Et la princesse a demandé à chacun ce qu’il aimerait le mieux avoir d’une femme comme souvenir. […] Elle l’appelle : « Ma Jésus. » * * * — L’homme demande quelquefois à un livre la vérité ; la femme lui demande toujours ses illusions. […] Delaunay ne veut décidément pas jouer, et demande, pour y être forcé, un procès. […] Nous demandons L’Entr’acte, et lisons et relisons les noms de nos acteurs. […] Au moindre sifflet la salle se lève tout entière et demande l’expulsion de l’interrupteur.
Au fond, je me demande, si ça me fait un très véritable plaisir, et je n’en sais vraiment rien. […] De là, l’indignation des gens du Palais-Mazarin, qui lui demandent la suppression d’une phrase d’un hautain mépris, pour ledit homme politique. […] Là, il s’interrompt, voyant la porte ouverte, et me demande à être entendu par moi seul. […] Je lui demande qu’est-ce qui l’a poussé à apprendre le français au Japon, et ce qui l’a amené à venir en France. […] — Je ne sais pas… peut-être », lui ai-je répondu… Enfin, il me demande à me marier, quoiqu’il ne fût pas prêtre de la paroisse.
Royer-Collard qui demandait ce qu’était devenu le respect. […] La troupe ne voulut pas entendre la lecture de l’acte constitutionnel, fiction politique dans un bivouac ; elle demanda avec force du pain et des souliers. […] Ce brave homme, ne sachant que faire d’une somme aussi forte, demanda la permission de la porter à sa femme. […] L’autorisation demandée lui fut facilement accordée, et notre homme, enchanté, commença à me poursuivre de ses prévenances et de ses obsessions. […] Je demandai alors, je ne suis trop pourquoi, une régie de tabac pour l’un de mes frères,· l’empereur me l’accorda et disparut.
Ecoutons là-dessus Ménage. « Un de ces messieurs, dit-il, prévint d’une heure ou deux celle du rendez-vous, & fit dire que c’étoit Racan qui demandoit à voir mademoiselle de Gournai. […] Mademoiselle de Gournai ne put s’empêcher de lui demander plusieurs fois s’il étoit véritablement M. de Racan, & lui raconta ce qui venoit de se passer. […] Il ne faisoit que de sortir, lorsque M. de Racan, en original, demanda à parler à mademoiselle de Gournai. […] Mademoiselle de Gournai le prit sur un ton fort haut, & lui demanda s’il venoit pour l’insulter. […] Lorsqu’on demandoit à Racan si cela étoit vrai : Oui dà , disoit-il, il en est quelque chose.
Madame, je vous le demande à genoux. […] Mirabeau ne lui a pas demandé de répondre à sa déclaration d’amour du commencement : au milieu de tout ce détour et de cet apparent oubli, n’y a-t-elle pas déjà répondu ? […] Mirabeau lui dit : « Vous ai-je demandé de la reconnaissance, madame ? » Elle lui répond bien sensément : Vraiment non, mais moins vous m’en demanderez et plus je vous en devrai. […] Mirabeau demanda à Saint-Mauris d’éviter un éclat, et de vouloir bien différer l’exécution de ses rigueurs jusqu’au lendemain du bal.
Mais le ministère n’avait pas eu le courage de la décision qu’il avait prise sur la demande de Carnot, et on lui refusait le « par ordre ». […] Visite de Mévisto, qui me demande à jouer Perrin dans La Patrie en danger. […] Avec les frais, il avait pour 150 000 francs une propriété, dont les possesseurs actuels demandent trois millions. […] À la fin de la visite, la plus brave m’a demandé dans quel cimetière était enterré mon frère. […] On lui demandait comment elle allait une, deux, trois fois.
On sait qu’il y a deux ouvrages de l’abbé Le Dieu qui intéressent Bossuet : les mémoires, ou plutôt un mémoire composé par lui peu de jours après la mort du grand évêque, et à la demande de la famille, pour servir aux orateurs qui auraient à faire des éloges funèbres, et de plus un journal tout confidentiel et personnel. […] Cela n’empêche point qu’à quelques jours de là, et sur la demande de l’abbé Bossuet, il ne compose ce mémoire dont nous avons parlé, et qui était destiné dans le principe à servir de matériaux et de notes pour une oraison funèbre ; mais il y met avec raison son amour-propre, et, voyant que les premiers cahiers réussissent auprès de ceux à qui il les lit, il redouble de soin et fait un ouvrage utile et plus agréable qu’on n’était en droit de l’attendre de lui. […] Laissons-les venir, et cependant jouissons de notre liberté. » Et à quelques jours de là, 22 juin 1705 : En parlant de ces meubles (de la maison de Germigny) et de toute la sacristie, j’ai demandé à l’abbé Bossuet un petit calice de vermeil dont je me servais à Paris, disant la messe pour M. de Meaux, et que je le priais de m’en faire présent, afin que je m’en servisse encore le reste de mes jours à prier pour mon bienfaiteur : « Je ne vous demande que ce petit calice, lui dis-je, et non celui que je vous ai rendu ici à Meaux avec la crosse et le reste de l’argenterie qui fait partie de la petite chapelle de M. de Meaux, au lieu que ce petit calice est hors d’œuvre », — « Nous verrons cela à Paris, dit-il, puisque vous y venez. » Je suivrai donc cette demande, puisque la voilà une fois faite, et j’arracherai ce que je pourrai de ces messieurs, puisqu’ils ne me font aucune avance d’honnêteté pour ne me rien offrir ni donner. […] J’en ai pris occasion de lui demander le petit calice dont je lui avais déjà parlé à Meaux, et il me l’a donné de bonne grâce. […] Pour moi, qui n’avais rien à demander, mais au contraire un présent à faire, je n’ai pas laissé d’éprouver le froid de son abord et la sècheresse de sa réponse, pour ne pas dire sa gronderie.
Il est trop aisé de déclamer alors dans un sens ou dans un autre ; le thème est tout donné, on n’a qu’à le suivre ; mais l’appréciation véritable et distincte des œuvres de l’esprit demande plus de précaution et l’emploi d’un art tout différent, qui a ses principes aussi sans les afficher. […] Le style agréable et naturellement élégant de M. de Pontmartin ne se reconnaît plus dans ces grands morceaux qui demanderaient, même le thème étant donné, une main plus sobre et plus ferme. […] Sur cette simple définition du critique, se demander si M. de Pontmartin en remplit les conditions, c’est déjà avoir répondu. […] De tout critique, surtout de celui qui affiche des doctrines plus ou moins classiques, on a droit de se demander : Quelles sont ses études premières ? […] Mais Aurélie a entendu les paroles de son père ; et après cela, je le demande, est-elle libre ?
Cependant, le capitaine demande à Oratio s’il veut se couper la gorge avec lui. […] Lesbino s’efforce de le détourner de cette passion qui ne lui peut faire honneur ; il lui demande s’il n’a jamais éprouvé d’autre amour. […] Pantalon demande la cause de tout ce bruit. […] Pantalon et Gratiano, se trouvant en face de leurs valets qui sont en chemise, leur demandent ce qui leur est arrivé. […] Pendant qu’ils se livrent à ces sages réflexions, Isabelle, Flaminia descendent et demandent à leurs maris si la comédie est déjà terminée.
Si la Commission n’avait eu à se préoccuper, monsieur le ministre, que des conditions de talent, d’exécution brillante et de succès, s’il lui avait été demandé seulement de désigner lequel des ouvrages représentés dans le cours de l’année au Théâtre-Français lui semblait le plus digne, littérairement, d’un encouragement et d’une récompense, elle aurait pu être embarrassée de faire un choix, mais elle en aurait certainement fait un. […] Mais la Commission, en rendant toute justice et à ces talents et à ces efforts, a dû se demander si l’objet principal du programme, aux termes duquel elle était convoquée, si le but moral entrait le moins du monde dans l’inspiration de ces pièces, ou s’il ressortait de l’effet qu’elles produisent ; et il lui a été impossible de l’y reconnaître, et par conséquent de le couronner. […] Puisque, dans les représentations scéniques qui sont plus particulièrement à l’usage du peuple, dans cette suite de tableaux compliqués et vastes où il se dépense souvent tant d’artifice et de talent, les auteurs ne visent point à cette reproduction entière et profonde de la nature, qui est le suprême de l’art, puisqu’ils font des sacrifices à l’appareil, à l’émotion, et, pour tout dire, à l’effet, il est tout simple qu’on leur demande plus ouvertement de pousser au bien plutôt qu’au mal, et à la vertu plutôt qu’au vice. […] La littérature dramatique a été prise au dépourvu ; on lui demande presque le contraire de ce qu’on était accoutumé à désirer d’elle depuis longtemps ; on lui demande des émotions vives, profondes et passionnées, mais pures s’il est possible, et, dans tous les cas, salutaires et fortifiantes ; on lui demande, au milieu de toutes les libertés d’inspiration auxquelles le talent a droit et qui lui sont reconnues, de songer à sa propre influence sur les mœurs publiques et sur les âmes, de se souvenir un peu, en un mot, et sans devenir pour cela trop sévère, de tout ce qui est à guérir parmi nous et à réparer.
Enfin je m’adresse aux banquiers de mon pays pour leur demander de m’avancer environ 200,000 fr. pour mes payements. […] Elle ajouta qu’elle était la mère de ces trois jeunes personnes qu’elle me demandait la permission de me présenter. […] La mère nous regarda d’abord avec une certaine surprise, quand Marie lui demanda si elle ne pourrait pas nous donner à coucher. […] Eh bien nous ne vous demandons pas autre chose que cet asile pour la nuit, dîmes-nous toutes les quatre à la fois, un peu de pain bis et de fromage de vos chèvres que nous avons vu en haut de votre escalier, nous suffit ; quant au vin, nous sommes d’un pays où il n’y en a pas, nous n’en demandons pas. […] La conversation ne finissait pas et le soleil baissait déjà dans le ciel quand nous nous levâmes de table pour demander la route de Saint-Point.
Mais comment cela a-t-il donc pu se faire, se demande-t-on involontairement ? […] Cela revient à se demander : Comment l’opinion s’est-elle réveillée ? […] Ce n’est pas que je ne pense que le pays, de son côté, n’ait à faire aussi sa petite éducation comme l’administration aura à faire la sienne ; cardans ce pays-ci, on demande beaucoup à l’administration ; on lui demande trop, on se plaint à elle et d’elle à tout propos. Il ne faut pas tout lui demander, si l’on ne veut pas tout lui passer. […] Vous me demandez ce que j’aurais dit : je vous envoie ce que j’avais préparé, en le réduisant à sa plus simple expression : c’est surtout quand on se sent inutile, qu’il convient d’abréger. » 69.
Quand on me demande : fait-il noir ? […] Quand on me demandera : le courant passe-t-il ? […] Vous me demandez : y a-t-il un courant ? […] On me demande : l’éclipse a-t-elle lieu à l’heure prédite ? […] La question demande à être précisée.
En sortant de la représentation, Zola nous demande, le nez en point d’interrogation, d’une voix dolente, si la pièce a vraiment réussi. […] Son emportement apaisé, je lui demande pourquoi il n’a pas décoré Zola ? […] Je lui demande pourquoi il n’a pas fait officier Renan, il me répond que le maréchal n’a pas voulu signer sa nomination. […] Il y avait déjà plusieurs jours de festoieries de la sorte, quand le Français demandait au mandarin de le faire arriver à une conclusion. […] La maison de banque prend des renseignements sur la capacité de l’aspirant, et lui prête les 10 000 taëls demandés, à condition qu’il en rendra 20 000, quand il aura passé ses examens.
On avait beau demander à la Convention des secours, le Nord même de la France était alors découvert et en péril ; et la Convention, en son style figuré et d’une rhétorique sublime, puisque chacun y mettait sa tête pour garant des paroles, répondait à ses généraux et à ses représentants : « Vous demandez du lait à une mère épuisée ! […] Fabre, qui ne doutait de rien, ayant gravement annoncé qu’il était prêt à accorder une amnistie aux Espagnols s’ils nous rendaient Bellegarde : « A votre place, répliqua Dagobert, je leur demanderais Barcelone. […] Suspendu de ses fonctions et miné à ce moment par la maladie, Dagobert n’hésita pas à demander l’autorisation d’aller soumettre au Comité de salut public sa conduite politique et militaire ; ce qu’on n’osa lui refuser. […] Un jour que ces vaillants hommes demandaient qu’on les conduisît au canon, un bataillon entier était, littéralement, pieds nus ; on hésitait à l’employer. […] Guerre, art, poésie, philosophie, imagination ou réalité, heureux qui trouve à quoi se prendre une dernière fois dans sa vie, entre les belles causes qui demandent et appellent l’étincelle sacrée !