S’il avoit continué dans le même goût, l’histoire des connoissances humaines, nous pourrions nous flatter d’avoir un ouvrage aussi intéressant qu’approfondi.
Il a obtenu un succès prodigieux, ce succès dure encore, il durera longtemps. » La prédiction est flatteuse, mais je continue à me demander comment le même livre peut être à la fois le meilleur, le plus pratique et avoir la prétention de donner du génie à tout le monde.
… alors, continuez ! […] Nous ne pouvions continuer cette étude sans demander au chef des Poètes-Rois, au jeune et très érudit directeur de l’Annonciation ce qu’il pensait, lui, le poète libertaire qui prépare le Martyrologe anarchiste, de la tentative révolutionnaire de Mistral. […] Voici donc la lettre que nous adresse le chef de l’École Romane, cette école qui veut, par des archaïsmes de forme, de mots et de symbole, continuer la tradition gréco-latine dont se réclament le centre et le midi de la France : L’Arone, en Languedoc. […] Enfin, pour conclure, et puisque vous voulez que nous parlions de l’avenir de la poésie française, mettons que la poésie française ne peut continuer d’exister qu’autant qu’elle respectera sa propre tradition. […] C’est donc un étrange abus de langage que d’appeler vers libres les lignes inégales que quelques jeunes poètes qualifient ainsi, qui n’offrent aucune sécurité à l’esprit, et qui ne procurent d’autre surprise que de les voir s’arrêter, on ne sait pourquoi, à des distances variables de la marge, au lieu de se continuer jusqu’à elle selon la typographie ordinaire de la prose.
La parole continue, vous le voyez, à appartenir à la politique, à l’histoire ; le roman l’a perdue. […] Il ne creusa pas un nouveau sillon, il continua l’ancien. […] Il avait trouvé sa route, il continua à y marcher. […] « Les artistes, continue le romancier, n’obéissent pas à des règles, à des principes. […] Sue. — Le plaidoyer contre la société continue.
ou plutôt que tout se renouvelât autour d’elle, et qu’elle seule, comme étrangère à tout ce qui se passait, continuât de vivre sur le fonds épuisé d’autrefois ! […] C’est que précisément les langues, une fois fixées, continuent bien de se modifier, mais ne se modifient plus désormais qu’à mesure des modifications mêmes de la pensée. […] Molinier, qu’il convient de rapprocher l’un et l’autre fragment ; et c’est aussi pourquoi je pense qu’en toute sécurité de conscience nous pouvons continuer de lire, comme autrefois : « placer adroitement une balle ». […] Si Lemercier débute ou du moins s’impose à la renommée par un Agamemnon, il continue par Pinto, mélange équivoque, mais amusant, dit-on, du tragique avec le comique. […] Beaucoup de choses qu’elle croyait avoir découvertes, l’école de 1830 n’a fait que de les retrouver ; elle a continué beaucoup de choses qu’elle se vantait d’avoir créées.
Et, quand il sera mort, sa mémoire continuera de hanter l’âme de Christophe, pour lui être bienfaisante. […] … » Et la causerie continua, très abondante et insignifiante. […] Il continue donc à la raison, qu’il a méprisée, sa confiance ? […] Elle continue l’épopée. Elle la continue ; mais elle la transforme.
Tant mieux si ce reste de santé permet que le patient continue d’aller et de venir, et de faire figure d’homme. […] On remarquera que ce sont là des influences qui continuent à peser sur la jeunesse actuelle. […] Renan, pour continuer à le prendre comme exemple, s’est avancé si loin dans la voie où d’autres le suivent et le suivront. […] Pourquoi toute âme ardente est-elle la dupe d’un mirage qui lui persuade qu’elle a en elle de quoi suffire à une saveur continue d’extase ? […] Une lamentation continue s’élève de son œuvre, racontant les décombres dont la pensée a jonché son cœur et sa volonté.
Un des secrets de cette énigme ne résiderait-il pas en ceci que ces mœurs ont été pensées par leurs causes, et que ces causes continuent d’exercer leur empire sur la France de 1926 ? […] Comment ne pas se dire encore que si les vers de ce livre eussent cyniquement raconté leur faute commune, cette femme délicate n’eût jamais continué de correspondre avec l’auteur d’un tel outrage ? […] « Ce rôle », continuent les Goncourt, « il l’avait grandi, en y apportant sa personnalité, et y faisant entrer ses goûts, sa science, son talent. […] Le mot même l’indique : — terra patrum, signifie-t-il, la terre faite par ceux dont nous sortons et que nous devons continuer. […] Il va se continuer, se prolonger par cette correspondance.
Il aime peu la presse d’ailleurs, et si en 1847 on le voit n’augurer rien de bon du système politique ministériel qui continuait de prévaloir, ce n’est point qu’il penche du côté des journaux ; il s’exprime sur leur compte avec un dédain et une énergie de soldat : antipathie de milieu et de métier, plus encore que de nature. […] Tandis qu’en France les autres généraux illustres de la première génération africaine s’emploient utilement et s’usent aussi (et tous, sauf Changarnier, s’usèrent vite) dans les assemblées, dans les luttes et les compétitions civiles, lui, il va continuer de se former militairement et de mûrir. […] À l’armée même, et parmi les officiers de toute arme, de tout grade, il ne manquait pas de contradicteurs et d’opposants à cette audacieuse entreprise : « L’opposition à la guerre de Crimée continue, écrivait un jour le maréchal, sourde chez les pusillanimes, plus ouverte chez ceux qui sont décidés à faire leur devoir. » Cette opposition, qui ne se déclara pas tout d’abord, tenait surtout aux événements qui étaient venus affecter l’état de l’armée à la fin du mois de juillet et pendant le mois d’août : choléra, incendie, tous les contre-temps et toutes les calamités. […] Malgré tout, le moral de l’armée est excellent, et je continue mes préparatifs.
Ballanche et le tira de la crainte, et le préserva de l’obstination dans des ruines ; il espéra ; et, plus tard, devenu prêtre à son tour, prêtre à demi voilé du plébéianisme grandissant, aimant à voir dans Fénelon le véritable fondateur de l’ère actuelle, le voilà qui marche et continuera, à travers tout, de marcher vers l’avenir, comme un de ces tranquilles vieillards de son maître, comme un Aristonoüs serein et patient, souriant de loin sous ses bandelettes à quelque ami qui s’avance, le long du sable fin des mers. […] Enfin, monsieur, je ne saurais trop vous exhorter à continuer vos études et vos travaux. […] Sans varier jamais autrement que pour s’élargir autour du même centre, il a touché de côté beaucoup de systèmes contemporains et, pour ainsi dire, collatéraux du sien ; il en a été informé plutôt qu’affecté, il a continué de tirer tout de lui-même. […] Heureux si, à défaut d’une exposition complète de système, cette étude de biographie psychologique a insinué à quelques-uns la connaissance, ou du moins l’avant-goût, d’un homme dont la noble ingénuité égale la profondeur, et si cette explication intérieure et continue que nous avons cherché à démêler en lui peut servir de prolégomènes en quelque sorte à ses prolégomènes !
Même lorsqu’il ne nous est pas donné de pénétrer au delà, et qu’en avançant dans la vie nous n’avons plus que des instants pour nous retourner vers cette patrie première de toute belle pensée, la villa d’Horace, ce Tibur tant célébré, continue de nous apparaître à l’horizon, couronnant les dernières collines, et surtout, comme sur un dernier promontoire de cette mer d’azur aux rivages immortels, s’élève encore et se dessine, aussi distinct qu’au premier jour, le bûcher fumant de Didon. […] Nous continuons de lire en son cœur : « Cependant un sommeil épais soulageait un peu de ses angoisses la jeune fille couchée sur son lit ; mais bientôt des songes trompeurs, pleins d’images funestes, comme il arrive dans les chagrins, venaient l’irriter. […] N’y eût-il que le passage suivant, il n’y aurait pas moyen d’en douter : « La nuit, continue Apollonius, la nuit vint ensuite, amenant les ténèbres sur la terre ; les nautoniers sur la mer avaient les yeux fixés vers la grande Ourse et vers les étoiles d’Orion ; c’était déjà l’heure où tout voyageur et tout gardien aux portes des villes106 commence à désirer le sommeil ; un assoupissement profond s’emparait même des mères dont les enfants sont morts. […] mieux vaut mourir cette nuit même, à l’instant, avant le crime, avant la honte. — Je continue de traduire : « Elle dit et s’en alla prendre la boîte dans laquelle étaient rangées bien des drogues, les unes salutaires, les autres destructives, et, l’ayant placée sur ses genoux, elle se lamentait.
Car, selon le mécanisme que nous avons décrit et expliqué, d’un côté, l’image qui constitue un souvenir semble projetée en arrière et recule au-delà des sensations ou images répressives, ce qui la sépare d’elles ; et, de l’autre côté, la même image, se situant avec précision, semble se souder par son extrémité postérieure à l’extrémité antérieure des images ou sensations répressives, ce qui la joint à elles ; en sorte que nos événements nous apparaissent comme une ligne continue d’éléments contigus. […] Il faut de plus que, par l’emboîtement de nos souvenirs, nos événements nous apparaissent comme une file continue. […] Mais la folie est toujours à la porte de l’esprit, comme la maladie est toujours à la porte du corps ; car la combinaison normale n’est qu’une réussite ; elle n’aboutit et ne se renouvelle que par la défaite continue des forces contraires. […] Nous frappons un chien, et aussitôt nous l’entendons crier ; entre cette condition de douleur et ce signe de douleur perçus tous deux avec certitude, nous insérons, par conjecture, une douleur semblable à celle que nous aurions ressentie en pareil cas. — Grâce à ces suggestions et à ces vérifications continues, l’univers extérieur, qui n’était encore peuplé que de corps, se peuple aussi d’âmes, et le moi solitaire conçoit et affirme autour de lui une multitude d’êtres plus ou moins pareils à lui.
Sur la trame continue et illimitée des événements, notre attention fortement frappée découpe et détache quelque lambeau saillant ; elle néglige les fils par lesquels il se continue dans les voisins, et se concentre sur lui comme sur un monde à part. […] La Fontaine est rassuré et continue. […] Mais il y a un trait. « J’ai résolu, comme malheureux, d’abandonner ma maison et ma douce compagne. » Pourvu qu’il continue !
Or, du moment où les papes ont un gouvernement, ils ont des ministres ; et si au nombre de ces ministres ils ont le bonheur de trouver un homme supérieur, modéré, dévoué jusqu’à l’exil et jusqu’à la mort, comme Sully était censé l’être à Henri IV ; si ce rare phénix, né dans la prospérité, éprouvé par les vicissitudes du pouvoir et du temps, continue pendant vingt-cinq ans, au milieu des fortunes les plus diverses, en butte aux persécutions les plus acerbes et les plus odieuses, à partager dans le ministre, sans cause, les adversités de son maître ; si le souverain sensible et reconnaissant a payé de son amitié constante l’affection, sublime de son ministre, et si ce gouvernement de l’amitié a donné au monde le touchant exemple du sentiment dans les affaires, et montré aux peuples que la vertu privée complète la vertu publique dans le maître comme dans le serviteur ; pourquoi des écrivains honnêtes ne rendraient-ils pas justice et hommage à ce phénomène si rare dans l’histoire des gouvernements, et ne proclameraient-ils pas dans Pie VII et dans Consalvi le gouvernement de l’amitié ? […] Il continua ainsi : “Ce que nous vous donnons aujourd’hui n’est pas grand-chose, mais je n’ai rien de mieux, car il n’y a aucune autre place disponible. […] Toutefois cette seule croyance suffisait pour faire craindre qu’en le nommant on ne vît continuer le règne des Braschi, dont chacun avait assez après vingt-quatre ou vingt-cinq années. […] Le secrétaire ne comprenant pas ce que signifiaient ces paroles, le cardinal continua : “Vous ne savez donc pas, Monseigneur, que les avocats romains, pour démontrer l’immense pouvoir du pape, disent qu’il peut faire ex albo nigrum .
. — Il fallait continuer cette œuvre, Richard Wagner avait, d’ailleurs, une autre idée : déjà, lors des premières représentations de Tristan, en 1865, il avait demandé la création d’une Ecole de Style, pour l’interprétation des œuvres dramatiques ; en 1877, il pensa que le moment était venu d’accomplir ce projet. […] Tout était remis en question : un instant, on douta de la possibilité de continuer les Représentations de Fête. […] Les soirées Wagnériennes intimes, dont la Revue a parlé la dernière fois, ont été continuées, ce mois encore ; la dernière était donnée dans un des premiers et des plus élégants salons de Paris, le 31 mai. […] Marke est le Héros du Renoncement ; il est le vrai Sage, dans le sens du Buddhabi et du Christ, parce que, après avoir sondé la nullité de cette vie, il est, cependant, capable de continuer à vivre, supportant son sort avec calme, et faisant le bien.