/ 1828
285. (1904) Le collier des jours. Souvenirs de ma vie

Il vivait là, avec sa femme, sa fille mariée et les enfants de cette fille. […] — Moi, je suis son père, toi, tu es sa fille ! […] Mes cris amusaient ces deux stupides filles, qui continuaient de plus belle. […] — Je te présente mon autre fille, dit mon père. […] On s’apercevait alors qu’il y avait plus de filles que de garçons.

286. (1906) Propos de théâtre. Troisième série

Ô mes filles, adieu ! […] Il connaît ses filles depuis un quart de siècle et c’est sur cela qu’il les juge ! […] On ne tue pas sa fille parce qu’un dieu l’ordonne ! […] Montrez-vous digne fille d’une mère telle que moi. […] Il n’y a pas encore assez de trains en un jour sur la ligne de Dieppe à Paris pour fuir les petites filles amoureuses.

287. (1890) La bataille littéraire. Troisième série (1883-1886) pp. 1-343

Après avoir blâmé l’auteur de faire faire à la comtesse (à une mère qui a une fille à marier !) […] Ses camarades lui faisaient compliment d’être le propriétaire d’une si jolie fille. […] — Quelle bonne petite fille tu es ! […] Le docteur finit par retrouver Katel, la fille du forçat. […] Parmi les sœurs du jeune mormon se trouvait une petite fille d’environ dix ans.

288. (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1865 » pp. 239-332

Cela ressemble au nid d’une fille qui aurait hérité d’un peintre. […] Le graveur D…, qu’on vend en ce moment, a laissé sa fille, une grande fille de quinze ans, grandir dans son lit de petite fille de cinq ans : heureusement que c’était un lit de fer, et qu’elle pouvait passer les pieds et les jambes dehors. […] Les petites filles vous donnent des fleurs, vous mordent et vous embrassent les mains. […] Ces deux femmes en noir étaient la princesse Murat et sa fille Anna, dont la mère venait annoncer le mariage avec le jeune duc de Mouchy. […] Rouher veut que la fille soit seulement blessée, et qu’il reste l’espérance d’un mariage avec l’amant de sa mère.

289. (1896) Hokousaï. L’art japonais au XVIIIe siècle pp. 5-298

Hokousaï eut trois filles, dont la plus jeune devint un peintre très habile. […] » Et le père de « l’Assiette rose » s’aperçoit que, quoique du même âge et lui ressemblant, ce n’est pas sa fille. […] Hokousaï avait marié sa fille Omiyo, qu’il avait eue de sa première femme, avec le peintre Yanagawa Shighénobou. […] De sa première femme Hokousaï avait eu un fils et deux filles. […] De sa seconde femme Hokousaï eut également un fils et deux filles.

290. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — A — Aubanel, Théodore (1829-1886) »

Paul Mariéton Nous ne l’avons plus parmi nous, le lumineux poète de la Grenade entr’ouverte , des Filles d’Avignon, et le dramaturge puissant du Pâtre , du Pain du péché ! […] Mais Aubanel, lui, a suivi jusqu’au bout son inspiration poétique, et il a terminé sa carrière… Son meilleur recueil de vers, les Filles d’Avignon, presque introuvable naguère, a pu être réédité enfin… Sa vie fut très simple.

291. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Gautier, Judith (1845-1917) »

La ligne du nez continue celle du front, comme aux âges heureux où les divinités marchaient sur la terre, car il a été donné au poète que ses filles fussent véritablement créées et modelées à l’image de sa pensée. […] C’est un beau triomphe pour Mme Judith Gautier, la vaillante fille d’un père à jamais illustre dans les lettres françaises.

292. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XV. La commedia dell’arte au temps de Molière et après lui (à partir de 1668) » pp. 293-309

Nous avons vu ce dernier présenter comme prototype du Dépit amoureux, non pas L’Interesse, imprimé en 1581, mais La Creduta maschio (la Fille crue garçon) que Riccoboni déclare lui-même avoir arrangée pour sa groupe alors qu’il jouait à l’Hôtel de Bourgogne pendant la minorité de Louis XV. […] À la fin de cette pièce du Triomphe de la médecine, lorsque Scaramouche avait consenti au mariage de sa fille avec Cintio, à condition qu’on le fera recevoir docteur en médecine, on en faisait la cérémonie et l’on récitait les vers macaroniques composés par Molière, en les amplifiant beaucoup et en y ajoutant la bastonnade qui était traditionnelle sur le théâtre italien « et inséparable de l’action ». […] Les deux filles de Dominique, Françoise et Catherine Biancolelli débutèrent en 1683, l’une comme première amoureuse sous le nom d’Isabelle, l’autre comme soubrette sous le nom de Colombine.

293. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Chastel, Doisy, Mézières »

C’était le temps — on s’en souvient avec confusion — où l’Économie politique, cette grande fille niaise d’une mère madrée, la Philosophie, apportait, comme une fiancée, au monde charmé, dans un pli de ses théories, et l’abolition de la misère, et le droit au travail, et la richesse universelle, et toutes ces magnifiques inepties ouvragées si péniblement par la science, faux bijoux d’un écrin que nous avons enfin vidé ! […] Le livre de Martin Doisy, qui, de tous les ouvrages soumis au jugement de l’Académie, répondait seul sans réplique aux prétentions de l’Économie, fille de la Philosophie, par le tableau de tous les biens réels et possibles faits au monde par l’économie, fille de la charité, n’a été l’objet que d’une mention honorable.

294. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Vte Maurice De Bonald »

Elle était la fille légitime de l’Église, qui, pour le chrétien, est Dieu sur la terre, et elle fut la plus grande et la plus puissante de toutes les monarchies du monde tout le temps qu’elle eut le profond respect de sa mère… Pour Maurice de Bonald, le mal qui prit la monarchie et dont elle est absolument morte, si Dieu ne la ressuscite pas par des moyens présentement inconnus à toute prévoyance humaine, n’est pas d’hier. […] La monarchie y a péri cependant, la monarchie, fille aînée de l’Église, et on se demande ce que deviendront les autres monarchies, qui ne sont pas chrétiennes ou qui ne le sont pas comme l’était la monarchie française. […] Seulement il en ressort, avec une netteté qui effraye, que s’il y a jamais une monarchie dans l’avenir ce ne pourra être que la monarchie fille aînée de l’Église, redevenue soumise et obéissante à sa mère, sous peine de n’être qu’une face retournée de la Révolution qui n’a pas fini de bouleverser le monde, et elle ne sera rien de plus qu’une monarchie de passage, qui s’en ira et disparaîtra avec les autres au premier souffle de cette révolution qui est le génie infatigable des tempêtes !

295. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Mistral. Mirèio »

Ils ont un cénacle là-bas… On l’imaginait assis sur du varech, ce Théocrite homérique qui « chante cette fille de la glèbe dont en dehors de la Craw il s’est peu parlé » et pas du tout, il fait partie d’un canapé dont il nous nomme les doctrinaires… Le mistral n’est plus qu’un vent coulis ! […] Frédéric Mistral a tiré sa colossale idylle est l’amour de la fille d’une fermière pour un pauvre vannier, à qui ses parents la refusent en mariage. De désespoir, cette fille, qui s’appelle Mirèio, va aux Saintes pour leur demander assistance, et elle meurt dans la chapelle même des Saintes des fatigues de son pèlerinage.

296. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Duranty » pp. 228-238

Mlle Henriette Gérard est la fille de petits bourgeois de campagne assez riches de terre et d’orgueil pour ne pas vouloir que leur fille épouse un employé de mairie à six cents francs, par cela seul qu’il lui plaît et qu’il est à peu près joli garçon. […] Au milieu du monde où il place sa jeune fille et auquel je reproche, en masse, une insupportable médiocrité, j’ai pensé longtemps que si l’amant d’Henriette était, comme amant, aussi médiocre que les autres, comme persécuteurs, Henriette au moins resterait une fille énergique, — et d’une originale énergie, — dont le type, délicatement et profondément compris par M. 

297. (1813) Réflexions sur le suicide

Une fille chérie, une fille qui pouvait comprendre le génie de son père, répandait sur l’intérieur de sa maison un charme habituel. […] Mais peut-on présenter comme le sublime de la raison, de la religion et de l’amour un assassinat mutuel ; peut-on donner le nom de vertu à la conduite d’une femme qui se délie volontairement des devoirs de fille, d’épouse et de mère ! […] cette femme se confie assez dans l’action qu’elle commet pour écrire en mourant : qu’elle veillera du haut des cieux sur sa fille . […] La mère elle-même porta le manteau de sa fille le jour de son couronnement ; et le père, le Duc de Suffolk fit une tentative pour réveiller le parti de Jane Grey lors qu’elle était déjà dans les fers et condamnée à mort depuis plusieurs mois : c’est de ce prétexte que l’on se servit pour faire exécuter sa sentence et le Duc de Suffolk périt peu de temps après sa fille. […] Me. de V… avait un père, un époux et une fille.

298. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIVe entretien. Épopée. Homère. — L’Odyssée » pp. 445-524

Après sa mort, son vaste héritage s’était partagé entre ses six enfants, trois fils et trois filles. […] Chacun de ses fils ou de ses filles avait eu pour sa part une terre avec un château dans l’une des deux provinces où nos biens paternels ou maternels étaient situés. […] Le repas terminé, notre mère, qui ne négligeait aucune occasion d’élever à Dieu l’âme de ceux dont elle était chargée, paraissait, suivie de ses filles et un livre à la main, à la porte de la cuisine. […] À son réveil, Télémaque est conduit au bain par la belle Polycaste, la plus jeune des filles de Nestor. […] Peu d’observations interrompirent ces chants, moins faits pour des enfants que pour la populace crédule, jusqu’au passage où Nausicaa, la fille du roi Alcinoüs, sauve Ulysse dans l’île des Phéaciens.

299. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « La marquise de Créqui — I » pp. 432-453

Elle témoigne assez peu de goût pour leur fille Mme de Staël : « Les enthousiastes ne sont pas mon fait, et j’ai remarqué, dit-elle, que leur chaleur cache très peu d’esprit ; c’est une nouvelle découverte pour moi. » Elle écrivait cela en mars 1789, et elle se trompait en croyant faire cette découverte ; car si l’enthousiasme de Mme Staël méritait de trouver grâce auprès des têtes froides, c’était eu faveur de tout l’esprit qu’il y avait derrière. […] Il ne sait pas qu’elle était une des premières à qui ils avaient fait part en novembre 1785 du mariage de leur fille avec l’ambassadeur de Suède : « Je n’ai jamais rencontré Mme de Staël que deux fois dans ma vie, lui fait-il dire, et c’était premièrement à l’hôtel de Bouliers, où j’arrive un soir au milieu d’une belle conversation de Mlle Necker avec M.  […] Renée-Caroline de Froullay, née, comme on l’a déjà dit, le 19 octobre 1714, au château de Monfleaux, dans le Bas-Maine, fille d’un lieutenant général des armées du roi, ondoyée à sa naissance par un de ses oncles, évêque du Mans, fut confiée dès l’âge de trois ans à Mme des Claux, sa grand-mère maternelle, qui l’éleva et auprès de laquelle elle demeura jusqu’à l’époque de son mariage. Ce mariage, qui paraît avoir été assez heureux, fut de courte durée, et la laissa veuve à vingt-six ans (1744) avec un fils unique ; une fille qu’elle avait eue était morte peu après sa naissance. […]  » La consolation véritable de Mme de Créqui eût été dans sa famille, si elle avait pu conserver plus longtemps son oncle le bailli de Froullay, auquel elle fut attachée comme la fille la plus tendre : elle connut avec lui tout ce qu’il y a de pur et de doux dans l’amitié la plus constante, la plus dévouée.

/ 1828