Armand Carrel n’est sérieusement ni un penseur, ni un écrivain, ni un esprit politique, ni un historien, quoique une fois dans sa vie il ait touché à l’histoire, à ces pierres d’un passé en ruines qui nous écrasent quand nous voulons les détacher pour les jeter à nos ennemis.
En cela, il a été plus malheureux que Napoléon, qui, du moins, toucha à pleine main sa gloire, et fit des ennemis envieux de tout pouvoir d’un seul les très humbles et très obéissants valets du sien !
Dieu, qui se joue de tout et qui veut nous montrer combien toute apparence est vaine, n’avait-il pas mis le cœur de son meilleur ami derrière les traits de son ennemi le plus implacable ?
Le talent est dans beaucoup d’entre elles ; mais ce talent est notre ennemi : la Critique ne doit que la justice.
Quand il mettait ses ennemis en enfer, il les y plongeait bravement, et ne les appelait pas : Eux !
Quand il mettait ses ennemis en enfer, il les y plongeait bravement et ne les appelait pas Eux !
Chatrian n’a pas de plus grands ennemis de son livre que les souvenirs éveillés par son livre, et c’est la réminiscence qui le fait vivre qui le fait mourir !
Il pourrait avoir un jour beaucoup plus de talent, mais son tempérament, voilà l’ennemi !
La salle, ou le temple destiné à cette fête, serait orné de trophées et de drapeaux enlevés sur l’ennemi.
On croit voir reproduite et centuplée cette astucieuse et rude société décrite par le vieux satirique romain, où, du matin au soir, dans le forum, aux comices, au prétoire, les citoyens étaient sans cesse aux prises comme si tous étaient ennemis de tous.
est-il un ennemi ? […] Un critique jaloux de toute vérité, ennemi de l’artifice, qui ne compte pas les renommées, qui les pèse, se méfierait plus que ne l’a fait M. […] Vous avez bien choisi votre moment, monsieur Nisard, pour faire votre sortie dans le camp ennemi. […] Je ne suis pas un ennemi ! […] disait Solon ; moi absent, et c’est ce qui me fâche, tu restes privée du dernier ennemi de Pisistrate !
Racine n’avait qu’à persister : il aurait fini par décourager ses ennemis. […] Contre leurs ennemis, tous deux sont implacables. […] Madeleine, entourée de seigneurs à toques florentines, se vante de mettre dans sa poche ce jeune prophète galiléen, ennemi des jeux et des ris. […] C’est lui enfin qui, tenant en son pouvoir Tibère, l’ennemi de sa race, l’épargne à la prière de la chrétienne Blandine. […] Et Sylvette ajoute : « Comment réconcilier les deux vieillards ennemis, et les forcer de consentir à notre mariage ?
Mon interlocuteur, un jeune puritain d’humeur tendre et de conscience scrupuleuse, était un ennemi déclaré de cet art enivrant et irrésistible. […] il était donc vrai que les âmes ne sont pas ennemies les unes des autres ! […] Pauvre société moderne, assaillie d’ennemis, qui n’a pour te soutenir que la bonne volonté et le ferme espoir de quelques nobles cœurs ! […] Jamais tyran italien n’a fait mourir ses ennemis avec plus de grâce et en les couvrant de plus de fleurs. […] « Le bonheur seul en effet, le bonheur réel, non les vaines chimères auxquelles nous donnons ce titre, peut lutter avec avantage contre cet ennemi terrible, lorsqu’il n’a pas pris depuis trop longtemps possession de notre âme.
Car le kantisme est l’ennemi de la connaissance, puisqu’il en nie le mécanisme essentiel (adæquatio rei et intellectus). […] les représentaient à ce monde, facile à éblouir et à tromper, ainsi que des ennemis de classe et des ventres dorés égoïstes. […] Le grand ennemi du rire, c’est le cuistre. […] La théorie, aujourd’hui reconnue grotesque, d’après laquelle nous descendrions du singe, a enchanté les innombrables ennemis que Dieu comptait en France, à l’époque précitée, et qui ont fait encore des petits, jusqu’en 1914. […] On ne compte plus les victimes de la croyance pathétique aux microbes et de l’affaissement physico-moral consécutif à la terreur de ces minimes ennemis du genre humain.
Nous nous rappelons encore les soirées où un certain nombre d’élus furent admis, dans le printemps de 1852, à entendre la lecture de trois ou quatre chapitres de ce livre où revivaient les figures les plus intéressantes de cet épisode de 1815, Napoléon lui-même, Madame de Staël, son illustre ennemie ; Benjamin Constant, si ardent, si ondoyant et si faible ; Fontanes, cet Athénien de Paris, dont M. […] On y reconnaît la jeunesse plus occupée de paraître que d’être, cherchant un rôle dans la vie où il n’y a de vraiment grand et de vraiment digne du cœur humain qu’une mission, prenant l’amour-propre pour la fierté, la vanité pour la dignité, disposée à regarder comme des ennemis ceux qui l’éclairent, comme des insulteurs ceux qui la jugent, la redressent et veulent la remettre dans son chemin ; préférant la comédie de la grandeur à la grandeur véritable, posant devant tout le monde, quelquefois devant elle-même, impétueuse dans ses aspirations, égoïste jusque dans ses dévouements, et impatiente de quitter le foyer paternel, qu’elle regrettera un jour, pour s’emparer des horizons sans bornes qu’elle rêve, comme l’oiseau, auquel les ailes poussent, est impatient d’abandonner le nid où il est né. […] Tout homme qui s’approche de lui, fut-ce son ennemi mortel, devient sa créature ; toute femme subit son ascendant. […] Le matérialisme réaliste n’est plus un ennemi clandestin qui se glisse dans les ténèbres ; c’est un drapeau levé contre un autre drapeau.