M. l’Abbé Clément a été moins heureux dans les Ouvrages de piété qu’il a composés ; le style en est froid & commun, quoiqu’on puisse y trouver égalemen de quoi s’instruire & s’édifier.
Avec plus de travail, ses Ouvrages, qui annoncent des dispositions heureuses, seroient parvenus à une plus grande perfection, & auroient eu de plus grands succès.
Ce Monarque a réuni dans sa personne les dons heureux qui font les Héros, & qui forment les génies aimables.
Sa Rhétorique, ou l’Art de parler, sans être le meilleur Ouvrage que nous ayons dans cette partie, est néanmoins très-propre, par l’érudition & la profondeur des réflexions qui y dominent, à former l’esprit, & à lui faire contracter l’heureuse habitude de juger des choses sur des principes clairs & solides.
Sa Comédie des Protégés a été plus heureuse, en ce qu’on lui a épargné, dit-on, les disgraces de la Scène.
En lisant attentivement ses Sermons, on y trouve une supériorité très-décidée sur le plus grand nombre de nos Prédicateurs modernes, qui ne l’estiment peut-être pas & seroient certainement heureux de lui ressembler.
Les dénouemens n’en sont point heureux, encore moins imprévus, & par-là même nullement intéressans.
Caillot assez ressemblant, moins mauvais, mais mauvais encore, et quand il serait bon, comme je l’entends dire, ce serait un moment de hazard, l’ode de Chapelain, l’épigramme d’un sot, un couplet heureux comme tout le monde en fait un.
Resté seul, il met le feu à du bois goudronné, et se couche heureux sur le pont. […] C’est un livre d’amoureux qui n’a pas eu encore le temps d’être lassé de son amour, de critique heureux de la possession de son sujet. […] Il est certain que ce dénouement est, au point de vue de la scène, d’un plus heureux effet que celui de Shakespeare ; aussi a-t-il été généralement accepté. […] Au même instant, ils ont senti l’impossibilité d’être heureux désormais autrement que l’un par l’autre. […] Nous serons aussi heureux et aussi innocents que nos premiers parents dans le paradis avant que l’archi-démon pénétrât dans cette scène indescriptible.
Ritter rappelle que ce genre de vie lui attirait dans les thés genevois des : « Vous un heureux de ce monde ! […] Ritter fait des réserves, ne pensant pas qu’on puisse être heureux hors de l’état de mariage. […] Les consonances font les enfances heureuses, les dissonances font les enfances fécondes. […] À ce point qu’heureux d’arriver, en octobre, à Heidelberg, neuf mois — après il n’était pas fâché d’en partir. […] Il n’y aurait pas de femme plus fière, plus heureuse, plus transportée que moi, ni plus reconnaissante.
que tu es heureuse, toi qui au moins as vécu dans un pays sec à l’abri du vent. […] Rien de plus heureux ne pouvait m’arriver que la rencontre de ce frère d’armes. […] Garibaldi est un homme intègre, très audacieux, plus heureux encore. […] Comme les gens heureux, M. de Amicis est bon. Mais il est bon, comme il est heureux, sans se douter qu’on puisse ne pas l’être.
Caro s’est fixées, on ne saurait dire qu’il soit un critique fort heureux, fort pénétrant. […] Le caractère employé par la Pall Mall fut approuvé comme il le méritait, nous sommes heureux de le reconnaître. […] Nous sommes heureux de voir ces conférences aussi bien fréquentées. […] L’exposition, nous avons été heureux de l’apprendre, a été un succès financier. […] En tant qu’épigrammes, ils ne sont pas très heureux, mais à certains points de vue, ils offrent de l’intérêt.
Ils sont bien heureux, on ne leur refuse rien d’abord. […] Cependant, elle se trouvait heureuse. […] Il apportait ses nippes à raccommoder ; et elle acceptait cette besogne, heureuse d’une occasion qui le forçait à revenir. […] — Il faut gagner un village, dit Vitalis en se levant, ou Joli-Cœur va mourir ici ; heureux nous serons s’il ne meurt pas en route. […] Un heureux hasard me permet aujourd’hui de parcourir cette nouvelle collection de lettres de l’auteur de Colomba.
Ils sont d’un amoureux débordant, heureux de jeter aux pieds de l’Aimée toutes les fleurs et tout son cœur.
Victor Hugo Heureux pour lui-même le poète qui, né avec le goût des choses fraîches et douces, aura su isoler son âme de toutes les impressions douloureuses ; et, dans cette atmosphère flamboyante et sombre qui rougit l’horizon longtemps encore après une révolution, aura conservé rayonnant et pur son petit monde de fleurs, de rosée et de soleil !