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356. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » p. 487

Ses Ouvrages ne forment pas un grand volume ; mais il a assez bien écrit pour faire honneur à ses lumieres, à son goût, à son style, & mettre en évidence l’ineptie de ces Productions bizarres, dont le Public a eu la bonté de s’infatuer.

357. (1902) Le problème du style. Questions d’art, de littérature et de grammaire

Quoi de plus banal, maintenant, que les expressions formées du mot envelopper ? […] Le plus grand est Homère, « dont les poèmes doivent être le livre de chevet de tous ceux qui veulent se former un style descriptif ». […] A l’époque du Télémaque, et bien qu’il eût quarante-quatre ans20, il se formait encore. […] Il ne conseille pas de contempler le spectacle de là vie, ni de se former, par expérience et par réflexion, des idées. […] Quand il en sera besoin, les féminins se formeront tout seuls, sans qu’ils soit besoin de réunir « une élite d’hommes et de femmes ».

358. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 328

On ne les lit plus guere aujourd’hui, à moins qu’on ne veuille par caprice se former l’idée d’un homme très-versé dans la langue d’Auguste, & très-ignorant dans la sienne.

359. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article »

Ses Lettres forment un Recueil qui fut estimé de son temps.

360. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article »

Ce ne sera pas la lecture de ses Poésies qui donnera une grande idée de ses talens ; elles font seulement juger qu’il étoit fort versé dans la Littérature Grecque & Latine, & c’étoit beaucoup pour un temps où notre Poésie n’étoit pas encore formée par de grands Modeles.

361. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLIe entretien. L’homme de lettres »

Jean-Jacques n’a voulu élever qu’un homme, et ce sont les nations que Bernardin de Saint-Pierre voulait former. […] Vainement il emploie des volumes pour former l’épouse d’Émile: à quoi bon tant d’apprêts, tant de soins, tant de sollicitudes ? […] Aimé Martin et sa charmante femme formaient le fond de cette société de philosophes. […] Il poursuit toute sa vie ce vain fantôme qui l’égare, et il se plaint ensuite au ciel de l’erreur qu’il s’est formée lui-même. […] Quand nous étions dans le néant, si nous eussions été capables de penser, aurions-nous pu nous former une idée de notre existence ?

362. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Vernet » pp. 130-167

Cette masse était pareillement masqué par un rocher antérieur qui se séparant du premier, formait un canal d’où se précipitaient en torrent des eaux qui venaient, sur la fin de leur chute, se briser en écumant contre des pierres détachées… eh bien ! […] Je m’avance le long de la rive du lac, formé par les eaux du torrent, jusqu’au milieu de la distance qui sépare les deux chaînes, je regarde, je vois le pont de bois à une hauteur et dans un éloignement prodigieux. Je vois depuis ce pont les eaux du torrent arrêtées dans leur cours par des espèces de terrasses naturelles, je les vois tomber en autant de nappes qu’il y a de terrasses, et former une merveilleuse cascade ; je les vois arriver à mes pieds, s’étendre et remplir un vaste bassin. […] Si toutes les forces qui animaient chacune des molécules qui formait celui qui nous a envelopés étaient données, un géomètre vous démontrerait que celle qui est engagée entre votre œil et sa paupière est précisément à sa place. […] Cette anse était formée à gauche par une langue de terre, un terrain escarpé, des rochers couverts d’un paysage tout à fait agreste et touffu.

363. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article »

La Traduction des Colloques d’Erasme, celle de l’Economique de Xénophon, & de son Traité des revenus de la Grece, font honneur à sa plume, & prouvent qu’il est en état de former la jeunesse dans la Langue des Grecs & des Latins, aussi bien que dans la nôtre.

364. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » p. 16

Il y joint encore celui d’avoir enrichi sa Traduction, non pas, comme certains Traducteurs, d’une Préface parasite & déclamatoire, mais d’un Discours plein de réflexions, de critique, de goût, & aussi propre à donner une juste idée des anciens Orateurs, qu’à former les Orateurs modernes.

365. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article »

Ses Préjugés du Public forment trois volumes, & pourroient être réduits à trois pages ; encore n’y trouveroit-on aucune pensée piquante & bien écrite.

366. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Lerambert, Charles François (1819-1889) »

Lerambert, homme distingué, des plus instruits, formé dès l’enfance aux meilleures études, initié à la littérature anglaise, a exprimé, dans un volume de Poésies, des sentiments personnels vrais et délicats, entremêlés d’imitations bien choisies de poètes étrangers.

367. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Richard, Maurice (18..-19.. ; auteur dramatique) »

Richard, dans un poème liminaire, prie le critique d’être indulgent ; on n’a besoin que d’être juste avec un poète qui sut trouver ces très beaux vers français (il s’agit d’un lion) : Les larges gouttes d’or qui forment ses prunelles Semblent vouloir saisir et renfermer en elles L’image du soleil à son dernier rayon et une délicieuse ballade latine où je note ceci : Vita fugacior rosâ Quae floret mysteriosa In valle Tempe frondosâ.

368. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article »

Il est vrai que les préceptes ne font naître ni le Poëte ni les Orateurs ; mais ils servent à les former & les retenir dans les bornes du vrai goût, que les Esprits même les plus médiocres se croient trop souvent en droit de franchir.

369. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Histoire du Consulat et de l’Empire, par M. Thiers. Tome xviii » pp. 84-92

Mais ici la rapidité n’est plus la même : c’est le complet auquel aspire l’historien dorénavant formé par la connaissance des affaires, et devenu à son tour homme d’État. […] Aujourd’hui, dans cet appendice historique de 1814-1815, qui va former une sorte de second ouvrage ajouté au premier, c’est décidément encore un nouveau régime qui s’inaugure, et M. 

370. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « en tête de quelque bulletin littéraire .  » pp. 525-535

C’est que, pour la critique imprimée et publiée, il faut certaines conditions extérieures indispensables, indépendamment même du jugement formé qu’on peut avoir in petto. […] Si Racine, dans les vingt-six années environ qui forment sa pleine carrière depuis les Frères ennemis jusqu’à Athalie, avait eu le temps de voir une couple de révolutions politiques et littéraires, s’il avait été traversé deux fois par un soudain changement dans les mœurs publiques et dans le goût, il aurait eu fort à faire assurément, tout Racine qu’il était, pour soutenir cette harmonie d’ensemble qui nous paraît sa principale beauté : il n’aurait pas évité çà et là dans la pureté de sa ligne quelque brisure.

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