Brantome, [Pierre de Bourdeilles, plus connu sous le nom de] Gentilhomme de la Chambre des Rois Charles IX & Henri III, mort en 1614, âgé de 87 ans. […] Les détails qu’ils contiennent, sont très-propres à contenter la curiosité des Lecteurs jaloux de connoître la vie privée des Princes & des hommes célebres de son temps.
C’est à lui que nous devons la Nouvelle Méthode pour apprendre la Langue Latine, ainsi que l’Abrégé de ces deux Méthodes connues sous le nom de Port-Royal. […] Ils sont décidés à ne vouloir les connoître que dans les Traductions ; encore la plupart ignorent-ils qu’elles existent.
Je connais la réponse. […] Vous connaissez les philosophes de notre temps, vous les avez pratiqués ; nous aussi, nous les connaissons. […] Vous connaissez maintenant l’esthétique de l’école sensualiste et réaliste. […] « On ne lui avait jamais connu ni père ni mère, répond le poète. On ne lui avait jamais connu d’autre nom.
Ses autres ouvrages ne seront connus dans cinquante ans que des bibliographes érudits. […] Il a connu la gloire, il en a joui pleinement, et ne s’y est pas livré. […] Il s’est toujours proposé la poésie pour elle-même, il n’a pas connu l’industrie littéraire. […] Si nous connaissions la biographie de M. […] Connaissez-vous Charles Nodier ?
Eugène Crépet Il a, dans ses volumineuses œuvres, laissé d’admirables vers que les plus illustres contemporains signeraient hardiment, et cependant c’est à peine si son nom est sorti de cette pénombre qui confine à l’oubli… Entre toutes ces pièces, une surtout fut remarquée c’est celle qui a pour titre : Hommage aux mânes d’ André Chénier , et qui se termine par ces vers : Adieu donc, jeune ami, que je n’ai pas connu un de ces vers-proverbes qui profitent plus au public qu’à leur auteur, car tout le monde s’en souvient et les cite, sans que personne puisse dire qui les a écrits. […] Édouard Fournier Son Hommage aux mânes d’ André Chénier est une page éclatante, de laquelle se détache ce beau vers qui est resté : Adieu donc, jeune ami, que je n’ai pas connu.
Théodore de Banville J’ai connu un Félix Pyat qui n’est plus celui de l’histoire, mais c’est celui-là qui est le vrai. C’était en 1846 : j’appris que l’auteur d’Ango et des Deux Serruriers venait de composer un Diogène, une comédie athénienne ; j’étais fou, comme je le suis encore, de tout ce qui touche à la Grèce maternelle, et, avec la confiance de la jeunesse qui ne doute de rien, j’allais trouver Pyat, que je n’avais jamais vu, et je lui dis combien je serais heureux de connaître sa pièce.
C’est ainsi que j’avais connu Béranger. […] Ce fut alors que j’appris à connaître le vrai caractère de ce grand homme de cœur et les vraies opinions de ce grand homme de sens. […] C’était lui qui était son poème ; il le revoyait, il le retouchait, il le raturait tous les jours, et il avait fini par en faire ce chef-d’œuvre de génie, de bonté, de raison que nous avons connu. […] Il fallait que Béranger se chargeât de la négociation sans connaître ni le père, ni la mère, ni le prétendant. […] J’aurais aimé à connaître son histoire ; d’autres la raconteront sans doute.
La finesse naïve de ces âmes sensibles, passionnées, saintement ambitieuses, en opposition avec l’atmosphère inclémente où elles vivent, s’altère bientôt et contracte presque immanquablement une irritation, une âcreté cachée qui passe dans l’art, et que la sérénité des belles œuvres précédentes ne connaissait pas. […] Les jeunes Émile et Alfred s’étaient connus de bonne heure, avec quelque inégalité d’âge, l’un tout jeune homme, l’autre enfant ; ils se retrouvèrent après un intervalle, en 1814 ou 1815, dans un bal : quelques mots rapides, communicatifs, les remirent vite au fait de leurs goûts, de leurs rêves et de leurs essais durant l’absence, et le lendemain ils eurent rendez-vous, dans la matinée, pour se confier leurs vers. […] Sainte-Beuve m’aime et m’estime, mais me connaît à peine et s’est trompé en voulant entrer dans les secrets de ma manière de produire. […] Il est un autre point sur lequel je ne le laisserai pas non plus triompher : c’est quand il dit que, pour parler de lui, je le connaissais à peine. […] ma foi, bon soir, ce masque me gêne ; vos vers, votre prose, vos élégies, vos sonnets m’enchantent, etc., etc. » Je ne puis décemment donner toute la lettre, tant elle est particulière et intime, quoique d’un homme qui ait écrit, à six ans de là, que je le connaissais à peine.
Il connaît peu les Grecs, les Latins et les classiques français : il ne se rattache pas à une tradition. […] Quand il est malade ou à bout de ressources, quelque médecin, qu’il a connu interne autrefois, le fait entrer à l’hôpital ; il s’y attarde, il y écrit des vers ; des chansons bizarres et tristes bruissent pour lui dans les plis des froids rideaux de calicot blanc. […] C’est un des livres les plus curieux qui soient, et c’est peut-être le seul livre de poésie catholique (non pas seulement chrétienne ou religieuse) que je connaisse. […] On pourrait presque dire qu’il est le seul poète qui n’ait jamais exprimé que des sentiments et des sensations et qui les ait traduits uniquement pour lui ; ce qui le dispense d’en montrer le lien, car lui le connaît. […] que nous nous connaissons mal !
Si d’ailleurs ces lettres divulguées nous révèlent en eux des faiblesses et des erreurs que nous ne connaissions pas, et dont nous les savions seulement capables puisqu’ils furent des hommes, le mal n’est pas grand. […] Les idées de Vigny, vous les connaissez. […] Lavedan a connu aussi, mieux que personne, les rites et cérémonies de la toilette et du chic. […] Elle a consolé et guéri de pauvres âmes et des corps souffrants ; elle a fait connaître à de bonnes personnes des minutes ineffables, de ces minutes où l’on vaut davantage, où l’on vit hors de soi, où l’on communie dans un même sentiment avec des milliers d’autres êtres. […] Ce qu’on appelle miracle n’est sans doute qu’une dérogation aux lois naturelles que nous connaissons, par conformité à d’autres lois que nous ne connaissons pas.
Il regarde le vice en face, mais comme un ennemi qu’il connaît bien et qu’il affronte. […] Baudelaire, déjà connu par une traduction remarquable et consciencieuse d’Edgar Poe, et par deux volumes de Salons, verra, nous le croyons, son nouvel appel à la publicité réunir les conditions de tout succès : injures passagères et suffrages durables. […] Charles Baudelaire, le traducteur des œuvres complètes d’Edgar Poe, qui a déjà fait connaître à la France le bizarre conteur, et qui va incessamment lui faire connaître le puissant poète dont le conteur était doublé, M. […] Un jour même (l’anecdote est connue), Molière le rappela à la marge de son Tartuffe, en regard d’un vers par trop odieux, et M. […] Elle a, au contraire, d’horribles réalités que nous connaissons, et qui dégoûtent trop pour permettre même l’accablante sérénité du mépris.
Il y a longtemps que je me réjouissais de vous lire ; avec quel intérêt ne vous entendrai-je pas sur une école que je connais trop peu, mais qui m’est si chère par le peu que j’en connais ! […] Troubat, connaissait fort bien — puisque c’est à lui que M. […] Sainte-Beuve connaissait très bien Châtelain. […] Guttinguer connût les cinq lettres de mon nom, après quoi il ne me connaîtra pas plus qu’avant, je vous prie de les lui tracer. […] Je vous la ferai connaître si vous le désirez.
J’en juge par celui que me font les Souvenirs de Mme de Caylus, les Mémoires de la mère du Régent, ceux de Saint-Simon (on ne les connaissait alors que par fragments), et cinquante auteurs d’anecdotes de la cour de France de ce temps-là. […] Il a parlé singulièrement de son père : « Mon père ne m’aimait pas, je ne sais pourquoi ; car nous ne nous connaissions point. […] Il a peint en quelques pages légères et d’une touche inimitable ces promenades, ces cavalcades matinales et familières, où la reine Marie-Antoinette ravissait et effleurait les cœurs, et ne cessait de mériter les respects : il nous a rendu cette reine aimable et calomniée sous ses vraies couleurs, comme il fera également de tous les illustres souverains qu’il a connus, de l’impératrice Catherine, de Frédéric le Grand, de Joseph II, de Gustave III. […] Au reste, le prince de Ligne, qui s’y connaît mieux que personne, va nous développer tout ce qui convient à son idée, et nous raconter ces divers degrés et, pour ainsi dire, ces saisons successives de l’homme aimable : Je connais des gens, dit-il, qui n’ont d’esprit que ce qu’il leur faut pour être des sots. […] Il y en a un sur le choix des semences aux environs des parcs ; le prince suppose toujours qu’ils ne sont point enclos de murailles et que la vue s’étend à l’entour par des éclaircies bien ménagées : il soigne alors les nuances diverses des semences dans les plaines, et veut assortir « le petit vert du lin, le mêlé, le tacheté du sarrasin, le petit jaune du blé, le gros vert de l’orge, et bien d’autres espèces que, dit-il, il ne connaît pas encore », toutes ensemble faisant le fond du tableau et qui deviennent le plaisir des yeux.
Il était l’aîné de cinq frères qui moururent en bas âge, et d’une sœur qui vécut un peu plus, et qu’il connut assez pour la regretter. […] En jetant un regard en arrière et en embrassant toute cette période de ses premières années, Gibbon tient à indiquer qu’il n’y laisse rien de regrettable ni à plus forte raison d’enchanteur ; que cet âge d’or du matin de la vie, qu’on vante toujours, n’a pas existé pour lui, et qu’il n’a jamais connu le bonheur d’enfance. […] Tout le monde connaît sa silhouette, son profil découpé qui est en tête des Mémoires, et où il est représenté triturant sa prise de tabac, ce corps volumineux et rond porté sur deux jambes fluettes, ce petit visage comme perdu entre un front haut et un menton à double étage, ce petit nez presque effacé par la proéminence des joues. […] Le pressentiment de sa vocation se décèle lorsqu’il dit en parlant d’Auguste et regrettant que la variété de ses sujets l’empêche de l’étudier à fond : « Que ne me permet-elle (cette variété) de faire connaître ce gouvernement raffiné, ces chaînes qu’on portait sans les sentir, ce prince confondu parmi les citoyens, ce Sénat respecté par son maître ! […] L’obligation principale qu’il eut à la milice fut de se mêler aux hommes, de les mieux connaître en général et ses compatriotes en particulier ; ce fut de redevenir un Anglais (ce qu’il n’était plus), et d’y apprendre ce que c’est qu’un soldat.
Pourquoi ne pas remonter un peu dans le passé, surtout quand des noms connus et engageants nous y appellent ? […] Montaigne n’a donc point connu le vrai Joinville, duquel autrement il eût sans doute parlé davantage. […] Le roi en fut informé, l’envoya quérir, le retint et lui donna de son argent propre ; c’est ainsi que Joinville entra plus directement et d’une manière plus étroite au service de saint Louis, et c’est à la familiarité qui s’ensuivit que nous devons de si bien connaître le bon roi. […] Chaque point du temps répondait à une scène connue prise dans l’Évangile, à une figure secourable, penchée du ciel. […] Ils vous expliquent à vous-même ce que vous leur dites à l’instant même et qu’ils classent aussitôt dans les choses connues.