […] Vous gouvernez, et je ne suis point encore libre. […] D’ailleurs, quand j’étais libre, avant le 18 fructidor, on a pu voir, dans le journal auquel je fournissais des articles, que j’ai constamment parlé de vous comme la renommée et vos soldats. […] L’Empereur, dans ces libres entretiens, aimait fort à parler littérature, théâtre, et il attaquait volontiers Fontanes sur ces points.
Fortoul priva l’Université d’un admirable professeur, il faut reconnaître qu’il rendit à Taine un signalé service en le délivrant de liens professionnels qui eussent entravé le libre essor de son génie, ou du moins restreint le nombre et la variété de ses travaux. […] C’est ce qui explique la démarche, mal comprise de quelques-uns, par laquelle ce libre penseur, catholique de naissance et si ferme dans son incroyance, a exprimé le désir d’être enterré selon le rite protestant. […] Mais franchement, j’ai soif… Je les boirais d’un seul coup. — Laissez plutôt, laissez que l’humanité libre aille partout ! […] Nulle part la pensée n’est plus libre, la vue plus limpide. […] La liberté qu’on se donne… doit prévoir et tolérer la libre contradiction, et la libre contradiction peut refuser son suffrage à l’œuvre habile et brillante dont elle juge le principe erroné… Cette erreur, sans cesse et à tout propos reproduite, était trop inséparable du livre.
En tant qu’homme, il veut être libre ; il hait la servitude qui l’opprime. […] Il lui faut l’espace, l’aventure, la libre disposition et l’usage illimité de lui-même. […] Il est libre d’agir à sa guise. […] Krüger mort ne connaîtra pas comme Washington le repos glorieux dans un sol libre. […] Pendant dix années, on peut dire que le Naturalisme eut le champ libre.
Et comme il est libre et franc dans son allure ! […] le théâtre grec, tout asservi qu’il était à un but national et religieux, est bien autrement libre que le nôtre, dont le seul objet cependant est le plaisir, et, si l’on veut, l’enseignement du spectateur. […] Le temps en est venu, et il serait étrange qu’à cette époque, la liberté, comme la lumière, pénétrât partout, excepté dans ce qu’il y a de plus nativement libre au monde, les choses de la pensée. […] Pour se convaincre du peu d’obstacles que la nature de notre poésie oppose à la libre expression de tout ce qui est vrai, ce n’est peut-être pas dans Racine qu’il faut étudier notre vers, mais souvent dans Corneille, toujours dans Molière, Racine, divin poëte, est élégiaque, lyrique, épique ; Molière est dramatique. […] C’est pourquoi, désespérant d’être jamais mis en scène, il s’est livré libre et docile aux fantaisies de la composition, au plaisir de la dérouler à plus larges plis, aux développements que son sujet comportait, et qui, s’ils achèvent d’éloigner son drame du théâtre, ont du moins l’avantage de le rendre presque complet sous le rapport historique.
Vous êtes moins grec que lui ; le Parthénon vous inspire moins que les minarets et les pagodes ; mais, chez vous comme chez lui, l’accent païen, la note franche et libre, l’expression de la sainte nature sans réticences et sans voiles pudiques.
Telle qu’elle est ; cette division, qu’on est libre de perfectionner, ne nous paraît rien laisser de côté qui soit essentiel.
Plaire au roi, servir ses propres amis, assurer un libre essor à leurs talents et au sien, plaire à Montausier même, furent trois succès que Molière me paraît s’être promis d’allier, en faisant le bel ouvrage dont nous parlons ; et j’aime à penser qu’il se proposa une alliance si difficile, parce que l’accomplissement de ce dessein ajoutait le mérite de la difficulté vaincue au mérite du talent le plus élevé.
Habitant d’un pays libre, rien ne l’obligeoit à rétracter ses travers.
On étoit alors si peu accoutumé à voir tourner en ridicule les objets les plus graves, à trouver dans les Livres des Satires si mordantes & si libres, des entretiens si licencieux & si orduriers, que la hardiesse qui enfanta cette singuliere & extravagante Production, en grossit le mérite aux yeux même de ceux qui l’eussent condamnée avec sévérité, en conservant leur sang froid.
Les deux Ouvrages dont nous venons de parler, ont une marche libre, noble, qui prouve que l’Auteur a su se rendre maître des événemens, & les disposer de la façon la plus propre à faire effet.