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485. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Jules Vallès » pp. 259-268

les petits, — et encore les petits de Paris, visibles seulement à Paris, connus uniquement entre le Gros-Caillou et les Buttes-Montmartre, et dont l’espèce est perdue — entièrement perdue — et n’existe plus passé la banlieue et ses derniers cabarets. […] Pour cela, il est nécessaire de connaître la vie de Paris, les bouges de Paris, et surtout la littérature de Paris ; car, ne vous y trompez pas ! […] Ainsi, trop circonscrit et trop local, pas assez vaste, pas assez historique ; car j’en connais, de beaux réfractaires, dans l’Histoire ! […] » pour nous, enfin, qui avons connu à fond cette race de drôles, spéciale aux cabarets du Paris du xixe  siècle, il n’y a guères d’intérêt dans la peinture de Vallès que sa peinture.

486. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome II

Voulez-vous connaître l’Andromaque d’Euripide ? […] C’est à l’égard d’un personnage aussi connu une calomnie odieuse. […] Je vous le demande, pères conscrits, connaissez-vous un musicien, un chanteur, un citharède meilleur et plus habile que moi ?  […] La femme juge et partie, après s’être longtemps divertie des frayeurs de son mari, se croit assez vengée, et se fait connaître. […] Cette folie, est dans la nature de l’esprit humain ami du merveilleux, indifférent pour ce qu’il connaît, avide de ce qu’il ne connaît pas : c’est

487. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — J. — article » pp. 519-526

Peu d’hommes ont mieux connu la marche des passions, & peu ont su les mettre en action avec plus d’énergie. […] Plus je relis ce que vous faites, Plus je connois ce que vous êtes ; Il ne faut que vous mettre en train ; Tout le monde, Iris, vous admire : Si les Dieux se mêloient d’écrire, Ils emprunteroient votre main. […] Il est aisé de connoître par ce que nous venons de citer, que M. de Voltaire a été de tout temps très-sensible.

488. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Le père Bouhours, et Barbier d’Aucour. » pp. 290-296

Son plaidoyer pour un homme innocent, appliqué à la question, est un chef-d’œuvre ; mais rien ne l’a plus fait connoître que les Sentimens de Cléanthe sur les entretiens d’Ariste & d’Eugène. […] D’Aucour est fort connu chez eux sous le nom d’avocat sacrus. […] Il gagna secrettement des apologistes de ses productions, & nommément l’abbé de Montfaucon de Villars, ce même abbé de Villars, si connu par son Comte de Cabalis, & par quelques autres ouvrages aussi singuliers.

489. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 39, en quel sens on peut dire que la nature se soit enrichie depuis Raphaël » pp. 387-392

Ce n’a été qu’après que Pison et d’autres medecins habiles ont été au Brésil, que les medecins d’Europe en ont bien connus les simples et les arbres. […] n’ont pas les proportions aussi élegantes, ni le corsage et l’air aussi nobles que les chevaux que les sculpteurs ont faits depuis qu’ils ont connus les chevaux du nord de l’Angleterre, et que l’espece de ces animaux s’est embellie dans differens païs par le mêlange que les nations industrieuses ont sçû faire des races. […] Il faudroit connoître le monde presqu’aussi-bien que l’intelligence qui l’a créé, et qui a décidé de son arrangement, pour imaginer la perfection où la nature est capable d’arriver à la faveur d’une combinaison de hazards favorables à ses productions, et de circonstances heureuses dans leur nutrition.

490. (1903) Articles de la Revue bleue (1903) pp. 175-627

Je ne connais pas en français d’œuvres qui présentent d’analogies sérieuses avec celle-ci. […] Nous connaissons mal notre âme. […] Elle se propose de faire rentrer la vie dans des formules connues, mortes, peut-on dire. […] Ces concepts ont un sens précis : le prosateur les connaît et s’en sert. […] La beauté comme la vérité que nous pouvons connaître ne sauraient jamais être complètement définitives.

491. (1907) Propos de théâtre. Quatrième série

Il ne semble pas avoir vraiment connu Dante. […] S’y connaît-il en sérums ? […] Voulez-vous en connaître l’étendue ? […] Je vous connais mieux que vous ne vous connaissez. […] Vous en jugerez quand vous connaîtrez la suite

492. (1920) Essais de psychologie contemporaine. Tome I

Quand on a connu l’ivresse de l’opium, celle du vin écœure et paraît mesquine. […] Il connut la pensée allemande. […] Savoir qu’on ne peut pas savoir, connaître qu’on ne peut pas connaître… ah ! […] je les aurai connues », soupire-t-il, « les affres du style. […] Il avait connu tous les déboires d’une telle position, et aussi tous ses avantages.

493. (1895) Le mal d’écrire et le roman contemporain

Je ne connais rien d’aussi triste que ces banales constatations. […] Sainte-Beuve sait tout, connaît tout. […] Non, il a réfléchi et il connaît son temps. […] On croirait les avoir connues, tant elles ressemblent à celles que nous connaissons. […] N’en connaissez-vous point qui se repentent ?

494. (1896) Psychologie de l’attention (3e éd.)

Comment expliquer  un mécanisme dont on ne connaît pas les rouages ? […] Il est très vraisemblable que, dans la surprise, c’est parce qu’on sent trop qu’on connaît mal. […] Nous entrons ici dans une question bien peu connue en physiologie et presque inexplorée en psychologie. […] Tous les états intermédiaires lui échappent et elle ne les connaît que de science acquise et indirectement. […] Tout le monde connaît les « envies » de la grossesse.

495. (1865) La crise philosophique. MM. Taine, Renan, Littré, Vacherot

Enfin, en littérature, il a inventé le système si connu de la faculté maîtresse. […] Or le plus haut degré de la concentration connu, c’est la conscience. […] Leur entreprise, recommencée aujourd’hui, offre donc d’immenses difficultés qu’ils n’ont pas connues au même degré. […] Celui-ci critiquait ce qu’il connaissait profondément, et les positivistes combattent ce qu’ils ne connaissent pas du tout. […] Nous connaissons le fini et l’imparfait par l’expérience que nous avons de nous-même, et du monde qui nous entoure ; nous connaissons l’infini et le parfait, parce que c’est la loi suprême de toute pensée.

496. (1891) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Quatrième série

On le connaîtra maintenant, grâce à M.  […] Morel-Fatio dans un sujet qu’ils ont si bien connu. […] Au moins pour les commettre exigent-elles qu’on les connaisse. […] Est-ce lui qui n’a pas connu la portée de sa critique ? […] Voltaire, pour croire au progrès, et surtout au progrès moral, a trop connu les hommes, de trop près, les a trop fréquentés, s’est trop connu lui-même.

497. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Herbert Spencer — Chapitre II : La psychologie »

Nous ne connaissons deux positions relatives A et B, que par le nombre des positions intermédiaires, et cette connaissance est due à nos sensations. […] C’est que l’espace nous sera connu dans un détail relativement microscopique ; on y verra un beaucoup plus grand nombre de positions ; il paraîtra s’être enflé, comme dit de Quincey. […] La doctrine que le temps ne nous est connu que par la succession de nos états mentaux, est si ancienne et si bien établie, qu’il est inutile de l’exposer. […] Il est impossible de les connaître sans les classer avec d’autres de même nature, sans les assimiler à eux. Par suite donc, chaque état, lorsqu’il est connu, ne doit plus faire qu’un avec certains états précédents, doit être intégré avec ces précédents états.

498. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. VILLEMAIN. » pp. 358-396

Sans être trop assujetti à une discipline régulière et rigoureuse qui alors n’existait pas (car il y avait quelque chose de très-libre et de paternel dans les études renaissantes), il se trouva en pension chez un maître bien connu, qui savait parfaitement le grec, M. […] Luce l’abbé des Renaudes, et par suite de connaître M. […] Parmi les vaincus, outre Victorin Fabre, qui obtint dans le rapport une mention singulière, on remarque plus d’un nom connu : Droz, Biot, etc. […] On est heureux, dit-il, de le connaître, de vivre de son temps. […] Il dirait volontiers, comme Pline : « Mais ne serait-ce pas une indignité, qu’on ne pût admirer à son aise et tout haut un homme digne d’admiration, parce qu’il nous arrive de le voir, de le connaître et de le posséder ? 

499. (1860) Cours familier de littérature. X « LVIIe entretien. Trois heureuses journées littéraires » pp. 161-221

Mais avant de parler de ce dernier poème que j’ai reçu hier, que j’ai lu d’une seule haleine cette nuit, rappelons-nous deux heureuses journées déjà loin de nous, qui nous feront connaître Laprade. […] Ils nous connaissaient ; chacun d’eux portait le nom d’un des habitants familiers du château. […] Ces visiteurs ne connaissaient pas les lieux ; ils prirent, sur la piste des chiens, le sentier des chèvres qui descend dans le fond du pré, et qui remonte vers le bois où nous étions assis. […] Laprade connaissait Liszt : ces deux génies se convenaient par le goût du surnaturel. […] Je connaissais, par des fragments recueillis déjà dans des recueils ou dans la mémoire des amis communs, beaucoup des vers de Laprade.

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