Stéphane Mallarmé particulièrement l’a discerné, qui écrivait à l’auteur : « … Peu d’œuvres jeunes sont le fait d’un esprit qui ait été, autant que le vôtre, de l’avant », et il lui prodigua les conseils, attirant son attention sur L’Harmonie contenue en ces vers de la Légende d’âme et de sang, « et ainsi, disait dernièrement Ghil, me jeta dans la voie, ma voie, selon un sens harmonique très développé en moi, qui me fait écrire en compositeur plus qu’en littérateur ». […] Gaston Dubedat, en 1887, fonda les Écrits pour l’Art, petite revue qui parut jusqu’en décembre 1892 et où combattirent pour leurs idées les jeunes écrivains partisans de M.
Stanislas Guyard, Professeur au Collège de France 9 septembre 1884 Quelle fatalité, Messieurs, que la mort soit venue prendre parmi nous le plus jeune, le plus désigné pour les grandes œuvres, le plus aimé ! […] Imitez-le en tout, jeunes amis, excepté en cette espèce de tension dangereuse qui fait qu’on ne peut plus associer au devoir le sourire, le divertissement honnête, le plaisir de contempler un monde, où, à côté de tant de parties sombres, il y a des touches si lumineuses.
La Jeune Indienne de Tangiaor est un portrait dans le costume et avec les ornements du pays. […] Une Jeune personne occupée à lire une brochure avec un chien sur ses genoux ; l’Harmonie sous la forme d’une Venus ailée qui joue de la harpe et l’Espérance qui nourrit l’Amour.
Nous avons vu là, entre elles deux, de tristes analogies, et une différence plus triste encore ; car si toutes deux sont sans originalité réelle, sans puissance collective, sans conscience surtout, et par conséquent sans profondeur, la littérature américaine a du moins pour elle le mouvement d’une pensée jeune et enflammée qui se cherche, et la littérature française n’a que la langueur d’une pensée qui ne se cherche même plus. […] Mais ce qu’on cherche et ce qu’on désire, ce qui est nécessaire pour que la littérature d’un peuple se soutienne, pour que son niveau intellectuel ne s’abaisse pas, c’est la continuité dans l’effort, c’est la succession dans les œuvres, ce sont les noms nouveaux, des noms jeunes, à auspices favorables, pour remplacer les noms éteints et les talents fatigués.
Mme de Caumartin la douairière, la jeune Mme de Caumartin étaient du voyage, ainsi que quelques-unes des femmes ou des mères des principaux magistrats. […] Rien n’échappe à M. de Caumartin des ridicules et de la morgue de ses dignes collègues, de même que rien n’échappe à Mme de Caumartin la jeune des différents travers et des airs guindés ou évaporés de ces dames, de celles même venues de Paris, et qui ne sont pas tout à fait de son monde. […] À quoi, monsieur, ne servirait pas peu encore quelque autre ouvrage latin ou français sur la nouvelle largesse du roi dans la liberté qu’il a procurée par la terreur de ses armes et par l’effusion de ses trésors aux chrétiens captifs en Barbarie, qu’on n’attend que l’heure de voir revenir délivrés… L’estimable Chapelain suggérait là à son jeune ami un nouveau sujet de poème officiel et ennuyeux, pour trouver occasion de le faire valoir en Cour et auprès de Colbert. […] Je l’intitule L’abbé Fléchier pour indiquer qu’il s’agit de Fléchier jeune, et avant les succès éclatants d’orateur qui le portèrent à l’épiscopat. […] Nous retrouvons là très visibles et dans leur lustre des qualités et des avantages que Fléchier contribua certainement à développer et qu’il possédait lui-même avec modestie. — C’est dans les conversations de ce M. de Caumartin devenu vieux, et pendant un voyage qu’il fit chez lui au château de Saint-Ange, que Voltaire jeune se prit d’un goût vif pour Henri IV et pour Sully, dont le vieillard ne parlait qu’avec passion ; il en rapporta l’idée et même des parties commencées de sa Henriade.
La philosophie fait exception, et elle a sa jeune milice déjà brillante : le feu sacré n’a cessé d’être entretenu, d’être attisé de ce côté par la main et par le souffle d’un maître qui ne s’endort pas ; mais je parle de la littérature proprement dite, de la poésie des Anciens, de ces œuvres sans cesse invoquées de tous et trop peu ressaisies à leur source même. […] Nous voyons dans les Lettres de Pline tant de jeunes Romains faire des vers grecs en perfection, qu’il a dû s’en glisser plus d’un morceau dans le choix de ces poëtes attiques de la décadence. […] O amoureuse Abeille, tu peux t’en retourner : il y a longtemps que nous savons ton message. » Héliodora meurt, elle meurt jeune, et Méléagre exhale ses regrets dans une pièce toute pleine de sanglots, qui ne se peut reproduire ici que bien faiblement. […] Rien de plus frais, de plus distinct et de plus net que cette peinture ; pas un trait n’y est vague ni de convention ; tout s’y anime et y vit aux regards, et y luit de sa juste couleur, ce qui fait que l’image est restée toute jeune, toute neuve et comme d’hier, dans un si vieux sujet. […] La terre bleuâtre s’est couronnée d’herbe verte, et les plantes poussant leur tige se sont enchevelées de jeune feuillage.
Guillaume, de retour en Allemagne, se lia à Weimar avec le poète Schiller, et avec la jeune et spirituelle fille du président de Dawscherode, à Erfurth. […] Un jeune Asturien de dix-neuf ans, le plus jeune des passagers, mourut, et sa mort impressionna péniblement Humboldt à cause des circonstances qui avaient motivé le voyage ; le jeune homme allait chercher fortune, pour soutenir une mère chérie qui attendait son retour. […] On craignait de voir dans le jeune et sage ministre un envoyé démagogue du socialisme français. […] Arago, père du jeune diplomate de mon choix. […] Humboldt rétablit les caractères à la cour de Berlin, et le jeune et honnête diplomate y resta justifié et honoré comme il le méritait.
Jeune, je cultivais les muses ; il n’y a rien de plus poétique, dans la fraîcheur de ses passions, qu’un cœur de seize années. […] Qu’ils sont doux, mais qu’ils sont rapides, les moments que les frères et les sœurs passent dans leurs jeunes années, réunis sous l’aile de leurs vieux parents ! […] Amélie, soutenue de deux jeunes religieuses, se met à genoux sur la dernière marche de l’autel. […] Le prêtre, l’étole au cou, le livre à la main, commence l’Office des morts ; de jeunes vierges le continuent. […] Jeune présomptueux, qui avez cru que l’homme se peut suffire à lui-même !
Ces nouveaux venus qu’elles ont vus naître et croître, les voilà qui insultent leurs doyennes dans la vie divine. — « Jeune dieu ! […] Pallas était sa glorieuse marraine et sa jeune aïeule ; pour toute la Grèce, après Zeus, la plus haute des divinités. […] On la voit, dans un bas-relief, debout devant un jeune sculpteur qui taille, en beau style dorique, le chapiteau d’une colonne : par-dessus sa tête, elle conseille encore des mécaniciens ajustant les pièces d’une roue hydraulique. […] jeunes Dieux ! […] Les ruses des jeunes Dieux m’ont enlevé mes droits antiques, je ne suis plus rien !
Champfleury accomplissait sa découverte, un jeune peintre d’un très grand talent, ma foi ! […] C’était, — nous assure-t-on, — un jeune collaborateur de la Revue des Deux-Mondes. […] Dans le Demi-Monde, le jeune dramaturge s’est élevé encore plus haut, s’il est possible. […] Que deviennent ses héros devant les pères-nobles de la Constituante et les jeunes premiers de la Convention ? […] — C’est le chef-d’œuvre du jeune écrivain.
Par moments, ces plantes s’attendrissent, ces arbres se penchent sur les jeunes héros frappés de mort. […] Le besoin de m’égayer par d’innocentes inventions avait disparu avec mes jeunes années. […] Une personne de cette famille signala au maître le dénuement du jeune auteur : « A-t-il du talent ? […] lui répond son jeune fils, ami et disciple du terrible étudiant en médecine. […] Le jeune Féodor Michaïlovitch entreprend des traductions, sollicite les journaux et les libraires.
Tout jeune, à Château-Thierry, après des débuts un peu naïfs, il fit quelques frasques. […] Le jeune poète se lance dans le monde littéraire et se lie avec Claudine Colletet. […] Émile Henriot conclut à grossir celle du jeune Darmancour. […] On compatit toujours au malheur et au suicide d’une jeune et belle créature. […] Les jeunes ont besoin de jeter leur gourme.
j’étais jeune, et ce temps est passé. […] La jeune Emmeline est bien de la même race. […] c’est le jeune Raoul Dufouré. […] Sarcey, tout en rendant justice au talent des deux jeunes auteurs. […] Maintenant tu n’as plus le temps de penser à moi, tu as une jeune femme.
Elle « chambre » également les deux sœurs du jeune prince, Antonie et Octavie. […] Et c’est, en effet, le vieux monsieur qui sert un bon coup d’épée au jeune mari susceptible. […] Elle cause paisiblement, au coin du feu, avec un ami, un homme jeune encore, mais sévère, un avocat général que nous avons vu, au premier acte, prendre hypocritement parti pour la jeune femme contre son mari. […] Il a la tête de Tibère jeune ; mais il n’a pas la cruauté de ce prince. […] Cette jeune femme est étrangement expéditive.
L’une et l’autre sont les pierres tombales de jeunes athlètes grecs. […] Le lundi, elles endossent les haillons de la jeune pauvresse pour M. […] dit un jeune artiste à une modèle qui lui avait envoyé sa carte. […] Tout ce que voudrez, monsieur, dit la jeune personne. […] Quant au jeune Anglais du même âge, il ne pose pas du tout.