Ils doivent laisser ce patrimoine dans des lieux qui jouissent d’un air sain, qui possèdent des sources d’eaux vives, et dont la situation naturellement forte leur assure un asile dans le cas où les cités périraient ; il faut enfin que ce patrimoine comprenne de vastes campagnes assez riches pour nourrir les malheureux qui, dans la ruine des cités voisines, viendraient s’y réfugier, les cultiveraient, et en reconnaîtraient le propriétaire pour seigneur. […] Le droit des nations civilisées, humanarum, comme dit Ulpien, ayant succédé au droit des nations héroïques, il se fit une telle révolution, que le contrat de vente, qui anciennement ne produisait point d’action de garantie, si on n’avait point stipulé en cas d’éviction la cause pénale appelée stipulatio duplæ, est aujourd’hui le plus favorable de tous les contrats appelés de bonne foi, parce que naturellement elle doit y être observée sans qu’elle ait été promise.
En tout cas, cela porte bien sa marque. […] C’est un danger peu fréquent, en tout cas. […] En tout cas, c’était pour d’autres raisons. […] L’homicide est permis dans bien des cas. […] Et le cas de Hegel est différent.
Nietzsche a voyagé sans cesse dans la grande ombre de Goethe, en essayant quelquefois, même avec succès, ce qui est possible dans ce cas-là, de « sauter hors de son ombre ». […] » ; qui, en tout cas, n’allait pas chercher dans l’art des consolations, des solanées et des stupéfiants, mais, comme les forts, je ne sais quel breuvage amer et tonique. […] Nietzsche, en tout cas, donne l’exemple. […] Car, dans les deux cas, on ne fixe pas d’autre sens final que les phénomènes de plaisir ou de déplaisir. […] » Peut-être. « Ce serait le cas si, dans le cercle de ce processus, à chaque moment de celui-ci, quelque chose était atteint — et que ce fût toujours la même chose.
La nature a été, dans les deux cas, une pure excitation. […] Nous avons pu vérifier le cas plus d’une fois. […] Un dandy peut être un homme blasé, peut être un homme souffrant ; mais, dans ce dernier cas, il sourira comme le Lacédémonien sous la morsure du renard. […] Une extrême sensibilité de cœur peut même nuire en ce cas. […] En tout cas, sa simple curiosité nous aura été profitable à tous.
Or, Verlaine étant un prestigieux lyrique, le cas se présente en toute son ampleur. […] En tout cas, ce jeune savant n’aura pas de raison de nier la tradition. […] En tout cas, ne comptez pas que mon humeur deviendrait moins vagabonde. […] Ce fut le cas pour Rimbaud et pour son Sonnet des Voyelles. […] Nous avons évoqué le cas de Lamartine, d’Hugo.
C’est, en tout cas, ce que j’ai plaisir à dire expressément ici. […] Mais, en tout cas, il fallait y parer et c’est à quoi servit le roman historique. […] Je ne crois pas, à la vérité, que ce soit tout à fût le cas de M. […] Tel fut le cas de Flaubert ; et, pour ne nommer à côté de lui personne de vivant, ç’avait jadis été, dans l’école romantique, le cas de Théophile Gautier. […] Ce fut le cas de Balzac, ce fut le cas de Flaubert, c’est le cas de M.
Et, même dans le premier cas, je ne serais pas parfaitement tranquille. […] En tout cas, le comique de M. […] Claude, c’est l’Humanité dans le cas de légitime défense. […] Et cependant, le cas de Fabienne, au deuxième acte, avait de quoi nous toucher. […] Prévost de définir explicitement le cas de Maud de Vouvres.
Bref, Mme Rougier est « un cas. » Ce cas, je ne le crois pas impossible : notre cerveau est une caverne où passent quelquefois des fantômes inavoués… Mais que ce cas était malaisé à faire admettre ! […] Le cas de Jean Belmont n’est pas bien effrayant non plus. […] Ce n’a pas été notre cas. […] — Mais moi, je refuse mon consentement. — Le mien suffit : le cas est prévu par la loi. — La loi de l’homme, toujours ! […] Un seul cas rédhibitoire : la répugnance physique ; et Julie avoue qu’elle ne l’éprouve pas toujours.
C’est ce que l’on pourrait discuter ; et c’est en tout cas ce que l’on ne pourrait dire sans commencer par définir ce que l’on entend sous ce mot de sincérité. […] C’est autant de principes ou de motifs de décision dont il se précautionne pour les cas à venir. […] et que, ne faisant pourtant de leurs œuvres et d’eux que le cas qu’il convient d’en faire, nous nous représentions Buffon tel qu’ils nous l’ont peint ? […] Ils sont de ceux dont nous devrions faire plus de cas que nous n’affectons d’en faire, — en vérité comme si nous avions tant de Buffons parmi nous ! […] Tel fut le cas de George Sand ; tel aussi le cas de Mérimée ; tel fut le cas de Balzac.
Il est vrai qu’en ce cas les objets semblent présents ou bien près de l’être ; mais est-ce un effet de l’intensité et de la clarté seules ? […] Or, dans tous ces cas, il y a une attitude d’esprit très différente de celle de la possession actuelle. […] Mais, sauf ces cas de regret ou de délivrance, le passé n’offre pas le même intérêt que l’avenir et nous laisse plus contemplatifs, plus purement spectateurs. […] En ce cas, l’idée contredite n’entraîne plus jusqu’au bout l’affirmation de la présence de son objet, ni les mouvements relatifs à cet objet. […] Nous pouvons nous en faire une idée, même à l’état sain : il y a des cas d’absorption profonde dans une pensée ou dans un sentiment, d’extase même où le temps disparaît de la conscience.
Nous n’avons recours-à la mesure des autres que dans les cas ou cette mesure n’étant pas tout-à-fait fixée, nous espérons qu’elle pourra nous être favorable. […] Quoi qu’il en soit, j’avoue qu’avec tout le cas que je fais de leur personne, j’en fais encore plus de leur nation, et que je suis aussi peu curieux d’un Anglais à Paris que je le serais d’un Français à Londres. […] C’est là sans doute faire prendre le grand tour à la renommée ; mais le chemin le plus long est en ce cas le moins orageux, et pourvu que la renommée arrive enfin, on se résout à prendre patience. […] Parmi les grands qui paraissent faire cas des gens de lettres, ceux qui ont quelques prétentions au bel esprit, forment une espèce singulière ; la vanité leur a donné ces prétentions, l’orgueil les empêche de les montrer indifféremment à tout le monde. […] Si on croit devoir laisser un libre cours aux libelles et aux satires, en ce cas que toutes les conditions et tous les états en puissent être indifféremment l’objet.
Sans cela, même en ayant déjà l’idée de l’espace, vous n’arriveriez jamais à distinguer les cas où c’est votre main seulement qui est affectée et ceux où c’est votre corps entier. Une sensation de chaleur au bras peut être intense jusqu’à la brûlure ; une sensation de chaleur par tout le corps peut être, en somme, moins intense ; mais vous éprouvez quelque chose de plus extensif dans le dernier cas, et de plus intensif dans le premier. […] On dit : c’est qu’il existe des signes locaux, et, dans un cas, un plus grand nombre sont intéressés. — Sans doute ; mais comment interpréterions-nous ces signes, si nous n’avions pas à quoi les rapporter ? […] Il n’y a point de plus grand mystère à sentir quelque chose d’extensif que quelque chose d’intensif ; on ne doit pas taire appel à l’ignava ratio de l’a priori et de l’esprit pur dans un cas plutôt que dans l’autre. […] Y a-t-il plus de raisonnement dans un cas que dans l’autre ?
Ce qu’en tout cas nous pouvons dire, c’est que maître Jehan Froissart, qui avait commencé d’écrire ses Chroniques en vers, pour faire plus d’honneur à Prouesse, les remet en prose ; — et voilà l’histoire à la fois détachée de l’épopée et distinguée du roman. […] Granier de Cassagnac, Les Origines de la langue française.] — Hypothèse de Raynouard sur la formation d’une « langue romane » intermédiaire entre le bas-latin ou latin vulgaire et les langues novo-latines ; — dans quelle mesure on peut la soutenir ; — et, en tout cas, de la commodité qu’elle offre. — Déformation ou transformation du latin vulgaire par les accents locaux ; — et par le seul effet du temps. — Parlers provinciaux : dialectes et patois. […] A. — Les Chansons de toile ou d’histoire ; — et qu’elles sont contemporaines de l’épopée nationale, comme le prouvent : — leur tour essentiellement narratif ; — le rôle que les femmes y jouent ; [ce sont elles qui font les avances, et les hommes les traitent avec la brutalité dont ils usent toujours en pareil cas] ; — enfin l’indistinction des éléments épique, lyrique, et même dramatique. — L’élément épique domine dans les Chansons d’histoire proprement dites ; — l’élément dramatique se dégage dans les Pastourelles et Chansons à danser, dont le développement ultérieur aboutit, — sous l’influence des divertissements des Fêtes de Mai, — à de véritables pièces, telles que le Jeu de Robin et Marion, d’Adam de la Halle, 1260 ; — mais le second, l’élément lyrique ou personnel, n’apparaît qu’au contact de la poésie provençale. […] 2º Le Poète ; — et qu’en saluant en lui le seul ou le « premier » de nos « vieux romanciers » ; Boileau ne s’est pas trompé. — L’écolier parisien du xve siècle ; — ses aventures ; — et comment elles ont failli le conduire au gibet ; — il était peut-être à la veille d’être pendu quand il a composé sa Ballade des pendus et ses deux Testaments ; — quoique d’ailleurs dans la littérature de son temps le Testament soit une forme consacrée. — S’il a fait partie d’une bande de voleurs, — et qu’en tout cas il était « ès prisons » de La Charité-sur-Loire lors de l’avènement de Louis XI. — Il en sortit à cette occasion, et, de ce moment, on perd sa trace. — Mais on en sait assez pour affirmer que la grande supériorité de son œuvre tient à ce qu’il a « vécu » sa poésie. […] — Impossibilité de répondre à la question ; — et si cette impossibilité ne jette pas quelque doute sur la prétendue « continuité » de l’évolution dramatique au Moyen Âge. — Qu’en tout cas les deux pièces qui nous restent du xiiie siècle [le Jeu de saint Nicolas, de Jean Bodel, et le Miracle de Théophile, de Rutebeuf] ne rétablissent pas la continuité ; — non plus que les Miracles de Notre-Dame ; — lesquels n’ont avec les Mystères qu’un rapport éloigné.
Dans tous les cas, le mauvais goût règne partout et souverainement. […] En tout cas notre romantisme a commencé par être lyrique. […] Mais celui qui s’enivre des « Souffles » de la Duchesse de Rohan ne me paraît ni supérieur, ni inférieur à celui qui applaudit « Un cas » de la Duchesse d’Uzès. […] Encore Diderot qui, plus que nos modernes, possédait le sens et la mesure des choses, disait-il que « le grand comédien est un pantin merveilleux dont le poète tient la ficelle » ; tandis que, s’il vivait de nos jours, il lui faudrait penser que c’est, maintenant, dans beaucoup de cas, tout le contraire qui arrive, le comédien tenant le plus souvent la ficelle du poète. […] Et, sauf le cas de triomphe éclatant, il ne les prendra jamais au sérieux comme le théâtre.
On plaquait, — et malheureusement on n’en a pas encore perdu par tout l’habitude, — un son d’orgue sur chaque son de la mélodie chantée, au lieu qu’un discant libre en certains : cas ou, plus souvent, des accords soutenus vinssent souligner et enrichir chaque groupe rythmique de la phrase. […] Mais dans ce cas précisément ces divisions de la durée ne sont utiles qu’en musique où l’on paraît en avoir gardé les signes pour faciliter la lecture et l’accentuation des rythmes qui les amènent, sans plus. […] Il est à souhaiter que le vers garde en bien des cas une certaine unité continue dans sa durée car la période y trouvera une force unanime que ne peut lui donner le caprice. […] Bien plus, nulle technique n’est plus propre à développer les accents divers de la parole que celle qui fait alterner les mouvements naturels de la voix avec la fixe arcature d’un mètre logique — reposant sur les syllabes tonales — ou même, comme c’est ici le cas, avec les lignes infrangibles du vers héroïque conservées dans notre mémoire. […] Progrès inconscient peut-être, mais naturel : l’enjambement n’a sa raison d’être qu’avec la mesure syllabique dont il cherche à combattre la monotonie ; il ne peut que nuire aux rythmes, — hors des cas particuliers pour lesquels, encore une fois, la sensation ainsi exprimée justifie l’exception ; — car, au développement naturel des mouvements qu’elle contient doit s’allier le développement naturel de la période.