En 1664, Molière lui joua la Thébaïde ou les Frères ennemis. […] Ou par égard pour Molière, à qui ses ennemis attribuaient des fantaisies italiennes ? […] Il a eu cette malchance que son histoire nous a été racontée seulement par ses ennemis et ses vainqueurs. […] » Mais les ennemis du poète étaient trop nombreux et trop acharnés. […] Deltour : les Ennemis de Racine.
Ceux qui désireront des éclaircissemens sur le personnel de cet Auteur, si décrié par les ennemis que les Trois Siecles lui ont attirés, pourront consulter les articles Condorcet, Helvetius, Liger, Lacombe, Palissot, Robé, &c. ainsi que l'Avertissement de la seconde édition de ce Livre, le Discours préliminaire de la quatrieme, & les Lettres qui terminent celle-ci.
C’est ici la séve du pays humide, grossière et puissante, qui coule dans l’homme comme dans les plantes, et par la respiration, la nourriture, les sensations et les habitudes, fait ses aptitudes et son corps.Cette terre ainsi faite a un ennemi, la mer. […] — Il n’y avait ni sables, ni mers, ni ondes fraîches. — On ne trouvait ni terres, ni ciel élevé. — Il y avait le gouffre béant, — mais de l’herbe nulle part. » — Il n’y avait qu’Ymer, l’horrible Océan glacé, avec ses enfants, nés de ses pieds et de son aisselle, puis leur informe lignée, les Terreurs de l’abîme, les Montagnes stériles, les Ouragans du Nord, et le reste des êtres malfaisants, ennemis du soleil et de la vie. […] Ce sont de braves cœurs, simples46 et forts, « fidèles à leurs parents, à leur seigneur dans le jeu des épées, fermes et solides envers ennemis et amis », prodigues de courage et disposés au sacrifice. « Tout vieux que je suis, dit l’un d’eux, je ne bougerai pas d’ici. […] Il a « ramé sur la mer, son épée nue serrée dans la main, parmi les vagues sauvages et les tempêtes glacées, pendant que la fureur de l’hiver bouillonnait sur les vagues de l’abîme ; les monstres de la mer, les ennemis bigarrés le tiraient au fond, le tenaient serré dans leur griffe hideuse. […] Le bruit s’éleva — encore une fois. — Pour les Danois du Nord, — ce fut une terreur affreuse — pour tous ceux qui du mur — entendirent ce hurlement, — entendirent l’ennemi de Dieu — chanter son chant lugubre, — son chant de défaite — et se lamenter de sa blessure… — L’infâme maudit — subissait la blessure mortelle. — Il y avait à son épaule — une grande plaie visible
Plusieurs petits Ouvrages, d’un style noble, égal, ennemi de l’enflure & de l’affectation, & entre autres, les Eloges de Duquesne, de Massillon, & celui de M. le Dauphin, sont des preuves de la solidité de son goût.
D’ailleurs, faute d’argent, je serai bientôt seul ici, et dès lors exposé à toutes les violences de mes nombreux ennemis. […] Ses ennemis fascinés le cherchent et ne le voient pas ; il se cache dans sa gloire, comme le lion du Sahara se cache dans les rayons du soleil pour se dérober aux regards des chasseurs éblouis.
XXXII Puisqu’il faut avoir des ennemis, tâchons d’en avoir qui nous fassent honneur : « L’envie et la médisance l’ont déjà attaqué ; il a eu les faux esprits pour ennemis, c’est une bonne marque. » Lord Bolingbroke a écrit cela de l’abbé Alari ; tâchons qu’on le puisse dire de nous.
Ces réflexions ne suffisent pas pour encourager de semblables institutions, mais on voit que, sous toutes les formes, l’ennemi de l’homme c’est la passion, et qu’elle seule fait la grande difficulté de la destinée humaine. […] Cet homme cependant, qui manqua de la force nécessaire pour préserver son pouvoir, et fit douter de son courage, tant qu’il en eut besoin pour repousser ses ennemis ; cet homme, dont l’esprit naturellement incertain et timide, ne sut ni croire à ses propres idées, ni même adopter en entier celle d’un autre ; cet homme s’est montré tout à coup capable de la plus étonnante des résolutions, celle de souffrir et de mourir.
L’École a mené contre ses ennemis une offensive si vigoureuse qu’elle a culbutée les obstacles et déblayée les voies. […] » Incident piquant si l’on songe que le Symbolisme est déjà en route pour s’installer triomphalement au foyer de Heredia et plus piquant encore s’il était permis de supposer que la belle ennemie éphémère des symbolistes ne fût autre que la future Madame Henri de Régnier, elle-même écrivain de grand talent et qui s’est fait une place enviée dans les lettres sous le nom de Gérard d’Houville.
Crainte de trahir les intérêts du ciel, ou, selon ses ennemis, crainte de compromettre sa réputation, Bernard refusa d’abord le défi, & ne l’accepta que sur les instances réitérées de ses amis, qui le crurent perdu d’honneur, s’il manquoit de courage en cette occasion. […] Ses ennemis en triomphèrent : mais l’appel au pape étoit embarrassant.
C’est celui où Julien se dit en parlant de la femme qu’il aime et en mettant un pistolet chargé dans sa poche : « Je la presserai dans mes bras ce soir, ou je me brûlerai la cervelle. » À chaque péril qui peut le démoraliser, à chaque fatigue qui tombe sur son âme, Vaublanc a mieux que le pistolet de Julien ; il a son mépris qu’il se parle et qu’il se tient toujours chargé sur le cœur. « Tu es un lâche si tu fais cela », dit-il, et il ne le fait pas, le noble homme ; et il continue de vivre dans des conditions d’existence intolérables, traqué, mourant de faim, persécuté de gîte en gîte, mais ne voulant pas émigrer et ne voulant pas que ses ennemis qui le poursuivent pour le jeter à l’échafaud, aient plus d’esprit que lui en le prenant ! […] Cette partie de sa vie qui a l’intérêt des romans où l’on a le mieux peint la lutte de l’homme contre les choses, le danger, l’obstacle, l’ennemi, fait regretter amèrement qu’aux jours difficiles où les gouvernements qu’il servit curent besoin de fortes épaules, sur lesquelles ils pussent s’appuyer, on n’eut pas pensé à la sienne.
, il ne l’ait pas mis en pièces et déchiqueté avec la violence d’un ennemi qui croit faire une justice en faisant un massacre… voilà ce qui constitue véritablement une originalité à Prescott, et ce qui produit presque la stupéfaction chez son lecteur. […] Et d’autant que Prescott est, au fond, un ennemi… S’il inclinait, je ne dis pas au Catholicisme, mais seulement aux choses religieuses ; s’il avait même seulement le respect de l’historien politique pour la politique catholique de l’Espagne, — une chose à compter, pourtant, dans l’Histoire !
La philosophie qu’il adore (sic) est cernée et va mourir un de ces jours, non pas, comme Constantin Paléologue, au centre d’un monceau d’ennemis circulairement immolés autour d’elle, car la philosophie de M. Saisset n’a jamais tué personne, elle n’est meurtrière que de vérité ; mais elle va mourir au milieu d’ennemis chaque jour plus nombreux, plus prompts aux coups et plus puissants… Parmi eux, bien entendu, le Catholicisme est là qui la presse, et non pas seulement le Catholicisme farouche, haineux, théocratique et rétrograde, que hait modestement M.
Martin Doisy catholique, aussi à l’aise dans son sujet que les protestants le sont peu, par la raison naturelle que pour juger l’Église qui n’a jamais varié, il ne faut pas être devenu — si tard que cela ait été — l’ennemi de cette Église, Martin Doisy a montré par tous les développements de son ouvrage que la charité, qui a sauvé et nourri le monde, n’a pas concentré son action dans les premiers temps du christianisme. […] Chastel dans les généralités historiques qui ne touchent pas le sol embrasé, le sol volcanisé que nous sentons frémir sous nos pieds… Lui, le catholique, qui n’a pas de liaison d’idées avec l’ennemi, qui ne met point, plus ou moins, sa main dans la sienne, est discret, agressif, incompatible avec les doctrines socialistes contemporaines, et il ajoute souvent un trait à tous ceux qui les ont percées de toutes parts.
On a de lui d’agréables bagatelles, qui marquent un Auteur plein de goût, & ennemi du mauvais.
Flatteur de tous ceux qui pouvoient lui rendre service, ennemi de tout ce qui s'opposoit à ses projets, son humeur, naturellement satirique, perce dans ses Ecrits, sans annoncer aucun talent pour la bonne plaisanterie.