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1782. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre I. Les origines. — Chapitre I. Les Saxons. » pp. 3-71

. —  De sorte que l’homme pervers,  — le farouche distributeur de richesses,  — lui et ses hommes,  — pendant tout le jour — s’enivrèrent de vin,  — jusqu’à ce qu’ils fussent tombés,  — gisants et soûlés ; — toute sa noblesse,  — comme s’ils étaient morts. » La nuit venue, il commande que l’on conduise dans sa tente « la vierge illustre, la jeune fille brillante comme une fée  » ; puis, étant allé la retrouver, il s’affaisse ivre au milieu de son lit.

1783. (1899) Préfaces. — Les poètes contemporains. — Discours sur Victor Hugo pp. 215-309

Il est mort plein de jours, plein de gloire, entouré du respect universel, auréolé de l’illusion suprême, conduit triomphalement au Panthéon par un million d’hommes et léguant aux âges futurs une œuvre et un nom immortels.

1784. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface de « Cromwell » (1827) »

mais conduisez-nous donc là-bas !

1785. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIIe entretien. Sur le caractère et les œuvres de Béranger » pp. 253-364

Béranger les conduisait lui-même à son canapé de paille ; il écoutait patiemment le récit de leur détresse et les vœux de leur vieillesse : c’étaient deux lits dans le même hospice, pour ne pas mourir séparés après une longue vie de bonheur, de travail et de souffrance en commun.

1786. (1890) Les romanciers d’aujourd’hui pp. -357

Il permet de faire une épopée dans un roman et un roman dans une épopée ; mais quelque large que soit son champ, les lois y règnent, et l’art littéraire en France ne pourra jamais divorcer avec la raison. » Et il ajoutait : Il faut dans tout livre « un sentiment, une action, un intérêt qui conduise le lecteur, qui le captive et le mène à un dénouement souhaité 4. » Il avait dit cela, Balzac. […] Il lui semble qu’il n’atteint jamais la vérité, qu’il ne fouille jamais assez profond, et la crainte qu’il a d’être banal et superficiel le conduit tout droit aux complexités bizarres.

1787. (1853) Portraits littéraires. Tome I (3e éd.) pp. 1-363

Pour ne pas se mettre en quête d’un nouvel amour, il se résigne à oublier le passé, ou du moins à se conduire comme s’il l’ignorait. […] George, arrivé à trente ans, éprouvé par les passions, vieilli par tous les serments qu’il a prêtés et reçus, résume très bien l’égoïsme impitoyable auquel conduit le développement exclusif de la sensibilité.

1788. (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196

Son rez-de-chaussée occidental forme le passage Hulot et conduit à la rue Montpensier, dans laquelle on descend par quelques marches. […] Il prétend instruire, conduire, former et déformer la nation à son gré, modeler de son coup de pouce dévot la cervelle de l’enfance, tenir la femme sous son pouvoir, et par ces deux puissances faites de faiblesses, — la femme et l’enfant,  — guider l’homme à sa fantaisie et faire de la famille ce que bon lui semblera.

1789. (1893) Alfred de Musset

Elle avait toujours blâmé son frère de trop aimer la littérature ; il voyait à présent où cela conduisait. […] Théophile Gautier écrivait dans son feuilleton dramatique : « Ce petit acte, joué samedi aux Français, est tout bonnement un grand événement littéraire… Depuis Marivaux… il ne s’est rien produit à la Comédie-Française de si fin, de si délicat, de si doucement enjoué que ce chef-d’œuvre mignon enfoui dans les pages d’une revue et que les Russes de Saint-Pétersbourg, cette neigeuse Athènes, ont été obligés de découvrir pour nous le faire accepter. » Théophile Gautier louait ensuite « la prodigieuse habileté, la rouerie parfaite, la merveilleuse divination des planches de ce proverbe qui n’avait pas été écrit pour la scène, et qui était pourtant plus adroitement conduit que du Scribe ».

1790. (1932) Les idées politiques de la France

La multitude n’a pas d’autre fonction que de se laisser conduire, et, troupeau docile, de suivre les pasteurs. » On sait que la crosse épiscopale dérive du long bâton des pâtres orientaux, avec l’extrémité recourbée par où ils attrapaient la patte du mouton à saisir. […] Pour s’être laissé conduire par la Libre Parole dans l’affaire Dreyfus, le clergé français a paru devant le pays un bloc noir d’action antirépublicaine.

1791. (1923) Les dates et les œuvres. Symbolisme et poésie scientifique

Tandis que les Travaux et les Jours rythmait le devenir de ses trois âges qui éloignaient un peu plus de l’Idéal perdu, Les Dates et les Œuvres se font l’histoire d’une évolution de la poésie qui conduit par un trajet inverse vers un nouvel « Âge d’Or » à venir. […] Il doit être dans sa chambre : il était là à l’instant  Je vais vous conduire, si vous voulez prendre la peine… Il ouvrir alors une porte sur le couloir, et tout de suite donna du doigt contre une autre demeurée pour moi invisible, tout à l’heure.

1792. (1825) Racine et Shaskpeare, n° II pp. -103

Mais cette verve et ce feu sont du poison, comme dit Paul-Louis Courier, et ce poison le conduit droit à Sainte-Pélagie.

1793. (1894) Journal des Goncourt. Tome VII (1885-1888) « Année 1885 » pp. 3-97

… J’ai été souper à la Maison d’Or, avec une fille… là, tout à fait une belle fille… une désintéressée comme moi… nous ne songions qu’à faire rire les gens, que nous avions autour de nous, avec l’argent de ma poche… Le lendemain… un matin tout rose… n’a-t-elle pas eu la fantaisie de conduire elle-même… Elle était la fille d’un cocher… et installée sur le siège, — elle nous a menés jusqu’à la Bastille, d’un train, d’un train !

1794. (1894) Journal des Goncourt. Tome VII (1885-1888) « Année 1888 » pp. 231-328

Le ménage se décide, et le gras Chabouillet, dont j’ai gardé le souvenir, comme un Louis XVI, en pantalon de nankin, fait un trou dans le plafond, y conduit le serpentement d’un petit escalier tournant, et voilà installée la salle à manger ordinaire de Murger, de Bartet, de Scholl, de Monselet, etc., etc.

1795. (1896) Journal des Goncourt. Tome IX (1892-1895 et index général) « Année 1892 » pp. 3-94

Après quoi, un garçon lui donnait le bras, et le conduisait, en le soutenant, au fiacre qui l’attendait à la porte.

1796. (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre premier. Aperçu descriptif. — Histoire de la question »

. — Sur les rapports du mot et de l’idée dans le temps, le même parti pris conduit Bonald à une autre erreur, erreur de fait et de logique à la fois.

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