Grâce à elle, toutes choses acquièrent de la profondeur, — plus que de la profondeur, quelque chose comme une quatrième dimension qui permet aux perceptions antérieures de rester solidaires des perceptions actuelles, et à l’avenir immédiat lui-même de se dessiner en partie dans le présent. […] Il dessinait surtout, et ses dessins étaient d’une grâce exquise.
. — Mon père Alexandre Silitche, je viens vous supplier de m’accorder une grâce. — Laquelle ? […] Les chevaux de volée frissonnent, s’ébrouent et piétinent avec grâce : une paire d’oies blanches qui viennent de s’éveiller traversent la route lentement et en silence.
Le seul changement est que peut-être les nouveaux domestiques, dans leur service, manquent de grâce. […] C’est l’aisance dans la grâce.
« Non, je ne sais vraiment pas un autre mot pour les baptiser, ces pointes-sèches, que de les appeler les Instantanés de la grâce de la femme. » Samedi 2 février À une lettre de Huret, qui se met à ma disposition, pour répondre directement ou indirectement à Talmeyr, dans Le Figaro, je réponds par ce billet : « Cher monsieur, je vous remercie de votre offre. […] À onze heures, Sarah Bernhardt accoudée sur le marbre de la cheminée du grand salon, lit nonchalamment, avec sa voix d’or, à travers une face-à-main, l’Hommage à Edmond de Goncourt de Robert de Montesquiou : Les paons blancs réveillés par la Faustin qui rêve, Glissent en notre esprit avec moins de douceurs Que la grâce de vos héroïnes sans trêve, Maître : Marthe, Renée, et Manette et leurs sœurs, ……………………………………………………… Les paons blancs évoqués par la Faustin qui songe.
Cette opposition n’avait pas de danger pour la monarchie, mais elle avait encore une certaine grâce fière qui plaisait aux anciens conventionnels : quand on ne veut plus agir on aime encore à murmurer. […] Dans ma retraite, où l’on voit l’indigence, Sans m’éveiller, assise à mon chevet, Grâce aux amours, bercé par l’espérance, D’un lit plus doux je rêve le duvet.
» s’écrie-t-il en s’adressant à la Grâce, « Viens me mettre avec moi d’accord. » Le jeune homme de Volupté, tout au contraire, loin de souhaiter cet accord intérieur, se réjouit dans cette contradiction. […] Jésus s’étant retourné regarda Pierre. » Comme le remarque très justement Havet dans son commentaire : Pascal veut appuyer par ce texte la doctrine de la grâce nécessitante et prévenante. […] III La logique voulait, semble-t-il, que ces données aboutissent à une littérature de grâce facile et spirituelle, très analogue à la peinture des délicieux petits maîtres dont Boilly reste le type, et il y a de ce charme dans les romans de France, mais leur substance intime est faite d’un autre élément. […] J’aurais voulu le mieux dire et aussi raconter l’homme, le charme et la sûreté de son commerce, la grâce et le mordant de son esprit, sa gentillesse. […] Il est, avec Gabriel Vicaire, le seul de nos poètes, je crois bien, qui ait rivalisé de grâce et de force, de fantaisie et de naturel, de mouvement et d’harmonie avec les chansons populaires, dont il me vantait le charme, lors de nos lointaines rencontres dans la cour de l’École normale.
Ce sont eux qui sont parvenus à persuader à nos peintres, gens crédules, de ne jamais produire que des visions, visions grecques, romaines, moyen-âge, xvie , xviie et xviiie siècle, avec interdiction de toucher au xixe (on n’a fait grâce qu’aux soldats, probablement parce que la guerre amène les rimes les plus redondantes). […] Cette charge a été imaginée par les amis du Rose, des Ris et des Grâces pour lesquels elle est un divertissement toujours nouveau. […] Évidemment la poésie n’a pas absolument besoin d’être mise en vers ; cependant, n’est-il pas certain, au point de vue de la forme seulement, qu’elle y gagne l’harmonie, l’éclat, la grâce, la rapidité et l’énergie du trait ? […] Champfleury qui contient, dit-il, « de la grâce, de la beauté, de l’esprit et du sentiment », ce qui n’est pas du réalisme, et il repousse le réalisme de M.
Quel mensonge déprimant était-elle en train de faire à Swann pour qu’elle eût ce regard douloureux, cette voix plaintive qui semblaient fléchir sous l’effort qu’elle s’imposait, et demander grâce ? […] Et même, alors que dans ce temps-là il devinait de la souffrance dans son sourire, dans son intonation limpide et désenchantée, aujourd’hui il y trouvait plutôt la grâce d’une résignation presque gaie. […] Je m’y lance néanmoins, dans cette entreprise, mais avec l’intention de résister aux exigences de l’éloquence et en vous demandant pardon si ma causerie vous apparaît par trop dépourvue de ces ornements, de ces grâces, de ces bons mots, et de ces tirades aussi, qu’un véritable conférencier se doit de prodiguer à son public. […] Je la relus dès mon retour ; et j’eus l’impression que sa jeunesse avait augmenté, qu’elle était rayonnante de grâces et de forces qui m’avaient d’abord échappé.
Et pour ce qui est de l’action et pour suppléer à notre débilité en cette matière, elles ont inventé la grâce. […] Et ils opposent la nature à la révélation et la nature à la grâce. Pour ceux qui ne veulent que constater les faits, il existe une manière de révélation et une manière de grâce. […] L’homme au cours du temps se révèle lui-même à lui-même et au cours du temps se verse à lui-même une grâce efficace dont il avait comme la source dans sa nature même. […] Cela ne suffisait point, cependant, au Premier Consul qui, de sa grâce et de son chef, compléta le Concordat par des Articles organiques, lesquels, quoique n’ayant jamais été acceptés par le Saint-Siège, eurent toujours force de loi en France.
Le chancelier y déclare n’avoir jamais rencontré jusque-là en aucun auteur français pareille vivacité et distinction de style et une grâce aussi continue.
Parmi les guerriers, on n’en voyait pas de plus enviables et de plus grandement famés que les Turenne ou les Catinat ; et dans l’ordre des productions de l’esprit, la supériorité admise et admirée ne dépassait jamais le cercle des facultés humaines ; c’en était le couronnement et la fleur, flos et honos, l’enchantement, la décoration et la grâce.
L’amertume concentrée qui pénètre les Mémoires de Mme Roland n’a pas d’autre cause. « Elle ne591 pardonnait pas à la société la place inférieure qu’elle y avait longtemps occupée592. » Grâce à Rousseau, la vanité, si naturelle à l’homme, si sensible chez un Français, est devenue plus sensible.
Grâce à cette répression, elles nous apparaissent telles qu’elles sont, c’est-à-dire, non plus comme des objets extérieurs ou comme des événements futurs et passés, mais comme des événements doués à tort de cette fausse apparence, effectivement internes et présents.
Grâce à d’habiles achats de terrains, l’ingénieux magistrat avait pu faire faire ce travail de voirie secrète chez lui, sur sa propre terre, et par conséquent sans contrôle.
Avant que la journée fût achevée, Pastoret me répondit que c’était fait et que le roi Charles X ajoutait à cette grâce la dispense de payer au sceau des titres les douze ou quinze mille francs qu’on payait ordinairement pour la noblesse.