C’est une réponse à l’erreur célèbre de Buffon… et à l’autre axiome, non moins faux, qui dit, en latin, que le travail peut vaincre tout : Labor omnia vincit.
Le calcul est écrit au tableau, la solution est imprimée dans un livre ou exposée de vive voix ; mais les chiffres que nous voyons ne sont que des poteaux indicateurs auxquels nous nous reportons pour nous assurer que nous ne faisons pas fausse route ; les phrases que nous lisons ou entendons n’ont un sens complet pour nous que lorsque nous sommes capables de les retrouver par nous-mêmes, de les créer à nouveau, pour ainsi dire, en tirant de notre propre fonds l’expression de la vérité mathématique qu’elles enseignent.
La spontanéité des manifestations vitales n’est qu’une fausse apparence bientôt démentie par l’étude des faits. […] C’est par une fausse interprétation qu’on a pour ainsi dire personnifié le principe vital, et qu’on en a fait comme l’ouvrier de tout le travail organique. […] Il m’a déclaré qu’il considère comme faux tous les exemples de germinations des graines trouvées dans les Hypogées, parce que le plus ordinairement (comme j’ai pu m’en convaincre sur un échantillon) ces graines sont imprégnées de bitume ou carbonisées. […] Le rapprochement que ce nom indique n’est pourtant pas exact, et nous donnerait une idée très fausse des fermentations qui s’accomplissent chez les animaux et végétaux. […] De fait, toutes les mutations chimiques de l’organisme rentreraient dans ce type d’action théorique, et voilà la théorie que l’on proposerait de substituer comme hypothèse à l’hypothèse démontrée fausse des oxydations directes.
— Nos sens étroits, — notre raison fragile, — la vie courte, — la vérité, une perle qui aime l’abîme, — toutes les choses pesées dans la fausse balance de la coutume ; — l’opinion, souveraine toute-puissante, qui jette — sur la terre le manteau de ses obscurités, jusqu’à ce que le juste — et l’injuste semblent des accidents, et que les hommes pâlissent — de la crainte que leurs propres jugements n’éclatent au jour, — et que leurs libres pensées ne soient des crimes, et que la terre n’ait trop de lumière. […] Encore avait-il mal jugé ; les morceaux qu’il préférait sont les plus faux.
Vienne un Cervantès qui écrive, sous forme de roman, une histoire pleine d’esprit et de vérité, protestation de l’esprit patriotique contre le faux idéalisme et les discours enchevêtres que nous adressent des héros nés en d’autres pays, sur l’heure, son œuvre deviendra populaire. […] Ce n’est pas que Zola les interprète à son gré ou en fausse les principes. […] Si Nana est une œuvre fausse, pour moi les mensonges de Nana sont sans contrôle ; quant à Pot-Bouille, l’exagération me semble indubitable.
Voyez-le au château de Mme de Rosemonde, comme il arrête les correspondances, fouille les secrétaires, retourne les poches, dérobe les clefs et en fait fabriquer de fausses ! […] Il l’a incarné dans le personnage formidable et grotesque de Tribulat Bonhomet qui représente ce que Villiers détesta en l’homme contemporain : ses prétentions à une fausse science, sa stupide infatuation de ce qu’il prend pour le progrès et qui n’est que la diminution en l’humanité de ce qui faisait jadis sa noblesse. […] Il eût pu alors nous montrer la revanche de Geneviève Tellier, mais il a mieux aimé conserver à son héroïne, sa grâce touchante et sereine que de la parer d’un faux attrait de femme romanesque.
En revanche, le Vice, bouffon ordinaire des compositions dramatiques, jouait, sous le nom d’Ambidexter, le principal personnage d’une tragédie de Cambyse, convertie ainsi en une moralité qui eût été d’un ennui intolérable si elle n’avait valu aux spectateurs le plaisir de voir le juge prévaricateur écorché vif sur le théâtre, au moyen d’une fausse peau, comme on a soin de l’indiquer. […] Sans examiner à quel point l’euphuisme, l’exagération du langage poétique et le faux goût du temps ont pu donner à lord Southampton les traits d’une maîtresse adorée, on ne saurait méconnaître que la plupart de ces sonnets s’adressent à une personne d’un rang supérieur, pour qui le dévouement du poëte porte le caractère d’un respect soumis autant que passionné. […] De là résulte une impression fausse qui, plus d’une fois, a nui à l’effet des plus beaux ouvrages.
Aussi bien l’application que nous en ferons à Balzac en déterminera-t-elle le vrai sens et le défendra-t-elle de tant de fausses interprétations qu’on en a trop souvent données. […] Si le lecteur ne tire pas d’un livre la moralité qui doit s’y trouver, c’est que le lecteur est un imbécile, ou que le livre est faux au point de vue de l’exactitude » [Cf. […] 3º Les Œuvres. — Les Œuvres de Mérimée comprennent : 1º son Théâtre de Clara Gazul, 1825, et La Guzla, 1827 ; — 2º ses Nouvelles, dont on vient d’indiquer en passant les principales ; — 3º ses travaux historiques, dont les principaux sont : son Essai sur la guerre sociale, 1841 ; son Don Pèdre de Castille, 1848 ; et ses Faux Démétrius, 1852 ; — 4º ses travaux archéologiques, dont le principal est sa description des Peintures de Saint-Savin, 1845 ; — 5º ses traductions du russe : d’après Pouchkine, La Dame de pique ; Gogol, L’Inspecteur général ; Tourguenieff, Apparitions ; — 6º quatre volumes de récits de voyage : Dans le Midi de la France ; Dans l’Ouest ; en Auvergne ; et En Corse ; et de nombreux articles de revues, qui n’ont pas tous été réunis en volume ; — 7º une Correspondance, comprenant actuellement les Lettres à une inconnue, 2 vol., 1873 ; Lettres à une autre inconnue, 1 vol., 1875 ; Lettres à Panizzi, 2 vol., 1881 ; et Une correspondance inédite de P. […] Il y faut ajouter les deux volumes intitulés : Le Théâtre des autres, dans lesquels il a au moins autant de part qu’Augier dans Les Lionnes pauvres ou Barrière dans Les Faux Bonshommes, et qui comprennent : Le Supplice d’une femme [en collaboration avec Émile de Girardin], 1865, Héloïse Paranquet [en collaboration avec Armand Durantin], 1866 ; — Le Filleul de Pompignac, 1869 ; — La Comtesse Romani [en collaboration avec M.
Au premier bruit qui en vint aux oreilles de l’offensée, celle-ci, qui savait que l’histoire était fausse, mais qui se réservait tout bas peut-être de la rendre vraie, crut qu’il était mieux de se taire.
« Herman soutient d’un bras robuste et avec précaution la jeune fille penchée sur lui ; mais, comme elle ne connaît ni le chemin ni ses sentiers difficiles, elle fait un faux pas ; le pied lui manque et craque légèrement.
Premièrement, rien n’est plus faux que cette prétendue antipathie religieuse, et que cette prétendue extermination systématique des chrétiens de l’Orient par les Turcs.
» Ces témoignages confidentiels sont le cœur ouvert des personnages sous le masque des fausses apparences.
Je ne puis ni ne veux répondre à leurs fausses accusations, mais oui bien pour amitié et bon plaisir me veux justifier envers vous de bonne volonté, non en forme de procès avec mes sujets ; eux et moi ne sommes en rien compagnons égaux, et quand je devrais être tenue à perpétuité ici, encore mieux aimerais-je mourir que me reconnaître telle !
Dieu seul connaît le but et la route, l’homme ne sait rien ; faux prophète, il prophétise à tout hasard, et quand les choses futures éclosent au rebours de ses prévisions, il n’est plus là pour recevoir le démenti de la destinée, il est couché dans sa nuit et dans son silence ; il dort son sommeil, et d’autres générations écrivent sur sa poussière d’autres rêves aussi vains, aussi fugitifs que les siens !
Je ne veux pas qu’on me croie plus dupe que je ne le suis en réalité ; j’aurais horreur de bénéficier de mes opinions ; je redoute surtout de me faire à moi-même l’effet d’un placeur de faux billets de banque.