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550. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre II : La littérature — Chapitre II : La littérature du xviie  siècle »

Vienne maintenant sur la scène un artiste de génie, un Talma, une Rachel (que n’a-t-on pu les unir ensemble !) […] Ici encore, la raison et la discipline ne marchaient pas ensemble. […] Ce n’est pas seulement sur deux points particuliers que Bossuet me paraît s’être trompé : c’est sur tout un ensemble de faits qui, dans la politique, dans la science, dans la conscience, se sont produits à partir du xve  siècle, et qui, espérons-le, sont appelés à conquérir le monde.

551. (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre I. La demi-relativité »

Alors, que se passera-t-il quand des opérateurs respectivement placés en O et en A voudront mesurer la vitesse de la lumière en notant, sur les horloges accordées ensemble qui sont en ces deux points, le moment du départ, le moment de l’arrivée, le temps par conséquent que met la lumière à franchir l’intervalle ? […] Je suppose alors que ces deux observateurs, Pierre et Paul, puissent communiquer ensemble. […] Plus général encore sera le sens du mot dans l’ensemble de la présente étude.

552. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Chateaubriand, jugé par un ami intime en 1803 » pp. 2-15

Je reviendrai tout à l’heure, avec plus de détail, sur l’ensemble des conditions qui me semblent à réunir pour aborder avec avantage de tels problèmes biographiques ; mais, en ce qui est de Chateaubriand, l’auteur d’abord s’est peint lui-même, s’est analysé en tous sens dans des portraits de jeunesse ; il s’est réfléchi et projeté à tout moment dans ceux mêmes de ses écrits subséquents qui, par le sujet, auraient dû être le moins personnels ; il s’est, dans sa vieillesse, raconté de nouveau et avec toutes sortes de variations dans des Mémoires dits d’Outre-Tombe. […] Villemain et aux autres maîtres antérieurs n’ont daigné soupçonner, c’est cet ensemble d’observations et de directions positives que je vais tâcher d’indiquer brièvement.

553. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Waterloo, par M. Thiers »

ou bien a-t-il été égal à lui-même et à son passé, pour le moins égal si l’on considère l’ensemble des difficultés et les menaces de l’avenir ? […] On voit l’ensemble descontretemps, et, si l’on osait parler ainsi en telle matière, des guignons, des méprises, auxquels on avait déjà affaire.

554. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « M. Victor Vousin. Cours de l’histoire de la philosophie moderne, 5 vol. ix-18. »

Quel que soit le jugement à porter sur l’ensemble de cette science et sur les hautes prétentions qu’elle élève, elle n’est pas représentée dans l’idée vulgaire qui s’attache au mot d’éclectisme. […] Cousin a pris soin de compléter et d’orner, avec sa curiosité littéraire actuelle, ses vues fidèlement reproduites d’alors : des biographies neuves donnent la main aux analyses ; il en résulte pour des parties entières de ce Cours (je demande pardon du terme de l’éloge) un ensemble tout à fait charmant.

555. (1874) Premiers lundis. Tome II « Chronique littéraire »

Entre le public et le poète, il y a contrat désormais ; il est notoire qu’ils peuvent marcher et qu’ils marcheront ensemble. […] Des scènes vraies, habiles, du comique de situation, des détails fins et de jolis mots en abondance, des endroits mêmes d’un pathétique assez naturel, tout cela monté à merveille et joué avec ensemble, remplit délicieusement deux heures de soirée, et ne laisse pas jour à la critique qui s’endort sur une agréable impression.

556. (1895) Histoire de la littérature française « Avant-propos »

On peut donc essayer de représenter aujourd’hui dans son ensemble l’effort d’un siècle qui n’a point été indigne de ses aînés. […] Verra-t-on bien le dessin du xviie  siècle, si on y loge ensemble Pascal, La Rochefoucauld et La Bruyère, ou le mouvement du xviiie , si Montesquieu se présente à côté de Buffon, à la suite de Jean-Jacques.

557. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Baudelaire, Œuvres posthumes et Correspondances inédites, précédées d’une étude biographique, par Eugène Crépet. »

Il se cache après Waterloo ; il écrit à Mme de Timey : « Venez et fuyons ensemble. » Elle hésite et répond : « Non. » Seconde lettre de Wolfgang : « Puisque vous ne voulez pas fuir avec moi, vous ne m’aimez plus, et je me constitue prisonnier. » Et, quoique le roi lui ait accordé spontanément sa grâce, il se tue dans sa prison. […] C’est tout un ensemble d’artifices, de contradictions volontaires.

558. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre VII. Développement des idées de Jésus sur le Royaume de Dieu. »

Le maître les laisse croître ensemble ; mais l’heure de la séparation violente arrivera 346. […] L’idée de Jésus fut bien plus profonde ; ce fut l’idée la plus révolutionnaire qui soit jamais éclose dans un cerveau humain ; elle doit être prise dans son ensemble, et non avec ces suppressions timides qui en retranchent justement ce qui l’a rendue efficace pour la régénération de l’humanité.

559. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXIII » pp. 378-393

On fit hier une promenade ensemble, accompagnés de quelques dames ; on fut bien aise d’aller à Versailles pour le visiter avant que la cour y vienne. […] Il est impossible de pousser l’impudence plus loin que d’affronter tout ensemble, et la maîtresse qu’on a trahie et supplantée, et la reine, qu’on a outragée et que l’on doit outrager encore.

560. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Œuvres littéraires de M. Villemain (« Collection Didier », 10 vol.), Œuvres littéraires de M. Cousin (3 vol.) » pp. 108-120

Mais pour l’ensemble et le détail de cette critique littéraire conçue au point de vue historique, et, comme telle, si neuve et si largement comprise, que de richesses ! […] Pourtant certain air de gloire répandu dans l’ensemble trahit à mes yeux le goût de Louis XIII jusqu’en plein goût de Louis XIV.

561. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface des « Burgraves » (1843) »

Montrer dans le burg les trois choses qu’il contenait : une forteresse, un palais, une caverne ; dans ce burg, ainsi ouvert dans toute sa réalité à l’œil étonné du spectateur, installer et faire vivre ensemble et de front quatre générations, l’aïeul, le père, le fils, le petit-fils ; faire de toute cette famille comme le symbole palpitant et complet de l’expiation ; mettre sur la tête de l’aïeul le crime de Caïn, dans le cœur du père les instincts de Nemrod, dans l’âme du fils les vices de Sardanapale ; et laisser entrevoir que le petit-fils pourra bien un jour commettre le crime tout à la fois par passion comme son bisaïeul, par férocité comme son aïeul, et par corruption comme son père ; montrer l’aïeul soumis à Dieu, et le père soumis à l’aïeul ; relever le premier par le repentir et le second par la piété filiale, de sorte que l’aïeul puisse être auguste et que le père puisse être grand, tandis que les deux générations qui les suivent, amoindries par leurs vices croissants, vont s’enfonçant de plus en plus dans les ténèbres. […] Quand il l’aura fait, on saisira mieux l’ensemble des ouvrages qu’il a produits jusqu’ici ; on en pénétrera la pensée ; on en comprendra la cohésion.

562. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — L’abbé d’Aubignac, avec Ménage, Pierre Corneille, Mademoiselle de Scudéri et Richelet. » pp. 217-236

L’abbé d’Aubignac & Ménage, après avoir discuté, dans une conversation qu’ils eurent ensemble au jardin du Luxembourg, les beautés de détail des comédies de Térence, passèrent à la contexture de ses pièces. […] Ils ont ensemble de longues conversations ; ils suivent la marche de la tragédie.

563. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — M. de Voltaire, et M. de Maupertuis. » pp. 73-93

Toutes les fois qu’ils se rencontroient dans une maison, Maupertuis y étoit mal à son aise : il jettoit d’abord quelques feux ; mais bientôt éclipsé par un homme supérieur dont la conversation a tant d’agrémens, il tomboit dans la tristesse & l’ennui ; de façon qu’on évitoit de les faire trouver ensemble. […] Il y eut de mauvais plaisans qui parièrent que ces deux célèbres François, qu’on disoit naturalisés Prussiens, ne seroient pas trois mois ensemble sans qu’il ne survînt entre eux quelque sujet de brouillerie.

564. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre II : La littérature — Chapitre I : Une doctrine littéraire »

Et, quoique chaque œuvre en particulier puisse plaire par des raisons particulières, toutes cependant plaisent ensemble par des raisons qui leur sont communes. […] La raison se compose de toutes les vérités, les unes anciennes, les autres nouvelles, les unes transmises, les autres découvertes ; mais la tradition n’est autre chose que l’ensemble des vérités transmises, quelquefois même des préjugés.

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