Considérez ces trois avenues qui se réunissent sur la grande place, larges de quarante toises, longues de quatre cents, et qui n’étaient point trop vastes pour la multitude, le déploiement, la vitesse vertigineuse des escortes lancées à fond de train et des carrosses courant « à tombeau ouvert144 » ; voyez, en face du château, les deux écuries, avec leurs grilles de trente-deux toises, ayant coûté, en 1682, trois millions, c’est-à-dire quinze millions d’aujourd’hui, si amples et si belles que, sous Louis XIV lui-même, on en faisait tantôt un champ de cavalcades pour les princes, tantôt une salle de théâtre, et tantôt un salle de bal ; suivez alors du regard le développement de la gigantesque place demi-circulaire, qui, de grille en grille et de cour en cour, va montant et se resserrant, d’abord entre les hôtels des ministres, puis entre les deux ailes colossales, pour s’achever par le fastueux encadrement de la Cour de Marbre, où les pilastres, les statues, les frontons, les ornements multipliés et amoncelés d’étage en étage portent jusque dans le ciel la raideur majestueuse de leurs lignes et l’étalage surchargé de leur décor.
Un ciel gris, fondant par intervalles en une neige épaisse ajoutait sa tristesse à celle des lieux, tristesse qui saisit les yeux et les cœurs dès que la naissance du jour, très tardive en cette saison, eut rendu les objets visibles.
LI Immédiatement après le départ du roi : « Il est temps, dit le mourant à sa nièce, faites entrer le ministre du ciel. » Et il lui remit la rétractation de sa vie épiscopale.
Si l’homme ne vivait que pour lui-même, et s’il fallait juger toutes ses actions par le profit qu’il en tire, le passage de Swift en ce monde ne serait qu’une rigueur inutile de la destinée, et ce serait à bon droit qu’il demandait compte au ciel de cette existence, qui avait commencé dans les dégoûts, langui dans les déceptions, et qui devait finir dans les tortures.
L’homme commence par reconnaître les séquences de jour et de nuit ; puis les séquences mensuelles produites par la lune ; puis le cycle annuel du soleil ; puis le cycle des éclipses de lune ; puis les périodes des planètes supérieures ; tandis que l’astronomie moderne détermine le long intervalle, après lequel l’axe de la terre reviendra occuper le même point dans le ciel ; et l’époque à peine concevable dans laquelle se reproduiront les perturbations planétaires142. » Un nouveau progrès consiste en ce que la correspondance croît en spécialité.
L’Eté succede ; on est transporté sous le ciel le plus brûlant de la Zone torride.
Gould pense de même que les oiseaux qui vivent dans une atmosphère sèche et transparente revêtent un plumage plus éclatant que sous le ciel nébuleux des îles ou des côtes.
— On élève jusqu’au ciel la sagesse législative des Lycurgue, des Solon, et des décemvirs, auxquels on rapporte la police tant célébrée des trois plus glorieuses cités, des plus signalées par la vertu civile ; et pourtant combien ne sont-elles pas inférieures en grandeur et en durée à la république de l’univers !
Le ciel est gris, très gris, l’humidité vous glace, monologue piètrement un Moréas qui peut-être a lu sans en rien entendre Baudelaire et Verlaine. […] Fenêtre ouverte, du quatrième étage la vue s’en allait en plein ciel au-dessus de la rue de Home et de la vaste tranchée par où la gare Saint-Lazare donne issue à la trépidation presque ininterrompue de ses trains. […] Le ciel, montueux de nuages sur la mort (le soleil, était une merveille solennelle.
L’amour proprement dit à sa naissance, c’est cette brindille de bois noir ; l’imagination, lentement, la rêverie solitaire, en fait ce bijou rayonnant où scintillent tous les feux du ciel.
Il était presque jour, et le ciel souriant… et où il feint que la France s’enlève en l’air pour parler à Jupiter et se plaindre du misérable état où elle était pendant la ligue, il demandait à Regnier en quel temps cela était arrivé, et disait qu’il avait toujours demeuré en France depuis cinquante ans, et qu’il ne s’était point aperçu qu’elle fût enlevée hors de sa place. […] Grecs et Romains, ils vivaient sous un autre ciel, dans une société dont la structure différait tellement de la nôtre qu’à peine aujourd’hui nos érudits sont-ils d’accord de ce qu’elle pouvait être. […] que le ciel, soigneux de notre poésie, Grand roi, ne nous fit-il plus voisins de l’Asie.
En fait d’épigrammes, il y aurait à en citer encore de très-jolies de Piron sur d’Olivet, La Chaussée, l’abbé Le Blanc ; celle-ci contre La Harpe est vigoureuse ; quoique de l’extrême vieillesse, elle ne sent pas du tout son vieux Priam : Quand la Harpie, oracle du Mercure, Du grand Rousseau vient déchirer le nom ; Que pour le prix de cette insulte obscure Voltaire élève au ciel ce mirmidon ; Expliquez-nous qui des deux, je vous prie, De plus d’opprobre a souillé son pinceau : Ou la Harpie, en déchirant Rousseau, Ou bien Voltaire en louant la Harpie ?
Thiers est un paysage sans ciel.
Il les attribue aux pluies attirées et retenues pendant l’été sur le soleil de la Libye, puis ramenées au printemps tout à coup sur le ciel d’Égypte.
La prosopopée des Lois dans le Criton 28 est un des plus célèbres exemples de cette figure aujourd’hui passée de mode ; elle est d’ailleurs entièrement fictive ; Socrate ne fait pas intervenir le signe divin ; par une feinte hautement avouée, il introduit les Lois dans son dialogue, à la façon des poètes tragiques qui font descendre du ciel les divinités pour les besoins de leurs dénouements ; les Lois, dont l’éloquence triomphera de la morale trop facile de Criton, ne sont, il le fait clairement entendre, que la voix de sa conscience individuelle ; mais il se plaît, en orateur habile, à l’incarner dans les institutions d’Athènes, et il prête à celles-ci tout un discours.