Ceux qui ne voudront pas me pardonner cette intelligence avec nos ennemis, approuveront du moins que je pille chez eux ; et, soit qu’on fasse passer ceci pour un larcin, ou pour un emprunt, je m’en suis trouvé si bien, que je n’ai pas envie que ce soit le dernier que je ferai chez eux ».
Un fait à l’appui est ce cas d’un jeune garçon qui n’avait aucun défaut de la vue, mais dont l’intelligence était faible, et qui, à l’âge de sept ans, était incapable d’estimer la distance des objets, surtout dans le sens de la hauteur : il tendait fréquemment la main vers un clou du plafond ou vers la lune.
XII Quand Bernardin de Saint-Pierre eut expiré sous les larmes de sa jeune femme, elle se retira quelque temps dans l’asile où elle avait abrité son enfance ; mais le jeune homme qui avait servi volontairement d’élève et de secrétaire à son mari ne pouvait oublier le trésor de beauté, d’intelligence et de vertu, dont elle lui avait donné le spectacle et le chaste amour pendant qu’il fréquentait sa maison, du temps où il y entrait librement auprès d’elle pour travailler avec son mari.
Les intérêts de tous les peuples de l’Europe y sont développés avec beaucoup d’impartialité & d’intelligence.
Il faut excepter pourtant Mme Plessy, elle seule a l’intelligence véritablement littéraire.
Il est ridicule, parce qu’il est inconséquent, et que l’inconséquence est le ridicule de l’intelligence comme elle en est la lâcheté ; — parce qu’il est trompé par ses facultés elles-mêmes comme un tuteur par ses pupilles, des filles perdues !
Fata canit, foliisque notas et nomina mandat ; ………… Illa manent immota locis……… Virgil., Æn., lib. iii. Avertissement sur cette seconde édition Les feuilletons de Geoffroy avaient obtenu un succès si prodigieux, et avaient même exercé une telle influence sur la littérature, qu’il eût été dommage de les laisser tomber dans l’oubli : c’eût été une véritable perte ; car ils contiennent ce qu’il y a de mieux pensé sur notre théâtre, et présentent en même temps un livre aussi agréable qu’instructif. Quelques personnes, qui, dans le temps, les avaient lus avec la légèreté que l’on met à parcourir un journal, ont pu croire qu’ils n’avaient que cet intérêt du moment que l’on trouve ordinairement dans les feuilles périodiques ; elles se sont trompées : Geoffroy, devenu journaliste, écrivait chaque jour et semblait écrire à la hâte ; mais ses études étaient faites d’avance, et il disait avec facilité, et dans l’instant commandé, ce qu’il savait depuis longtemps et ce qui avait fait l’objet principal de ses méditations littéraires.
lorsque toute la ville, quand son père lui-même l’accuse d’une intelligence criminelle avec Solamir, lorsqu’elle est condamnée à mort pour ce crime honteux qu’elle ne désavoue pas, Aménaïde juge qu’il est impossible que son amant la soupçonne !
On est un regard, mais on est une intelligence ; après avoir vu, on pense ! […] L’auteur de Kaïn est peut-être, de tous les inventeurs de ce temps, celui dont l’âme s’ouvre le plus largement à l’intelligence des vocations et des œuvres le plus opposées à sa propre nature.
C’est cette structure qui, entre les deux idées de la proposition, opère l’attache ; si l’idée de ligne droite, c’est-à-dire d’une certaine direction, se soude en moi à l’idée de la moindre distance, c’est-à-dire d’une certaine grandeur, ce n’est pas que cette direction et cette distance soient liées entre elles, c’est que mon intelligence est faite d’une certaine façon et que, étant faite ainsi, elle ne peut s’empêcher d’établir une liaison entre les deux idées qu’elle a de cette distance et de cette direction.
Il a les goûts et les faiblesses qui conviennent à sa forme d’intelligence.
L’esprit de Johnson, plus droit et plus ferme qu’élevé, arrivait assez bien à l’intelligence des intérêts et des passions qui agitent la moyenne région de la vie, mais il ne parvenait guère à ces hauteurs où vit sans effort et sans distraction une âme vraiment stoïque. […] Entre eux et lui, la différence est immense et singulière : c’est par l’intelligence des sentiments naturels que Shakspeare excelle ; il les peint aussi vrais et aussi simples, au fond, qu’il leur prête d’affectation et quelquefois de bizarrerie dans le langage ; c’est au contraire dans les sentiments mêmes que les grands poëtes italiens du xive siècle, Pétrarque surtout, introduisent souvent autant de recherche et de subtilité que d’élévation et de grâce ; ils altèrent et transforment, selon leurs croyances, religieuses et morales, ou même selon leurs goûts littéraires, ces instincts et ces passions du cœur humain auxquels Shakspeare laisse leur physionomie et leur liberté natives.
Quarante poëtes, parmi eux dix hommes supérieurs, et le plus grand de tous les artistes qui avec des mots ont représenté des âmes ; plusieurs centaines de pièces et près de cinquante chefs-d’œuvre ; le drame promené à travers toutes les provinces de l’histoire, de l’imagination et de la fantaisie, élargi jusqu’à embrasser la comédie, la tragédie, la pastorale et le rêve ; jusqu’à représenter tous les degrés de la condition humaine et tous les caprices de l’invention humaine ; jusqu’à exprimer toutes les minuties sensibles de la vérité présente et toutes les grandeurs philosophiques de la réflexion générale ; la scène dégagée de tout précepte, affranchie de toute imitation, livrée et appropriée jusque dans ses moindres parties au goût régnant et à l’intelligence publique : il y avait là une œuvre énorme et multiple, capable par sa flexibilité, sa grandeur et sa forme, de recevoir et de garder l’empreinte exacte du siècle et de la nation1.
Les enfants sont plus capables d’application et d’intelligence qu’on ne le croit communément ; j’en appelle à l’expérience : et si, par exemple, on leur apprenait de bonne heure la géométrie, je ne doute point que les prodiges et les talents précoces en ce genre ne fussent beaucoup plus fréquents.
De grandes traductions et de savants commentaires rendirent accessibles à toutes les intelligences cultivées les maîtres les plus illustres et les plus profonds de la philosophie.