Nougaret a fait des Comédies, des Pastorales, des Histoires, des Contes, des Romans, des Odes, des Héroïdes, &c. ; tout cela a disparu comme de légers éclairs qui ne laissent aucune trace de leur existence.
La lecture de ses Comédies est amusante, parce que la versification est agréable, & le style aisé ; mais le plan & l’intrigue ne répondent pas à l’agrément & à la vivacité des détails.
Destouches, dans ses nombreuses Comédies, avec ses étres métaphysiques, a manqué tous ses portraits. […] Il faut dans une Comédie non pas un caractère dominant, mais plusieurs caractères agissans, de sorte qu’on soit incertain & qu’on ne sache vraiment lequel domine. Pourquoi faire une Comédie pour un titre ? […] Bal quatre fois la semaine, Comédie tous les jours ; mais point d’Opéra, & pour cause. […] Dom Japhet d’Arménie du moins scandalise : mais il paroît que ce sale comique sembloit alors inséparable de l’Art de la Comédie.
Deschamps, Antony (1800-1869) [Bibliographie] La Divine Comédie, du Dante, traduite en vers français (1829)
Édouard Fournier Le marquis de Belloy a fait une comédie charmante : Pythias et Damon ; or, le comte Ferdinand de Gramont et lui furent deux amis comme l’étaient les héros de la pièce.
D’après cela, les connoisseurs se flattoient de voir bientôt sortir du tombeau la Comédie d’intrigue, & peut-être à sa suite celle de caractere, qui est la véritable.
Les uns y ont puisé le sujet d’une Comédie ou d’un Opéra comique ; les autres, le sujet d’une Fable, d’une Nouvelle ou d’un Roman.
Ses Comédies sont encore gâtées, pour la plupart, par l’affectation, ou, pour mieux dire, par la singularité de sa maniere de rendre les choses.
Plusieurs de ses Comédies ont été jouées avec succès.
Deux cafés se partageaient alors l’honneur de réunir l’élite du monde littéraire : le café Procope, en face de la Comédie, et le café Gradot, au quai de l’École. […] C’est ainsi que, dans un chapitre de ses Considérations, il a très bien décrit ce travers du persiflage et de la méchanceté qui fut quelque temps une mode, une fureur, une espèce de grippe qui régnait sur tout Paris, et qui, du cercle brillant des Forcalquier, des Stainville et des duchesse de Chaulnes, gagnait les sociétés même subalternes : il n’était cercle bourgeois se piquant de bon ton, qui n’eût son petit héros de scélératesse, son Cléon : c’est, en effet, le moment où Gresset eut l’idée de faire sa comédie du Méchant (1747). […] Ce qu’il y a de mieux et de plus piquant est l’Épître au public qui sert de préface, épître impertinente où le public parisien est traité à peu près comme le vieillard Démos dans la comédie athénienne : Un auteur instruit de ses devoirs doit vous rendre compte de son travail ; je vais donc y satisfaire.
La comédie de J. de La Bruyère : par M. […] Il intitule le joli volume de commentaires qu’il publie : La Comédie de La Bruyère. […] Mais va pour Comédie, puisque M.
Chapelain ne soupçonna rien du déguisement ; mais, à un moment de la visite, le bailli qu’on avait donné comme un amateur de littérature, ayant amené la conversation sur la comédie, Chapelain, en véritable érudit qu’il était, se déclara pour les comédies italiennes et se mit à les exalter au préjudice de Molière. […] Mme de Sévigné nous a fait le récit d’un dîner où Boileau, aux prises avec un jésuite au sujet de Pascal, donna, aux dépens du père, une scène d’excellente et naïve comédie.
» Jeudi 2 décembre La Comédie humaine : ça pourrait être aussi bien le titre de la Comédie au crayon de Gavarni, que la Comédie à la plume de Balzac.
La comédie avait gardé plus de vigueur et de gaieté. […] Un certain langage de convention s’était emparé de la comédie. […] Tels sont les défauts de cette nouvelle école de comédie. […] La comédie avait fini avec Gresset. […] À côté de ces comédies éphémères, les drames imités de Diderot montraient un autre genre d’affectation.
. — Selmour et le tour de faveur, comédie en vers, en collaboration avec H. de Latouche (1818)