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958. (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Introduction »

Les grands écrivains, deux siècles après, ont admis et fait admettre le genre simple ; et le discours du sauvage qui s’écriait : dirons-nous aux ossements de nos pères, levez-vous et marchez à notre suite ? Ce discours avait plus de rapport avec la langue de Voltaire, que les vers ampoulés de Brébeuf ou de Chapelain.

959. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre IV. Guerres civiles conflits d’idées et de passions (1562-1594) — Chapitre III. Montaigne »

Nulle part il n’y a plus d’unité, une idée générale mieux suivie que dans les trois cents pages qui s’intitulent Apologie de Raimond Sebond : mais justement le sens de tous ces beaux discours est une absolue condamnation du dessein de ce théologien, et dans le détail le singulier défenseur donne à chaque moment des démentis à son client. […] Les Essais, c’est Montaigne, c’est vingt ans de vive et robuste pensée, c’est toute une vie intellectuelle ramassée en naturels discours : « livre, disait-il, consubstantiel à son auteur ».

960. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Ferdinand Fabre  »

L’abus qu’il fait de ce temps, qui est, à Paris et dans tout le centre, un temps littéraire, contribue encore à donner aux discours de ses prêtres quelque chose de solennel et de tendu. […] Fabre s’épanchent avec tant d’abondance et pourquoi ses romans sont presque entièrement en discours.

961. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre troisième »

Mélanchthon avait senti l’excellence de cette méthode ; mais il ne l’appliqua pi un corps de discours si serré et si plein, ni à des doctrines qui lui fussent propres. […] Discours de Théodore de Bèze sur la vie et la mort de Calvin.

962. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XIII. La littérature et la morale » pp. 314-335

Adieu sermons, pamphlets, satires, discours politiques ! […] Tel discours politique a renouvelé ces miracles de l’éloquence ; telle proclamation affichée, en un jour de crise et de danger public, a mis en fermentation tout un peuple.

963. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — Y. — article » pp. 529-575

Nous sommes très-éloignés de vouloir lui supposer de pareilles vûes ; mais nous ne pouvons dissimuler que ce n'est pas en cherchant à prouver l'accord de la Philosophie avec la Religion, par soixante & treize Discours historiques & critiques, sur la Révélation, le Polytéisme, la Loi Mosaïque, les divers systêmes des anciens Philosophes, & sur d'autres sujets semblables, traités avant lui, que M. l'Abbé Yvon pourra se flatter d'arrêter les progrès de la Philosophie moderne, & de ramener aux principes religieux les esprits qui s'en sont écartés. […] Les premiers Apôtres de cette Foi si naturelle, n’exigeoient pas la croyance des peuples pour leurs propres discours : la Doctrine qu’ils prêchoient n’étoit pas d’eux ; ils le déclaroient avec candeur ; ils reconnoissoient hautement qu’ils n’étoient que les organes de l’Esprit divin qui les animoit.

964. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XIV, l’Orestie. — Agamemnon. »

… Si l’armée laissait derrière elle des dieux offensés, la ruine des vaincus susciterait leur vengeance, même quand d’autres crimes n’auraient point été commis. » — Sombre discours qui pense d’un côté et parle de l’autre, où l’équivoque louche, où le vœu ricane et sous-entend la menace. […] De là le Démon furieux lancé sur cette race, de là le meurtre qu’en ce moment même prépare « la femelle qui va tuer le mâle, l’odieuse chienne qui le flattait tout à l’heure avec un visage souriant et de longs discours ». — Qu’on ne la croie point, c’est son sort ; elle est habituée aux haussements d’épaules et aux moqueries incrédules : ils verront bientôt si elle a dit vrai.

965. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mirabeau et Sophie. — I. (Dialogues inédits.) » pp. 1-28

Il est la première grande figure qui ouvre l’ère des révolutions, qui traduit en discours et en actes publics ce qu’avaient dit les livres ; la première qui se dessine, en la dominant encore, dans la tempête. […] Le comte reprit et continua son discours avec la même tranquillité.

966. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1861 » pp. 361-395

» * * * — Rien de si mal écrit qu’un beau discours. […] J’étais avec Hugo et Villemain. » Le Roi prit avec effusion les mains d’Hugo et le remercia très chaudement d’avoir rappelé, dans son discours, le jugement de Napoléon sur lui.

967. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre II. Des poëtes étrangers. » pp. 94-141

Racine le fils n’a pas pensé comme le premier traducteur de Milton ; il a fait entrer toutes ses beautés & tous ses défauts dans la nouvelle version qu’il nous a donnée de ce Poëte sous ce titre : le Paradis perdu de Milton, traduction nouvelle, avec des notes, la vie de l’Auteur, un discours sur ces Poëmes, les remarques d’Addisson, & à l’occasion de ces remarques, un discours sur le Poeme epique, en trois volumes in-8°. 1755.

968. (1874) Premiers lundis. Tome I « Diderot : Mémoires, correspondance et ouvrages inédits — I »

mon amie, ne faisons point de mal ; aimons-nous pour nous rendre meilleurs ; soyons-nous, comme nous l’avons toujours été, censeurs fidèles l’un à l’autre. » « Je disais autrefois à une femme que j’aimais et en qui je découvrais des défauts (madame de Puisieux) : Madame, prenez-y garde ; vous vous défigurez dans mon cœur : il y a là une image à laquelle vous ne ressemblez plus. » Dans une lettre, Diderot raconte comment il est tout occupé de la philosophie des Arabes, des Sarrasins et des Étrusques ; puis il s’écrie avec un élan de tendresse incomparable : « J’ai vu toute la sagesse des nations, et j’ai pensé qu’elle ne valait pas la douce folie que m’inspire mon amie, j’ai entendu leurs discours sublimes, et j’ai pensé qu’une parole de la bouche de mon amie porterait dans mon âme une émotion qu’ils ne me donneraient pas.

969. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre I. La littérature pendant la Révolution et l’Empire — Chapitre I. Influence de la Révolution sur la littérature »

Rivarol (1753-1801) se fit connaître par son Discours sur l’Universalité de la langue française (1784).Il combattit la Révolution dans le Journal politique national et dans les Actes des apôtres. — J.

970. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Deuxième partie. Ce qui peut être objet d’étude scientifique dans une œuvre littéraire — Chapitre V. Des trois ordres de causes qui peuvent agir sur un auteur » pp. 69-75

J’ai ouï dire qu’un discours politique, prononcé devant une assemblée, recevait rarement pareil accueil à droite et à gauche.

971. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre III. Soubrettes et bonnes à tout faire »

Il sait cuisiner un discours, un article de journal, un roman, un volume de critique ou presque et Mme Comédie-Française ne l’accuse pas tous les jours de faire danser l’anse du panier.

972. (1767) Salon de 1767 « Les deux académies » pp. 340-345

Discours d’un homme sans goût et de peu du bonne foi.

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